A mi-décembre, j’ai acquis d’occasion un ThinkPad T480, reconditionné avec Linux Mint installé. Ceci est la chronique de ce choix et de ce passage de l’univers Apple à l’univers Linux. Aube de Fondation ou le moment où je reçois mon acquisition.

Vendredi 19 décembre 2025 : arrivée du ThinkPad T480
J’ai reçu en début d’après-midi du 19 décembre mon ThinkPad T480. Grâce à Firefox, j’ai rapidement pu récupérer mes mots de passes avec Proton Pass.

L’ordinateur est de bonne facture. Peu de traces d’usure. Il a bien été préparé. Au niveau du poids, il est un peu plus lourd que mon MacBook Air 15”. Les dimensions largeur-hauteur sont quasi identiques. Par contre, il est deux fois plus épais que mon MacBook.L’écran manque de luminosité.
La course du clavier est un peu plus longue que celle de mon MacBook Air. Le clavier est généralement plébiscité lors qu’on parle des ThinkPad. A voir après quelques temps d’utilisation et d’adaptation. mais je pense que la frappe est légèrement moins rapide que sur les portables Apple.

Le Trackpad est lui excellent. La vitesse de défilement est top. Les deux boutons au-dessus du TrackPad sont un plus par rapport au trackpad des Macbook, ils rendent presque la souris inutile.
Dans les prochaines étapes, il s’agira d’installer mon setup de logiciels que je souhaite utiliser. C’est un setup prévu pour être minimaliste avec un choix restreint d’applications.
Là, je suis séduit pour cette première approche.
Dimanche 21 décembre 2025 : question de l’autonomie et des routines en passant d’un MacBook à un portable sous Linux

Pour l’instant, je dois mieux régler mon ThinkPad pour l’autonomie de la batterie. Je me renseigne sur le net pour cela. Visiblement, le bluetooth ainsi que le module de carte SD sont visiblement des grands consommateurs de la batterie. J’ai aussi à régler la luminosité de l’écran.
Pour le bluetooth, le plus simple est de le désactiver. Encore faut-il que j’arrive à me passer de la souris. La qualité du TrackPad devrait aider. Je suis cependant encore peu à l’aise avec les méthodes de clics pour sélectionner du texte par exemple. J’ai pas encore bien assimilé les routines “non mac”. Mais en tout cas, en déplacement, cela pourra le faire lorsque je ne suis pas sur le secteur. Je suis cependant arriver à régler mon TrackPad comme sur mon MacBook avec la gestion à deux doigts pour le clic.
J’ai aussi lu un article sur le ThinkPad T480 (ThinkPad T480 with Linux: A Comprehensive Guide) qui donne des indications sur la gestion de la batterie. Il m’a proposé TLP, un outil de gestion de l’alimentation pour Linux. Je l’ai ensuite installé. On verra à l’usage.
Néanmoins une fois réalisé quelques réglages, les batteries ne semblent pas permettre une longue utilisation en autonomie. J’ai donc fait l’acquisition sur internet de deux batteries amovibles. Elles comportent plus de capacités de charges. Les deux pour un peu plus de chf 50.-. Pas de quoi se ruiner, mais de quoi emporter avec soi notamment une batterie de réserve en déplacement. Dans un deuxième temps, j’ai décidé également de changer la batterie interne pour chf 45.-.

Je tiens à souligner la qualité de fabrication et des matériaux de cet ordinateur. Il donne confiance pour l’emmener avec soi sur la route. Je n’ai pas encore parler de l’inclinaison à 180° de l’écran. Sur ce dernier plan, Apple pourrait en prendre d de la graine. Il est vraiment possible de travailler quelque soit la position où l’on se trouve; par exemple, à demi-couché sur son canapé et le portable sur les genoux.
Au deuxième jour, la qualité de la frappe au clavier est indéniable. Je ne fais quasiment pas de fautes de frappes dues à un mauvais positionnement de mes doigts. Si j’ose me permettre, le fait que les ThinkPad aient comme ancêtres les machines à écrire d’IBM explique peut-être cela.
Petite réflexion sur le retour à des formes de sobriétés numériques, voire à l’analogique

Ce modèle d’ordinateur date de 2018. Je me fais la réflexion que, comme pour les appareils photos, ce type d’ordinateur fait toujours l’affaire en 2025 pour autant que l’on ne recherche pas à utiliser l’IA. En effet, le recours à l’IA demande passablement de RAM et de puissance de calcul. C’est un gouffre énergétique. A titre d’exemple, lorsque l’on veut configurer un nouvel ThinkPad sur le site de Lenovo, celui-ci vous recommande d’opter pour 32BG de mémoire vive ! C’est exagéré au possible.

Pour de la navigation sur internet ou de la bureautique ainsi que de la gestion et du traitement simple de photographies, ce ThinkPad T480 de 2018 fera toujours l’affaire en 2025. D’autant que le marché des pièces de rechange permettra de le réparer le cas échéant. En effet, il s’agit d’un modèle courant. C’est aussi la preuve que l’on savait faire en 2018 des appareils répondant à des besoins de durabilité. Le modèle suivant le T490 revenait en arrière à ce propos. En 2024, le ThinkPad T14 Génération 5 revenait heureusement aux principes du T480 concernant le remplacement des composants par l’utilisateur et les possibilité d’upgrade du disque dur ou de la mémoire vive :
Le nouveau Lenovo ThinkPad T14 Gen 5, présenté au MWC de cette année, marque un tournant dans l’approche de Lenovo en matière de modularité et de réparabilité de la série ThinkPad T. Le nouveau modèle revient à la formule des deux SO2 et de la mémoire vive. MWC 2024 | Le véritable successeur du ThinkPad T480 : Le nouveau ThinkPad T14 Gen 5 est approuvé par iFixit
Globalement, le passage à Linux avec un ancien ordinateur s’inscrit dans un mouvement plus large consistant à ne plus suivre la marche actuel du monde numérisé. Je vois des vidéos sur YouTube où les personnes indiquent se désabonner des plates-formes de streaming tel Spotify pour revenir au baladeur numérique (Why Are People Buying iPods Again?. Il s’agit d’un retour à un monde fini, basé sur sa propre bibliothèque musicale. Je pourrai aussi y mettre le retour aux appareils photos argentiques ou de la platine de vinyle. Les carnets de note ou les agendas papiers sont aussi tendance.
Ralentir… reprendre le contrôle… débrancher des réseaux et du wifi… c’est un ensemble de facteurs qui correspondent à un même besoin de gérer soi-même sa vie plutôt que de la laisser dans/entre les mains des algorithmes.
Lundi 22 décembre 2025 : mon setup d’applications pour échapper à l’économie de contrôle et de surveillance

J’arrive tranquillement au terme de mon setup d’applications pour travailler sous Linux Mint :
- Bureautique : Libre Office – Only Office
- Mail : Thunderbird – Proton Mail
- Markdown: Zettlr – QOwnNotes
- Navigation internet : Firefox
- VPN: Proton VPN
- Cloud : NextCloud
- Photo : Pix – Darktable
- Musique : Rhythmbox – Clementine – Spotify
- Références : Zotero
J’ai choisi de passer à Linux par acte de résistance ou de rébellion pour échapper à la domination de la Big Tech (principalement états-uniennes) et à l’économie de contrôle et de surveillance. Je refuse d’être traité comme une marchandise. Le passage à Linux et le recours à ce ThinkPad T480 sont des pas concrets vers un écosystème numérique véritablement libre. Je le résumerai en trois points principaux :
- Amélioration de la confidentialité: Linux offre un environnement d’exploitation hautement personnalisable et privé, défendant votre sphère numérique contre les regards indiscrets.
- Sécurité avancée: La robustesse du système Linux minimise la vulnérabilité des logiciels malveillants et garantit un environnement informatique protégé (c’est-à-dire qu’il n’y a presque aucun logiciel malveillant, virus pour Linux).
- Stabilité opérationnelle: L’appariement matériel de mon ThinkPad fiable avec Linux doit créér un écosystème stable, réduisant les risques de plantage, d’erreurs et d’amélioration de mon expérience utilisateur.
To be continued…

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