
Alors que je suis plongé dans la lecture d’«On n’arrête pas un peuple qui danse», DayOne fait remonter à la surface que c’est également début août 2015 que je lisais son premier ouvrage. Remember :
Du canapé, je passe ce matin à la terrasse avant que la chaleur ne soit trop importante. Un petit vent apporte encore un air de fraîcheur.
Je suis maintenant Sarah dans son périple de retour de Syrie en Suisse. Avec elle, je m’énerve devant ses crevaisons multiples, je me demande comment elle arrivera à convaincre les douaniers à la laisser passer la frontière.
Ouf ! Nous avons passé la frontière avec la Turquie.
Je quittais la Syrie comme je l’avais toujours imaginé sur ma moto. Je laissais derrière moi un bout de ma vie, des amis et le bruit des armes qui croissait de manière générale inquiétante. J’avais alors cherché à le cacher aux autres et à moi-même, mais j’étais totalement épuisée.
Sur ma terrasse, Hey Nineteen de Steely Dan m’accompagne. Oh yeah ! C’est l’été.
Il est temps de me plonger dans sa Lettre ouverte à une amie syrienne maintenant. En compagnie de Sarah et d’Avalon de Roxy Music, je gravis Djebel Quassioum à Damas, mythique colline, où d’après la littérature arabe médiévale, Caïn aurait tué Abel.
En ce 6 août 2018, je m’apprête à rejoindre le Sud Liban sur le porte-bagages de sa nouvelle moto :
«En cette fin d’après-midi, je referme donc la carte sur mon bureau et sur Volty et a mettre le cap en direction du sud. Plein sud.»
Sur ma platine, les Red Hot Chili Peppers chantent « Californication ».
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