
«La « classe inversée » (concept médiatiquement efficace) est bien nommée, car elle suggère une rupture tout en se référant au modèle transmissif, et elle est également porteuse car chaque professeur désireux d’optimiser son usage du numérique peut s’y retrouver. Mais elle ne résout en soit aucun des enjeux scolaires, pédagogiques et éducatifs qui se posent actuellement. A travers les expériences décrites, nous y voyons plutôt un mode d’intégration pédagogique renforcée des Tic, qui unit les temps et espaces des apprentissages pour les élèves. Dans 10 ans, que sera-t-il advenu de la classe inversée ? Revenons-en à Clara, la collégienne de 2022. Si tous les soirs Clara travaille la leçon pour préparer la prochaine séance de classe inversée, sa semaine ressemblera rapidement à un enfer et la dose de travail risque d’être proprement colossale. De même la mise à disposition de ressources d’apprentissage variées ne garantira pas leur acquisition. Il est plus à souhaiter que les conditions d’enseignement au collège auront évolué, donnant plus de temps et plus de sens aux apprentissages, mettant à plat la nécessité de construire les apprentissages dans la durée, avec l’accompagnement idoine (numérique ou pas). Le numérique est à la fois un outil adéquat pour cela, tout autant qu’un média à interroger pour affronter le monde actuel. On peut souhaiter à Clara des usages plus variés du numérique, car il est peu probable qu’un usage massif de la « classe inversée » ne résolve la question de sa motivation, de ses apprentissages, de sa réussite.»
April 9, 2014 at 1:52AM
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