Dans le sillage de la réforme scolaire québecoise, les programmes d’histoire sont actuellement revus.
Ceci dans une province québecoise fort chatouilleuse relativement à son histoire et ses rapports avec le Canada anglophone.
Visiblement la voie de la pacification des rapports (identitaires) n’est pas encore effective.
Elle se double des enjeux liés aux réformes en cours. En effet, les opposants à la réforme trouvent également, à partir de quelques éléments liés aux sujets à traiter, de quoi disqualifier l’ensemble du programme d’histoire et donc par ricochet de la réforme.
Enfin, le fonctionnement des médias est certainement en cause. En effet, ceux-ci préfèrent une bonne polémique à une observation et à une remise en perspective de l’ensemble du nouveau programme d’histoire.
Pour un tour de la question, lire le billet suivant à partir duquel vous pourrez rebondir : Histoire à dormir debout | Mario tout de go
PS :
Dans le fond, nous avons une certaine chance en Suisse romande puisque nous avons très largement intégré, et depuis longtemps, LA vision suisse alémanique de l’histoire. Notamment en adoptant les mythes nationaux tels que Guillaume Tell.
Ajout du 3 mai 2006
Le débat continue notamment au travers d’opinion dans le journal Le Devoir.
A ce sujet, on consultera
– les réactions et les opinions de Jocelyn Letourneau, piégé dans un premier temps par le journaliste et qui poursuit notamment en indiquant :
À la lumière de [mes] recherches, je constate en effet que la vision de l’histoire du Québec qui perdure dans l’imaginaire des jeunes Québécois est prise dans un certain nombre de mythistoires constitutifs de notre identité collective. Amener les élèves à prendre conscience de ces mythistoires, à les critiquer aussi et à découvrir leur limite comme cadre de compréhension du passé, est un objectif auquel je souscris certainement car il respecte les principes de la démarche historienne, laquelle est tout le contraire d’un exercice de rectitude politique. Rappelons ce qui est lapalissade : on ne peut pas faire ce qu’on veut avec la matière du passé…
L’article : « Rectifications et précisions à l’égard d’un texte assassin – Un débat mal parti «
Un autre historien-didacticien est intervenu également dans le débat : Christian Laville toujours dans Le Devoir, son opinion s’intitule « Un cours d’histoire pour notre époque ».
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