
En à peine deux semaines, le dernier clip futuriste et inquiétant d’Ibrahim Maalouf affiche près de 500 000 vues au compteur de YouTube. L’excellente reprise de « Run the World (Girls) », de la pop star Beyoncé, participe au succès, mais c’est surtout le vidéoclip choc et engagé qui intrigue. Plus que jamais la musique est un vecteur d’engagement fort !
Autopsie d’un clip qui a fait des vagues
«Il faut tirer la sonnette avant qu’il ne soit trop tard. N’en déplaise à certains, oui je suis un artiste engagé. Pas politique, juste engagé », écrivait Ibrahim Maalouf la semaine dernière sur sa page Facebook à propos du formidable clip reprise de Run the World (Girls). Réalisé par Jérôme de Gerlache, le vidéoclip plonge le spectateur en octobre 2027 dans une France devenue totalitaire. Deux policiers infiltrent un « groupuscule féminin dissident et non armé », selon les termes utilisés par une journaliste à la radio, alors que tout mélange de population est interdit depuis 2020. La charismatique Hajiba Fahmy, l’unique danseuse française de Beyoncé, joue le rôle de la meneuse du mouvement de résistance, dont les membres sont contraints à la clandestinité. Couvre-feu, ministre des Origines et badge de reconnaissance pour les personnes dites « différentes »: la France du futur imaginée par l’artiste franco-libanais fait froid dans le dos.
Pour en savoir plus sur la démarche et l’engagement Ibrahim Maalouf ainsi que sur les réactions suscitées par la diffusion du clip : « Les langues se délient, et vomissent un discours effrayant, comme dans les années 30 » dans L’Orient-Le Jour. Merci à Emmanuel Laurentin qui a tweeté cet article.
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