Ce texte de Bruno Devauchelle est une autre manière d’aborder la question du «conservatisme dynamique» (notre billet «Conservatisme dynamique» et stabilité des pratiques enseignantes | Larry Cuban) a l’oeuvre lors du déploiement de projets d’intégration des tice en milieu scolaire et leur échec à modifier véritablement et durablement la structure scolaire.
En effet, sans remettre en question l’organisation scolaire ou universitaire qui pourraient évoluer devant ces nouvelles possibilités d’apprendre:
La mutation essentielle qui est en train de se produire sous nos yeux est celle de la « possibilité d’apprendre ». Pour aller plus loin que Michel Serres dans son dernier ouvrage « Petite Poucette », la modification des procédures et processus potentiels de l’apprendre du fait des moyens numériques doit être placée au coeur de toute réflexion sur le numérique en éducation. Tablettes, smartphones, applications de toutes sortes n’ont aucun intérêt si l’on ne repense pas cette question et donc l’organisation scolaire et universitaire qui vont avec. Certes des projets sur l’école inversée ou la flip éducation laissent penser que l’on va dans ce sens, mais en grattant un peu on retrouve rapidement les mêmes manques sur les processus apprenant qui se développent, de manière particulièrement inégalitaire dans nos sociétés.
Le numérique, comme l’indique Bruno Devauchelle, ne sera qu’un alibi au maintien et ne sera qu’intégré l’organisation scolaire actuelle sans développer un savoir émancipateur.
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