Pour des gens comme Finkielkraut, par exemple, c’est insupportable, parce qu’on touche à l’ordre social. C’est ce qu’il faut retenir. Quand on s’attaque au pouvoir des hommes sur le corps des femmes et des enfants, on touche à l’ordre social. C’est là toute la difficulté.
En pleine “affaire Matzneff”, Patric Jean publie La Loi des pères. Une enquête sur cette idéologie patriarcale qui, protégeant le “pouvoir des hommes sur le corps des femmes et des enfants”, assure l’impunité des pédocriminels.
Source : https://www.lesinrocks.com/2020/01/20/livres/livres/patric-jean-on-a-euphemise-la-pedophilie/
Crédit photo : Fabienne Collard/VOZ’Image
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Comme je suis d’accord avec toi. Il en fut de même dans ce qu’à étudié Anna Arendt sur La banalité du mal, suite au procès de Nuremberg où elle fut la seule femme politologue et philosophe à pouvoir assister. Elle prit énormément de notes et actuellement abonderait, c’est ce que je pense dans cette banalisation de toutes formes d’attitudes entre individus, vis à vis des enfants, violences faites aux femmes, aux hommes aussi. Je n’ai pas lu Le Consentement. J’ai lu : Né d’aucune femme où l’auteur avec bien des détails écrit des horreurs commises sur une petite fille qui va pouvoir rebondir jusqu’à tuer son bourreau. Ton article vient à point parce que je m’interroge sur la complaisance écrite des histoires inventées ou partiellement frisant les textes de Sade. Lorsque les faits ont été vécus, je comprends que l’écriture serve d’exutoire aux rescapées. J’ai moi-même vécu l’inceste pendant mon adolescence et j’ai du mal à comprendre pourquoi ces hommes ou femmes se culpabilisent, alors qu’ils-elles ne sont en rien à l’origine de ce grave délit subi par ces petits enfants, adolescents, adultes. Je n’ai pas été crue par ma mère du premier viol, ni par mon frère. J’ai survécu. Il est totalement inadmissible qu’encore à ce jour dans une société encore trop patriarcale, ces dits messieurs ou même dames aient autant de mal avec ces faits, qui pour ma part ont toujours exister aussi loin que nous puissions remonter dans le temps.
Je suis en colère lorsque j’entends une femme mourir sous les coups de son conjoint alors que la veille, elle fût si peu écoutée en portant plainte. Quant à la pédophilie… pas de mots… et dire que l’Eglise ne prend aucune sanction lorsqu’il s’agit de prêtres ou autres. Le pouvoir de l’homme sur une femme de par son statut social, sa profession, …..reste encore bien au niveau du sol. Quelle tristesse. L’animalité qui habite l’être humain dans tout ce que cela comporte comme horreurs. Merci de m’avoir lue, je pensais faire court… c’est raté 😉
Amitiés. Gene
Je suis très touché par ton commentaire et du partage de ton expérience si traumatisante. Cela n’est pas facile de dire ses choses. Pour avoir connaissance de certains cas semblables, je suis extrêmement choqué par le nombre de témoignage relativement à des comportement révoltants et répréhensibles d’adulte à l’égard d’enfants et de femmes aussi.
Dans le cas d’enfant, ce qu’il y a de terrible effectivement, c’est que l’enfant se sent coupable. La responsabilité est renversée et c’est d’autant plus révoltant. Intolérable même.
La situation des femmes battues est tout autant révoltante et la colère à l’égard de tels comportements est plus que légitime. On ne doit jamais cesser de les dénoncer et de les combattre.
Encore merci. Amitiés. Lyonel
Merci pour ton retour Lyonel. Je ne comprends pas la culpabilité de toutes ces personnes qui témoignent. Ceci sans juger, et j’aimerais comprendre le pourquoi de leur ressenti. Je n’ai jamais éprouvé ce sentiment, même pour d’autres traumatismes. Pour mon père et ma mère complices de me mettre dans le silence, une colère encore présente davantage contre ma mère qui ne m’a pas crue. Je m’en suis sortie seule par la ruse, maman faisait la nuit comme infirmière. Elle ne m’a pas protégée. Je pourrais en faire un livre, avec ce sentiment de non culpabilité mis en avant. Je suis allée ici à Bordeaux en son temps dans un groupe de paroles et ai été surprise que toutes les jeunes femmes présentes avaient vécu cette non aide à personne petite ou adolescente en danger. Qu’elles que soient les faits et quoi que fasse un homme de la famille ou extérieur comme ceux qui sont dans le pouvoir social, restera toujours une agression. L’histoire est longue pour moi. Elle a eu hélas des répercussions sur ma vie sentimentale en faisant de mauvais choix conscients. J’avais un cœur d’artichaut 😋. Je n’ai aucun regret à ce sujet. Je devrais lire le consentement qui doit certainement poser question. Un consentement chantage entre les menaces, la peur, (suppositions de ma part) pour ce livre que je n’ai pas lu. Bonne journée à toi. Amicalement. Geneviève
Une nouvelle fois merci. Je pense que la lecture du livre apporte quelques éléments de compréhension de comment les victimes se sentent faussement et injustement coupable. La responsabilité du prédateur et des adultes proches de l’enfant dans le renversement de la culpabilités est grande. Le mécanisme à l’œuvre est redoutable à mon avis.
Bonjour, j’ai lu le livre en une journée, hier. Une excellente écriture, un récit qui raconte les faits, les ressentis de V. Ce qui m’a fait mal pour elle, ce sera l’après. Sa descente vers cette phase de dépersonnalisation que je ne connaissais pas du tout. Il l’a complètement démolie au vu et au su de tout le monde. Je ne comprends pas le monde littéraire et l’auteure devenue éditrice non plus. Il y a beaucoup à dire également sur le rôle de sa mère complètement à l’Ouest. J’espère ne jamais voir un des livres de ce 🤬. Je pourrais vraiment demander à quoi le ou la propriétaire pense ? Et demander que ce livre soir retiré de la vente. Cet après qu’elle a vécu est terrible et tellement dur à lire. J’ai ressenti beaucoup de compassion pour cette femme et il n’y avait qu’un homme en qui elle mettrait enfin sa confiance qui pouvait l’aider à cette longue reconstruction. Bonne journée Lyonel. Je reviendrai chez toi depuis mon pic pour copier mes réponses qui feront ma chronique hors mon histoire personnelle. Merci de m’avoir lue. 🙏🙂
Merci à toi surtout. A bientôt.