Emilien Ruiz a réalisé une intéressante enquête sur l’utilisation du numérique par les historiens.
En introduction à celle-ci, je mets en exergue le passage suivant :
Dans un billet sur la question des pratiques numériques dans l’enseignement scolaire, Bruno Devauchelle dressait un constat qui me semble tout à fait convenir à l’analyse que l’on fait généralement des « transformations numériques du métier d’historien-ne » :
« Ce qui crée un trouble dans l’analyse du développement du numérique en éducation c’est que l’on survalorise les expérimentations/innovations par rapport aux pratiques ordinaires. La médiatisation des faits tend à encourager cette survalorisation : on parle des évènements rares et pas de ceux qui sont fréquents et ordinaires » (source)
N’allons pas jusqu’à parler de « médiatisation » pour les humanités numériques, mais reconnaissons que les grandes envolées lyriques sur la mutation-radicalement-profonde-et-irréversiblement-révolutionnaire-d’un-point-de-vue-épistémologique ne sont pas si rares que cela et que, d’un point de vue institutionnel, il est parfois plus facile d’organiser un colloque international ultra pointu avec quelques stars internationales du domaine que de mettre en place une formation pérenne à quelques outils fondamentaux.
Ainsi, il me semble que, pour saisir les transformations les plus profondes de nos pratiques, c’est par mesurer l’acclimatation des historien-nes à quelques outils « ordinaires » principalement apparus à « l’ère numérique » qu’il faut commencer.
En vous encourageant à lire la suite : Les historien-nes et le numérique.
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