Le congrès extraordinaire de Bâle « contre la guerre » rassemble les 24 et 25 novembre 1912 quelques 500 délégués socialistes venus de 23 pays différents, parmi lesquels 123 Français. La gravité de la crise balkanique fait planer la menace d’un conflit imminent et généralisé. Une manifestation parcourt au matin du 24 les rues de la ville avant de converger vers la cathédrale. Douze mille personnes ne parviennent pas à entrer. Quatre tribunes sont alors installées autour de l’édifice où s’expriment vingt-six orateurs des différentes nations.
La manifestation du dimanche 24 novembre 1912, à Bâle. Les discours de Jean Jaurès et des autres leaders socialistes se tiendront dans la cathédrale.
Le 25, la résolution rédigée par Victor Adler Autriche, August Bebel Allemagne, Jean Jaurès France, James Keir-Hardie Angleterre et Gheorghi Plekhanoff Russie est acceptée à l’unanimité. « Le Congrès demande aux partis socialistes de continuer vigoureusement leur action par tous les moyens qui leur paraîtront appropriés. » Par ces termes, l’unité est réaffirmée entre les courants réformistes et révolutionnaires de l’Internationale socialiste. La diversité des moyens pour suivre le mot d’ordre « guerre à la guerre » est du reste clairement évoquée dans le discours de Jaurès.
Le discours de Jaurès Discours de Bâle, 24 novembre 1912, par Jean Jaurès. | Dormira jamais.
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