
Dans le cadre de la campagne présidentielle américaine, l’utilisation des réseaux sociaux et plus généralement du web par Barack Obama a largement été mise en avant relativement à la mobilisation des militants, sympathisants. D’ailleurs, un groupe de travail publiait récemment ses observations à propos de l’utilisation de Facebook par l’équipe de campagne d’Obama qui en avait fait un véritable instrument de gestion en temps réel des équipes de militants.
Le conflit actuel touchant les universités en France offre un panorama largement différent dans l’utilisation des outils technologiques afin de gérer et de communiquer en temps réel la mobilisation. André Gunthert (La mobilisation universitaire face aux TIC) en dresse l’état où il apparaît que
«Loin du modèle [Obama] – même s’il existe quelques groupes dédiés sur le réseau social –, l’outil essentiel mobilisé par la communauté savante pour faire circuler l’information reste la bonne vieille liste de »
André Gunthert souligne également que les bon vieux moyens papiers (tracts, affiches) restait «un moyen apprécié de diffusion de l’information.»
En élargissant le propos, le contraste entre ces deux situations de mobilisation mérite d’interroger tous ceux qui souhaitent transposer tel quel en Europe le modèle «Obama» de mobilisation via les réseaux sociaux qu’il s’agisse des politiques, des militants, des organisations de travailleurs ou ici des universitaires. Il devrait en être de même pour ceux qui songent à l’utilisation des technologies et des réseaux sociaux dans un cadre éducatif.
Toute situation n’est pas transposable sans tenir compte de l’histoire particulière de chaque milieu où on cherche à la transplanter.
Je ne peux m’empêcher de penser que l’attitude générale à l’égard des technologies, le sentiment plus ou moins grand du danger que celles-ci représentent ou non dans son identité professionnelle ou personnelle, la conception de «qu’est-ce qu’apprendre?» ou former jouent un rôle fondamental en l’espèce et que nous sommes en présence de deux cultures technologiques différentes entre l’Amérique du Nord et l’Europe.
Dans ce cadre-là, les déboires récents connus par Google, via son interruption de trafic ou Ma.gnolia (sur la situation de Ma.gnolia, lire les articles de Projet Doppelganger et de Wired) ne vont pas améliorer l’intégration des technologies et des réseaux sociaux sur le «Vieux continent».
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