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Lyonel Kaufmann blogue…

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Sur la route à moto avec un café

histoire

Atlas des esclavages (Editions Autrement)

21 octobre 2006 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Les Editions Autrement ont publié récemment, dans leur collection Atlas- Mémoires, un Atlas des esclavages. (Traites, sociétés coloniales et abolitions de l’Antiquité à nos jours). 80 Pages – 15.0€ ISBN : 2-7467-0878-7

Atlas des esclavages (couverture)

La présentation de l’ouvrage par les Editions Autrement :

L’esclavage est la négation de l’être humain, réduit à l’état de force de travail brut. Il ne peut être ramené ni à une civilisation, ni à un espace géographique, ni à une époque donnée ; c’est l’une des formes les plus constantes de la domination d’hommes par d’autres hommes. La dispersion des nombreuses recherches érudites sur la traite négrière, les sociétés esclavagistes et les processus d’abolition rend difficile, voire impossible, une vision d’ensemble de ces phénomènes historiques de très longue durée. L’ambition de cet atlas est toutefois de présenter les grandes lignes des connaissances historiques actuelles sur ces sujets qui font débat.
Depuis l’Antiquité jusqu’au xxie siècle, toutes les formes d’esclavage et de traite sont ici prises en compte. L’expansion de la traite, de l’économie de plantation et l’internationalisation des échanges ont pour contrepartie l’essor d’un mouvement abolitionniste structuré sur le plan international. La législation abolitionniste est issue de la convergence des révoltes serviles, multiformes, inséparables de la condition servile elle-même, et de la prise de conscience qui se développe en Europe occidentale avec la pensée critique. Tous ces phénomènes font l’objet dans cet atlas de cartographies comparatives, donnant une vision spatiale de faits historiques trop souvent étudiés séparément.
Ainsi, à travers plus de 150 cartes et infographies, se déroule la longue histoire des pratiques esclavagistes et de leurs conséquences jusqu’à nos jours, faisant de cet Atlas des esclavages un instrument de travail novateur et efficace.

Compléments
Daniel Letouzey a mis en ligne sur son site clioweb la table des matière ainsi que trois cartes de l’ouvrage.

Deux sites francophones en rapport avec l’esclavage et son abolition :
        •        Les Anneaux de la mémoire
        •        L’abolition / Les abolitions de l’esclavage

Par ailleurs, le site anglophone de Sue Peabody, Professeur associée d’histoire Washington State University Vancouver recense une mine de ressources (textes, images, films) essentiellement issu du monde anglophone (référence via Daniel Letouzey).

Nos précédents billets ayant trait à l’esclavage et à la traite négrière:

        •        Journée de la mémoire de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions (10 mai)
        •        Enseigner les questions sensibles du XXe siècle
        •        La Suisse et l’esclavage
        •        Retour du bon temps des colonies
        •        Quelle Europe négrière ? (Eric Saugera:: Histoire Géographie Créteil)

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L’Analyse de documents – l’Univers social

11 octobre 2006 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Dans le cadre de la préparation de son Congrès 2007 des 26,27 et 28 octobre 2006 Québec —intitulé Concepts et compétences, un pont à construire—, le Congrès de l’Univers social propose un certain nombre d’articles et de dossiers à l’intention de ses participants. Le troisième article concerne L’analyse des documents et la pensée critique.
Dans la perspective de la conduite d’une séquence, l’article rappelle qu’en Sciences humaines, « l’utilisation de documents est essentielle lorsque vient le moment de choisir des exemples et des contre-exemples ou d’interpréter un changement dans une société ou sur son territoire ou un enjeu territorial. »
L’article se poursuit en présentant une démarche systématique afin que l’enseignant procède à une analyse préalable de ceux-ci avant de les utiliser en classe.
Tout document étant par essence une construction médiatique, la démarche s’appuie sur la méthode des sept champs d’investigations issus de l’éducation aux médias. Cette méthode vaut autant pour le maître que pour l’élève. Ces sept champs sont les suivants :
* les représentations;
* les publics,;
* les types de messages soit leurs genres (le récit, la carte, la photo ou l’image, le film documentaire, l’affiche, le téléroman, le téléjournal, la page Web, etc.);
* les langages et les technologies;
* les producteurs;
* les auteurs et les diffuseurs;
* l’esthétique.

Cette méthode doit amener l’élève à découvrir le sens des représentations, à comparer entre les faits et les opinions, à qualifier les messages, à distinguer entre la représentation de la réalité et celle qui est virtuelle ou fictive, à identifier les publics visés, à reconnaître les genres médiatiques, les éléments du langage médiatique (son, image, mouvement, sens et forme du message) et la très grande variété des technologies utilisées, à identifier les auteurs, les producteurs et les diffuseurs et à apprécier les qualités esthétiques des messages médiatisés et la diversité de leurs formes.

Après avoir présenté les éléments relatifs à ces sept champs, l’article s’attache à souligner l’importance d’une meilleure analyse des images présentes dans ces documents. Cette analyse peut être conduite en 5 points (ou temps) :
* faire observer l’image et faire parler l’élève ;
* faire préciser quel est le message ;
* expliquer le contexte : s’exprimer, dire ce que l’on voit et comprendre en explicitant pourquoi ;
* exprimer son opinion sur l’efficacité de l’image pour véhiculer le message ;
* vérifier si la compréhension est adéquate.

La question des droits et responsabilité ainsi que des habiletés cognitives à développer concluent l’article. La synthèse des habiletés cognitives offre un panorama de pistes variées et intéressantes à développer dans des activités d’élèves conduites à l’aide de documents et de niveau taxonomique élevé tout en permettant de développer leur pensée critique.

À lire : L’analyse des documents et la pensée critique.

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Kaamelott (M6) et la légende arthurienne

10 octobre 2006 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

La série Kaamelott sur M6 rencontre un succès indiscutable. Ainsi, depuis septembre 2004, cette série réunit devant le petit écran une moyenne de 4 millions de télespectateurs. Une grande partie de nos enfants et de nos élèves entrent par le biais de cette série au contact de cette histoire.

Pour ma part, je considère que cette série est l’équivalent pour les jeunes de la BD Astérix de ma propre enfance. Outre son succès, cette série, comme Astérix en son temps, joue avec les stéréotypes relatifs à cette période de l’histoire et notamment ceux que l’on peut rencontrer via les manuels scolaires relativement, par exemple, à la vision des Barbares. A ce titre, les épisodes mettant au prise Arthur avec Attila ou les Burgondes sont extrêmement éclairants.

Kaamelott – Le Fléau de Dieu (visionner l’épisode)

Dans le même temps, en confrontant Arthur aux Barbares et aux Romains (voir notamment l’épisode “Le Dernier Empereur”), elle remet en cause une vision de l’histoire où les périodes et les éléments historiques se succèdent plus qu’ils ne se superposent. Ainsi, dans notre imaginaire, il y a les Romains, puis leur fin résultant des “invasions barbares”, puis les chevaliers et le moyen-âge auquel appartient Arthur et sa légende.


Kaamelott – Les personnages

KaamWars. La Poetique – Part 2 – (StarWars et Kaamelott réunis)

Digne héritier de Gosciny, Alexandre Astier —auteur, acteur et réalisateur de la série— démontre dans le numéro de septembre d’Historia l’étendue du travail réalisé, le background historiographique nécessaire à sa réalisation, les libertés prises en toute conscience et sa réflexion à l’oeuvre dans cette série télévisuelle. [A lire l’entretien avec Alexandre Astier]
L’ensemble de ce dossier d’Historia —dont une partie des articles reste en ligne— offre d’intéressantes perspectives pour une utilisation en classe tant en rapport avec l’univers médiatique des élèves, que des questions de mythe ou histoire relativement à l’utilisation arthurienne tant dans la société médiévale qu’aujourd’hui ou des questions de permanence/rupture.
La série “Kaamelott” nous offre une entrée fort intéressante à la question : “Quel moyen âge?” qu’il s’agisse de l’univers imaginaire ou idéologique des gens de cette époque, de celui qui a traversé les siècles depuis la Renaissance ou de celui présent aujourd’hui.

De plus, il est possible de replacer Kaamelott dans le cadre des productions sur le moyen âge au cinéma et notamment au moyen d’une comparaison entre la série et le film du Roi Arthur (2004) au travers de leur rapport à la connaissance historique.

Références complémentaires :

• Arthur dans l’article Imaginaire de l’Historia Thématique “Le Moyen Âge de A à Z”
• Roi Arthur (Wikipedia)
• Sur les routes d’Avalon
• Mythes, contes et légendes de la France – Le roi Arthur
• Le Guichet du Savoir : Arthur a-t-il vraiment existé ?
• Le site de Merlin
• Le roi Arthur – film américain, présentation et analyse de Citadelle

En prolongement / conclusion
Si la place de la légende arthurienne dans notre société, vous échappe ou échappe à vos élèves, la lecture de la dépêche suivante de l’agence Reuters (2002) devrait permettre de lancer le débat :
LONDRES (Reuters) – Le ton est monté entre plusieurs parlementaires britanniques au sujet de la localisation du château du roi Arthur, Camelot, chacun affirmant que la cour du roi légendaire se trouvait dans sa circonscription. 
La dispute a été déclenchée par le projet du cinéaste Steven Spielberg de produire une mini-série télévisée sur le monarque. 
“J’ai lu avec intérêt les histoires exagérées et fausses parues au sujet d’Arthur”, a déclaré Martyn Jones, député de Clywd South, dans le Pays de Galles, devant la Chambre des Communes. 
“J’ai donc décidé de mettre les choses au clair en réfutant ces prétentions spécieuses. Arthur était lié à la Vallée de Llangollen – c’est aussi simple que cela”, a-t-il ajouté. 
David Heath, député de Somerton et Frome, dans le sud-ouest de l’Angleterre, a quant à lui insisté sur les liens supposés du roi à sa circonscription, ajoutant que le Somerset serait “un endroit idéal pour tourner un film”. 
Afin de ne pas être en reste, Robert Key, représentant de Salisbury, dans le sud de l’Angleterre, “déplore toute tentative de réécrire l’histoire”. Arthur serait, bien entendu, lié à la région du Wessex, où se trouve Salisbury… 
Il n’y aucune preuve définitive que le roi Arthur était anglais, ou même qu’il soit un véritable personnage historique. Spielberg pourrait d’ailleurs décider de faire des économies de transport… et de tourner la série aux Etats-Unis.
Source de l’info : FunnyNews

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Beevor Anthony (2006) – La Guerre d’Espagne

15 septembre 2006 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Beevor - Guerre d'Espagne
La Guerre d’Espagne de l’Anglais Anthony Beevor remporte en Espagne un grand succès depuis 2005. Beevor avait déjà publié en 1982 (après six ans de travail) une première version de cet essai historique. C’est son éditeur espagnol qui l’a poussé à rédiger une nouvelle mouture en bénéficiant des travaux les plus récents ainsi que l’accès aux archives allemandes et soviétiques.
Cela nous permet de lire aujourd’hui ce livre réaliste ni hagiographique à l’égard des Républicains, ni silencieux sur les exactions du camp nationaliste.
Pour une présentation plus détaillée de l’ouvrage, vous pouvez lire le compte-rendu de Libération « Une nouvelle Guerre d’Espagne »
Relativement aux Suisses et à la Guerre d’Espagne, je vous renvoie à mon billet « Les Suisses et la Guerre d’Espagne (1936-1939) » qui vous fournira également à un certain nombre de liens relatif à des sites « généralistes » sur la Guerre d’Espagne.

Technorati Tags: 1936, commémoration, GuerreEspagne

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Le vent se lève (Ken Loach)

3 septembre 2006 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Ils ont tombé la veste. Ils courent en chemise et en bretelles, crosse de bois en main, à travers la lande comme les enfants d’ici. Ils crient, se bousculent de l’épaule, se taquinent du regard. C’est un match de hurling, le plus vieux sport d’Irlande. Un hockey sur gazon, plus rapide, plus sauvage, plus rieur. Ici, pas de terrain. Juste la campagne, les herbes hautes et l’orge penché par le vent. Ici pas de joueurs. Juste une poignée de paysans, d’amis rudes et de frères, comme Damien et Teddy. La partie est finie. Vestes sur l’épaule, cheveux en désordre, les gars rentrent à la ferme en parlant haut. Nous sommes en 1920. Ce doit être le printemps. La campagne frissonne. Tout est calme, reposé, fraternel. Sur le pas de sa porte, bonnet de dentelle et tablier bleu, la vieille Peggy accueille les garçons comme on attend le ciel. Il y a du feu dans la cheminée. Le thé est prêt.
Et voici que surgit la meute. Une horde en uniforme vert sombre et fauve. Ils sont Anglais, arrivés par bateaux entiers pour prêter main forte à la lutte contre les républicains irlandais. Les Black and Tans ne sont pas des soldats réguliers. […] On leur dit qu’ils combattent une force «dangereuse et brutale», alors ils terrorisent.
Et les voilà qui arrivent à la ferme, qui descendent des camions en hurlant, fusil épaulé, baïonnette au canon. […] «Salopards de catholiques !» hurle un Anglais. «Sale truie !» crache un autre en repoussant la vieille Peggy. Les crosses de fusil s’abattent. Les joueurs de hurling sont brutalement adossés au mur de la ferme. Un officier anglais rappelle que les rassemblements d’hommes sont interdits. Il leur ordonne de se déshabiller. Claquement des culasses. […] «Ton nom ?» «Micheail», répond le plus jeune. «En anglais !» ordonne le Black and Tan. «Micheail», répète le gamin. Les autres supplient, jurent qu’il ne parle que le gaélique, que c’est son prénom en irlandais et qu’il n’a que 17 ans. «Ton nom, putain d’Irlandais ?» Le jeune homme, front levé. «Micheail» . Des hommes l’emmènent dans la remise et le tuent.

Libération (23.08.2006)

Ces images sont les premières du Vent se lève, palme d’or du Festival de Cannes qui a laissé a part belle à l’histoire. Si Indigènes (voir notre billet précédent) a reçu le prix d’interprétation masculine pour ses cinq comédiens, Le Vent se lève de Ken Loach a, pour sa part, raffler la Palme d’Or : »(Par contre, on évitera le film Marie-Antoinette de Sofia Coppola; à ce sujet lire notre billet Marie-Antoinette en ado lassante.) »:.


Source : Comme au cinéma

C’est en Irlande et dans les années 1920 que Ken Loach a planté le décor de son film. L’intrigue ? Des paysans s’unissent pour former une armée de volontaires contre les redoutables Black and Tans, troupes anglaises envoyées par bateaux entiers pour mater les velléités d’indépendance du peuple irlandais. On suit leur trajectoire, la victoire contre les Britaniques, mais aussi la division entre les Irlandais qui mêne elle à la guerre civile. Et dans le film, deux frères qui deviennent ennemi.

Vous retrouverez des informations complémentaires sur ce film sur le site « Comme au cinéma ».
Sur la guerre au cinéma, on lira avec attention Godard : film de guerre / film sur la guerre de Netlex News

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Indigènes de Rachid Bouchareb

2 septembre 2006 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire


Tract en arabe et en français diffusé dans la nuit du 7 au 8 novembre 1942
Source : http://tadrart.com/tessalit/indigenes/espacehistoire2.html

Indigènes de Rachid Bouchareb est certainement le film événement de la rentrée (scolaire) en France. Au travers de l’histoire quatre personnages, il narre l’histoire des 130’000 « indigènes » (Maghrébins et Noirs africains) qui vont fouler pour la première fois le sol français en 1943 et sont engagés dans l’armée française pour libérer « la mère patrie » de l’ennemi nazi.
Présenté à Cannes, le film a reçu le prix d’interpréation masculine pour ses cinq acteurs principaux : Jamel Debouze, Samy Nacéry, Roschdy Zem, Sami Bouajila et Bernard Blancan.
Pour accompagner la sortie du film le 27 septembre, un dossier pédagogique en ligne a été conçu par l’excellent site « Zéro de conduite » en collaboration avec la production du film.
On peut également consulter le site du film lui-même qui propose notamment un dossier avec les articles de la presse (critiques de film) et des documents d’histoire (photos, cartes, documents).
Par ailleurs, Djamel Debouze revient dans Altérité sur son engagement dans le film.
Un film à voir et pour réfléchir.

Mise à jour (22.09.2006)

L’hebdomadaire Le Point revient à son tour sur le film de Bouchareb : Des héros si ordinaires dont le chapeau indique:
Ni revanchard ni repentant, « Indigènes », de Rachid Bouchareb, rend hommage aux tirailleurs africains pendant la Seconde Guerre mondiale. Rappel historique et histoire d’un film.
Cet article -ainsi que les trois autres qui l’accompagne- offre un utile complément à notre billet sur ce même film. Titre des trois autres articles:
– Histoire – Entretien avec Dominique Lormier (historien, auteur de «C’est nous, les Africains. L’épopée de l’armée française d’Afrique, 1940-1945» (Calmann-Lévy))
– Témoignage – Entretien avec le tirailleur, Youb Lalleg
– Témoignage – « Quel prix peut avoir le sang versé ? »

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L’écriture marque-t-elle le passage à l’histoire ?

27 août 2006 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

« Tout comme les hommes préhistoriques , les populations non européennes ont longtemps été perçues comme arriérées . En effet, l’écriture représentant pour les historiens occidentaux, la condition pour passer de la préhistoire à l’histoire, on a prétendu que les peuples qui ne l’utilisaient pas stagnaient dans une période antérieure à l’histoire : selon un tel critère, les populations n’ayant pas inventé l’écriture seraient en quelque sorte figées dans la préhistoire .
L’idée que des civilisations sans écriture n’ont pas d’histoire est absurde. Ce n’est pas parce que des évènements ne sont pas attestés par écrit, ce n’est pas parce que les dates précises n’en sont pas consignées sur papier que ces évènements n’existent pas ou que les peuples ne leur accordent pas d’interêt. La mémorisation comme la transmission de cette histoire se fait tout simplement différemment, oralement ! Il s’agit seulement d’un système de mémorisation et de transmission différent de l’écrit . De plus en plus étudiée , l’histoire orale révèle tout son interêt « .

« Comment parler des arts premiers (Afrique, Amériques, Asie , Océanie) aux enfants », de Isabelle Glorieux, p.23

Et vous qui allez démarrer avec une nouvelle classe de 5e, qu’allez-vous faire avec vos élèves relativement aux débuts de l’histoire?

Technorati Tags: DébutsHistoire, ArtsPremiers, Ecriture, Préhistoire, histoire

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Sur Wikipedia et l’Histoire (Clioweb et Rosenzweig)

18 août 2006 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Daniel Letouzey sur Clioweb (http://clioweb.free.fr/debats/wikirr.htm) a entrepris une présentention et une traduction du travail de Roy Rosenzweig qui dirige le CHNM (centre for history and new media, université George Mason) et qui a rédigé un article de 15 pages intitulé « Can History be Open Source? Wikipedia and the Future of the Past » (http://chnm.gmu.edu/resources/essays/d/42)

Tout futur et actuel enseignant en histoire devrait lire cette étude, même sous sa forme résumée actuelle en français. Au terme de ses constats, Rosenzweig s’interroge sur les leçons que les enseignants d’histoire et les historiens doivent tirer de la réussite exceptionnelle de Wikipedia, réussite exceptionnelle que je constate également quand j’observe l’utilisation qu’en font tant les enseignants lançant: »(lancer est bien le terme adéquat à mon avis!, sans trop savoir si les enseignants finissent par rattraper leurs élèves dans deux sens du terme au moins possible du verbe rattraper!!) »: leurs élèves sur internet que les élèves dans la confection de leurs travaux scolaires.
En voici les points principaux sous leur forme brute [lisez le billet de clioweb pour plus de détails].

*** Quelles leçons les historiens peuvent-ils tirer de cette réussite exceptionnelle ? Pourquoi doivent-ils s’intéresser à Wikipédia ? ***

– Parce que leurs étudiants s’en servent (chaque fois qu’ils ont à mener un travail à la maison).
– une urgence, face à ce succès : mettre davantage l’accent sur la formation de l’esprit critique.

 – Intervenir chaque fois que c’est possible pour élargir la diffusion et la circulation des travaux historiques. 

- Les historiens de métier ont-ils intérêt à participer à la rédaction des articles ? OUI.

Pourquoi ?  Pour participer à une entreprise d’auto-formation. Pour un bénéfice personnel.
– Encourager les formes et les occasions de mutualisation.

A lire, puis au b o u l o t !!!

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Hommage à deux historiens : Pierre Vidal-Naquet et Jacques Ozouf

16 août 2006 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Pendant mes vacances, la mort a eu le mauvais goût de nous priver de deux grands historiens français : Pierre-Vidal Naquet et Jacques Ozouf. Qui plus est le même jour.
Les articles suivants retracent leur parcours et leurs engagements.

  • Pierre Vidal-Naquet :

Pierre Vidal-Naquet est mort  le samedi 29 juillet 2006 à l’hôpital de Nice des suites d’une attaque cérébrale. Il venait d’avoir 76 ans. Grand spécialiste de la Grèce antique, Pierre Vidal-Naquet fut toute sa vie un intellectuel engagé.

Le Monde.fr : L' »historien militant » Pierre Vidal-Naquet est mort
Nouvel Obs : L’historien Pierre Vidal-Naquet est mort
Le Figaro : Pierre Vidal-Naquet, un «historien militant»
Libération : Pierre Vidal-Naquet, engagé dans l’histoire

On lira aussi avec intérêt l’entretien accordé en 1998 par Pierre Vidal-Naquet à Thierry Payot pour l’Université de Paris 12 – Val de Marne.

  • Jacques Ozouf :

Jacques Ozouf, historien important de l’école républicaine, pilier de l’école des Annales (du nom de la revue) dans les années 60 et 70, mari de Mona Ozouf depuis cinquante ans, est mort  le samedi 29 juillet 2006 à Limogne-en-Quercy (Lot), d’une attaque cérébrale, alors qu’il se promenait dans la rue, à 77 ans.

Libération : Jacques Ozouf quitte les bancs de l’école républicaine
Nouvel Obs : L’historien Jacques Ozouf s’est éteint
Le Figaro : Adieu à Jacques Ozouf

Technorati Tags: JacquesOzouf, Vidal-Naquet

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Les Suisses et la Guerre d’Espagne (1936-1939)

25 juillet 2006 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Le 18 juillet 1936 marque le début de la Guerre d’Espagne. Ce jour-là, l’armée tente un coup d’Etat; ce dernier échoue, mais les généraux rebelles, parmi lesquels figure le général Franco, refusent la médiation et poursuivent le combat. Pendant trois ans, cette guerre va déchirer l’Espagne et coûter la vie à 600’000 personnes. La capitulation de l’armée républicaine le 1er avril 1939 met fin au conflit. Ce sera le début de l’exil pour de nombreux Espagnols.
La Guerre d’Espagne (1936-1939) ne fut pas qu’une guerre civile, mais un conflit de portée internationale. L’Allemagne enverra la légion Condor et l’Italie un corps expéditionnaire pour soutenir les troupes du général Franco. Pour leur part, les Républicains accueillirent des conseillers soviétiques ainsi que des volontaires de toute l’Europe engagés dans les Brigades internationales. Le conflit mobilise donc fascistes et anti-facistes et préfigure, en partie, le deuxième conflit mondial. Le conflit fut également marqué par les luttes intestines entre les différentes composantes des forces républicaines, plus particulièrement entre les communistes, les trotkistes et les anarchistes.
Pour une présentation générale de ce conflit,

  • le site « Espagne au coeur« 
  • l’article Guerre civile espagnole de Wikipedia
  • 4 pages de Cliotexte sur la Guerre d’Espagne.
  • Clioweb (1936 : la Guerre civile espagnole) vous offrira des liens complémentaires.

Les références suivantes permettent de replacer l’engagement des Suisses impliqués dans ce conflit :

  • Les Editions Antipodes ont consacrés en 2001 deux ouvrages aux Suisses et à la Guerre d’Espagne : Nic Ulmi et Peter Huber, Les Combattants suisses en Espagne républicaine (1936-1939) et Sébastien Guex, Mauro Cerutti et Peter Huber, La Suisse et l’Espagne de la République à Franco (1936-1946). Relations officielles, solidarités de gauche, rapports économiques. Pour une présentation de ces ouvrage : http://www.culturactif.ch/editions/antipodescollhistoire.htm
  • Article Espagne du DHS (Dictionnaire historique de la Suisse) : De la guerre civile à la mort de Franco.
  • Le site du CICR et son histoire : Le CICR et la Guerre d’Espagne (1936-1939)
  • Le GSSA (Groupe pour une Suisse sans armée) a publié en 2002 une vidéo regroupant des témoignages de volontaires suisses. L’article suivant présente le travail du réalisateur et les coordonnées pour obtenir la vidéo VHS : http://www.gssa.ch/journal/display.php3?id=151.
  • La Guerre d’Espagne, les brigadistes et leur écho en Suisse romande (1997). Dossier des Cahiers d’histoire du Mouvement ouvrier. Pour le sommaire de ce numéro de 1997 : http://barthes.ens.fr/clio/revues/assoc/mouvementouvrier.html
  • Eolo Morenzoni,86 ans, ancien Brigadiste suisse, nous raconte sa guerre civile (GaucheHebdo)
  • Le CICR et la Guerre d’Espagne (1936-1939)
  • La ville de Genève va rendre hommage aux brigadistes suisses (Le Courrier – 2002)
  • Les passeurs réhabilités, les résistants oubliés (Suisseinfo). La Chambre basse du Parlement réhabilite les personnes qui ont aidé les victimes du nazisme à se réfugier illégalement en Suisse. Mais elle refuse d’étendre l’amnistie aux combattants suisses de la Résistance et de la République espagnole.
  • Inauguration de la Place des Brigades internationales à La Chaux-de-Fonds.

Technorati Tags: 1936, commémoration, GuerreEspagne, Suisse

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