
Le photographe et cinéaste américain d’origine suisse s’est éteint lundi à l’âge de 94 ans. Dernier monument de la génération Beat, il aura transfiguré la manière de regarder les Etats-Unis avec son chef-d’œuvre «les Américains».
«Vous regardez ces images, et à la fin, vous ne savez plus du tout quel est le plus triste des deux, un jukebox ou un cercueil», écrivait Jack Kerouac dans sa préface au livre de photographies mythique les Américains. Robert Frank, qui en était l’auteur, est mort lundi. Il regardait avec autant de mélancolie les cercueils et les jukeboxes. Et a inventé une mélodie empreinte de mort et de lumière, composée de notes tristes échappées de la chambre obscure. Aussi déchirante qu’une suite de Bach. Une légende de la photographie s’est éteinte.
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Crédit photo : Robert Frank à New York en 1982. Photo Marc Trivier
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