- Compte-rendu d’ouvrage. «La crise que nous traversons est souvent présentée comme celle du capitalisme anglo-saxon de marché. Assiste-t-on aujourd’hui à la fin de l’hégémonie de cette forme de capitalisme ? Écrit au début de la crise des subprimes aux États-Unis, La guerre des capitalismes aura lieu offre une mise en perspective lumineuse de la crise actuelle et des hypothèses stimulantes sur le monde dans lequel nous serons amenés à vivre.» L’ouvrage prend en compte les évolutions récentes et adopte un point de vue européen. Sa thèse s’oppose à celle du choc des civilisation à la Huntington pour se rapprocher de la vision du conflit des impérialismes, élaboré avant 1914 (Hobson, Lénine).
- L’un paraît plongé dans ses archives, quand l’autre élabore concepts et analyses de longue durée. La Fabrique interdisciplinaire nuance cette opposition entre l’historien et le politiste. Leurs pratiques de recherche peuvent converger en dépit de nombreux obstacles institutionnels et professionnels. L’ouvrage permet de s’interroger sur les conditions, les intérêts et les limites de l’interdisciplinarité. Le compte-rendu de celui-ci conclut: «Construire un savoir interdisciplinaire, c’est donc chercher un point d’accord entre des divergences conceptuelles, des exigences méthodologiques différentes et de multiples rivalités professionnelles. La Fabrique interdisciplinaire offre un bon exemple de ce que pourrait être ce point d’accord.»
Archives pour novembre 2008
Les crimes de guerre de la Wehrmacht en Italie (La vie des idées)
- Pourquoi les crimes commis par les soldats allemands contre les civils italiens pendant la Seconde Guerre mondiale n’ont-ils jamais été jugés ? Alors qu’un projet de procès existait, l’historien Michele Battini explore les raisons de ce qu’il nomme un « oubli judiciaire ». Son enquête illustre les difficultés et les ambiguïtés de la justice internationale. Bien loin de l’image réductrice d’une simple « justice de vainqueurs », l’étude de Michele Battini révèle toute la complexité de la justice internationale de 1945-1947 et invite à une relecture historique en termes de gestion de sortie de guerre et de « justice transitionnelle »
Commémorations 14-18 | Cartes heuristiques | WordPress
- Une partie du fond photographiques du magasine Life est disponible sur Google Images. A titre d’exemple, les photographies relatives à la Première Guerre mondiale et parues dans le magasine. Vous pouvez faire une recherche par mots-clés, par décennie ou par photographe (encore faut-il les connaître) par exemple Robert Capa ou Dorethea Lange. En cliquant sur une photographie, on est dirigé sur une page comprenant les références de la photographie. Il est aussi possible d’acheter ces clichés qui ne sont pas libres de droits (utilisation, reproduction, diffusion). A voir, ne serait-ce que pour le plaisir des yeux.
- Le site Histoire de bloguer propose 12 exemples d’utilisation des cartes heuristiques de la 6e à la 3e (de la 6e à la 9e en Suisse romande) permettant aux élèves de vérifier leur compréhension d’une leçon. Une manière intéressante de travailler sur l’apprendre à apprendre. Les fichiers sont au format .pdf.
- Retour sur le quatre-vingt-dixième anniversaire du renversement de l’Empire allemand (ça changera sur le 90e anniversaire de l’amistice). Le 9 novembre 1918, une première république était fondée en Allemagne.
- En quelques années, WordPress.org s’est imposé comme l’un des logiciels libres de référence pour procéder à l’installation et à la gestion d’un blog au quotidien. Voici une sélection de 50 tutoriels gratuits WordPress (WordPress.com et WordPress.org) à télécharger. Cette sélection sera très utile pour une utilisation et une installation de Worpdress dans un cadre éducatif.
«14-18, le bruit et la fureur» ou le retour en 2008 du bourrage de crâne
Lors de la sortie du livre de Prost & Winter [Prost A. et Winter J. (2004). Penser la Grande Guerre. Un essai d’historiographie. Paris: Points Histoire, 340p], les historiens de l’école du consentement (Historial de Péronne) se plaignaient de l’attitude du public à leur égard et de la production cinématographique qui selon eux faisaient uniquement la part belle à leurs adversaires de l’école de la contrainte (CRID):
Dans les bandes dessinées de Tardi comme dans les films de Jean-Pierre Jeunet (Un long dimanche de fiançailles) ou de Christian Carion (Joyeux Noël), l’équipe de l’Historial perçoit les signes de son inexorable défaite. […] « Ceux qui nous critiquent ne sont pas nombreux et leurs travaux m’intéressent peu, prévient Annette Becker. […] Pour le public, il est plus facile de croire que nos chers grands-parents ont été forcés de faire la guerre par une armée d’officiers assassins. Heureusement, j’ai la chance de travailler avec des collègues étrangers, loin de ces petites querelles franco-françaises… »
In 1914-1918, guerre de tranchées entre historiens (Le Monde, 10.03.2006)
Tout ceci alors que
« D’un point de vue institutionnel, Becker et Audoin-Rouzeau sont archidominants. Ils refusent le débat, et ne dialoguent qu’avec les morts… Sur ’14-18′, ils contrôlent non seulement les manuels scolaires, mais aussi les sujets d’agrégation et la bibliographie qui va avec. Et puis ils s’adossent à une puissante structure : l’Historial dispose de moyens importants pour financer des bourses, des colloques et une revue internationale… En termes de budget, y’a pas photo ! », affirme Philippe Olivera [membre du CRID].
In 1914-1918, guerre de tranchées entre historiens (Le Monde, 10.03.2006)
Rageant, non? Pas forcément dans la mesure où ainsi qu’en témoignait Bruno Cabanes, professeur associé à l’université Yale (Etats-Unis) et membre du courant du consentement:
Chez certains jeunes, il y a une identification spectaculaire avec les soldats de la Grande Guerre. »
In 1914-1918, guerre de tranchées entre historiens (Le Monde, 10.03.2006)
Il ne restait plus, pour ces historiens officiels, qu’à trouver le moyen de renverser la vapeur. Les commémorations des quatre-vingt-dix ans de l’armistice leur en ont fourni l’occasion avec la réalisation et la diffusion de «14-18, le bruit et la fureur», produit télévisuel labellisé « documentaire historique» et qui devrait trouver ainsi une place de choix dans la mallette des enseignants. Pour parvenir à leur fin et rendre le produit attrayant à l’intention des jeunes téléspectateurs de ce début du XXIe siècle, ils disposent des ingrédients suivants :
- Annette Becker, historienne du Mémorial, fournit la caution scientifique à cette production télévisuelle ;
- une débauche d’effets techniques aux effets marketings et communicationnels garantis : colorisation d’images d’archives, sonorisation de ces mêmes archives muettes et intégration d’extraits de films de fiction ;
- une construction fictionnelle au travers d’un narrateur omniscient en voix-off présenté comme un poilu traversant sans dommage l’entier du conflit ;
- un texte très littéraire et un ton où le familier et l’émotionnel dominent.
Cette manière de scénariser, de narrativiser l’histoire du conflit mondial n’est pas sans rappeler la démarche suivie pour l’Odyssée de l’espèce, série controversée de France 3 consacrée à la préhistoire. Au final, «14-18, le bruit et la fureur» est un produit séducteur, mais à l’honnêteté intellectuelle plus que douteuse, une machine au service d’une propagande digne des plus belles réalisations du bourrage de crâne d’alors.
Observons-le maintenant d’un peu plus près. Pour vous mettre en situation, je vous propose de visionner la présentation de ce documentaire par le journal télévisé de France 2 :
Le script et son décodage:
Dans un premier temps le journaliste met l’accent sur l’exceptionnalité du document au travers des prouesses techniques (colorisation, sonorisation), le commentaire en voix-off lance le slogan suivant : « La guerre comme vous ne l’avez jamais entendue ». Il insiste : chaque plan a été sonorisé.
Ainsi la qualité de ce documentaire viendrait non pas des sources elles-mêmes, mais des prouesses techniques qui aujourd’hui colorisent et sonorisent des images d’archives. Une telle entrée en matière occulte
- qu’à aucun moment dans ce documentaire, il n’est procédé à un travail relativement à la nature, l’identification et la contextualisation des sources utilisées alors que 25 personnes étaient chargées de coloriser les images, aucune n’a été chargée de légender les séquences… ;
- que seuls les extraits des films de fiction sont identifiés par leur titre et leur date de sortie ;
- que nous ne disposons d’aucune image authentique des combats de 1914-1918 ;
- qu’il n’y a aucune raison historienne de coloriser ces images ;
- le fait que les sons ou les dialogues ont été inventés pour l’occasion.
En définitive, les images ne servent que d’illustration aux propos du narrateur, poilu imaginaire, et ce soi-disant documentaire historique n’est qu’une œuvre de fiction de plus, un roman à thèse à la forme picturale particulière, mélange d’images colorisées, de quelques-unes en noir blanc et d’extraits de films de fiction.
L’intention n’en est pas moins de faire croire au spectateur que ceci est « vrai », plus vrai en tout cas que tous les films de fiction consacrés à la guerre de 1914-1918 pour zapper ces derniers. Il serait intéressant de faire une analyse plus fine de ce documentaire pour repérer des scènes qui, sous une forme ou sous une autre, font écho à la scène d’un film de fiction. Ainsi, lorsque le film s’attèle à l’épisode de l’offensive du Chemin des Dames, il y a un commentaire du narrateur relativement aux officiers d’Etat-major, présentés comme indifférents au sort de la troupe, et les images nous montrent la cour d’une splendide bâtisse où trônent les voitures rutilantes de ces officiers. Une scène comparable figure dans le film de Stanley Kubrick, les Sentiers de la Gloire.
La présentation du documentaire s’attache ensuite au commentaire qui accompagne les images :
« Pour la première fois, c’est un poilu imaginaire comme le soldat inconnu qui nous raconte ces quatre ans de tranchée en images d’archives colorisées. »
Un poilu tellement imaginaire qu’il est improbable. Ce narrateur est omniscient, l’exact inverse de Fabrice à Waterloo, et capable de nous parler de sa vie quotidienne, de ses sentiments tout en étant au courant des considérations stratégiques de l’Etat-major et nous fournissant des informations statistiques en temps réel sur le conflit. Le tout dans une langue digne d’Apollinaire et de Céline ainsi que le démontre l’extrait suivant de la vidéo :
« On mange de la boue, on dort gluant et on vit glaise comme si on portait tout debout et déjà ouvert notre cercueil.»
Néanmoins il est curieusement moins omniscient pour nous parler de la reproduction en termes militaires de la hiérarchie sociale et des considérations de classe. De même, il reste très largement collé à l’évocation militaire et l’offensive du Chemin des Dames, par exemple, n’est que le fait d’officiers présomptueux, coupés de la troupe, mais rien ne relie la décision de Nivelle de pousser l’infanterie sous le feu des canons avec l’approbation tacite de Clémenceau ou de Poincaré. Point non plus d’arrêt sur la participation des peuples colonisés à l’effort de guerre. Il y a des absences, des silences qui sont éloquents.
Par ailleurs, l’incise ci-dessus permet au reportage de France 2 d’introduire le propos qui sous-tend l’entier de l’entreprise et c’est désormais Jean-François Delassus, le réalisateur, qui endosse le propos, la thèse du documentaire. Tout d’abord il indique qu’il s’agit pour le téléspectateur d’avoir
« L’impression d’être à côté des poilus, en face d’eux, […] comme une mouche sur le mur. Il va partager leur vie. […] Moi si j’avais eu entre 18 et 45 ans, j’aurais été là à sa place et en quoi j’aurais supporté ce qu’il a vécu ? Il s’agit de comprendre comment ce poilu imaginaire a pu supporter cela et au nom de quelles valeurs »
Pour plus de sûreté, Delassus fournit directement la réponse. Deux valeurs ont porté cette guerre : la haine et la patriotisme. Un deuxième extrait tiré de la voix off soutient ce propos du réalisateur et exalte le sang
«Je ne veux pas passer sous silence une transe qui est aussi une jouissance. La tuerie soulage la haine.»
Ce faisant est éliminé ainsi du champ de vision du téléspectateur toute autre dimension de l’attitude des poilus pendant et après ce conflit. Le dispositif retenu forme ainsi un écran à toute autre compréhension notamment celle du pacifisme, dans l’entre-deux-guerres, des survivants. Par une magnifique pirouette également, et par une contradiction remarquable alors qu’on a sonorisé des archives muettes de gens qui ne sont plus là pour se défendre, c’est le soldat inconnu, par essence muet, qui zappe les témoignages des survivants et notamment des deux dernier d’entre eux Lazare Ponticelli, très clair lui dans son rejet de la guerre et de l’inutilité de celle-ci («En 1914, je me suis engagé») ou Louis de Cazenave, dernier combattant ayant connu le «Chemin des Dames» :
« La guerre ? Hay hay hay ! Un truc absurde, inutile ! A quoi ça sert de massacrer des gens ? Rien ne peut le justifier, rien ! »
« La gloire, l’héroïsme ? De la fumisterie ! »
« Le patriotisme ? Un moyen de vous faire gober n’importe quoi ! »
Plus fort de café encore, cette interprétation du conflit est présentée par le réalisateur comme novatrice, révolutionnaire et sortant de l’historiquement correct :
« En réalité ce conflit a été accepté, a été consenti par la troupe et par l’arrière. Cette vision de la guerre de 14-18 est révolutionnaire, elle est radicalement différente. Elle sort de l’historiquement correct. »
Nous nageons ainsi en pleine malhonnêteté intellectuelle tant en fonction de la chronologie des questionnements historiographiques du conflit (l’école du consentement étant antérieur à l’école de la contrainte) que dans le statut des courants historiographiques, car s’il y a un « historiquement correct »— une vision officielle— c’est celle de l’école du consentement et donc les chercheurs de l’Historial de Péronne !
Ressources complémentaires :
- Historiograpnie Première Guerre mondiale : https://lyonelkaufmann.ch/histoire/historiographie_sujets/pages/_29.html
- Décédé, Lazare Ponticelli fait basuler la Grande Guerre dans l’Histoire
Sur les images tournées pendant la Première Guerre mondiale, un « vrai » documentaire existe : L’héroïque cinématographe (2003) de Laurent Veray et Agnès de Sacy, DVD 50 minutes, Quark Productions. Deux articles pour l’accompagner
- http://www.cndp.fr/Tice/Teledoc/mire/mire_heroiquecine.htm avec des propositions d’utilisation avec les élèves ;
- Un compte-rendu des Clionautes : http://www.clionautes.org/spip.php?article1611
Comment citer les publications en ligne
- Billet très utile sur la manière de citer ses sources relativement à des publications en ligne.
Rome antique en 3D | Sieyès
- Une reconstitution de la Rome Antique en 3D et dans Google Earth, Le meilleur de la technologie au service des yeux et de l’histoire.
- Article présentant la publication des deux volumes « Des Manuscrit de Sieyès » publié sous la direction de Christian Fauré et qui fait l’inventaire des diverses publications électroniques accessibles en ligne. La simple présentation des différents aspects de la pensée de Sieyès nous offre la diversité de la pensée et de l’oeuvre de ce personnage qui a traversé la Révolution sans être emporté par le tourbillon de la Terreur et a joué un rôle important sous le Directoire et le Consulat.
Commémoration 14-18
- Reportage au journal de France 2 relatif au documentaire «14-18, le bruit et la fureur». Intéressant relativement au choix historiographique opéré…
- «Pour Nicolas Offenstadt, coauteur de Comment Nicolas Sarkozy écrit l’histoire de France (éd. Agone, 2008), le choix de Verdun obéit à une double logique. « Tout d’abord, explique l’historien, Nicolas Sarkozy aime se mettre en scène dans des lieux tragiques où se mêlent la mort et l’esprit de sacrifice. En se rendant à Douaumont, il rejoue plusieurs visites de cet ordre, comme celles qu’il fit sur le plateau des Glières, l’un des lieux emblématiques du martyre de la Résistance, en mai 2007 et en mars 2008. Mais aller à Verdun, c’est aussi une façon de s’inscrire dans la lignée de ses prédécesseurs : de Gaulle y a fait un discours historique le 29 mai 1966, Mitterrand et Kohl s’y sont tenu longuement la main le 22 septembre 1984, Chirac s’y est rendu le 25 juin 2006 pour y inaugurer un monument aux combattants musulmans de 14-18. »
- Revue de presse quotidienne des JT de la mi-journée avec les extraits consacrés à l’armistice.
- Rompant avec la tradition présidentielle, Nicolas Sarkozy a voulu faire des célébrations de ce 90e anniversaire de l’armistice un « hymne à la réconciliation européenne » en invitant vainqueurs et vaincus. Ainsi, le prince Charles, héritier de la couronne d’Angleterre, son épouse Camilla et le grand-duc Henri de Luxembourg seront présents au fort de Douaumont, dans la Meuse, haut lieu de la bataille de Verdun, comme le président du Bundesrat, le Sénat allemand, Peter Müller, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, ou encore le président du Parlement européen, l’Allemand Hans-Gert Pijttering.
- Nicolas Sarkozy a rendu hommage ce dernier mardi à tous les morts de la Grande Guerre «sans exception», y compris les fusillés, en commémorant l’armistice du 11 novembre 1918 devant le fort de Douaumont (Meuse), haut lieu de la meurtrière bataille de Verdun.
- Bande annonce du documentaire «14-18, le bruit et la fureur» diffusé sur France 2 en cette année de commémoration du 90e anniversaire de l’armistice. Documentaire problématique de par son mélange d’archives colorisées (et sonorisées) ou non et d’extraits de films de fiction qui soutiennent une narration en «je» d’un pseudo poilu de 14-18 au statut de narrateur omniscient. Or, depuis Fabrice à Waterloo (La Chartreuse de Parme), on sait qu’une telle vision n’est plus tenable… Malgré la qualité littéraire du commentaire, le tout compose un bouillie informe à l’utilisation des plus problématiques en classe d’histoire. Par ailleurs, la consultante du documentaire est Annette Becker et le documentaire distille donc uniquement le point de vue historiographique du Mémorial de Péronnes.
- Le festival du film de Pessac présente une sélection de long-métrages de fiction consacrés à la Première Guerre mondiale et organise des débats et réflexions entre historiens et cinéastes. La page de Zéro de conduite propose une sélection de films consacrés au premier conflit mondial.
- Cet article du site américain History News Network fait le point sur la configuration actuelle autour de la commémoration du 11 novembre et des discours sur la Première guerre mondiale en Grande-Bretagne. L’auteur note la fracture existant entre le public et le travail des historiens. Les premiers ne considèrent le conflit que sous l’angle de la tragédie britannique, d’une génération perdue et de l’inutilité. Les travaux des historiens se sont eux largement renouvelés dans les années 1980 en nuançant et en complexifiant les points de vue: culture de guerre, histoire sociale, émancipation féminine, acceptation, …
- Un site en anglais réunissant dans son comité éditorial la plupart des grands historiens anglo-saxons de la Grande Guerre. On y trouve des annonces de parutions et de séminaires, des bibliographies, de nombreux liens vers des articles de presse sur l’actualité de la Grande Guerre, des comptes rendus de livres, etc.
- Ce collectif s’est créé en réaction aux thèses historiographiques de l’Historial de Péronne. Parfois désignés comme les tenants de « l’école de la contrainte », ces historiens promeuvent une histoire sociale des pratiques combattantes qui met l’accent sur les dispositifs de coercition utilisés par les autorités civiles et militaires.
- Le site du Mémorial de Péronne. Les historiens qui l’animent sont à l’origine de ce que l’on nomme parfois « l’école du consentement patriotique » et ont promu le développement de l’histoire culturelle de la Grande Guerre.
Yes, we can ! – Les échos d’une heure
- «Depuis la rentrée, pas une heure de cours sans qu’un élève ne m’évoque l’élection de Barack OBAMA. Pourquoi on en parle tant ? Qu’est-ce qu’il va faire ? C’est qui ? J’ai vraiment de tout… A tel point que je dois filtrer l’avalanche des questions posées sur le Blog. Parmi toutes ces réactions, j’ai envie de retenir plus particulièrement celle de Léa PRUVOT, élève de 5ème G. Le lendemain de la rentrée, après avoir écouté bien sagement mes premières explications sur cette élection historique, elle est venue m’apporter, à la fin du cours, la petite revue de presse qu’elle avait réalisée toute seule, dans son coin, sans que rien ne lui ai été demandé.» Preuve en est que les élèves s’intéressent au monde qui les entoure et qu’aller à leur rencontre peut rapporter beaucoup… Superbe témoignage, superbe travail également de Bruno Sentier et blog d’Or amplement mérité… A méditer et à suivre.
Typography & History
- A trois occasion dans son existence, le New York Times avait utilisé une taille de caractère de 96 points dans un titre: le premier homme sur la lune, la démission de Nixon et le 09/11. Depuis hier, il y a une quatrième fois: OBAMA.
Obama et la formation supérieure | Bicentenaire Lincoln
- Cet article fait le point sur le programme que devrait mettre en oeuvre Barack Obama concernant la formation supérieure. Dans le programme du candidat, c’est sa quatrième priorité après l’économie, l’Irak et l’Afghanistan. C’est dire si 25 après « A Nation at Risk » (qui ne concernait pas la formation supérieure), l’éducation sera un des thèmes majeure du calendrier politique présidentiel. Un accent particulier devrait être mis sur les sciences et les technologies. Il y a notamment sa volonté de réinstaurer que les décisions politiques soient basées sur des critères scientifiques valides plutôt que sur des considérations idéologiques des agences gouvernementales. Ces objectifs consistent également à relier éducation, science et compétitivité économique. L’article offre un lien à ce sujet relativement au discours qu’Obama a tenu en juin à la Kettering University. Dans son programme, il y a clairement le maintien de la discrimination positive en y adjoignant le facteur de classe sociale.
- 2009 marquera le bicentenaire de la naissance d’Abraham Lincoln. Le blog de l’American Historical Association fait le point sur les projets en cours.