

Un des effets collatéraux inattendus de l’épidémie de Covid-19 aura été la mutation soudaine de nos grilles de programmes télévisés. En parallèle des inamovibles journaux d’information qui battent des records d’audience, on a vu proliférer, en après-midi comme en soirée, sur TF1, France 2, M6, des films dits « de patrimoine », qu’une catégorisation moins amène qualifie parfois de « comédies franchouillardes ». Par un beau dimanche de confinement, il m’a ainsi été possible d’enchaîner L’Aile ou la cuisse, Papy fait de la Résistance et Twist again à Moscou, comme si j’avais soudain été téléporté dans un espace-temps immuable où Louis de Funès ne cesse de survivre à une indigestion d’huîtres toxiques. « Pour remplacer les émissions de flux devenues difficiles à produire, on a décidé de programmer en début d’après-midi des films-cultes qui permettent de se changer les idées, de s’évader après le JT. L’ambition était de contenter une audience familiale, deux fois plus nombreuse devant le poste », explique Florent Dumont, directeur de la stratégie des publics à France Télévisions.
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