

Le 11 août dernier, la chronique historique de France Info ramenait ses auditeurs à cette date et cette bataille que des générations d’écoliers de Suisse comme de France se devaient de retenir. Mais la bataille elle-même, ses causes et ses conséquences, est largement oubliée.
http://www.franceinfo.fr/player/export-reecouter?content=686515
Mieux vaut ne pas trop poser la main sur les canons. Ils sont encore chauds. Pendant les 20 heures qu’aura duré cette bataille exceptionnellement longue, ils ont cruellement décimé les adversaires des Français : les Suisses, des soldats redoutés dans toute l’Europe. C’est la première fois que l’artillerie est utilisée à cette échelle. Ca ne sera pas la dernière. La victoire a ouvert l’Italie du nord aux Français. Une fois de plus, pourrait-on dire, tant les allées et venues des armées européennes sont permanentes dans la Péninsule. L’Italie fascine par sa richesse, sa beauté, sa sophistication. Elle attire par sa faiblesse politique : cette myriade de micro-Etats en conflit permanent, qui permettent aux puissances étrangères d’intervenir sans trop de difficulté. Les Français se sont fait peur en cette matinée du 14. Sans l’arrivée de leurs alliés vénitiens, ils étaient en fâcheuse posture. Mais toutes ces péripéties semblent oubliées, quand le jeune roi François Ier, qui fête se 21 ans, s’avance dans le champ Saint-Dom. Il va être fait chevalier, sous les yeux de l’envoyée spéciale de France Info…
Au-delà de l’évocation de cette bataille, cette chronique peut donner des idées aux professeurs d’histoire et les inciter à faire produire des podcasts (émissions de radio numérique) historiques à leurs élèves. Dans le canton de Vaud, ils disposent même avec le RadioBus et les RadioBox de tout une aide et d’un accompagnement pédagogique pour réaliser leur projet. Le site : http://www.radiobus.fm/infos/
Concernant la place de Marignan dans l’histoire suisse, on pourra lire l’article récent du journal L’Hebdo (Le 14 septembre 1515, Marignan, le choix de la mondialisation). On y apprend que cette bataille n’a retrouvé une place de choix qu’au début du 20e siècle et l’historien Hans-Ulrich Jost estime que loin de se recroqueviller sur elle-même après 1515, la Confédération «n’a jamais été aussi active à l’étranger».
A titre d’exemple, Hans-Ulrich Jost indique qu’il y a eu davantage d’Helvètes enrôlés dans les armées européennes après les guerres d’Italie : «Il y avait continuellement 40 000 à 60 000 Suisses en service.» Ce commerce était très lucratif pour les cantons et les capitaines signant des contrats. Ce fut notre première industrie d’exportation en quelque sorte pendant longtemps.
On pourra aussi lire sur Allez Savoir! la polémique provoquée par Ferdinand Hodler avec son évocation de la bataille de Marignan : Hodler était-il le Thomas Hirschhorn du XIXe?
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