
Selon le compte-rendu et l’avis d’un joueur expérimenté à propos du dernier volet de la série, Battlefield V montre que la série a besoin d’une nouvelle direction. La chronique montre les limites des jeux vidéos de guerre et envisage des ouvertures vers une expérience plus proche de l’expérience combattante. Et ainsi de l’histoire. Intéressant.
Le début de sa chronique de
est sans appel :« Combattre les nazis arrive à nouveau à point nommé, et pourtant le retour de Battlefield à la Seconde Guerre mondiale semble malavisé. Une guerre sans fin a fait des ravages dans cette série, et les généraux ont besoin d’une nouvelle stratégie.»
Cela ne l’empêche pas de commencer avec des éloges. Battlefield V est un jeu cinématographique à couper le souffle. Ayant eu l’occasion de regarder mon fils y jouer, je confirme absolument ce point. C’est bluffant. A tel point que même moi j’ai envie d’y jouer !
Autre élément mis en avant, l’interface utilisateur est meilleure que jamais.
Cependant, jouant à Battlefield depuis 2012, notre chroniqueur a passé des milliers d’heures à jouer à ces jeux. Devenu adulte :
«Un ancien moi a décidé d’aimer ces jeux, et maintenant je suis maudit par ma maîtrise d’eux. À ce stade, il est difficile de dire si je joue pour le plaisir ou pour la routine.»
Le mode multijoueurs semble avoir atteint ses limites :
« Le mode multijoueurs de Battlefield V est essentiellement le même chaos : capturer un point, conduire un tank, piloter un avion, mourir, répéter. La personnalisation et la progression des personnages sont fastidieuses et n’ajoutent pas grand-chose à l’expérience».
Il compare alors Battlefield avec un autre wargame, Post Scriptum :
«Post Scriptum est un jeu de tir qui vous permet de faire autre chose que de tirer, ce qui devrait être l’avenir de tout jeu multijoueur avec des armes.»
Il en revient alors au mode de campagne solo présent dans Battlefield V en souhaitant que l’éditeur en fasse plus en la matière :
«Et puis il y a la campagne solo de Battlefield V, qui m’a vraiment surpris. Le format « War Stories », introduit en 2016 dans Battlefield 1, est la tentative la plus intelligente que j’aie jamais vue pour raconter des histoires en solo dans des jeux de guerre. J’aurais aimé que DICE en fasse plus. Il n’y a que trois histoires de guerre à jouer dans Battlefield V, dont une quatrième en décembre. (Battlefield 1 en avait six.)»
Une manière peut-être de se rapprocher de manière plus réaliste du contexte de guerre :
«Au lieu de jouer un héros intouchable qui massacre inexplicablement des hordes d’ennemis comme tant d’autres tireurs, ces nouvelles vous permettent d’être une partie vulnérable de la machine à tuer de la guerre, qui se sent plus authentique que d’obtenir les bons costumes.»
A ce titre, le jeu vidéo se rapprocherait plus de l’expérience combattante et ainsi de l’histoire :
« Le format des Histoires de guerre fait aussi habilement écho à l’expérience intangible d’entendre de vraies histoires de guerre racontées, qui se situent souvent à mi-chemin entre de vrais récits historiques et des contes qui s’allongent dans le temps. J’ai été impressionné par l’histoire de deux frères d’Afrique de l’Ouest qui ont été envoyés en France pour combattre pour une puissance coloniale dont ils n’avaient jamais vu la terre. Après avoir pris leurs fusils et leur avoir donné des pelles, les soldats français ont dû surmonter le racisme de leurs alliés avant d’être autorisés à atteindre la gloire au combat – pour se voir effacés de l’histoire dans l’épilogue de l’histoire. C’est une histoire serrée et puissante en solo qui s’inscrit dans le contexte moderne d’un vétéran qui réfléchit à sa longue contribution secrète à l’histoire. J’en voulais plus comme ça.»
Il termine sa chronique en appelant de ses voeux que ses histoires soient la pièce maîtresse d’un jeu plus complet et non un élément annexe d’un jeu multijoueurs. Une collection d’histoires de guerres inédites ne lui déplairait pas.
Source : Battlefield V review: war never changes – The Vergein
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