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Lyonel Kaufmann blogue…

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Sur la route à moto avec un café

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Histoire & Mémoire : Les Filles du Roy – «Nous ne serions pas là sans elles»

6 août 2013 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

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Photo : Luc Allaire
Quelques-unes des figurantes qui personnifient les 36 femmes du premier contingent des Filles du Roy. Elles étaient à Paris en juin (ci-dessus) au début d’un périple qui les mènera à Québec le 7 août.

«36 Filles du Roy» débarqueront à Québec le 7 août prochain pour commémorer l’arrivée du premier contingent arrivé en 1663. Elles viennent de plusieurs régions du Québec et même de France. Elles ont entre 19 et 69 ans. Arrivant sur le voilier L’Aigle d’or, ces 36 figurantes seront les invitées d’honneur des Fêtes de la Nouvelle-France à Québec.
Dans «Le Devoir», le généalogiste Hubert Charbonneau, de l’Université de Montréal précise

« Aujourd’hui, presque tous les Canadiens français de souche ont une fille du Roy parmi leurs ancêtres ».

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[Les Filles du roi] © Eleanor Fortescue Brickdale / BIBLIOTHÈQUE ET ARCHIVES Canada / C-020126
Mais il en aurait fallu dix fois plus.

« Comparée à l’Angleterre, davantage tournée vers les océans, la France, grande puissance continentale, n’a pas eu une vision transatlantique ».

Si Catherine Duchamp aura 18 enfants, d’autres comme Marie Vaquet n’en auront aucun. Au bout de deux générations, elles auront en moyenne 30 petits-enfants, a calculé Charbonneau.
Parmi les descendants des Filles du Roy, on trouve même l’ancienne secrétaire d’État des États-Unis Hillary Clinton, descendante de Madeleine Niel, Catherine Paulo et Madeleine Plouard. Comme quoi, les Filles du Roy ont marqué l’Amérique bien au-delà du Québec.

L’article du Devoir : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/384440/nous-ne-serions-pas-la-sans-elles

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Chronique de l’été : Obama, Lincoln & Django unchained : « notre voyage n’est pas terminé ».

6 août 2013 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Je mets à profit la pause estivale pour publier en ce mois d’août mes chroniques mensuelles du Café pédagogique. En janvier 2013, Obama, Lincoln et Django Unchained interrogaient le rapport de  la société américaine à son histoire et à son présent. Bonne lecture.

Dans la relecture de l’histoire américaine des 19e et 20e siècles, il ne fait aucun doute que l’élection de Barack Obama en 2008 et sa réélection en 2012 jouent un rôle important, plus particulièrement concernant les rapports raciaux :

« Mon beau-père enseigne l’histoire des Noirs en Amérique, je connais ces sujets. Parlez à une personne noire de plus de 60 ans et elle vous dira que le mot nègre n’avait rien de rare en Amérique il n’y a pas si longtemps. L’esclavage est un sujet très sensible, on en a peur. Autant Inglourious Basterds pouvait donner l’impression aux Américains de se dérouler dans une terre lointaine, autant Django Unchained nous met le nez dans le problème. L’arrivée au pouvoir de Barack Obama a montré que ce pays pouvait avancer, mais n’a pas effacé le racisme d’un coup. Dans le Sud, certains journaux n’ont pas mis la photo du Président en une lors de sa première élection en 2008. » [1]

Cette situation est encore renforcée par deux autres éléments importants. En premier lieu, la comparaison faite dès 2008 entre Barack Obama et Abraham Lincoln. En effet, dans ses différents discours, Lincoln figure en première ligne avec Marin Luther King, Kennedy et Roosevelt [2]. En second lieu, il y a les différentes commémorations autour de décisions prises par ce même Lincoln en 1862-1863. C’est ainsi que le 21 janvier dernier, on commémorait les 150 ans de la proclamation de Lincoln abolissant l’esclavage [3] alors que, le 16 avril 2012, il s’agissait de la signature par ce même Lincoln de la loi d’émancipation.[4]

Avec les sorties rapprochées des films de Spielberg (Lincoln) et de Tarantino (Django Unchained), c’est deux manières différentes, mais traditionnelles de traiter de l’histoire américaine au cinéma, qui nous sont proposées. Elles se complètent plutôt qu’elles ne s’affrontent. Par ailleurs, l’histoire au cinéma nous rappelle que l’histoire est la réactualisation du passé avec les lunettes et les questionnements du présent. Toute histoire est contemporaine.

Lincoln est une figure présente dans plus de 25 films hollywoodiens. Paradoxalement, avant Spielberg, aucun film n’avait osé le montrer dans son travail de Président des États-Unis. Sans flash-back, le film de Spielberg se concentre sur une époque-clé, en 1865, soit la lutte du président américain pour faire voter à la Chambre des représentants le 13e amendement de la Constitution autorisant l’abolition de l’esclavage. En se concentrant sur un court laps de temps, le film plonge profondément dans la personnalité de Lincoln, ses tactiques politiques et sa relation avec son cabinet et avec sa famille.

Sur son exactitude historique, le film a fait débat aux États-Unis. [5] Cependant, pour James McPherson, spécialiste de la Guerre de Sécession, les précédents films sur Lincoln avaient tendance à le présenter sous les traits d’un personnage romantique ou ceux d’un personnage mythique. Spielberg nous le présente maigre et épuisé  au plus près de la réalité. Le film présente aussi son discours, voire la manière dont il construit ce qu’aujourd’hui on appellerait son « storytelling ». En conséquence, McPherson déclare qu’il considère le « Lincoln » de Spielberg comme étant la représentation de ce personnage la plus exacte à l’écran, qui lui a été donné de voir. [6] Pour sa part, Ronald White, auteur de A. Lincoln : A Biography, résume le sentiment général des historiens[7] :

« Le noyau dramatique de ces quatre mois remarquables sur les démarches pour faire adopter le 13e amendement est vrai. Est-ce que chaque mot est vrai ? Non Est-ce que Lincoln a dit : « And to unborn generations .. .» ? Non, mais ce n’est pas un documentaire. Je pense donc que l’équilibre délicat entre l’histoire et l’art dramatique fonctionne bien. »

Mais, avec ce film, c’est toute la récente campagne électorale, où Barack Obama a dû faire face à l’opposition la plus raciste et réactionnaire depuis très longtemps, qu’on retrouve dans le film et sa perspective historique. On songe aussi au chemin parcouru depuis l’abolition de l’esclavage, avec un président noir à la Maison-Blanche. En outre, assassiné comme John F. Kennedy, Abraham Lincoln préfigure, par son destin, les tensions entre progressistes-réactionnaires. Ces tensions sont toujours vivaces au sein de la société américaine.  [8] 

Sous cet angle, le «Lincoln» de Spielberg est un film politique et, pour David Thomson, dans The New Republic

«Lincoln est un film particulièrement important afin que la deuxième administration Obama se rende compte qu’il n’y a pas de paix pour les élus.» [9]

Au final, le film de Spielberg participe à une meilleure compréhension historique pour le passé et politique pour le présent des États-Unis.

Pour sa part, « Django Unchained » de Tarantino rend homage au western-spaghetti et à la culture populaire. Or, comme l’indique Hendrik Hertberg, dans The New Yorker [10]

« La grande majorité des évocations hollywoodiennes du passé américain ont été des Westerns soit des films d’aventures et d’évasion fixés à une époque vague plus ou moins identifiable entre les années 1870 et 1880, dans une région vague semi-désertique ou montagneuse, située quelque part entre le Mississippi et les Rocheuses, et d’une économie basée sur l’élevage, les salons et le banditisme. »

Pour lui, les Westerns manquent de contexte politique, social et historique. Pour Cobb, professeur d’histoire et également dans The New Yorker,  «Django ne s’attaque pas à l’histoire» mais «à cette mythologie que nous prenons pour l’histoire». [11]

En même temps, après « Inglourious Basterds », qui racontait la lutte sanglante de soldats et résistants juifs contre l’occupant nazi pendant la Seconde Guerre mondiale, Quentin Tarantino s’attaque maintenant au Sud esclavagiste. Avec son esthétisme kitsch postmoderne et son éloge de la culture populaire, Django Unchained, comme  Inglourious Basterds, a toutes les chances de séduire le public jeune. Et d’effrayer les enseignants d’histoire.

Pourtant, situé en 1858, le film nous propose un épisode d’anthologie et décalé sur le Ku Klux Klan, fondé lui en 1865. Qu’importe ce qui, à première vue, ressemble à une erreur historique, car le film de Tarantino lui aussi réactualise le passé avec les lunettes du présent. Et le côté petits-blancs de la scène, où des citoyens partis chasser Django et son protecteur, King Schultz, débattent de l’utilité de porter une cagoule blanche lors de leur attaque, nous offre un raccourci entre 1858 et le mouvement raciste et réactionnaire du Tea Party de 2012. Par cette uchronie, tant le Ku Klux Klan que le Tea Party ne trouvent ainsi pas leur place dans l’histoire. Ils sont dynamités — et donc emportés par le souffle de l’histoire — comme le seront, à la fin du film, l’Américain moyen particulièrement stupide interprété par Tarantino lui-même, puis, avec ses propriétaires, le domaine esclavagiste de Calvin Candie.

De plus, sans ambiguïté, le film dénonce l’horreur qu’a été l’esclavagisme et montre crûment le traitement infligé aux noirs : combat de “mandingos”, esclave donné au chien comme repas ou encore Django contraint de maltraiter ses semblables pour se rapprocher de Calvin Candie. Comme l’indique Jamie Foxx [12] :

« C’est toujours important de rafraîchir la mémoire des uns et des autres. Pas mal de jeunes Noirs n’ont pas conscience de l’importance de l’esclavage et de ses conséquences encore aujourd’hui. Ces événements horribles qui se sont déroulés durant plus de deux siècles ont laissé des traces. J’appelle cela les résidus de l’esclavage. »

Et, dans son discours, aux forts accents progressistes, prononcé lors de sa deuxième cérémonie d’investiture, Barack Obama [13] en conclut que « Notre voyage n’est pas terminé. ».

Lyonel Kaufmann, Professeur formateur,

Didactique de l’Histoire, Haute école pédagogique du canton de Vaud, Lausanne (Suisse)

Référence au Café pédagogique : Kaufmann, L. (2013). La Chronique : Obama, Lincoln & Django unchained : « notre voyage n’est pas terminé ». Le Café pédagogique, No 139, janvier

Notes

[1] Interview de Jamie Foxx, acteur principal de « Django Unchained » :

http://www.lesinrocks.com/2013/01/17/cinema/jamie-foxx-laffranchi-11341391/

[2] « An American Dream » : Obama et l’histoire : http://lyonelkaufmann.ch/histoire/2008/11/05/an-american-dream-obama-et-lhistoire/

[3] 1er janvier 2013 : 150 ans de la proclamation de Lincoln abolissant l’esclavage :

http://lyonelkaufmann.ch/histoire/2013/01/01/1er-janvier-2013-150-ans-de-la-proclamation-de-lincoln-abolissant-lesclavage/

[4] 16 avril 1862 : Lincoln signe la loi d’émancipation :

http://lyonelkaufmann.ch/histoire/2012/04/16/16-avril-1862-lincoln-signe-la-loi-demancipation/

[5] Pour une liste d’articles sur le sujet, on consultera la sélection d’articles proposée par History News network : Is « Lincoln » the Movie Historically Accurate? http://hnn.us/articles/lincoln-movie-historically-accurate

[6] Is « Lincoln » the real deal? Los Angeles Times :http://www.latimes.com/entertainment/movies/moviesnow/la-et-mn-1128-lincoln-history-20121128,0,5620831.story

[7] We Ask A Historian: Just How Accurate Is ‘Lincoln’? http://www.wbur.org/npr/165671751/we-ask-a-historian-just-how-accurate-is-lincoln

[8] Lincoln enfermé dans son histoire | Le Devoir :http://www.ledevoir.com/culture/cinema/364055/lincoln-enferme-dans-son-histoire

[9] http://www.tnr.com/article/books-and-arts/110113/spielbergs-lincoln-film-our-political-moment#

[10] http://www.newyorker.com/online/blogs/hendrikhertzberg/2012/12/what-steven-spielbergs-lincoln-got-wrong-and-what-it-got-right.html

[11] http://www.newyorker.com/online/blogs/culture/2013/01/how-accurate-is-quentin-tarantinos-portrayal-of-slavery-in-django-unchained.html?mobify=0

[12] Jamie Foxx : http://www.lesinrocks.com/2013/01/17/cinema/jamie-foxx-laffranchi-11341391/

[13] La vidéo de l’événement : http://blogues.lapresse.ca/hetu/2013/01/21/obama-«notre-voyage-nest-pas-termine»/

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Revue de presse : Le réveil de la querelle des historiens : une polémique mémorielle à l’échelle nationale et européenne – Histoire, Mémoire et Société

4 août 2013 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

C’est l’un des débats historiographiques les plus passionnants de la seconde moitié du XXème siècle. Il consiste à s’interroger sur la possibilité et la légitimité d’une comparaison entre le nazisme et le communisme. Très bonne synthèse de Mickael Bertrand.

Le réveil de la querelle des historiens : une polémique mémorielle à l’échelle nationale et européenne – Histoire, Mémoire et Société

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3e guerre mondiale : la reine d’Angleterre avait préparé son discours | Le Nouvel Observateur

2 août 2013 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

La reine d’Angleterre en 1984. (BOUCHON/AFP)

« Aujourd’hui, la folie de la guerre se répand une fois de plus sur le monde et notre courageux pays doit une fois encore se préparer à survivre face à l’adversité. »

Ce sont les mots que la reine d’Angleterre, Elisabeth II, aurait prononcés, au début des années 1980, en cas de Troisième Guerre mondiale. Cet incroyable document, publié jeudi 1er août par des journalistes de la BBC, a été diffusé au grand public par les archives de la monarchie 30 ans après avoir été écrit. Son histoire est assez surprenante : le discours aurait été rédigé par des membres officiels de la couronne britannique pour un éventuel enregistrement en cas de guerre nucléaire. La suite : 3e guerre mondiale : la reine dAngleterre avait préparé son discours – Le Nouvel Observateur.

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Les fantômes de la mémoire vous racontent la Shoah | Histoire, Mémoire et Société

1 août 2013 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Voici un très intéressant article de Mickaël Bertrand. A l’aide du concept de «présentisme» développé par François Hartog dans son livre sur les régimes d’historicité, il interroge la modélisation de survivants de la Shoah sous la forme d’hologramme interactifs par l’ITC (Institute for Creative Technologies) et la Shoah Foundation Institute. Une entreprise qui m’interrogeait sur la sanctuarisation de ces témoignages et de la technologie pour rendre compte de la Shoah.

Dans son ouvrage sur les régimes d’historicité, François Hartog arrive à la conclusion que nos sociétés contemporaines sont engluées dans ce qu’il a appelé « le présentisme ».

Pour Mickaël Bertrand, cette thèse trouve une nouvelle application dans la sauvegarde des témoignages des survivants du génocide des Juifs d’Europe qui constitue l’une des entreprises mémorielles les plus révélatrices de ce phénomène au travers, depuis de nombreuses années,

«de l’édition et la réédition de témoignages, de documentaires, de films, l’entretien de sites et monuments accueillant de multiples commémorations, la création de projets mémoriels tels qu’Aladin ou la Shoah Foundation Institute for Visual History and Education de Steven Spielberg, les dizaines de concours organisés chaque année…»

Le dernier avatar en date, modernisant ce phénomène, réside dans la modélisation les survivants encore en vie sous la forme d’hologrammes interactifs par  l’ITC (Institute for Creative Technologies) et la Shoah Foundation Institute. En voici un extrait :

Pour Mickaël Bertrand,

«la forme même de ce projet interroge sur les modalités mémorielles du souvenir de la déportation. Par l’enregistrement et la reconstitution virtuelle du corps et de la voix des survivants en 2013, ce n’est pas seulement la mémoire du génocide des Juifs que nous conservons, mais bien la mémoire du génocide des Juifs au moment de l’enregistrement. Par cette technique, le témoignage est en quelque sorte sanctuarisé alors que de nombreuses études ont montré à quel point le processus de remémoration pouvait être sujet à de multiples variations.»

A réfléchir donc avant de les utiliser en classe.
Source : Les fantômes de la mémoire vous racontent la Shoah – Histoire, Mémoire et Société.

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« Hitler n’aurait pu prendre le pouvoir sans la complicité d’élites bourgeoises » | Le Nouvel Observateur

28 juillet 2013 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Pour l’historien britannique Ian Kershaw, c’est la complaisance d’élites bourgeoises convaincues, à tort, de pouvoir les manipuler qui a permis aux nazis de prendre le pouvoir en 1933. Un calcul fou. Extrait.

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Photos prises en 1927 juste après qu’Hitler a été proclamé « Fuhrer » du parti nazi. Devant l’objectif de son photographes personnel, Heinrich Hoffmann, il peaufine la gestuelle de ces discours… (Eventpress Hoensch-Maxppp)

Une question obsède l’Allemagne et l’Europe depuis quatre-vingts ans : comment un peintre raté, sans fortune ni éducation, un marginal désaxé, incapable d’entretenir une relation humaine stable, a-t-il pu prendre le pouvoir dans l’un des Etats les plus avancés du monde ? Sans la complaisance puis la complicité d’une partie de l’élite allemande, écrivez-vous dans votre monumentale biographie de Hitler, rien n’aurait été possible. Pourquoi ?

– A plusieurs étapes cruciales de son ascension, Hitler a bénéficié de protections en haut lieu. Cela n’explique pas tout, évidemment. L’humiliante défaite de 1918, l’hyper-inflation de 1923, la grande crise économique de 1930, le rejet de la République de Weimar, les talents d’orateur de Hitler et bien d’autres facteurs ont concouru à cette prise du pouvoir. Mais celle-ci nétait pas inéluctable. De 1919, quand tout a commencé, à 1933, nombre de responsables politiques, judiciaires ou militaires auraient pu stopper la carrière du futur dictateur. Mais la plupart n’ont même pas essayé. Pis, beaucoup l’ont favorisée pensant qu’ils pourraient en tirer profit.

La suite de l’interview : « Hitler n’aurait pu prendre le pouvoir sans la complicité d’élites bourgeoises » – Le Nouvel Observateur.

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L’histoire contemporaine à l’ère numérique | Peter Lang

24 juillet 2013 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

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Présentation : « Depuis plusieurs décennies, les usages du numérique en histoire se multiplient. Mais l’histoire contemporaine est parfois restée à la marge de ce mouvement. Ce livre, qui recouvre divers usages du numérique, ses outils, ses méthodes, sera à la fois une bonne introduction pour les historiens désirant se renseigner sur les usages informatiques en histoire contemporaine, et un outil utile aux chercheurs et aux enseignants plus rompus à cette utilisation. Cet ouvrage leur permettra de comparer leurs pratiques et de les approfondir dans le cadre des humanités numériques. »

Site de l’éditeur : Lhistoire contemporaine à lère numérique Contemporary History in the Digital Age – Accueil – Peter Lang Verlagsgruppe.

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Revue de presse : En 1945, pour les GI, la France était «un gigantesque bordel» où l’on pouvait violer les femmes | Slate

21 juillet 2013 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Les révélations de l’historienne américaine Mary Louise Roberts ternissent une fois de plus la réputation des soldats de l’armée américaine, aujourd’hui au cœur d’un scandale depuis qu’un rapport du Pentagone a révélé que 26.000 militaires avaient été victimes d’un «contact sexuel non sollicité» en 2012. Car, comme le rappelle Atina Grossmann, auteure de Jews, Germans and Allies: Close Encounters in Occupied Germany, l’Histoire n’a retenu qu’une image très valeureuse des alliés américains:
«L’histoire standard, c’est que les Soviétiques étaient les violeurs, les Américains étaient les fraterniseurs et les Britanniques étaient les gentlemen.»
C’est notamment ce cliché qui est repris par la série tv Apocalypse.

En 1945, pour les GI, la France était «un gigantesque bordel» où l’on pouvait violer les femmes | Slate

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Revue de presse : How Copyright Makes Books and Music Disappear (and How Secondary Liability Rules Help Resurrect Old Songs) by Paul J. Heald :: SSRN

21 juillet 2013 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Paul J. Heald travaille à l’Université de l’Illinois comme prof de droit. Il a décidé de passer au crible plusieurs milliers de bouquins vendus sur le site d’Amazon l’automne dernier. Résultat: les livres publiés initialement en 1910 et les années précédentes, ont une présence beaucoup plus forte sur les tablettes numériques du célèbre libraire que ceux publiés dans les années 2000 et 1990, constate-t-il dans un papier scientifique qu’il vient du publier dans les pages numériques et gratuites du Réseau de recherche en science sociale.

How Copyright Makes Books and Music Disappear (and How Secondary Liability Rules Help Resurrect Old Songs) by Paul J. Heald :: SSRN

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Revue de presse : Shoah, entre impression de réel et récit réaliste | Cinémadoc

15 juillet 2013 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

La recherche de Rémy Besson sur le film Shoah permet d’établir que le régime de vérité dont Shoah relève n’est pas celui de l’histoire orale, mais bien de celui d’un film de cinéma extrêmement construit, aussi bien lors du tournage que lors du montage. Seul un travail en archive permet d’établir que ce film relève d’une construction aussi bien au niveau de la bande image que de la piste son. Il s’avère alors que l’objectif poursuivi par l’équipe du film était moins de proposer une mise en contact la plus directe possible entre les spectateurs et les acteurs de l’histoire, que de proposer un récit. En cela, le terme – utilisé aussi bien par le réalisateur que par la monteuse – de fiction de réel semble le mieux adapté pour le qualifier. Le fait d’identifier et de caractériser une part de fiction dans ce film ne mène aucunement à prouver qu’il n’atteint pas quelque chose de la vérité de l’expérience vécue par les acteurs de l’histoire. Ce travail conduit plus justement à un déplacement d’un paradigme, celui de l’histoire orale, à un autre, celui d’un récit réaliste.

Shoah, entre impression de réel et récit réaliste | Cinémadoc

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