
Les outils du web dynamique ont considérablement développé les usages informationnels des particuliers, mais ceux-ci ne sont pas entrés en concurrence frontale avec la production médiatique. Ils ont bien plutôt constitué des univers parallèles, sous la forme de réseaux sociaux, régis par leurs propres logiques d’échange[16]. Au final, le mythe de l’intrusion des amateurs restera comme une des figures manifestant la confrontation du journalisme au nouveau paysage de l’image numérique. Dans le contexte d’une paupérisation sans précédent de la presse, causée par la migration des ressources publicitaires, ce récit d’un antagonisme fantasmatique a eu pour fonction de conforter les professionnels dans leur rôle traditionnel de gardiens du sens et de la morale. Au détriment d’un véritable dialogue avec ces nouvelles ressources visuelles.
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