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Lyonel Kaufmann blogue…

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Sur la route à moto avec un café

histoire

Joe Sacco et la Première Guerre mondiale: comment il en est venu à réaliser une exceptionnelle tapisserie sur la Bataille de la Somme | Slate.fr

6 juillet 2014 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Le 1er juillet 1916, commence la bataille de la Somme, la plus meurtrière que l’armée britannique ait jamais connue. Rencontre de Slate.fr avec l’auteur de la longue fresque qui est exposée tout cet été à la station Montparnasse à Paris.
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Détail de la tapisserie réalisée par Joe Sacco.
Se jouant des échelles et des perspectives (un centimètre sur le papier peut aussi bien représenter un mètre que dix kilomètres), la longue fresque s’inspire directement de l’art médiéval pour retracer la journée la plus meurtrière jamais connue par l’armée britannique (20.000 morts en un seul jour, dont la moitié durant la première heure de l’assaut).
Son intérêt pour la Première Guerre mondiale, Joe Sacco le tient de son enfance. Né à Malte en 1960, il passe les onze premières années de sa vie en Australie, où la bataille des Dardanelles a particulièrement marqué les esprits.
La bataille de la Somme en deux chiffres :

  • 10.000 : Le nombre de morts estimé du côté britannique dans la 1re heure de l’assaut.
  • 220.000 : Le nombre d’obus tirés sur les positions allemandes en 1 heure.

La fresque de Joe Sacco «Bataille de la Somme 1916» est jusqu’au 31 août 2014 à la station Montparnasse-Bienvenüe. A regarder sur le site du Centenaire, une vidéo du montage de la fresque dans la station : http://centenaire.org/fr/autour-de-la-grande-guerre/bande-dessinee/reportage/la-fresque-de-joe-sacco-bataille-de-la-somme
L’article de Slate : Joe Sacco et la Première Guerre mondiale: comment il en est venu à réaliser une exceptionnelle tapisserie sur la Bataille de la Somme | Slate.fr : http://www.slate.fr/story/89379/joe-sacco

Néandertal: il n’est pas l’homme que vous croyez | Mediapart

6 juillet 2014 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Il y a 430 000 ans, un groupe d’humains primitifs a vécu au nord de l’Espagne, dans la sierra de Atapuerca, une formation de roches calcaires et argileuses, creusée de galeries et de grottes souterraines. Vingt-huit individus ont été ensevelis dans une cavité au fond d’un puits de 14 mètres appelé la Sima de los Huesos, la « grotte des os », peut-être noyés par les eaux de pluie pendant qu’ils exploraient les galeries. Leurs restes, qui constituent la plus grande accumulation de fossiles humains jamais retrouvée en un même lieu, sont en train de révolutionner l’histoire de l’homme de Néandertal, prédécesseur de l’Homo sapiens en Europe.
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Juan Luis Arsuaga pendant une fouille dans la Sima de los Huesos © Reuters
Les crânes de dix-sept hommes de la Sima de los Huesos ont été étudiés par l’équipe du paléontologue espagnol Juan Luis Arsuaga. Ils présentent des caractères typiquement néandertaliens : arcades sourcilières proéminentes, pommettes effacées, fortes mâchoires avec des molaires plates et larges. La Sima de los Huesos, où l’on a dénombré plus de 6 000 fragments d’os, apparaît donc comme l’un des premiers berceaux de la lignée néandertalienne. Cette dernière, dont on a longtemps situé l’origine à environ 250 000 ans, remonterait en réalité à près d’un demi-million d’années.
Depuis 2012, en deux ans à peine, une série de travaux scientifiques a totalement renouvelé les connaissances sur les Néandertaliens. Publié dans Science, l’article d’Arsuaga et de ses collègues de l’université Complutense de Madrid vient s’ajouter à une série d’études génétiques toutes récentes sur l’ADN des anciens Européens. Ces travaux, menés pour l’essentiel par un groupe de généticiens de Leipzig, ont éclairé les relations entre les hommes modernes et les Néandertaliens, cette deuxième espèce humaine qui passionne les paléontologues depuis un siècle et demi.
Qui étaient ces autres hommes, premiers habitants réguliers de l’Europe occidentale ? D’où venaient-ils ? Étaient-ils très différents des Homo sapiens ? Pourquoi ont-ils disparu ? Que nous apprennent-ils sur notre propre espèce ? Mediapart retrace les principales découvertes qui redessinent la figure de l’homme de Néandertal. 

Néandertal: il n’est pas l’homme que vous croyez | Mediapart : http://www.mediapart.fr/journal/international/060714/neandertal-il-nest-pas-lhomme-que-vous-croyez

Exposition virtuelle: Médecine et alimentation | infoclio.ch

30 juin 2014 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

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Un petit verre ?

L’Université de Fribourg à mis en ligne une exposition virtuelle, en Français et en Allemand, consacrée à l’histoire des rapports entre médecine et alimentation.
L’exposition consiste en une expérimentation numérique qui propose une stratégie muséographique innovante reposant les fonds de plusieurs institutions culturelles suisses: le Musée d’histoire naturelle à Fribourg, le Musée suisse de la machine à coudre et des objets insolites; l’Alimentarium Nestlé à Vevey, la Bibliothèque cantonnale et universitaire de Fribourg.
L’exposition s’articule autours de neuf thèmes, détaillés en une quarantaine d’objets. Pour chaque objet, le site propose une courte notice scientifique, quelques références et des renvois vers d’autres ressources en ligne.
Cette exposition virtuelle a été préparée dans le cadre du programme de recherche et d’enseignement « Médecine et société » de la Faculté des sciences de l’Université de Fribourg, sous la direction d’Alexandre Wenger et Radu Suciu, avec la collaboration de Julien Knebusch et Bénédicte Prot.

Source : infoclio.ch http://www.infoclio.ch/en/node/135155

14-18 : Archibald Reiss, un Suisse dans la tourmente

29 juin 2014 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Dans un article consacré à la Serbie durant la Première Guerre mondiale, Mediapart  ((«Serbie héroïque, Serbie martyre», le désastre de 1915 – Page 1 | Mediapart
http://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/290614/serbie-heroique-serbie-martyre-le-desastre-de-1915?page_article=1)) nous fait découvrir la personnalité d’Archibald Reiss, un Suisse qui fut chargé par la Serbie de mener l’enquête sur les exactions perpétrées par les troupes austro-hongroises lorsqu’elles pénétrèrent en août 2014 en Serbie occidentale. Retour sur le parcours peu commun d’un personnage qui s’inscrit dans la tradition helvétique de l’expert international.

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Archibald Reiss (1875-1929) CC BY-SA 3.0 Ce fichier ne fournit pas d’information à propos de son auteur. — originally uploaded on sr.wikipedia.org

L’article de Wikipedia ((https://fr.wikipedia.org/wiki/Rodolphe_Archibald_Reiss)) consacré à Rodolphe Archibald Reiss (1875-1929), nous apprend que celui-ci est né le 8 juillet 1875 à Hechtsberg (Grand-Duché de Bade) et mort le 8 août 1929 à Belgrade (Royaume de Yougoslavie). Il s’agit d’un pionnier de la police scientifique et de la criminalistique moderne, il est notamment le fondateur de l’Institut de police scientifique de l’Université de Lausanne, première école de police scientifique au monde.
Né dans le Grand-Duché de Bade, Archibald Reiss passe son adolescence à Karlsruhe avant d’émigrer à Lausanne où il débute ses études et obtiendra la nationalité suisse. Il y étudie la chimie et obtient un doctorat ès sciences. En 1903, il est nommé professeur extraordinaire de photographie scientifique et judiciaire. En 1909, il fonde l’Institut de police scientifique de l’Université de Lausanne, la première école de police scientifique du monde.

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Rodolphe A. Reiss/Accident, Rivaz, mai 1913 © Musée de l’Elysée/ Institut de police scientifique, Lausanne

Survient alors le Premier conflit mondial et après les premières victoires de l’automne 1914 contre les Autrichiens, les armées serbes s’effondrent en octobre 1915. Elles entament alors une terrible retraite jusqu’à l’Adriatique. Dès que les troupes autro-hongroises pénètrent en août 1914 en Serbie occidentale :

« les paysans qui ne sont pas tués sont expulsés ou déportés, « inaugurant » ainsi les camps de concentration répartis à travers tout l’Empire austro-hongrois. Certains retrouvèrent cette fonction durant le second conflit mondial, comme Mathausen. L’état-major austro-hongrois considérait tous les civils serbes comme des ennemis en puissance et entendait « faire payer » à la Serbie l’attentat de Sarajevo. »
«Serbie héroïque, Serbie martyre», le désastre de 1915 – Page 1 | Mediapart

http://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/290614/serbie-heroique-serbie-martyre-le-desastre-de-1915?page_article=1

Pour établir scientifiquement la vérité des faits, le gouvernement serbe fait alors appel à Archibald Reiss (1875-1929) – originaire, qui plus est, d’un pays neutre, la Suisse.

« Pour la première fois dans l’histoire, le docteur Reiss mesura des fosses communes, photographia des amoncellements de corps, collecta les traces matérielles des crimes dans les villages libérés par les armées serbes. Il appliqua les instruments nouveaux de la médecine légale et de la police scientifique à l’étude des crimes de guerre. »

«Serbie héroïque, Serbie martyre», le désastre de 1915 – Page 1 | Mediapart

http://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/290614/serbie-heroique-serbie-martyre-le-desastre-de-1915?page_article=1

Pour la première fois, un expert établit scientifiquement le relevé et la description des violations des « lois et coutumes de la guerre » et des crimes contre les civils commis par une armée en campagne. A ce titre, Archibald Reiss s’inscrit dans une tradition suisse de l’expert international, comme a pu l’être, au 19e siècle, le juriste suisse et co-fondateur, puis premier président de la Croix-Rouge, Gustave Moynier (1826-1910) ((https://fr.wikipedia.org/wiki/Gustave_Moynier)).

« Tout ce que l’on peut encore voir dans ce malheureux village de Prnjavor, ce sont des maisons brûlées et des fosses communes dans lesquelles sont entassés les cadavres mutilés de nombreux hommes, femmes et enfants. (…) Près de la gare de Lesnica se trouve une grande fosse commune de 20 mètres de longueur, 5 mètres de largeur et 2 mètres de profondeur. Dans cette fosse, sont ensevelis 109 paysans de 8 à 80 ans »

Archibald Reiss, Comment les Austro-hongrois ont fait la guerre en Serbie. Observations directes d’un neutre, Paris, Armand Colin, 1915, cité par Mediapart.

Archibald Reiss embrassera la cause serbe et s’installa à Belgrade à la fin de la guerre, où il mourut en 1929. Selon Mediapart

« Conservateur idéaliste, Reiss était à la recherche d’une société traditionnelle et patriarcale, organisée autour de la figure du « soldat-laboureur ». Il avait cru d’abord la voir en Suisse, avant de la découvrir en Serbie. »

En 1921, un article de La Tribune de Genève le décrivait comme un homme nostalgique :

« Sa maison est un véritable musée de décoration et de reliques de guerre. M. Reiss vit au milieu de ces souvenirs et lorsque l’ennui le prend il ne va point en Europe, pas même dans sa bonne ville de Lausanne. Il va tout simplement en Macédoine, faire une tournée, monter sur un vieux cheval, avec sa fidèle carabine sur le dos. Ainsi vit simplement, sans prétentions, l’ancien professeur lausannois dans sa maisonnette de Topcidersko Brdo » ((maisonnette construite par lui-même dans le style traditionnel paysan où les amis de Reiss aimaient se rencontrer, dans cette intimité si particulière.))

Rodolphe Archibald Reiss : un Suisse qui passionne les Serbes : Regards croisés
http://regardscroises.blog.tdg.ch/archive/2009/09/14/rodolph-archibald-reiss-un-suisse-qui-passionne-les-serbes.html

A sa mort, il lèguera sa fortune, ses médailles, une partie de ses décorations et des cadeaux au canton de Vaud (Wikipedia).

Liens complémentaires et bibliographie :

  • Rodolphe Archibald Reiss : Le Théâtre du Crime – Exposition temporaire : http://www.belgique-tourisme.qc.ca/informations/evenements-mont-sur-marchienne-rodolphe-archibald-reiss-le-theatre-du-crime-exposition-temporaire/fr/E/63978.html
  • http://actuphoto.com/27637-trois-expositions-collectives-au-musee-de-la-photographie-a-charleroi.html
  • Rodolphe Archibald Reiss : un Suisse qui passionne les Serbes : http://regardscroises.blog.tdg.ch/archive/2009/09/14/rodolph-archibald-reiss-un-suisse-qui-passionne-les-serbes.html
  • «Serbie héroïque, Serbie martyre», le désastre de 1915 – Page 1 | Mediapart : http://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/290614/serbie-heroique-serbie-martyre-le-desastre-de-1915?page_article=1
  • Quinche, N. (2011). Sur les traces du crime : de la naissance du regard indiciel à l’institutionnalisation de la police scientifique et technique en Suisse et en France. L’essor de l’Institut de police scientifique de l’Université de Lausanne. Genève : Slatkine, 686p., (Coll. Travaux des Universités suisses), (Thèse de doctorat de l’Université de Lausanne).
  • Quinche, N. (2010). Bombes et engins explosifs sous l’œil du criminaliste : le travail de l’expert à l’Institut de police scientifique de l’Université de Lausanne (1904-1919). In Revue historique vaudoise, p. 175-191.
  • Quinche, N. (2010). L’ascension du criminaliste Rodolphe Archibald Reiss. In Le théâtre du crime : Rodolphe A. Reiss (1875-1929). Lausanne : Presses polytechniques et universitaires romandes, p. 231-250. (Compte rendu in Fotogeschichte, printemps 2010).
  • Quinche, N. (2010). Reiss et la Serbie : des scènes de crime aux champs de bataille, l’enquête continue. In Le théâtre du crime : Rodolphe A. Reiss (1875-1929). Lausanne : Presses polytechniques et universitaires romandes, 2009, p. 289-306.

DOSSIER – Historiographies de la Grande Guerre

27 juin 2014 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Consacrer un dossier au conflit qui ouvre l’ère des guerres mondiales et totales est un passage obligé pour tout média en ces temps de commémoration. L’impératif mémoriel se fait sans doute d’autant plus pressant que le premier conflit mondial, longtemps occulté par l’ombre du second et sans plus de témoin direct pour en maintenir la mémoire, se voit de plus en plus souvent érigé en premier acte d’une longue tragédie dont on situe le dénouement en 1945, voire en 1991 ).

Mais consacrer un dossier à 14-18 s’impose peut-être avec plus de force encore à une revue qui, comme nonfiction.fr, entend rendre disponible l’actualité des recherches en sciences sociales ; cela pour deux raisons. D’abord, parce que la Première guerre mondiale représente tout à la fois un événement de mémoire structurant pour la conscience européenne et un objet de recherche et de connaissance finalement assez peu connu. La richesse de l’historiographie contemporaine invite ainsi à dépasser le simple point de vue mémoriel auquel se borne souvent (et par définition) la commémoration, pour l’envisager comme objet d’investigation des sciences sociales. C’est en tout cas la perspective adoptée par nonfiction.fr, et la raison pour laquelle on ne reviendra pas ici sur la trame des hauts faits qui modèlent la mémoire collective : ce dossier entend bien plutôt livrer un aperçu de certaines des recherches historiques les plus récentes.

Le second élément qui nous a semblé justifier de proposer un dossier étoffé sur la Grande guerre est son caractère d’objet historique multiple, vis-à-vis duquel il revêt une valeur d’idéal-type. De la bibliographie récente émerge l’image d’un cas d’école en gestation de la pluridisciplinarité. De fait, l’événement 14-18 est tout aussi bien un phénomène politique et militaire qu’une réalité sociale, objet d’histoire sociale ; c’est un objet d’art, de littérature, de cinéma, de bande dessinée et donc un objet d’histoire de l’art, d’histoire de la littérature, d’histoire du cinéma, d’histoire de la bande dessinée, etc. ; de même que comme élément structurant de la mémoire collective, c’est un objet privilégié de la réflexion scientifique ou littéraire sur la production d’identité et sur les usages politiques du passé.

C’est donc dans sa double spécificité historique et historiographique que nonfiction.fr vous propose d’aborder, chaque jeudi pendant les mois à venir, cet événement décidément majeur de l’histoire contemporaine.

  • Dossier coordonné par Nicolas Patin et Pierre-Henri Ortiz

SOMMAIRE

Histoires sociales de la Grande Guerre :

  1. Le peuple et les classes à l’épreuve des tranchées, par Nicolas Patin
    Lecture croisée des livres d’Emmanuelle Cronier, Permissionnaires dans la Grande Guerre , Emmanuel Saint-Fuscien, A vos ordres : les relations d’autorité dans l’armée française de la Grande Guerre et Nicolas Mariot, Tous unis dans la tranchée ? 1914-1918. Les intellectuels rencontrent le peuple .

  2. Quelle histoire sociale de la grande guerre ?
    Un débat entre Emmanuel Saint-Fuscien et Nicolas Mariot. Propos recueillis par Nicolas Patin.
    (1/2) Au-delà de la « contrainte » ou du « consentement »
    (2/2) Les hiérarchies sociales au front

La guerre en héritage :

  1. La mémoire de la Grande guerre, par Benjamin Caraco
    Lecture croisée des livres de Jean-Noël Jeanneney, La Grande Guerre si loin si proche : réflexions sur un centenaire , André Loez et Nicolas Offenstadt, La Grande Guerre : carnet du centenaire et Stéphane Audoin-Rouzeau, Quelle histoire : un récit de filiation (1914-2014) .

  2. La Grande Guerre comme révolution visuelle : France-Allemagne
    Un entretien avec Benjamin Gilles et Arndt Weinrich. Propos recueillis par Nicolas Patin.
    (1/2) France et Allemagne : de la disjonction des histoires à la disjonction des mémoires
    (2/2) Les changements partagés d’une révolution médiatique

Ecrire la guerre par les arts :

  1. Des artistes dans les tranchées [PEINTURE], par Pierre Verschueren
    Un compte-rendu du livre de Philippe Vatin, Voir et montrer la guerre .

  2. Une écriture visuelle de la guerre [BANDE-DESSINEE]
    Un entretien avec Vincent Marie. Propos recueillis par Claire Kaikenger et Pierre-Henri Ortiz
    (1/2) Animer une guerre statique
    (2/2) Des fictions d’archives

  3. Ecrire la Grande guerre [LITTERATURE], par Martine Monteau
    Une analyse de l’écriture romanesque de la guerre, depuis Henri Barbusse (Le Feu, 1916) jusqu’à Pierre Lemaître (Au Revoir là-haut, 2013)

  4. Filmer et rejouer la guerre [CINEMA]
    Un entretien avec Laurent Véray. Propos recueillis par Nina Verneret et Pierre-Henri Ortiz

Parcours individuels :

  1. Louise de Bettignies : du patriotisme à l’espionnage, par Sarah Baudry
    Un compte-rendu du livre de Chantal Antier, Louise de Bettignies. Espionne et héroïne de la Grande Guerre

  2. Un apôtre de la guerre : Maurras, par Pierre-Henri Ortiz
    Un compte-rendu du livre d’Olivier Dard, Maurras : le maître et l’action

  3. La construction du Grand Charles, par Pierre-Henri Ortiz
    Un compte-rendu du livre de Frédérique Neau-Dufour, La Première guerre de Charles de Gaulle

    Source: www.nonfiction.fr

Démarche utile pour l’enseignant d’histoire. À suivre….

La ville fantôme de la conquête aztèque | Dans les pas des archéologues

24 juin 2014 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Des fouilles archéologiques montrent que la formation de l’empire aztèque entraîna l’émigration forcée de toute une ville.

Comme Xaltocan, la capitale des Aztèques (Tenochtitlan) était une île. Carte de 1524 réalisée à partir d’un croquis des conquérants espagnols.

Ce n’est que moins d’un siècle avant la conquête espagnole qu’émerge l’empire aztèque, à partir de 1430 environ. Ceux qui n’étaient au départ qu’une petite cité sur le lieu de la future Mexico sont les vainqueurs finaux de plus de trois siècles de conflits et d’alliances entre les cités de la région. Dans cette histoire, l’une des étapes décisives est la fin en 1395 d’une interminable guerre entre deux cités du nord de la zone. La victoire de la première, Cuauhtitlan, sera de courte durée : elle finira par tomber sous la coupe de ses anciens alliés, les Aztèques.

Quant au sort du vaincu, Xaltocan, il laisse la curieuse impression d’un nettoyage ethnique.

Lire la suite de l’article du journal Le Monde :  La ville fantôme de la conquête aztèque | Dans les pas des archéologues.

1914-1918 : La Cinématèque du Centenaire

23 juin 2014 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Dans le cadre de la Mission du Centenaire 14-18, Laurent Véray propose un découpage de la production cinématographique consacrée à 14-18.

Dans leur ouvrage consacré à l’historiographie de la Première Guerre mondiale paru en 2003, Jay Winter et Antoine Prost ((Prost, A. & Winter, J. (2003). Penser la Grande Guerre. Un essai d’historiographie. Paris: Seuil. A lire aussi sur ce site : Films & Première guerre mondiale)) identifiaient trois configurations historiographiques majeures du conflit :

  • La première, née au coeur même de la guerre, est surtout d’ordre militaire et diplomatique (politique).

  • Une deuxième étape était perceptible à la fin des années 1950. Après la guerre “vue d’en haut” vient le temps de la guerre “vue d’en bas.

  • La dernière séquence, qui émerge dans la décennie 1980, cherchit à constituer la «culture de guerre» —sur les contraintes et l’encadrement qui pèsent sur les individus ou leur adhésion volontaire— et étudie la “brutalisation” qui résulte de l’expérience de guerre.

Dans le cadre de la mission centenaire, Laurent Véray propose pour sa part un découpage de la production cinématographique consacrée à 14-18. Son découpage comporte quatre périodes :

1. Une phase héroïque et patriotique de 1909 à 1919, destinée à cimenter l’unité nationale en valorisant l’effort de guerre.

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Charlot soldat

2. Une phase commémorative, plus réaliste et intrinsèquement pacifique de 1920 à 1950.

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3. Une période critique après la Deuxième Guerre mondiale de 1951 à 1989 avec une tendance très affirmée à la transgression, voire à l’antimilitarisme.

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Les Sentiers de la Gloire de Kubrick

4. La quatrième phase (1990-…) intervient après la Chute du Mur de Berlin et du communisme, la résurgence des nationalisme et le retour de la guerre en Europe qui aboutit à la patrimonialisation et la mise en mémoire du conflit.

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Pour chacune de ces périodes, la Mission du Centenaire et Laurent Véray ont établi une sélection de films devant permettre de dégager les originalités thématiques et esthétiques des films considérés comme les plus importants de 1910 à nos jours. Bien évidemment, comme la production historiographique, ces films sont révélateurs de préoccupations et des questions du moment de leur réalisation et ils peuvent également prendre des libertés avec le discours historiographique de leur temps.

Le dossier de la Mission du Centenaire 14-18 : http://centenaire.org/fr/autour-de-la-grande-guerre/cinema-audiovisuel/la-cinematheque-du-centenaire

L’histoire globale au Collège de France ? | Histoire Globale

22 juin 2014 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

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Le 28 novembre dernier, Sanjay Subrahmanyam inaugurait une nouvelle chaire au Collège de France (en ligne). Son intitulé, « Histoire globale de la première modernité », ne pouvait que plaire, a priori, aux auteurs de ce blog et à tous ceux, en France, qui appellent de leurs vœux le développement de l’histoire globale, dans la recherche et dans l’enseignement. Ce n’était, cependant, sans provoquer un léger étonnement devant une telle formulation. Jusqu’à présent, en effet, Subrahmanyam ne s’était guère affiché comme un historien du global, tandis qu’il passait, incontestablement, pour le maître de l’« histoire connectée » – notion qu’il a lui-même forgée en 1997.

Dès lors, Vincent Capdepuy s’interroge :

«L’histoire globale ne serait-elle donc qu’une étiquette un peu à la mode ? Ici comme ailleurs, la question est légitime et ne peut être esquivée.»

Décortiquant la leçon inaugurale de Subrahmanyam, Vincent Capdepuy finit par s’interroger sur la réticence in fine de la part de ce dernier à l’égard de l’histoire globale ? Il en avance l’explication suivante :

«Peut-être parce que le concept central est celui de mondialisation.»

Subrahmanyam lui-même avance trois arguments en défaveur de la mondialisation. Premièrement, l’histoire de la mondialisation serait téléologique. Deuxièmement, l’’histoire de la mondialisation serait impérialiste et plus particulièrement vecteur de l’impérialisme états-uniens. Troisièmement, l’histoire de la mondialisation serait présentiste.

Vincent Capdepuy réfute ces deux arguments. Pour le premier, nombreux sont les auteurs à avoir parlé de l’histoire des mondialisations et ne dispense pas un récit unilinéaire d’une histoire globale. Concernant le deuxième argument, Capdepuy relève que la

«peur que suscite la notion de mondialisation/globalization n’est pas propre à Subrahmanyam et l’erreur commise sur l’origine même de ces notions, trop souvent liée à la libéralisation des marchés financiers à partir des années 1970, perdure trop souvent.»

Il poursuit et indique que

«Ce qu’on pourrait peut-être beaucoup plus redouter à propos de l’histoire globale, c’est qu’elle ne débouche sur la production d’un récit mondialiste complètement formaté pour servir de base à l’enseignement du « parfait petit citoyen du Monde ». De fait, le lien entre histoire globale et enseignement est très fort dès les années 1940 au moment de reconstruire le Monde d’après-guerre. Le premier ouvrage de « global history » a été publié en 1945 avant même la fin de la guerre [Close & Burke 1945].»

A propos de l’argument d’une histoire présentiste, Capdepuy considère que cette question est importante, mais qu’elle ne suffit pas à discriminer l’histoire globale d’autant que la périodisation du processus de mondialisation est extrêmement débattue par les historiens eux-mêmes.

Capdepuy conclut son article en avançant que

«L’histoire globale est avant tout l’expression d’un questionnement porté par des sociétés qui s’interrogent face à leur coprésence sur un globe qui risque d’être notre cage pour longtemps encore. La problématique est cruciale, elle n’est pas unique et je me retrouve complètement dans le propos conclusif de Subrahmanyam :

« Il s’avère que dans le monde actuel, il y a un intérêt et une curiosité croissants pour ce type d’histoire, qui n’est voué pourtant – c’est ma profonde conviction – à remplacer l’histoire faite à une échelle régionale, nationale ou continentale, mais à la compléter. »

A lire : L’histoire globale au Collège de France ? | Histoire Globale : http://blogs.histoireglobale.com/lhistoire-globale-au-college-de-france_3960

Revue de presse : Philippe Norel

16 juin 2014 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

C’est avec consternation et une profonde tristesse que tous les amis de Philippe Norel ont appris son décès brutal, intervenu dans la nuit du samedi 7 au dimanche 8 juin, à l’âge de 60 ans. Philippe Norel était économiste à l’université de Poitiers, où il était membre du Centre de Recherche sur l’Intégration Économique et Financière (CRIEF), et professeur à Sciences Po-Paris. Son enseignement portait notamment sur l’économie du développement, l’économie monétaire internationale, l’histoire économique globale, l’histoire et la théorie de la mondialisation, et l’histoire de la pensée économique. Avec Laurent Testot et Vincent Capdepuy, Philippe Norel a animé le blog histoire globale.com, qui a vu le jour à son initiative.

Cet article d’histoire globale lui rend hommage et présente ses travaux : Philippe Norel

Dans la pose des soldats du D-Day | Libération

12 juin 2014 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

La photographe Adeline Keil a suivi des jeunes Normands qui endossent chaque mois l’uniforme américain. Débarquement à Utah Beach.

Sur une photo, les trois jeunes soldats américains posent sans tension, mais avec sérieux et peut-être un peu de fierté. Sur une autre, un soldat est assis sur une marche, à la fois confiant et vaguement distrait. Le sol pavé et la voûte arrondie indiquent qu’on est dans la cave d’une ferme. Les autres images – installation d’une tente ou d’un téléphone de campagne, arrivée d’une patrouille dans un village… – sont celles d’une campagne militaire, ça pourrait être les archives du Débarquement.

En fait, ces photos de soldats portant l’uniforme de la 29e division d’infanterie américaine, la «Blue and Gray», ont été prises il y a quelques mois par Adeline Keil. Et ces jeunes gens ne sont pas des Américains mais des Normands qui vivent dans la région où les Alliés ont débarqué le 6 juin 1944.

La suite : Dans la pose des soldats du D-Day – Libération.

A propos de ces photos et de cet article, on lira avec bénéfice l’analyse d’Adrien Genoudet :

Une fois encore, par coutume, on peut s’interroger sur ce qui émane d’un tel article quant à cette culture visuelle de l’histoire. Il me semble, à grands traits, que beaucoup d’éléments se logent dans le creux d’un tel article : des images troublantes, de la Mémoire, de l’historique, de la commémoration, de la photographie, de la reconstitution, d’une nouvelle génération. Et surtout, dans le fond, une interrogation, certes légère de la part de la journaliste, mais pourtant si juste : d’où vient cette étrangeté, lorsque l’on regarde ces images ? Ce sont des images qui nous disent quelque chose, de la même manière que lorsque l’on se dit que quelqu’un nous dit quelque chose. « Cette personne me dit quelque chose », disons-nous lorsque nous mettons en gage un sentiment qui est de l’ordre de la reconnaissance. Mais parfois nous nous trompons, et cette personne n’était pas la bonne ; et pourtant, sur l’instant, au moment de la reconnaissance, cette personne nous disait quelque chose. Dès lors, en un sens, se joue ici quelque chose de l’ordre du discours, du discursif. Une image, comme une personne, qui me dit quelque chose – et qui produit une forme d’étrangeté – est une image dans laquelle j’ai déjà projeté un ensemble de considérations discursives. Comme pour une personne. Qu’elle soit la bonne ou non.

Source : Habiter l’image pour éprouver l’Histoire | Fovéa.

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Lyonel Kaufmann

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