
Finalement toutes les contributions pourraient bien être réunies par cette donnée anthropologique fondamentale : l’homme est un être de significations ; il ne vit pas dans le « réel brut » ; il l’interprète. A commencer par son présent, doublement investi par un « espace d’expérience » (relation au passé) et un « horizon d’attente » (relation au futur), pour reprendre la distinction si productive de Koselleck, qui traverse tout l’ouvrage. Ce qui signifie entre autres que « la dialectique chahutée des temporalités », selon l’heureuse formule de l’introduction, pourrait bien disqualifier la définition canonique de l’histoire par Marc Bloch comme « science des hommes dans le temps »…
Nouvelle perspective qui pourrait marquer la fin d’un positivisme à la peau dure, remontant à l’Ecole méthodique du XIXème siècle et nullement remis en cause par les Annales, surtout dans leur version braudelienne… On retrouve ici l’écho du courageux combat de François Dosse, -bien solitaire au départ- contre les apories de la « nouvelle histoire »
Extrait du compte-rendu de l’ouvrage Historicités de François Dosse, Christian Delacroix, Patrick Garcia paru en février 2009 aux Editions de La Découverte.
Le temps de l’histoire
Le temps de l’histoire | Historicités: Finalement toutes les contributions pourraient bien être réunies par cett.. http://tinyurl.com/cfkh8f