
Chaque semaine, la chronique phénomène du New York Times sur l’amour vous est proposée en exclusivité, traduite en français, par Courrier international. Voici le récit d’un médecin interne dans le Washington, l’État où a commencé l’épidémie de Covid-19 aux États-Unis. Séparé de sa famille et inquiet pour ses patients, il recense les malheurs et les bonheurs de cette période. Un témoignage tout à la fois magnifique et poignant.

Au temps du coronavirus, dire “je t’aime”préfigure la solitude ou le deuil. Ce ne sont pas les mots que l’on prononce avant de s’enlacer ou de s’embrasser.
“Je t’aime”, dit une de mes collègues à son nouveau-né quand elle apprend qu’elle a le Covid-19 et qu’elle doit se confiner à la maison.
“Je vous aime”, dit un ami urgentiste à sa famille avant que ses collègues ne l’intubent et fassent tout leur possible pour le tirer d’affaire – les émotions se bousculent et brisent l’aura d’invincibilité qui est souvent le propre des soignants.
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