
En ce mardi 18 juillet, il est annoncé des températures dépassant les 30° degrés en plaine. L’occasion est rêvée d’aller titiller les sommets alpins.
Dans un premier temps, il faut traverser tout le Valais central pour rejoindre Brig. Heureusement qu’un tronçon d’autoroute s’est ajouté pour accélérer le mouvement. Ma vieille habitude m’amène à faire un arrêt à Viège, à côté de la gare, pour boire un café. Cela fait un peu plus d’une heure que je suis parti.
A partir de Brig, il s’agit d’entreprendre la montée en direction du col de la Furka. La montée s’effectue de plateau en plateau. L’arrivée vers le départ du col se mérite. Le paysage est néanmoins splendide.
Je repenserai à Philippe qui m’indiquait l’année dernière que les Trollstigen (Norvège) sont la Furka suisse. Cela n’est pas entièrement faux. L’approche est néanmoins plus longue. Je médite sur qui de la Furka ou la Maloja (montée depuis le versant italien) se rapproche le plus des Trollstigen. Quoiqu’il en soit les deux cols valent le détour.
A Ulrichen, je laisse sur ma droite le départ pour le col du Nufenen. A Geltsch, c’est le col du Grimsel que je laisse sur ma gauche. De chaque côté, s’élèvent les routes soit du Grimsel (à gauche donc), de la Furka à droite. Les deux routes se dressent majestueuses.

Je m’arrête à quelques centaines de mètres du sommet, juste en-dessus du belvédère du glacier du Rhône. Effectivement en observant le paysage s’étalant sous mes yeux, je retrouve un air de Trollstigen.
Du côté de la circulation, il est clair qu’en cette période de l’année, le col de la Furka a de furieuses ressemblances avec les Trollstigen. Je me dis également que les touristes découvrant le décor à couper le souffle depuis Brig, puis en redescendant vers Andermatt (ou l’inverse) ressentent des émotions comparables à celles ressenties en Norvège l’année dernière.

Depuis mon belvédère, j’aperçois le Furkabahn, ligne touristique de train à vapeur. De loin, j’ai l’impression de me retrouver dans un épisode d’Harry Potter !

Je finis l’ascension pour basculer versant uranais (canton d’Uri) pour rejoindre Hospenthal, puis Andermatt. En cette période estivale, il faut être particulièrement prudent en s’engageant dans les virages. Le manque de maîtrise ou l’inconscience sont à l’oeuvre.

A Andermatt, j’entreprends la descente vers Wassen. D’importants travaux sont réalisés dans l’impressionnante descente. La circulation est dense, moins cependant que celle qui s’agite au-dessus sur l’autoroute du Gothard. En-dessus, la circulation est à l’arrêt et nous sommes mardi !
A Wassen, je bifurque à gauche pour m’engager sur le col du Susten. C’est un très beau col. Contrairement au col de la Furka depuis le Valais, il n’y a pas de longue approche avant d’être happé par les virages. C’est un col relativement roulant. Il s’élève dans un décor majestueux. Cependant la circulation est nettement moins dense qu’à la Furka. A tel point que je me demande s’il n’y aurait pas des travaux qui empêcheraient son accès jusqu’au sommet ! Fausse alerte. Ouf.
Arrivé au sommet, vous traversez un tunnel pour accéder au versant qui vous permettra d’accéder à l’Oberland bernois. La descente côté bernois est splendide également. A plusieurs endroits, la route s’engouffre dans la roche. Impressionnant et majestueux.
A peine engagé dans la descente, vous avez l’occasion d’observer le glacier d’Aletsch. Le glacier d’Aletsch est le plus grand glacier des Alpes. Il est entouré au nord par le massif de la Jungfrau, au sud par la vallée du Rhône avec laquelle le glacier communique via les gorges de la Massa, à l’est par le lac Märjelen et à l’ouest par l’Aletschhorn.

Depuis le Centre alpin d’Aletsch, où je m’arrête pour me sustenter, vous pouvez pour 5 francs emprunter la route pierreuse pour rejoindre le glacier.
Après la pause de midi, je reprends le fil de ma descente. Je rejoins Innertkirchen, point de départ, côté bernois, du col du Grimsel, puis je rejoins Meiringen. Là, je change mes habitudes et me dirige en direction du col du Brunnig, puis à Giswil, j’oblique pour rejoindre Sörenberg. Au passage de ces deux cols, j’essuie la pluie, puis un violent orage d’été alpin. Pas le temps de m’arrêter… Ce sera au passage du col de Schallenberg, avant de rejoindre Thoune, que je prendrais le temps d’un café juste de quoi permettre à l’orage de me rejoindre pour la descente… À Thoune, il me reste à rejoindre le col du Jaun pour rentrer à la maison, via Bulle.
Au final, six cols ont été franchis et 470 kilomètres parcourus. Parti à 8h30, je suis de retour à la maison à 19h45. Les orages m’ont bien permis de me rafraîchir. Objectif atteint ! Les paysages et les virages ont égayé ma journée, prélude aux vacances.
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