
Avant que l’Internet ne soit consolidé dans des silos d’information centralisés, le RSS imaginait un meilleur moyen de permettre aux utilisateurs de contrôler leurs personnalités en ligne et d’agréger les contenus consultés en créant leurs propres canaux personnalisés à partir de tout ce que le Web avait à offrir. L’article The Rise and Demise of RSS offre une très intéressante histoire des flux rss et des raisons à la fois de son essor, puis de son effondrement.
L’histoire de ce qui s’est passé est en fait deux histoires. La première est l’histoire d’une vision large de l’avenir du web qui ne s’est jamais vraiment concrétisée. La deuxième histoire raconte comment un effort de collaboration pour améliorer une norme populaire s’est transformé en l’une des étapes les plus controversées de l’histoire du développement de logiciels libres.
Personnellement, les flux rss restent à la base de ma veille informationnelle. C’est un outil indispensable même. Feedly me sert d’agrégateur de contenus, « poussant » vers moi les nouvelles informations produites par les sites suivis, sauvegardant -à l’aide de tags, notes et mise en surbrillance- les articles intéressants et permettant aussi leur rediffusion sur Twitter ou sur mes différents blogs.
Le rss reste aussi important pour les producteurs de contenus à propos de leur diffusion et la fidélisation d’abonnés. Ce nombre reste modeste par rapport aux lecteurs arrivant sur mes blogs via un moteur de recherche, mais nettement plus significatif que via Twitter ou Facebook (par ordre d’importance).
Avec la perte de confiance de Facebook et des réseaux sociaux généralistes, un retour en grâce du RSS reste possible, moyennant probablement de le rendre plus « user-friendly » et surtout que ses développeurs parviennent à un consensus à son sujet. C’est certainement une condition pour un retour à un Web plus décentralisé que les promoteurs du RSS appelaient de leur vœux.
-À lire : The Rise and Demise of RSS
Laisser un commentaire