
« J’en ai des frissons parce qu’on vient de protéger la nature, des humains et surtout l’histoire de 450 millions d’années »
Jean-Charles Piétacho, chef de la communauté innue d’Ekuanitshit, à la suite de l’inscription de l’île d’Anticosti au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Si l’île d’Anticosti a été choisie, c’est notamment parce qu’on y trouve le témoignage fossile le plus complet de la vie marine de l’époque couvrant 10 millions d’années de l’histoire de la Terre, soit de l’Ordovicien supérieur au Silurien inférieur, il y a 447 à 437 millions d’années, selon la fiche technique présentée à l’UNESCO.
Pour Réal Tettaut, le chef de Nutashkuan, une autre communauté innue de la Côte-Nord, cette décision de l’UNESCO va permettre la pérennité d’un travail scientifique de classe mondiale étant donné l’abondance, la diversité et l’état de conservation exceptionnel des fossiles sur l’île. Cela réitère que l’île d’Anticosti est le meilleur laboratoire naturel sur la planète pour étudier les fossiles et les couches sédimentaires de la première extinction de masse de la vie sur Terre, s’est-il exprimé.
Au cours de la dernière décennie, cette immense île au milieu du fleuve Saint-Laurent a fait l’objet de convoitise et de controverse. Des entreprises pétrolières et gazières ont voulu exploiter ses ressources en hydrocarbures, avec la bénédiction du gouvernement québécois de Pauline Marois de l’époque.
Source : https://ici.radio-canada.ca/espaces-autochtones/2011562/anticosti-unesco-pietacho-autochtone-innu
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