
En 1927, émerge, du granite du mont Rushmore, les visages de quatre des présidents les plus implacables lors de ce qu’on a appelé les « Guerres Indiennes ». Pour les siècles à venir, au cœur même des terres sacrées du peuple sioux, les visages de George Washington, Thomas Jefferson, Abraham Lincoln et Théodore Roosevelt rappelleront chaque jour aux Indiens le poids de leur déroute. L’injure faites aux Indiens est d’autant plus amère que le sculpteur du mont Rushmore, Gutzon Borglum, était un suprématiste blanc affilié au Ku Klux Klan.
Le visage de Crazy Horse, inauguré en 1998
Dès lors, les Indiens songent à une riposte : à un symbole ils répondront par un symbole. Si les célèbres visages présidentiels en imposent par leur stature – ils font 18 mètres de haut – le monument qu’ils allaient ériger surpasserait Rushmore au point de lui porter ombrage. C’est ainsi que les Sioux allaient inviter un sculpteur natif de Boston et d’origine polonaise, Korczak Ziolkowski, à tailler dans une autre montagne des Black Hills, à quelques kilomètres à peine de Rusmore, l’image du grand chef des Lakhotas – tribu du peuple sioux – célèbre et admiré pour son courage au combat contre les troupes américaines : Crazy Horse.
Le monument, une fois terminé
Les travaux ont débuté en 1948 et devraient se terminer… d’ici une cinquantaine d’années. Réalisée sans aide fédérale et une fois achevée, il s’agira de la sculpture la plus imposante du monde. Elle fera 195 mètres de long pour 172 mètres de haut et, à lui seul, le visage de Crazy Horse, inauguré en 1998, mesure 27 mètres de haut.
L’histoire complète : La guerre des symboles: Le Mont Rushmore et la revanche des Sioux | À la Maison-Blanche.
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