
Après avoir fait le point de la situation concernant 2008 et 2009 au sujet des principales applications Web que j’utilisais dans mon activité quotidienne, ce début 2012 me semble opportun pour refaire le point de la situation sur mon utilisation des applications Web. Depuis deux ans, le monde des technologies a vécu l’apparition de l’iPad et l’explosion du web mobile. Pour quel impact sur nos usages?
A fin 2008, à l’invitation de Benoit Descary qui dressait la liste des vingt applications Web qu’il avait utilisées le plus en 2008 ((Les vingt applications Web que j’utilise le plus [version 2008]))), j’avais procédé à un exercice comparable ((Les 10 applications que j’utilise le plus [version 2008])). Histoire de faire le point et de comparer la situation à fin 2009, j’avais réédité l’opération ((Les 10 applications Web que j’utilise le plus [version 2009])).
Avant de présenter mes applications, je débuterai par deux considérations sur ma/nos vies numériques et les outils qui nous accompagnent au quotidien.
Depuis 2003 et le début de ma «vie numérique», j’ai toujours placé au centre de mes préoccupations la question de la maîtrise de cette dernière. Cette préoccupation concerne autant la question de la production de contenu, leur diffusion et leur archivage que celle de la collecte des informations, de leur mise en valeur et de leur conservation. Il en résulte que le choix d’applications Web doit notamment se faire en ayant à l’esprit leur durabilité et la possibilité qu’elles disparaissent du jour au lendemain. Dès lors, il est important soit de pouvoir dupliquer leurs données sur des espaces dont l’internaute est véritablement propriétaire, soit de pouvoir les sauvegarder sur son ordinateur. S’ajoute encore la nécessité lorsque c’est possible de privilégier le choix d’une solution OpenSource.
Avec l’arrivée de l’iPad ((Sorti début 2010, j’ai relu avec intérêt ce que je disais à propos de l’iPad à sa sortie ainsi que la revue de presse que j’en avais fait : iPad le chaînon manquant?)) et l’explosion du web mobile, nous consultons nos données sur différents appareils (ordinateurs de bureau, ordinateurs portables, smartphones, tablettes). Il devient alors primordial dans le choix de nos outils que ceux-ci s’adaptent à chacun d’eux et soient donc multiplateformes. De plus en plus, le web se conjugue avec mobile et mobilité.
1. Le début de ma vie numérique débute dès l’ouverture de mon navigateur internet et ma tour de contrôle (privée) tournant sur WordPress (http://wordpress.org/). De la sorte, quelque soit mon ordinateur et appareil, je dispose d’un portail d’entrée accessible et protégé par mot de passe.
Depuis celle-ci, je peux accéder à mes principaux espaces de travail comme y stocker une ressource dont je vais avoir besoin ou prendre des notes ou un premier brouillon. Grâce à l’extension postalicious ((je pourrais également utiliser lifestream)), je récupère également et quotidiennement les fruits de ma collecte d’informations que j’agrège sur Pinboard (http://pinboard.in).
WordPress est évidemment la plate-forme de publication que j’utilise pour mes différents sites et blogs.
2. Chaque jour, une des premières choses que je fais consiste à traiter l’information du web à l’aide de Fever (http://feedafever.com/). Devant le grand nombre de mes sources d’informations répondant à mes différents centres d’intérêt, mon agrégateur de flux rss reste en 2011 l’outil qui m’est indispensable au quotidien. Articulé pour une partie de mes flux avec GoogleReader, Fever me permet en même temps de ne pas être dépendant d’un service tiers. Et Fever est adapté pour la lecture sur mon iPhone ou mon iPad. ((En complément vous ous pouvez en lire mon compte-rendu: Fever : le lecteur de flux rss dont vous êtes le propriétaire.))
3. Depuis deux ans, Twitter (http://twitter.com/lyonelkaufmann) est devenu un écho système à part entière et LE flux mondialisé de l’actu. Pour maîtriser le «bruit», je l’utilise au travers de filtre comme TweettedTimes ou Summify. Comme je l’indiquais déjà début 2009, Twitter est un mélange de veille informationnelle et de réseau d’échanges.
4. Une fois toutes ses informations collectées, consultées, certaines vont être conservées et triées selon mes centres d’intérêt. C’est ici qu’intervient Pinboard (http://pinboard.in) que j’ai déjà évoqué. Je m’efforce de rédiger des descriptions/commentaires dans la logique du concept de journalisme de liens (http://aaaliens.com/). Certains éléments seront ensuite publiés automatiquement sur mes différents blogs en fonction d’un tag dédié. Ce sera ma Revue de presse quotidienne. Pinboard a remplacé delicious (http://delicious.com/).
5. Pour la gestion de mes fichiers sur mes différents appareils et indépendamment de la plate-forme, DropBox (http://www.getdropbox.com/) est le service que j’ai attendu d’Apple et que ce dernier ne me fournit que partiellement et imparfaitement tant avec MobileMe qu’iCloud. J’apprécie que chacun de mes ordinateurs servent également de sauvegarde via DropBox. Son grand point fort est qu’il permet la modification et l’enregistrement automatique des fichiers.
6. Mon mail: perso, dédié et créé à partir d’un de mes sites. Je le consulte directement en ligne ou via le logiciel Mail d’Apple. Il fonctionne avec le protocole IMAP.
7. Depuis 2010, Evernote (http://www.evernote.com) a pris une importance accrue dans mon univers de travail. Son principal avantage réside dans son aspect multiplateformes: application classique (Mac et Windows), application web et application mobile (iPhone, iPad, BlackBerry, Android, Palm Pre, Windows Mobile, Sony Ericsson X series). Il est devenu mon carnet de note et de voyage principal avec mon iPhone et mon iPad. Il est aussi très utile pour consulter mes pdf en séances.
8. Flickr (http://www.flickr.com/photos/lyonelkaufmann/) s’occupe toujours a satisfaction des mes albums photos publiés en ligne.
9. Tumblr. est utilisé comme bloc-notes lors de mes surfs. Je l’ai décliné en fonction de mes principaux pôles d’intérêt/blogs (http://lyonelkaufmann.tumblr.com/; http://histoire.tumblr.com/; http://politis.tumblr.com/). C’est un peu mon bulletin de l’AFP puisque le widget dédié me permet d’insérer ces brèves sur une page dédiée de chacun de mes blogs.
Je l’utilise aussi pour des travaux réalisés avec mes étudiant-e-s. Dans ce cadre-là, il se révèle beaucoup plus simple à utiliser pour mes étudiants que GoogleDocuments (http://docs.google.com/?hl=fr#home). Il me simplifie aussi la vie concernant tous les aspects de maintenance et gestion.
10. Arrivé à ce stade, il reste la question de Facebook et de Google+. S’il est difficile d’échapper à Facebook, celui-ci occupe une place en périphérie de mon activité numérique. Tout d’abord, il y est répercuté sans intervention humaine les publications de mes différents blogs (liens) ainsi que mes photos publiés sur flickr. C’est un lieu de passage pour moi et non un lieu de vie. Concernant Google+, j’y suis en observation sans vraiment réussir jusqu’à maintenant à me jeter dans la piscine.
Au terme de ce parcours, je constate une grande stabilité dans les outils que j’utilise au quotidien depuis 2009. L’évolution se fait par affinage successif — Dropbox a supplanté par exemple ses «concurrents» — ou suite à la disparition ou aux problèmes rencontrés avec un service web tel a été le cas avec delicious. Pour le reste, le classement subit quelques modifications en fonction de l’intensité de leur utilisation. Enfin peu de nouveautés sont intervenues alors que certains services ont acquis depuis 2009 une grande notoriété; c’est le cas de Dropbox et Twitter.
Cette stabilité est, à mon avis aussi, le signe d’un environnement d’applications web arrivées à maturité. A ce stade de la maturité, chaque créneau s’articule autour d’une application leader et, parfois, de quelques outsiders. Cela n’empêchera pas cependant la chute possible de l’un ou l’autre leader et la nécessité, pour l’utilisateur, d’avoir tant une solution de rechange que le moyen de récupérer/transférer ses données.
[…] ou Google Chrome: Etre son propre maître ou choisir de qui nous serons l’esclave? [↩]Le 10 applications web que j’utilise le plus [↩]Firefox ou Google Chrome: Etre son propre maître ou choisir de qui nous serons […]