
Pendant que je me dirige vers l’aéroport pour prendre mon avion pour Bruxelles, je profite du voyage pour regarder par la fenêtre du train.
C’est un jour de printemps ! Dans la campagne verdoyante, des promeneurs du dimanche profitent des doux rayons du soleil pour s’égayer dans la nature. Sur un vélo, assise sur le guidon, une fille enlace son père de toute son admiration.
En même temps, je lis Maryse Wolinski ”Chérie, je vais à Charlie », le récit poignant consacré à Georges, son mari assassiné le 7 janvier 2015 dans les locaux de Charlie Hebdo. Un sentiment de tristesse m’étreint.

J’y découvre aussi l’utilisation touchante et charmante des post-it rédigés par Georges à l’attention de Maryse :
«En cet été que je passe seule à Paris, souvent il m’arrive de relire l’un des post-dit que Georges m’a laissés. Je me promène le long du couloir où je les ai alignés, et je les regarde. Je encore et toujours à la main de Georges les griffonnais. Je me remémore la tendresse contenue dans ses mots, dans ses gestes. Cette tendresse qui lui faisait si peur à l’aube de la cinquantaine.» (p. 84)

Je lis émerveillé une belle histoire d’amour de 47 ans, brisée nette que rien ne peut justifié. En même temps, c’est la vie qui doit prendre le pas sur la haine et la mort. Malgré la douleur… Bien à vous Maryse.
Laisser un commentaire