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Lyonel Kaufmann blogue…

Sur la route à moto avec un café

12 septembre 2006 by Lyonel Kaufmann

Il y a 33 ans : l’autre 11 septembre

Un billet de Dedalus a fait remonté à la surface un billet que j’avais composé en 2003 sur une autre plate-forme de blog. Je vous invite à aller lire et écouter Salvador Allende chez Dedalus. Jusqu’à la fin…

«Travailleurs de ma patrie, j’ai la foi dans le Chili et son destin. D’autres hommes surmonteront ce moment gris et amer où la trahison prétend s’imposer. Sachez que, beaucoup plus tôt que tard, s’ouvriront à nouveau les grandes avenues par où passera l’homme libre, pour construire une vie meilleure. Vive le Chili ! Vive le peuple ! Vive les travailleurs !»

Extrait du dernier discours que Salvador Allende adresse le 11 septembre 1973 sous les bombardements de l’aviation militaire à la classe ouvrière chilienne depuis le palais présidentiel.

Technorati Tags: SalvadorAllende, Chili, Commémoration, Histoire&Mémoire

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  1. Lucilio dit

    13 septembre 2006 à 9 09 13 09139

    Puisqu’on en est avec les commémorations, rappelons qu’après la Cour Suprême du Chili – qui, le 26 mai 1973, avait adressé une énième protestation contre les violations sans cesse répétées par l’exécutif des décisions de justice des tribunaux (Allende y répondra en déclarant qu’en période de révolution, c’était au pouvoir politique de décider de l’opportunité de l’application des décisions judiciaires) -, le parlement, le 23 août 1973, dans une résolution, approuvée à 81 voix contre 47, après le rappel des innombrables violations constitutionnelles et légales du gouvernement Allende, demande aux autorités et aux FORCES ARMÉES de mettre fin immédiatement aux situations de fait dont ils étaient fait mention.

    http://www.josepinera.com/pag/pag_tex_quiebredemoc.htm

  2. Lyonel Kaufmann dit

    13 septembre 2006 à 17 05 54 09549

    Visiblement M. Lucilio essaime sur le Chili afin de tenter de légitimer l’inommable à savoir la dictature de Pinochet comme le montre très bien son commentaire déposé chez mon collègue Dédalus. Je me permets donc de reprendre la réponse très pertinente du blog Dedalus :

    « Personnellement, ce que j’aime, c’est cet extrait d’un autre texte de M. José Pinera, de qui M. Lucilio, ci-dessus, tient son «information»

    «From 1975 to 1989, a true revolution took place in Chile, involving a radical, comprehensive, and sustained move toward individual freedom. This Chilean revolution doubled Chile’s historic rate of economic growth (to an average of 7 percent a year from 1984 to 1998), drastically reduced the proportion of people living in poverty, and brought liberal democracy and the rule of law.» (http://www.cubaliberal.org/english/031029-howchilewassaved.htm ) »

    En outre, M. José Pinera fut ministre du Travail sous Pinochet.

    Enfin, il est de notoriété publique que les différents actes réalisés par l’opposition en 1973 étaient téléguidés par la CIA dans le but de renverser le gouvernement Allende par tous les moyens. Si en août 1973, ces actes de destabilisation avaient encore un verni démocratique douteux, il en fut tout autre lors du coup d’Etat sanglant du 11 septembre 1973. Sans compter les milliers de «disparus» qui suivirent de la dictature chilienne…

  3. Lucilio dit

    14 septembre 2006 à 7 07 30 09309

    « …afin de tenter de légitimer l’inommable à savoir la dictature de Pinochet… »

    Où voyez-vous une quelconque légitimation de la dictature de Pinochet dans le fait de rappeler que le 23 août 1973, le peuple chilien, par la voix de ses représentants, fit appel à l’armée afin de mettre fin aux activités illégales et anticonstitutionnelles du gouvernement Allende.

    « En outre, M. José Pinera fut ministre du Travail sous Pinochet. »

    Que vient faire Piñera dans l’affaire ?

    « Enfin, il est de notoriété publique que les différents actes réalisés par l’opposition en 1973 étaient téléguidés par la CIA… »

    Ben voyons, en 1973, plus de 55% des Chiliens votent pour la droite, contre le gouvernement Allende, en mai 1973, la Cour Suprême condamne les innombrables violations de la justice commises par l’administration Allende, 2/3 des parlementaires chiliens déclare en août 1973 l’action du gouvernement Allende illégale et anticonstitutionnelle et fait appel à l’armée pour arrêter celle-ci. Mais bien sûr, la majorité des Chiliens ne savaient pas ce qu’ils faisaient, ils étaient « téléguidés ».

  4. Lyonel Kaufmann dit

    14 septembre 2006 à 10 10 45 09459

    Je vois une légitimation de la dictature dans vos propos lorsque l’on sait que le coup d’état de Pinochet a lieu alors que doit se tenir un referendum populaire :

    Le 11 septembre 1973, à la veille de l’annonce d’un référendum organisé par le gouvernement pour obtenir le soutien de la population, l’armée, sous les ordres du général Augusto Pinochet Ugarte, fomente un coup d’État pour déloger Salvador Allende du pouvoir. Source : Radio canada: La démocratie sacrifiée

    Pour l’ensemble de la situation politique, et notamment l’implication de la CIA :
    « Salvador Allende doit par ailleurs faire face à une opposition de droite majoritaire au Parlement. Elle est soutenue en sous-main par les agents secrets de la CIA américaine et financée par les multinationales implantées dans le pays, au premier rang desquelles figure le trust de télécom ITT.

    Le Chili est bientôt secoué par l’agitation violente de l’extrême-gauche révolutionnaire (le MIR) et paralysé par des grèves à répétition, dont celle des camionneurs. Les prix flambent et la production alimentaire s’effondre. Les ménagères descendent dans la rue.

    Pour faire face aux menaces qui l’assaillent de toutes parts, Salvador Allende appelle les militaires à son secours.

    En novembre 1972, le commandant en chef de l’armée de terre, Carlos Prats, devient chef du gouvernement et ministre de l’Intérieur (il sera assassiné à Buenos Aires, en Argentine, en 1974). Mais le Parlement prive Salvador Allende de tout moyen d’action et tente de le récuser. Le président ne voit bientôt plus d’autre issue que dans un référendum…

    C’est alors que le chef des armées, le général Augusto Pinochet, décide de mettre un terme par la force à l’expérience socialiste. »
    Source : Herodote.net: Mort tragique de Salvador Allende

    Pour M. Piñera : la réponse vous la connaissez déjà puisque elle figure sur le site de Dedalus…

  5. Lyonel Kaufmann dit

    14 septembre 2006 à 11 11 00 09009

    Je précise en outre que la décision de l’Assemblée de vouloir destituer Salvador Allende est elle-même anticonstitutionnelle !

    « En mars 1973, les démocrates chrétiens et les conservateurs obtiennent ensemble 59% des voix aux élections législatives alors que l’Unité populaire d’Allende obtient son meilleur score, le mettant à l’abri d’une destitution si l’opposition avait obtenu les deux tiers des voix et des sièges. Source : Wikipedia

    D’ailleurs M. Lucillo oublie de préciser que c’est à la suite de la progression de l’Unité populaire lors des législatives de 1973 qu’:
    Il semble que la décision d’une intervention militaire soit prise à ce moment-là. Bien qu’il ait sauvé le gouvernement d’un premier putsch en juin 1973 (un régiment de chars s’en était pris au palais présidentiel, la Moneda), Prats doit démissionner suites à de nouvelles grèves dans les professions libérales et chez les camioneurs [syndicat de droite], ainsi qu’à la grogne des ménagères chiliennes [blocus notamment décrété par les Etats-Unis + la situation des grèves]. Source : Wikipedia

    PS : le lien exact vers herodote est : http://www.herodote.net/histoire09110.htm

  6. Lucilio dit

    14 septembre 2006 à 12 12 34 09349

    « Je vois une légitimation de la dictature dans vos propos lorsque l’on sait que le coup d’état de Pinochet a lieu alors que doit se tenir un referendum populaire »

    Du grand n’importe quoi. Rappeler que l’armée chilienne a renversé le gouvernement Allende à la demande de près des 2/3 des parlementaires chiliens qui avaient été élus quelques mois auparavant ne consiste nullement une « légitimation de la dictature » de la dictature de Pinochet. Votre argumentation relève du simple et banal procès en sorcellerie ou de la classique anathème de la gauche pour qui, il n’y a pas si longtemps que cela, dénoncer les crimes communistes c’étaient faire le jeu du fascisme. Allende a détruit la démocratie chilienne en tentant d’instaurer une dictature socialiste à la majorité des Chiliens qui n’en voulait pas. Ces derniers désespérés se sont retournés vers l’armée, puisque le gouvernement Allende agissait dans la plus parfaite illégalité, pour tenter d’empêcher cela. It’s a fact. C’est tout. Il n’y là aucune légitimation de la dictature de Pinochet, ni aucune justification des crimes commis durant celle-ci. Qu’Allende ait voulu te!
    nter une manoeuvre dilatoire ne change rien aux faits historiques.

    « …notamment l’implication de la CIA… »

    S’il est vrai que la CIA a bien tenté d’empêcher la nomination d’Allende à la présidence en 1970 et a soutenu financièrement des opposants au régime d’Allende, celle-ci, même si elle en avait connaissance, n’a en rien contribué au coup d’État.

    « Pour M. Piñera : la réponse vous la connaissez déjà puisque elle figure sur le site de Dedalus… »

    Non, sur le site de Dédalus, on ne répond pas à ma question. Tout ce qui a été tenté de faire, c’est de feindre de croire que le texte de la résolution, approuvée par 81 voix contre 47, du 22 août 1973 des députés chiliens demandant l’intervention de l’armée contre le gouvernement Allende, n’aurait aucune valeur historique parce qu’hébergé sur le site d’une personne qui fut ministre durant la dictature de Pinochet. Ce qui est d’un ridicule achevé. Mais bon, si le lien vous chagrine (j’avais mis celui-là car il disposait d’une traduction française), on peut donner un autre :

    http://es.wikisource.org/wiki/Acuerdo_de_la_C%C3%A1mara_de_Diputados_sobre_el_grave_quebrantamiento_del_orden_constitucional_y_legal_de_la_republica

    « …la décision de l’Assemblée de vouloir destituer Salvador Allende est elle-même anticonstitutionnelle ! »

    Il n’y a eu aucune décision parlementaire pour destituer Salvador Allende. Pour la simple et bonne raison qu’il manquait, malheureusement, 5 députés à l’opposition pour pouvoir destituer Allende. Le document approuvé par près des 2/3 des parlementaires chiliens est une résolution demandant aux autorités (ce y compris les militaires présents dans le gouvernement d’Allende) et aux FORCES ARMÉES de mettre fin aux activités illégales et anticonstitutionnelles du gouvernement d’Allende. Par ailleurs, il est piquant de voir reprocher au parlement une supposée attitude anticonstitutionnelle alors même que c’est Allende et son gouvernement qui ne cessèrent de violer la constitution et les lois chiliennes, de bafouer la justice et le parlement et d’attaquer les droits et libertés élémentaires des citoyens chiliens. Pour mémoire, le bilan humain de la « voie chilienne vers le socialisme » c’est, en trois ans, une centaine de personnes tuées, un millier blessées, deux cent!
    s séquestrées et une vingtaine de journalistes torturés, le tout par des groupes politico-militaires alliés d’Allende.

    « En mars 1973, les démocrates chrétiens et les conservateurs obtiennent ensemble 59% des voix aux élections législatives alors que l’Unité populaire d’Allende obtient son meilleur score… »

    Traduction : 60% de la population chilienne était opposée à la politique d’Allende et à sa tentative d’instaurer une dictature socialiste.

    « …blocus notamment décrété par les Etats-Unis… »

    Il n’y eu jamais de blocus du Chili par les États-Unis. Il faut éviter de dire n’importe quoi. Durant toute la durée du gouvernement Allende, le Chili a pu commercer, exporter et importer avec le monde entier.

  7. Lyonel Kaufmann dit

    14 septembre 2006 à 13 01 16 09169

    Il est intéressant qu’à quelques lignes d’intervalles vous mettiez justement en évidence le caractère anti-consitutionnel de la décision prise par le parlement en indiquant qu’il manquait 5 voix pour atteindre les 2/3 nécessaires à la destitution ! Si cela ne veut pas dire que la décision est anti-consitutionnelle faudra m’expliquer votre interprétation des règles du droit ! Quand à la valeur de la résolution… elle serait plutôt la preuve de la volonté de ne pas respecter le cadre institutionnel et de pousser l’armée à un coup d’Etat (anti-constitutionnel). Par contre, je veux bien croire que ces braves parlementaires, plus particulièrement les démocrates-chrétiens, se sont trouvés bien marri quand Pinochet a suprimé, par la suite, TOUS les partis politiques !
    Sur le blocus des Etats-Unis à l’égard du Chili (Wikipedia, source déjà indiquée).
    Cependant les États-Unis ne sont guère satisfaits de l’expropriation de grandes compagnies américaines du cuivre et de l’entente entre la Havane et Santiago du Chili. Ils décident d’instaurer un blocus vis-à-vis du Chili et coupent tous les crédits sauf ceux de l’armée chilienne. Ils offrent par ailleurs des stages aux officiers chiliens.
    A noter que ces stages s’effectuent dans l’école militaire dite de la honte (article du Courrier international, no 827, 7 septembre 2006) où ont été formés les officiers de toutes les dictatures sud-américaines:
    De même, un quart des agents de la DINA, la police secrète de Pinochet, y ont été formés. Pablo Belmar, officier chilien mêlé à l’assassinat du fonctionnaire onusien Carmelo Soria, a si bien réussi que sa photo a longtemps été exposée sur les murs de la “salle d’honneur” du centre, à côté d’une arme offerte par Pinochet.

    Enfin, l’action des militaires chiliens du 11 septembre 1973 est très très largement reconnu comme un coup d’Etat. Cela démontre, par essence, le caractère anti-constitutionnel et indéfendable de l’action menée ce jour-là.

    Sans parler de votre totale mauvaise foi relativement à la non-implication de la CIA dans le renversement du gouvernement Allende.

    Tout ceci me permet de persévérer dans mon affirmation que votre caution de la dictature est par là-même totale en essayant de légitimer le coup d’Etat du 11 septembre 1973. De même, votre cautionnement est confirmé par votre non condamnation de la dictature instaurée par Pinochet qui dissout le parlement et les libertés constitutionnelles. Sans parler des disparitions sous Pinochet et de leurs ampleurs, :
    La dictature de Pinochet est responsable de la mort ou de la disparition de 2279 personnes selon le Rapport Vérité et Réconciliation publiée en 1990 (en comparaison, la dictature argentine au pouvoir entre 1976 et 1983 est responsable de trente mille mort en sept ans) et d’environ 130 000 arrestations. A ce bilan il faut ajouter l’opération Condor, menée conjointement avec les autres dictatures latino-américaines. En outre, ces statistiques ont été remises en causes par le rapport Valech, qui compte 29 000 personnes torturées (y compris des mineurs de moins de douze ans) ainsi que par les associations d’ex-prisonniers politiques chiliens. (Wikipedia)

    Plus même, sur votre blog, vous procédez d’ailleurs de la même manière relativement à la Guerre d’Espagne de 1936. Tout est fait pour légaliser/légitimer le déclenchement de la guerre civile par les troupes du général Franco. Rien n’est dit ensuite ni sur les exactions de ces troupes, ni sur la dictature qui s’en suit après la défaite des troupes républicaines.

    PS : tout ceci ne fait pas de Salvador Allende un homme parfait. Par contre, c’est bien le coup d’Etat de Pinochet qui en a fait un martyr !

  8. Lyonel Kaufmann dit

    14 septembre 2006 à 13 01 31 09319

    SANTIAGO DU CHILI, vendredi 12 septembre 2003 (LatinReporters.com) – Inédit malgré le rétablissement progressif de la démocratie depuis 1990, le couronnement officiel et public de l’image de l’ex-président socialiste Salvador Allende a dominé le 30e anniversaire du 11 septembre chilien. Premier marxiste porté au pouvoir par les urnes sur le continent américain, Salvador Allende s’était suicidé le 11 septembre 1973 pour ne pas tomber aux mains des putschistes qui allaient, ce jour-là, donner le pouvoir au général Augusto Pinochet.
    Si, grâce surtout à l’actuel président socialiste Ricardo Lagos, le Chili a enfin retrouvé sa mémoire historique, il faut aussitôt rappeler, pour ne pas sombrer dans le rêve, que la droite qui avait soutenu Pinochet contrôle 57 des 120 députés de la Chambre depuis les législatives de décembre 2001. Et au sein même de la droite, ce sont les ultras de l’UDI (Union démocrate indépendante) qui avaient alors progressé le plus, bondissant de 14,45% à 25,19% des votes nationaux. Ils ont ravi ainsi à la vieille démocratie chrétienne son statut historique de premier force politique du Chili.??[…]??La restauration tardive de l’image de Salvador Allende a été facilitée non seulement par la démocratisation progressive, mais aussi par la disparition de la violence comme instrument politique, sauf, sporadiquement, lors de manifestations convoquées par le parti communiste, comme celle de jeudi soir à Santiago. Un développement économique important a favorisé la normalisation. La croissance moyenne annuelle du produit intérieur brut chilien fut de 8% de 1991 à 1997, soit probablement un record mondial pour la même période.??[…] L’auréole de dignité d’un Allende défendant jusqu’à la mort l’ordre constitutionnel l’emporte désormais, malgré les excès marxistes de son gouvernement d’Unité populaire, sur la reconnaissance des bienfaits supposés de l’ordre et de la prospérité souvent attribués à la dictature militaire. […]
    Salvador Allende a été, en ces premiers jours de septembre, la vedette posthume de deux méga-récitals qui rassemblèrent à Santiago des dizaines de milliers de Chiliens et des artistes de toute l’Amérique latine. Au Stade national, transformé il y a trente ans en camp de concentration, le chanteur-compositeur Gilberto Gil (il est également ministre brésilien de la Culture), puis le cubain Silvio Rodriguez exorcisèrent la nouvelle génération. Sur les écrans géants défilaient en noir et blanc des images d’Allende. Le public criait “Se siente, se siente, Allende está presente!” (“On le sent, on le sent, Allende est présent”). […]
    A droite encore, l’Union démocrate indépendante (UDI) de Joaquin Lavin, maire charismatique de Santiago (il devrait à nouveau se présenter aux présidentielles en décembre 2005) estime que les éloges officiels adressés à Salvador Allende “interprètent l’histoire de manière tendancieuse”. L’UDI, premier parti du Chili depuis 2001, justifie le coup d’Etat de 1973. A l’en croire, le putsch fut “la conséquence de la crise institutionnelle, économique et morale la plus grave de notre histoire”.
    Pour trancher le débat, il faudra attendre la prochaine élection présidentielle. Pour l’heure, la victoire médiatique revient amplement aux sympathisants de Salvador Allende, tant au Chili que sur le plan international.

    SANTIAGO / MADRID, lundi 16 janvier 2006 (LatinReporters.com) – L’ample virage à gauche en Amérique latine est conforté par la victoire, dimanche au Chili, de la socialiste Michelle Bachelet au second tour de l’élection présidentielle.

  9. Lyonel Kaufmann dit

    14 septembre 2006 à 13 01 37 09379

    September 11, 1998 marks the twenty-fifth anniversary of the military coup led by General Augusto Pinochet. The violent overthrow of the democratically-elected Popular Unity government of Salvador Allende changed the course of the country that Chilean poet Pablo Neruda described as « a long petal of sea, wine and snow »; because of CIA covert intervention in Chile, and the repressive character of General Pinochet’s rule, the coup became the most notorious military takeover in the annals of Latin American history.

    Revelations that President Richard Nixon had ordered the CIA to « make the economy scream » in Chile to « prevent Allende from coming to power or to unseat him, » prompted a major scandal in the mid-1970s, and a major investigation by the U.S. Senate. Since the coup, however, few U.S. documents relating to Chile have been actually declassified- -until recently. Through Freedom of Information Act requests, and other avenues of declassification, the National Security Archive has been able to compile a collection of declassified records that shed light on events in Chile between 1970 and 1976.

    These documents include:

    ** Cables written by U.S. Ambassador Edward Korry after Allende’s election, detailing conversations with President Eduardo Frei on how to block the president-elect from being inaugurated. The cables contain detailed descriptions and opinions on the various political forces in Chile, including the Chilean military, the Christian Democrat Party, and the U.S. business community.

    ** CIA memoranda and reports on « Project FUBELT »–the codename for covert operations to promote a military coup and undermine Allende’s government. The documents, including minutes of meetings between Henry Kissinger and CIA officials, CIA cables to its Santiago station, and summaries of covert action in 1970, provide a clear paper trail to the decisions and operations against Allende’s government

    ** National Security Council strategy papers which record efforts to « destabilize » Chile economically, and isolate Allende’s government diplomatically, between 1970 and 1973.

    ** State Department and NSC memoranda and cables after the coup, providing evidence of human rights atrocities under the new military regime led by General Pinochet.

    ** FBI documents on Operation Condor–the state-sponsored terrorism of the Chilean secret police, DINA. The documents, including summaries of prison letters written by DINA agent Michael Townley, provide evidence on the carbombing assassination of Orlando Letelier and Ronni Moffitt in Washington D.C., and the murder of Chilean General Carlos Prats and his wife in Buenos Aires, among other operations.

    These documents, and many thousands of other CIA, NSC, and Defense Department records that are still classified secret, remain relevant to ongoing human rights investigations in Chile, Spain and other countries, and unresolved acts of international terrorism conducted by the Chilean secret police. Eventually, international pressure, and concerted use of the U.S. laws on declassification will force more of the still-buried record into the public domain–providing evidence for future judicial, and historical accountability.
    Pour consulter les documents : http://www.gwu.edu/~nsarchiv/NSAEBB/NSAEBB8/nsaebb8.htm

    Décidément soutenir encore que la CIA n’aurait pas préparé et aidé au coup d’Etat et que les Etats-Unis n’auraient pas instauré un blocus de facto du Chili suite à l’arrivée d’Allende au pouvoir équivaut à être du côté de Pinochet et de la dictature.

  10. Lucilio dit

    14 septembre 2006 à 13 01 51 09519

    « Si cela ne veut pas dire que la décision est anti-consitutionnelle faudra m’expliquer votre interprétation des règles du droit ! »

    De fait, la résolution prise par près des 2/3 des parlementaires chiliens, demandant l’intervention de l’armée pour faire cesser les activités illégales et anticonstitutionnelles du gouvernement Allende, n’étant pas une procédure de destitution du président, elle ne requérait pas une approbation des 2/3 des parlementaires.

    « …preuve de la volonté de ne pas respecter le cadre institutionnel et de pousser l’armée à un coup d’Etat… »

    Encore une fois, il est piquant de voir reprocher au parlement et à l’armée une attitude anticonstitutionnelle alors même que c’est Allende et son gouvernement qui ne cessèrent de violer la constitution et les lois chiliennes, de bafouer la justice et le parlement et d’attaquer les droits et libertés élémentaires des citoyens chiliens.

    « …je veux bien croire que ces braves parlementaires, plus particulièrement les démocrates-chrétiens, se sont trouvés bien marri quand Pinochet a suprimé, par la suite, TOUS les partis politiques ! »

    Certes. Il est à supposer que, dans leur esprit, lorsqu’ils firent appel à l’armée c’était dans l’optique d’un retour rapide des civils aux affaires.

    « Sur le blocus des Etats-Unis à l’égard du Chili (Wikipedia, source déjà indiquée). »

    Wikipedia (qui est loin d’être une source fiable dans ce genre de question) se trompe. C’est tout. Il n’y jamais eu de blocus du Chili par les États-Unis : le Chili, avant Allende, pendant Allende et après Allende n’a jamais cessé de commercer, exportant son cuivre, important produits manufacturés, aliments ou même des armes provenant des pays soviétiques.

    « Ils décident d’instaurer un blocus vis-à-vis du Chili et coupent tous les crédits sauf ceux de l’armée chilienne. »

    Le fait que le gouvernement des États-Unis ait coupé les crédits publics américains en direction du Chili n’est nullement constitutif d’un « blocus ».

    « … la non-implication de la CIA dans le renversement du gouvernement Allende.

    It’s a fact. Le rapport Hinchey sur les activités de la CIA au Chili durant la période du gouvernement Allende précise bien que celle-ci, même si elle en avait connaissance, n’avait en rien contribué au coup d’État qui renversa Allende. à ne pas confondre avec la tentative de la CIA d’empêcher en 1973 la désignation d’Allende à la présidence par le Congrès chilien.

    « …votre cautionnement est confirmé par votre non condamnation de la dictature instaurée par Pinochet… »

    Où avez-vous trouvé que je cautionnais la dictature de Pinochet et les crimes commis sous ses ordres. Votre stratagème est vraiment par trop grossier. Digne de la grande époque des compagnons de route du stalinisme. Or sachez que l’on peut parfaitement dénoncer l’attitude anti-démocratique du gouvernement Allende sans, pour autant, légitimer la dictature de Pinochet.

    « …vous procédez d’ailleurs de la même manière relativement à la Guerre d’Espagne de 1936. »

    Négatif. Sur mon blog, j’ai simplement résumé la désastreuse expérience de la Seconde République.

  11. Lucilio dit

    14 septembre 2006 à 13 01 55 09559

    « A droite encore, l’Union démocrate indépendante (UDI) de Joaquin Lavin, maire charismatique de Santiago (il devrait à nouveau se présenter aux présidentielles en décembre 2005) estime que les éloges officiels adressés à Salvador Allende “interprètent l’histoire de manière tendancieuse”. L’UDI, premier parti du Chili depuis 2001, justifie le coup d’Etat de 1973. A l’en croire, le putsch fut “la conséquence de la crise institutionnelle, économique et morale la plus grave de notre histoire”. »

    Les paroles de Joaquin Lavín sont le reflet de la réalité historique. Tout simplement. Le fait qu’il soit le représentant actuel de la droite chilienne n’y change rien.

  12. Lucilio dit

    14 septembre 2006 à 14 02 13 09139

    « …soutenir encore que la CIA n’aurait pas préparé et aidé au coup d’Etat… »

    Rien dans les documents signalés indique que la CIA aurait monté le coup d’État qui renversa Allende le 11 septembre 1973. La seule chose dont il est fait mention est le projet FUBELT qui fut, comme le nom l’indique, un projet pour tenter d’empêcher Allende d’être désigné comme président par le Congrès chilien en septembre 1970. Rien à voir, donc, avec le coup d’État de 1973. De même, rien n’indique dans ces documents (mais un simple coup d’oeil à la balance commerciale du Chili entre 1970 et 1973 est largement suffisant) que les États-Unis aient planifié un blocus du Chili et qu’encore moins qu’il ait jamais été effectif. Pour autant que l’on sache, la Navy américaine n’a jamais bloqué Valparaiso, ni aucun autre port chilien, ni l’aviation américaine descendu en plein vol les avions cargos qui se dirigeaient vers les aéroports chiliens, ni encore moins des troupes américaines bloquer les camions de marchandises aux frontières argentines, boliviennes ou péruviennes.

    « …équivaut à être du côté de Pinochet et de la dictature. »

    Bah ! Vous savez, ce genre d’excommunication…

  13. Lyonel Kaufmann dit

    14 septembre 2006 à 15 03 00 09009

    Dans les faits, les propos de M. Joaquin Lavín sont son interprétation des faits (ce qui est son droit) ce qui est autre chose que le reflet d’une vérité historique. Au moins ai-je le mérite -comme LatinReporters- de fournir les deux versants de la manière dont Salvador Allende est perçu au Chili (ce qui n’est jamais votre cas M. Lucilio).
    Dans les faits M. Lucilio vous vous attaquez à des expériences de gouvernements de gauche qui se sont terminées par des coups d’Etats militaires et l’instauration de dictature sanglantes.
    Dans les faits, dans aucun de vos billets de votre blog ou commentaires, M. Lucilio vous ne condamnez les dictatures mises en places.
    Dans les faits, la CIA et les Etats-Unis ont
    – formés des militaires engagés dans le coup d’Etat et ont entretenus des liens très étroits avec ceux-ci et d’autres qui les ont toujours informés de leurs démarches et de leurs intentions,
    – se sont employés dès la nomination d’Allende à tout mettre en oeuvre pour le renverser,
    – ont eu, au minimum —selon les informations partielles fournies par les autorités américaines (!)— connaissance de la préparation du coup d’Etat et ne l’ont pas empêché (ce qui au minimum le cautionne directement ou indirectement);
    – n’ont nullement condamné ni le coup d’Etat militaire de militaires chiliens, ni la dictature mise en place. Bien au contraire.
    Dans les faits, mis à part votre premier commentaire, M. Lucilio vous ne fournissez jamais vos sources.

    Pour le reste, il me paraît que le lecteur de ce billet et de ses commentaires a désormais suffisamment d’éléments pour se forger lui-même une opinion relativement tant à l’expérience du Chili sous Allende que de votre positionnement idéologique.

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Lyonel Kaufmann

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