

– Qu’est-ce que tu en penses ? attaqua le commissaire, que cette funeste matinée avait rendu nerveux.
– Ne me dis pas qu’à ton âge tu t’angoisses encore pour un homicide ! sourit Nanetti.
– Tu vois ? Tu me donnes déjà un bout de réponse : tu viens de dire « homicide »…
– Ce serait quoi d’autre, d’après toi ?
– Un suicide, par exemple. Quelqu’un se jette d’un pont, sa tête heurte une saillie.
– Arrête… Si c’était un cheval, tu miserais combien ? demanda son collègue.
– Pas plus que pour un outsider, admit le commissaire. Mais quelquefois, ils arrivent les premiers.
Nanetti l’invita à laisser tomber d’un geste de la main.
– On avait combien de chances pour que ce mort finisse sous le ponte di Mezzo ? insista Soneri.
– Honnêtement, pas beaucoup. Une chance sur un million ? Mais là, on est face à autre chose. Quand on retrouve un type à l’eau avec le crâne brisé, neuf fois sur dix il ne se l’est pas brisé tout seul. Et les suicidés laissent des traces. Ils veulent qu’on sache leur nom. Leur identité est un acte d’accusation.
Je découvre un nouvel auteur italien de polar. Ses intrigues se situent à Parme ou à proximité. Son personnage principal est le commissaire Soneri.
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