
Pentax K-3 – Objectif smc Pentax-DA 18-250mm – iso 200 f/8 1/500
Le 28 novembre dernier, Sanjay Subrahmanyam inaugurait une nouvelle chaire au Collège de France (en ligne). Son intitulé, « Histoire globale de la première modernité », ne pouvait que plaire, a priori, aux auteurs de ce blog et à tous ceux, en France, qui appellent de leurs vœux le développement de l’histoire globale, dans la recherche et dans l’enseignement. Ce n’était, cependant, sans provoquer un léger étonnement devant une telle formulation. Jusqu’à présent, en effet, Subrahmanyam ne s’était guère affiché comme un historien du global, tandis qu’il passait, incontestablement, pour le maître de l’« histoire connectée » – notion qu’il a lui-même forgée en 1997.
Dès lors, Vincent Capdepuy s’interroge :
«L’histoire globale ne serait-elle donc qu’une étiquette un peu à la mode ? Ici comme ailleurs, la question est légitime et ne peut être esquivée.»
Décortiquant la leçon inaugurale de Subrahmanyam, Vincent Capdepuy finit par s’interroger sur la réticence in fine de la part de ce dernier à l’égard de l’histoire globale ? Il en avance l’explication suivante :
«Peut-être parce que le concept central est celui de mondialisation.»
Subrahmanyam lui-même avance trois arguments en défaveur de la mondialisation. Premièrement, l’histoire de la mondialisation serait téléologique. Deuxièmement, l’’histoire de la mondialisation serait impérialiste et plus particulièrement vecteur de l’impérialisme états-uniens. Troisièmement, l’histoire de la mondialisation serait présentiste.
Vincent Capdepuy réfute ces deux arguments. Pour le premier, nombreux sont les auteurs à avoir parlé de l’histoire des mondialisations et ne dispense pas un récit unilinéaire d’une histoire globale. Concernant le deuxième argument, Capdepuy relève que la
«peur que suscite la notion de mondialisation/globalization n’est pas propre à Subrahmanyam et l’erreur commise sur l’origine même de ces notions, trop souvent liée à la libéralisation des marchés financiers à partir des années 1970, perdure trop souvent.»
Il poursuit et indique que
«Ce qu’on pourrait peut-être beaucoup plus redouter à propos de l’histoire globale, c’est qu’elle ne débouche sur la production d’un récit mondialiste complètement formaté pour servir de base à l’enseignement du « parfait petit citoyen du Monde ». De fait, le lien entre histoire globale et enseignement est très fort dès les années 1940 au moment de reconstruire le Monde d’après-guerre. Le premier ouvrage de « global history » a été publié en 1945 avant même la fin de la guerre [Close & Burke 1945].»
A propos de l’argument d’une histoire présentiste, Capdepuy considère que cette question est importante, mais qu’elle ne suffit pas à discriminer l’histoire globale d’autant que la périodisation du processus de mondialisation est extrêmement débattue par les historiens eux-mêmes.
Capdepuy conclut son article en avançant que
«L’histoire globale est avant tout l’expression d’un questionnement porté par des sociétés qui s’interrogent face à leur coprésence sur un globe qui risque d’être notre cage pour longtemps encore. La problématique est cruciale, elle n’est pas unique et je me retrouve complètement dans le propos conclusif de Subrahmanyam :
« Il s’avère que dans le monde actuel, il y a un intérêt et une curiosité croissants pour ce type d’histoire, qui n’est voué pourtant – c’est ma profonde conviction – à remplacer l’histoire faite à une échelle régionale, nationale ou continentale, mais à la compléter. »
A lire : L’histoire globale au Collège de France ? | Histoire Globale : http://blogs.histoireglobale.com/lhistoire-globale-au-college-de-france_3960


En ce dimanche après-midi 9 juin, nous avons profité du temps estival pour rejoindre la Buvette de Jaman depuis le col de Jaman. Comme les autres personnes présentes nous avons assisté à un sauvetage de la Rega, prêtant assistance à un randonneur ayant glissé sur un restant de névé.
Pentax K-3 – smc Pentax-FA 35mm – iso 200 f12 1/200

C’est avec consternation et une profonde tristesse que tous les amis de Philippe Norel ont appris son décès brutal, intervenu dans la nuit du samedi 7 au dimanche 8 juin, à l’âge de 60 ans. Philippe Norel était économiste à l’université de Poitiers, où il était membre du Centre de Recherche sur l’Intégration Économique et Financière (CRIEF), et professeur à Sciences Po-Paris. Son enseignement portait notamment sur l’économie du développement, l’économie monétaire internationale, l’histoire économique globale, l’histoire et la théorie de la mondialisation, et l’histoire de la pensée économique. Avec Laurent Testot et Vincent Capdepuy, Philippe Norel a animé le blog histoire globale.com, qui a vu le jour à son initiative.
Cet article d’histoire globale lui rend hommage et présente ses travaux : Philippe Norel

Le thème du mois : Une certaine idée du design, choisi par Sephiraph (http://www.sephiraph.be).
Note de l’auteur: « Qu’il soit moderne, ancien, kitsch, industriel, plat, épuré, le design influence la mode, la construction, l’ameublement, la conception des objets qui nous entourent. Et fatalement, on aime ou on n’aime pas, on va s’attacher à l’un ou l’autre style qui sera plus ou moins en accord avec notre personne.Et si ce mois-ci vous appliquiez à votre photo le design qui vous correspond le plus ? Que les fanas du kitsch nous abreuvent de photos hyper colorées, que les accros à l’épure s’essayent au highkey ou au minimalisme… Exprimez votre design favori par une photo ! »
Ma photo :
Commentaire :
L’objet a été réalisé par mon fils en 3e année d’apprentissage pour un CFC de Constructeur métallique.
Photo prise avec mon Pentax K-3 – Objectif Sigma 17-70mm iso 200 f/2.8 1/50
L’interprétation du thème par les autres participants :
Calamonique, Thalie, Trousse cadette, Xoliv’, Isaquarel, magda627, Nicky, Joane, Bestofava, Rythme Indigo, Woocares, Laulinea, The Parisienne, Marie, Maria Graphia, Anne, Les bonheurs d’Anne & Alex, Homeos-tasie, Louisianne, Agathe, Claire’s Blog, Lyonelk, Christophe, Les Filles du Web, Testinaute, Kantu, DelphineF, Ann, Nie, Alban, Mahlyn, eSlovénie, Pilisi, Annick, AurélieM, Filamots, A’icha, François le Niçois, Julia, Cécile – Une quadra, Memories from anywhere, Laurie, Dr. CaSo, Sephiraph, Mamysoren, Krn, Agnès, Lau* des montagnes, Giselle 43, Aude, hibiscus, Eurydice, princesse Emalia, Cynthia, Chloé, Elsa, La Dum, La Nantaise à Paris, MauriceMonAmour, Blogoth67, Sandrine, Sylvie, Cécile Atch’oum, Lavandine83, Ava, Chat bleu, The Singapore Miminews, Alice Wonderland, Blue Edel, Gizeh, Laurent Nicolas, Akaieric, Galinette, BiGBuGS, Proserpinne, Mimireliton, KK-huète En Bretannie, Céline in Paris, Angélique, Philae, Crearine, MissCarole, CetO, El Padawan, Lavandine, Gilsoub, Renepaulhenry, Vanilla, Pixeline, La Fille de l’Air, Morgane Byloos Photography, Oscara, Geneviève T., Lucile et Rod, Champagne, Arwen, Isa ToutSimplement, Fanfan Raccoon, Cricriyom from Paris, Dame Skarlette, Tuxana, Frédéric, Guillaume, Josiane<
/a>, Alexinparis
Le 11 juin 2013, Yamaha surprenait le milieu moto en dévoilant la MT-09, roadster sportif aux lignes minimalistes. En ce mois de juin, Yamaha décline la MT-09 dans cette intéressante version Street Tracker. Les constructeurs motos se lâchent et sortent de la sinistrose…
Pour en savoir plus : AcidMoto.ch http://ift.tt/1l1R5dW

La photographe Adeline Keil a suivi des jeunes Normands qui endossent chaque mois l’uniforme américain. Débarquement à Utah Beach.
Sur une photo, les trois jeunes soldats américains posent sans tension, mais avec sérieux et peut-être un peu de fierté. Sur une autre, un soldat est assis sur une marche, à la fois confiant et vaguement distrait. Le sol pavé et la voûte arrondie indiquent qu’on est dans la cave d’une ferme. Les autres images – installation d’une tente ou d’un téléphone de campagne, arrivée d’une patrouille dans un village… – sont celles d’une campagne militaire, ça pourrait être les archives du Débarquement.
En fait, ces photos de soldats portant l’uniforme de la 29e division d’infanterie américaine, la «Blue and Gray», ont été prises il y a quelques mois par Adeline Keil. Et ces jeunes gens ne sont pas des Américains mais des Normands qui vivent dans la région où les Alliés ont débarqué le 6 juin 1944.
La suite : Dans la pose des soldats du D-Day – Libération.
A propos de ces photos et de cet article, on lira avec bénéfice l’analyse d’Adrien Genoudet :
Une fois encore, par coutume, on peut s’interroger sur ce qui émane d’un tel article quant à cette culture visuelle de l’histoire. Il me semble, à grands traits, que beaucoup d’éléments se logent dans le creux d’un tel article : des images troublantes, de la Mémoire, de l’historique, de la commémoration, de la photographie, de la reconstitution, d’une nouvelle génération. Et surtout, dans le fond, une interrogation, certes légère de la part de la journaliste, mais pourtant si juste : d’où vient cette étrangeté, lorsque l’on regarde ces images ? Ce sont des images qui nous disent quelque chose, de la même manière que lorsque l’on se dit que quelqu’un nous dit quelque chose. « Cette personne me dit quelque chose », disons-nous lorsque nous mettons en gage un sentiment qui est de l’ordre de la reconnaissance. Mais parfois nous nous trompons, et cette personne n’était pas la bonne ; et pourtant, sur l’instant, au moment de la reconnaissance, cette personne nous disait quelque chose. Dès lors, en un sens, se joue ici quelque chose de l’ordre du discours, du discursif. Une image, comme une personne, qui me dit quelque chose – et qui produit une forme d’étrangeté – est une image dans laquelle j’ai déjà projeté un ensemble de considérations discursives. Comme pour une personne. Qu’elle soit la bonne ou non.


Résumé du compte-rendu (à lire !) :
«L’idée d’une union construite dans les tranchées, dans le partage d’une souffrance commune, a été diffusée dans l’entre-deux-guerres, rappelle Nicolas Mariot, historien au CNRS. Selon lui, ce mythe est l’effet d’un double écran : la nostalgie, fondée sur l’impossibilité, pour les anciens combattants, de transmettre leur expérience à ceux de l’arrière ; l’effacement du souvenir des distinctions sociales vécues au front, par une commémoration hiérarchisant le mérite des morts par rapport aux survivants.
Ce mythe de la guerre comme creuset patriotique, Nicolas Mariot le revisite à partir d’une enquête analysant le discours des intellectuels sur les autres classes sociales qu’ils eurent à côtoyer dans les tranchées. Ce faisant, il s’oppose à l’idée d’une osmose – même momentanée – des classes sociales. Ainsi prolonge-t-il la démarche engagée par les historiens du CRID 14-18 visant à discuter les concepts proposés par Stéphane Audoin-Rouzeau, Annette Becker et les chercheurs de l’Historial de la Grande Guerre de Péronne, pour lesquels les combattants ont partagé une « culture de guerre » fondée, entre autres, sur la haine de l’ennemi, le sacrifice, la banalisation de la mort et un consentement durable à la guerre. Critiquant l’usage courant des récits provenant des élites, Mariot vient discuter sources et concepts sur ce terrain.»
Mon commentaire: Un travail bienvenu dans le contexte actuel des commémorations lénifiantes de 14-18.
Lire le compte-rendu : La Vie des idées http://ift.tt/1piDMI3
Référence de l’ouvrage : Nicolas Mariot. Tous unis dans la tranchée ? 1914-1918, les intellectuels rencontrent le peuple, Paris, Seuil, coll. « L’Univers historique », 2013, 496 p., 24 €.
Je retiens : «Apps won’t save journalism. It is innovation in the business model that’s needed. A new way of presenting the work of journalists is useless without the means of generating funding for that work. If ads can’t fund journalism on mobile then is there another way?
Journalism is losing its desktop ads revenues in the shift to mobile — it was lousy revenues — and now they are even worse. »


Alors que son idole, Bruce Springsteen, s’est d’abord fait connaître à Asbury Park, Eric Constantin a enchanté en ce samedi de Pentecôte un jardin, forcément extraordinaire, de la banlieue lausannoise.

Pour le plus grand plaisir des personnes présentes, il les a gratifiés de son humour, de sa gentillesse et de ses chansons aux différentes facettes, accompagné de sa seule guitare, de son banjo ou de son ukulélé.

Comme son autre idole, Johnny Hallyday, il n’a pas manqué de sauter sur les chaises et les tables présentes sans en casser une seule cependant.
La galerie photos sous forme de clip vidéo :
La galerie : http://lyonelk.smugmug.com/Photography/Jardin-Concert-Eric-Constantin/i-DDtfRnL/A
Merci à lui et écoutez-le via son site : http://www.ericconstantin.ch.
