|
 |
 |
 | Totalitarisme, fascisme, nazisme et communnisme
|
 |
 |
 |
 |
 | Cliquer sur un lien ouvrira une nouvelle page. Cliquer sur le triangle déroulera le contenu ou le fermera
|
 |
 |
 |
 |
  | Gentile E. (2004). Qu'est-ce- que le fascisme ? Histoire et interprétation. Folio Histoire, 528 p.
|
 |
 |
 |
 |
  |  EMILIO GENTILE Qu'est-ce que le fascisme ? Histoire et interprétation Traduit de l'italien par Pierre-Emmanuel Dauzat. Gallimard, 528 pp., 9,90 €.
Pour Gentile, Mussolini n'était pas un dictateur de carnaval. Par Olivier WIEVIORKA - Libération - jeudi 08 avril 2004
aut-il prendre le fascisme italien au sérieux ? A une époque somme toute assez récente, Mussolini était volontiers décrit comme un César de carnaval, marionnette bouffonne qu'avait manipulée, non sans talent, le grand capital pour protéger ses intérêts. L'idée de considérer le Duce comme le chef d'un Etat totalitaire prêtait à sourire, à telle enseigne qu'Hannah Arendt lui refusa ce statut. […] Cette vision caricaturale et erronée a fort heureusement été érodée par une recherche historique dont Emilio Gentile, professeur à la Sapienza de Rome, nous offre, aujourd'hui, un remarquable panorama. Rassemblant une dizaine d'articles naguère éparpillés dans des revues scientifiques, l'ouvrage se présente comme une synthèse. […] […] Pour Emilio Gentile, le fascisme peut s'assimiler à une religion civile. Le nouvel Etat développait une vision qui visait à intégrer, dans la communauté totalitaire, l'ensemble des individus. Cette ambition conduisait le régime à politiser la vie, y compris quotidienne, des Italiens, en multipliant par exemple les structures d'encadrement. Les mouvements de jeunesse veillaient sur les jeunes pousses, les syndicats organisant le loisir des travailleurs. En 1942, 62 % de la population se voyait rattachée, sous un biais ou sous un autre, aux organisations du Parti national fasciste. […] Le fascisme fonctionnait dès lors et comme idéologie par son système de croyances -, et comme pratique religieuse par les rites multiples auxquels la population était conviée. Une partie des Italiens adhérèrent à cette religion civile. Elle offrait à un peuple ébranlé par la révolution industrielle et le choc de la guerre un mode d'intégration d'autant plus attendu que la Première Guerre mondiale, parfois présentée comme une croisade, avait abouti à sacraliser la politique. De même, la guerre puis le fascisme conféraient au thème de la régénération par la violence, présent avant 1914, une nouvelle actualité. […] Emilio Gentile, on l'aura compris, prend le fascisme au sérieux, puisqu'il réévalue la place de l'idéologie, admet le caractère totalitaire du régime, repense le rapport de l'Italie à la modernité, tout en utilisant des concepts féconds la religion civile ou l'homme nouveau par exemple. C'est dire que la lecture de son ouvrage, synthétique et problématique, s'impose à qui veut comprendre le fonctionnement d'une force politique qui a durablement marqué l'Italie du premier XXe siècle. © Libération
|
 |
 |
 |
 |
  | Ferro, M. (1999). Nazisme et communisme. Deux régimes dans le siècle. Paris: Hachette, Collection Pluriel, 278 pages. (Fiche de lecture de h-net.org) • fiche de lecture de François Jarraud
|
 |
 |
 |
 |
  | Le nazisme : controverses et interprétations
|
 |
 |
 |
 |
  | La Bibliographie d'Enrique Leon (via www.phdn.org )
I. Historiographie, généralités AYCOBERRY, P., La question nazie. Les interprétations du national-socialisme, 1922-1975, coll. "Points-Histoire", H 39, Seuil, Paris, 1979, 317 p. KERSHAW, I., Qu'est ce que le nazisme ? Problème et perspectives d'interprétations, "Folio", Gallimard, Paris, 1992, 416 p. [nouvelle édition, 1997, 560 p.]
II. Les Allemands et la « maîtrise du passé » (Vergangenheitsbewältigung) Husson, É., Comprendre Hitler et la Shoah. Les historiens de la République fédérale d'Allemagne et l'identité allemande depuis 1949, coll. Perspectives germaniques, PUF, Paris, 2000 [préface Ian Kershaw] SOLCHANY, J., Comprendre le nazisme dans l'Allemagne des années zéro (1945-1949), coll. Politique aujourd'hui, PUF, Paris, 1997, 352 p. JASPERS, K., La Culpabilité allemande, Éd. de Minuit, Paris, 1990 [e.o. 1947. Préface de P. Vidal-Naquet]
III. La "querelle des historiens" (Historikerstreit) Devant l'histoire. Les documents de la controverse sur la singularité de l'extermination des Juifs par le régime nazi, Cerf, P., 1988, 353 p. [Préface de Luc Ferry, intro. de Joseph Rovan, textes de Stürmer, Nolte, Habermas, Broszat...] FRIEDLÄNDER, S., "Réflexions sur l'historisation du National-Socialisme", in Vingtième Siècle, n°16, oct.-déc. 1987, pp. 43-54 [reprend un article du Tel Aviver Jahrbuch für deutsche Geschichte] Histoires d'Allemagnes, n° spécial de Vingtième Siècle, n°34, avril-juin 1992, 228 p. [en particulier l'étude de Jean Solchany, "Le nazisme: déviance allemande ou mal de la modernité?", pp. 145-156] Interrogations allemandes, dossier dans Le Débat, n° 45, mai-sept. 1987, pp. 114-169. L'Histoire escamotée, les tentatives de liquidation du passé nazi en Allemagne, La Découverte, P., 1988, 177 p. [Préf. de A. Gisselbrecht, contributions de G. Erler, R. D. Müller, U. Rose, T. Schnabel, G. R. Ueberschär et W. Werte] Mémoire du nazisme, n° spécial d'Esprit, n°10, octobre 1987.
IV. Le totalitarisme, nazisme et communisme en perspective ARENDT, H., Le système totalitaire, "Points Essais", Seuil, Paris, 1972, 315 p. [e.o. 1951] ARON, R., Démocratie et totalitarisme, Folio/Essais 69, Gallimard, Paris, 1987, 370 p. [e.o. 1965] BRUNETEAU, B., Les Totalitarismes, coll. U, A. Colin, Paris, 1999, 240 p. TRAVERSO, E., Le Totalitarisme, le XXe siècle en débat, Points-Essais 442, Seuil, P., 928 p. [choix de textes] FERRO, M., « Nazisme et communisme : les limites d'une comparaison », in Nazisme et communiste, deux régimes dans le siècle, Pluriel, Hachette, 1999, pp.11-37. ROUSSO, H., « La légitimité d'une comparaison empirique » in Stalinisme et nazisme. Histoire et mémoire comparés, Complexe, Bruxelles, 1999, pp.11-36. NOLTE, E., La guerre civile européenne 1917-1945. National-socialisme et bolchevisme, éd. des Syrtes, 2000, 666 p. FURET, F., NOLTE, E., Fascisme et communisme, Plon, Paris, 1998, 148 p.
V. Weimar et le ressentiments contre la modernité DUPEUX, L., et alii, La "Révolution conservatrice" dans l'Allemagne de Weimar, Kimé, P., 1992, 437 p. DUPEUX, L., "la nouvelle droite "révolutionnaire conservatrice" allemande et son influence sur la République de Weimar", in Revue d'Histoire Moderne et Contemporaine, t. 41/3, 1994, pp. 471-488. ELIAS, N., The Germans, Power Struggles and the Development of Habitus in the Nineteenth and Twentieth Century, Columbia UP, New York, 1997, 494 p. [e.o. Studien über die Deutschen , 1989] GAY, P., Le suicide d'une République, Weimar 1918-1933, Calmann-Lévy, Paris, 1993, 269 p. [édition "Tel", Gallimard en 1995] MOSSE, G., De la grande guerre au totalitarisme. La brutalisation des sociétés européennes, Hachette, Paris, 1999 [e.o. New York/Oxford, 1990] PEUKERT, Detlev, J. K., La République de Weimar, Aubier, Paris, 1995, 301 p. STERN, F., Politique et désespoir Les ressentiments contre la modernité dans l'Allemagne préhitlérienne, A. Colin, Paris, 1990, 359 p. [étude de 3 figures clés du "pré-fascisme": Paul de Lagarde, Julius Langbehn et Arthur Moeller van den Bruck]
VI. Hitler, maître ou serviteur ? BRACHER, K., D., La dictature allemande, Privat, Toulouse, 1986, 681 p. [livre essentiel, enfin traduit en français, e.o. 1969. Représente le courant intentionnaliste, nouvelle édition en Complexe, Bruxelles, 1995] BROSZAT, M., L'Etat hitlérien, l'origine et l'évolution des structures du IIIe Reich, Fayard, Paris, 1985, 625 p. [Publié en 1970 à Munich. L'auteur est un des chefs de file du courant fonctionnaliste] BURRIN, P., "Politique et société: les structures du pouvoir dans l'Italie fasciste et l'Allemagne nazie", in Annales ESC, n°43, mai-juin 1988, pp. 615-637. BULLOCK, A., Hitler ou les mécanismes de la tyrannie. 2 t., Marabout, Verviers, 1963-80. FEST, J., Hitler, 2 t., Gallimard, Paris, 1973 [10 pages éblouissantes sur les discours de Hitler et leur efficacité, t.I, pp. 387-396] HILDEBRAND, K., Le Troisième Reich, München, New York, London, Paris, K. G. Saur, 1985, 244 p. [ouvrage idéal pour réfléchir sur l'historiographie: la deuxième partie est consacrée aux problèmes fondamentaux et tendances de la recherche. On trouve également une bibliographie très abondante et bien classée.] « Hitler, portrait historique d'un monstre », dossier spécial L'Histoire, n° 230, mars 1999, pp. 34-61. KERSHAW, I., Hitler, Essai sur le charisme en politique, Gallimard, Paris, 1995, 240 p. KERSHAW, I., Hitler, t.1 : 1889-1936, Hubris ; t.2 : 1936-1945, Nemesis, Flammarion, P., 1999/2000. JACKEL, E., Hitler idéologue, Calmann-Levy, 1973, Paris, 176 p. [réédition en "Tel", Gallimard, 1995] MOMMSEN, H., Le nazisme et la société allemande dix essais d'histoire sociale et politique, Maison des sciences de l'homme, Paris, 1997, 414 p. NEUMANN, F., Béhémoth. Structure et pratique du national-socialisme, Paris, Payot, 1987, 598 p. [écrit en fait au début de la guerre par un exilé de l'école de Francfort...et traduit seulement en 1987] STEINERT, M., Hitler, Fayard, P., 1991, 710 p. [beaucoup plus qu'une simple biographie, réédité en Pluriel] SPEER, A., Journal de Spandau, Laffont, Paris, 1973, 554 p.
VII. La violence nazie et la « solution finale » BARTOV, O., L'Armée d'Hitler. La Wehrmacht, les nazis et la guerre, Hachette, Paris, 1999, 320 p. [e.o. Oxford U. P., N.Y., 1990]. BEDARIDA, F., (dir.), La politique nazie d'extermination, A. Michel, Paris, 1989, 332 p. [nombreuses contributions portant sur le contexte, les méthodes et les moyens, les grands débats.] BRAYARD, F., Le génocide des Juifs entre procès et histoire, 1943-2000, colloque de Berlin & Potsdam, 1998, Complexe, Bruxelles, 2000. BROWNING, C., Des hommes ordinaires, 10/18, Belles Lettres, Paris, 1994, 284 p. [préface de P. Vidal-Naquet] BURRIN, P., Hitler et les Juifs. Genèse d'un génocide, Paris, Seuil, 1989, 203 p. BURRIN, P., « La violence congénitale du nazisme », in ROUSSO, H., dir., Stalinisme et nazisme. Histoire et mémoire comparés, Complexe, Bruxelles, 1999, pp. 129-142. FRIEDLANDER, S., L'Allemagne nazie et les Juifs : t.1, les années de persécution (1933-1939), Seuil, Paris, 1997, 428 p. GOLDHAGEN, D., Les bourreaux volontaires d'Hitler. Les allemands ordinaires et l'Holocauste, Seuil, 1997. HUSSON, É., Une culpabilité ordinaire ? Les enjeux de la controverse Goldhagen, F.-X. de Guibert, Paris, 97. « La violence nazie », Revue d'histoire moderne et contemporaine 47-2, avril-juin 2000 [études de P. Ayçoberry, M. Fabréguet, U. Herbert, D. Pohl, J. Solchany, etc.]
VIII. Les oppositions Des Allemands contre le nazisme, Oppositions et résistances 1933-1945, Actes du colloque franco-allemand, Paris, mai 1996, A. Michel, Paris, 1997, 382 p. BADIA, G., Ces Allemands qui ont affronté Hitler, Ed. de l'Atelier, Paris, 2000, 254 p. • http://www.phdn.org/histgen/nazisme/leon2001/index.html (l'article de Leon en ligne)
|
 |
 |
|
 |