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Samedi 16 juillet : Tel Ulysse… @home #Roadtrip #Norvège 2016
Il est 16h20, ce samedi 16 juillet quand je pose pied à terre à La Tour-de-Peilz. Ce roadtrip norvégien prend donc fin ici après 4921 kilomètres.
Auparavant, sur le chemin du retour, j’ai encore eu le temps de faire un arrêt dans la charmante ville de Schaffhouse, à l’heure du marché. Il faudra revenir.
A 15h00, j’ai rendez-vous au restoroute de Gruyère avec Philippe, un des deux motards qui m’avaient accompagné le premier jour jusqu’à Fribourg-en-Brisgau. Pascal vogue déjà vers ses vacances italiennes. Sympa à nouveau, nous faisons ainsi les derniers kilomètres ensembles. L’amitié motarde n’est vraiment pas un vain mot. Merci encore.
A trois kilomètres de la maison, c’est l’occasion d’une dernière rencontre improvisée. Je passe par Blonay quand j’aperçois Pierre-Alfred qui a suivi mon périple via Facebook. Depuis le temps que je passe par cette route, c’est la première fois que je le croise. Il aura donc fallu que je parte 15 jours, que je passe par l’Allemagne, le Danemark et la Norvège, que j’effectuer 4918 kilomètres pour que cette rencontre ait lieu. Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire !
Je m’arrête donc et nous devisons quelques instants avant de repartir. L’apéro ce sera pour une prochaine fois.
J’arrive ensuite à la maison. 4921 km donc en 15 jours et 12 villes-étapes sans aucun problème rencontré.
Captain Adventure s’est révélé être parfait que ce soit sur les autoroutes allemandes, les routes norvégiennes ou les chemins de terre sous la pluie ou le soleil. Tout cela à la moyenne de 5 litres au 100.
L’équipement également a parfaitement joué son rôle, notamment au niveau de l’étanchéité : merci à Touratech pour la moto (selle pilote, saccoche réservoir, sac de selle arrière, sac de porte-bagage) et le casque, à Held pour la veste moto et son coupe-vent pluie, à Richa pour la combinaison pluie et à Alpinstar pour les bottes.
Vendredi 15 juillet : Ravensburg – Sur le chemin du retour #Roadtrip #Norvège 2016
Après Bayreuth, place à la dernière étape de mon retour au bercail via l’Allemagne, ce sera Ravensburg.
Là aussi, cette ville vaut nettement mieux que de la restreindre à être la ville des jeux Ravensburger.
Le centre-ville est très sympathique.
La ville ancienne a gardé passablement de ces tours d’entrée et une bonne partie de ses remparts.
J’arrive alors que c’est la soirée de remise des diplômes pour les élèves. Les parents comme les enfants sont en grandes tenues.
La ville est animée.
En me laissant me perdre en son sein, je découvre dans un premier temps deux joueurs d’échecs.
Un peu plus tard, c’est au tour de joueurs de boules que je découvre aux pieds extérieurs des remparts de la ville.
Jeudi 14 juillet : Bayreuth – Sur le chemin du retour #Roadtrip #Norvège 2016
Après Leipzig, la route a d’abord été peu intéressante, puis s’est faite plus agréable. Avec Captain Adventure, nous avons divagué, puis avons néanmoins repris l’autoroute pour arriver à des heures décentes à Bayreuth, étape du soir.
Sur la place du marché, nous sommes arrivés alors que les chalands du festival africain rangeaient leur stand.
Bayreuth vaut mieux que d’être simplement la ville de Wagner. La région mérite le détour. Notamment dans le triangle Bayreuth-Bamberg-Nuremberg, appelée Franconie.
Jeudi 14 juillet : Leipzig – Sur le chemin du retour #Roadtrip #Norvège 2016
Parti de Berlin vers 10h00, je fais une halte à Leipzig. Deuxième ville de l’ex-RDA, 500’000 habitants. Je suis dans mon trip «je photographie les places du marché».
La place du marché de Leipzig doit être aussi grande que celle de Vevey et elle dispose d’un parking souterrain juste dessous. Je dis ça, je dis rien…
Mercredi 13 juillet : Volksbühne – Berlin #Roadtrip #Norvège 2016
Suite de ma visite piétonnière de Berlin.
Jusqu’à votre arrivée au Volksbühne, vous étiez convaincu que la réalité appartenait désormais à l’Américan Way of Life et aux vainqueurs. A la place Rosa-Luxembourg, vous vous mettez à douter…
Quand vous observez ce théâtre, vous vous dites en premier lieu que, décidément, il y a beaucoup de ressemblance entre l’architecture nazie et celle du communisme.
Les deux prennent référence au peuple. Les deux architectures sont monumentales. Seule la référence à Rosa Luxembourg et plus loin celle à Karl Liebknecht avec la maison « Wahlquartier » du parti « Die Linke » permettent à l’homme instruit par l’histoire de faire la différence.
Après l’expérience précédente du Mur, vous êtes néanmoins un peu abassourdi. Alors vous avez envie d’en connaître un peu plus sur ce lieu, ce théâtre et Wikipédia vous vient en aide.
Voici donc un résumé des informations récupérées sur Wikipédia :
La Volksbühne Berlin (actuellement Volksbühne am Rosa-Luxemburg-Platz) est un théâtre de Berlin (das Volk signifie : le peuple, die Bühne : la scène, le théâtre). Sa création a été décidée en 1890 lors de l’assemblée générale de l’association « Freie Volksbühne“, émanant d’un mouvement parti des couches populaires. La « Neue Freie Volksbühne » se sépare de l’association en 1892 en vue de récolter assez de moyens pour construire son propre bâtiment.
Le bâtiment actuel, fini peu avant la Première Guerre mondiale, est de l’architecte Oskar Kaufmann (si, si…). Il porte alors le nom de Freie Volsksbühne, puis Neue Freie Volksbühne. Il n’a porté ce nom que jusqu’au 17 mai 1933. À partir de 1947, il est contrôlé par le Freie Deutsche Gewerkschaftsbund (FDGB, le syndicat des salariés de la République démocratique allemande) et porte le nom de „Volksbühne“.
La Volksbühne à servi de décor pour le film La Vie des autres (Das Leben der anderen, Oscar du meilleur film en langue étrangère en 2007). On y voit à plusieurs reprises la sortie des artistes sur la Linienstrasse, le Grüner salon où a lieu un concert, la grande salle de la Volksbühne et le couloir menant à la salle.
Le logo de la Volksbühne, créé en 1992 par Bert Neumann, trône sur la pelouse devant la Volksbühne. Il marque une image engagée de ce théâtre dont le bâtiment est actuellement surmonté par « OST » (Est) en néon bleu, la Volksbühne ayant été le théâtre officiel de la RDA. Dans la tradition du théâtre politique initiée par Erwin Piscator, la Volksbühne s’engage dans les débats de la cité.
Pendant un moment, vous êtes donc entré dans La vie des autres. En passant devant l’immeuble siège de « Die Linke„ et en lisant les plaques fixées au mur extérieur, certains visiblement y sont encore. Et ça fait bizarre.
Mercredi 13 juillet : Mémorial du Mur – Berlin #Roadtrip #Norvège
Ce mercredi est une nouvelle journée sans moto et à pied pour une visite en pointillé de Berlin.
Alors que le Mémorial aux Juifs assassinés d’Europe ne m’a pas, à ma grande surprise, suscité d’émotion particulière, j’ai été saisi par la Berliner Strasse et tous les éléments constituant le mémorial au Mur de Berlin. C’est aussi sans aucune comparaison avec mon expérience décevante de la veille au Checkpoint Charlie.
C’est un ensemble d’éléments qui entrent en jeux et vous prennent soudainement aux tripes.
Ici, contrairement, à Checkpoint Charlie, l’organisation de l’espace vous permet concrètement d’appréhender, en plusieurs étapes, la réalité du Mur et celle d’un Berlin coupé en deux.
D’abord, il y a cet espace silencieux au milieu de la ville qui vous sort de la réalité pour vous faire pénétrer dans cet autre monde.
Les pans de murs restant comme la forêt de pilliers couleur rouille l’évocant participent aussi à votre implication émotionnelle.
A différents endroits des photographies prises à différentes époques nous font voyager dans le temps.
Le mur mémorial des victimes du mur concrétise la dure réalité de ce temps. La chapelle du souvenir émeut également.
Presque plus fort encore, les vestiges archéologiques d’une maison détruite après l’édification du mur saisit. Vous vous retrouvez dans la cuisine d’un appartement qui a dû être abandonné par ses occupants en 1961 et qu’ils n’ont jamais réintégré.
Puis, de manière moins visible, vous pouvez, vous devez poursuivre tout au long de la Berliner Strasse qui vous réserve d’autres reconstitutions. Ces parties moins grand public non seulement sont tout aussi intéressantes, mais surtout continuent de donner de l’épaisseur – ou devrais-je dire de la longueur – au dispositif ainsi édifié.
D’autant que vous parcourez ce dernier tronçon entre deux rangées d’immeubles qui, aujourd’hui, remplacent le mur d’alors. Vous êtes physiquement dans le nomand’s land que parcouraient les patrouilles est-allemandes. Vous êtes aussi ce soldat est-allemand franchissant les barbelés pour rejoindre Berlin-Ouest ou ces étudiants creusant ce tunnel sous le mur ou encore ces deux mariés montrant leur bonheur et leur tristesse à leurs parents restés de l’autre côté.
En bref, vous vivez le mur, vous êtes le mur.
Mardi 12 juillet : Checkpoint Charlie – Berlin #Roadtrip #Norvège 2016
Sur le chemin du retour, entre Kiel et La Tour-de-Peilz, Berlin est une opportunité à saisir, car je n’ai encore jamais eu l’occasion de m’y rendre.
Je commence ma visite de la ville probablement par le pire piège à touriste : Checkpoint Charlie.
Le célèbre poste de passage et de contrôle n’est plus qu’un lieu où deux faux GI’s se laissent prendre en photo avec les touristes contre rémunération.
Pire, rien dans le décor des alentours ne permet de se remettre dans la situation dans laquelle Berlin vivait coupée en deux.
Sous cet angle, trente ans après, toute trace urbaine de la séparation a complètement disparu.
Aujourd’hui, Checkpoint Charlie est l’incarnation du triomphe des vainqueurs et que l’histoire seule leur appartient.
Mardi 13 juillet : Lübeck – Sur le chemin du retour #Roadtrip #Norvège 2016
Après avoir débarqué mardi matin à Kiel, je prends le chemin du retour. J’ai prévu un crochet par Berlin, ville que je n’ai jamais vue encore. Petit arrêt à Lübeck.
Lübeck est une ville de plus de 214´000 habitants. Ce port de la mer Baltique est également surnommé « la reine de la Hanse » : c’était en effet la capitale de la Ligue hanséatique. La ville fait partie de la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, notamment pour son architecture de briques rouges. Et c’est très joli.