Love Is Strange – Remastered 2018
Par Wings
De l’album Wild Life (Archive Collection)
TubesCafé
Chronique musicale : Steve Earle & The Dukes – Ghosts of West Virginia
Steve Earle & the Dukes (Jacob Blickenstaff)
Le 5 avril 2010, une explosion détruit la mine d’Upper Big Branch en Virginie-Occidentale, propriété du géant du charbon Massey Energy. 29 mineurs périssent dans la pire tragédie minière américaine de ces 40 dernières années. Alors que le CEO aurait dû passer le restant de ses jours derrière les barreaux pour avoir enfreint les règles de sécurité protégeant ses employés, il n’écope que d’une amende et de quelques mois de prison. Pire, il se lance en politique… Dix ans plus tard, qui se souvient des victimes ? Steve Earle ! Le pape de l’americana consacre même sa livraison 2020 à cette tragédie que les dramaturges Jessica Blank et Erik Jensen ont transformée en pièce, Coal Country. Le tandem lui avait demandé d’écrire des chansons pour leur spectacle, compositions qu’on retrouve ici agrémentées de quelques autres.
Militant anticapitaliste, Steve Earle reste ici militant tout en cherchant à se rendre utile et à faire changer d’avis les pro-Trumps, plus de 68 % des électeurs de Virginie-Occidentale.
“One of the dangers that we’re in is if people like me keep thinking that everyone who voted for Trump is a racist or an asshole, then we’re fucked, because it’s simply not true,” he says in a release. “So this is one move toward something that might take a generation to change. I wanted to do something where that dialogue could begin.”
« Un des dangers qui nous guettent est que si des gens comme moi continuent à penser que tous ceux qui ont voté pour Trump sont des racistes ou des connards, alors nous sommes foutus, parce que ce n’est tout simplement pas vrai », dit-il dans un communiqué. « C’est donc un pas vers quelque chose qui pourrait prendre une génération à changer. Je voulais faire quelque chose où ce dialogue pourrait commencer ».
Source : https://www.rollingstone.com/music/music-country/steve-earle-new-album-ghosts-of-west-virginia-958755/
Musicalement, comme d’habitude, la voix est rugeuse à souhait. Elle vous saisit dès la première note sur « Heaven Ain’t Goin’ Nowhere » accompagnée seulement par des choeurs.
Dès le deuxième morceau « Union, God and Country » le violon, le banjo et la batterie vous projettent au milieu des champs. La poussière s’attache à vos basques et vous voilà entraînez dans la sarabande proposée par Steve Earle & The Duke. Earle peint une tranche idyllique de la vie rurale américaine « L’union, Dieu et le pays étaient tout ce qu’ils ont toujours connu / la Virginie Occidentale, dorée et bleue. »
Au troisième morceau, vous voilà entre les griffes du diable « Devil Put the Coal in the Ground ». Le ton se fait d’un coup plus grave. Vous descendez dans la mine et Steve Earle évoque la fierté des travailleurs lorsqu’ils y descendent.
Par la suite, avant le drame, une dose de mélancolie vous étreint. Non, décidément, le temps n’est jamais de votre côté (« Time is Never on Our Side »), puis le sang se met à couler (« It’s About Blood ») et Steve Earle égrène le nom des 29 victimes. Pour ne pas oublier :
Il s’agit des pères
Il s’agit de fils
Il s’agit de réveiller les amoureux
Au milieu de la nuit, seul
C’est une question de muscle
C’est une question d’os
Il s’agit d’une rivière plus épaisse que l’eau, et
C’est une question de sang
L’album se conclura avec « The Mine » qui parle d’un homme qui rassure futilement la femme qu’il aime en lui disant que leur vie est sur le point de changer, parce que son frère est sur le point de lui trouver un emploi à la mine…
A l’écoute du disque, la musique est grasse et les jingles de banjo de Earle sont « sont si agressifs qu’on a immédiatement l’impression d’être dans l’été indien dans les montagnes, et on a envie de boire une pinte bourbon.» (stéréoplay)
A consommer sans modération. L’Amérique dans ce qu’elle peut avoir de meilleur, grâce à Steve Earle & The Duke.
Steve Earle & The Dukes – Ghosts of West Virginia
Liste des morceaux :
- Heaven Ain’t Goin’ Nowhere
- Union, God and Country
- Devil Put the Coal in the Ground
- John Henry was a Steel Drivin’ Man
- Time is Never on Our Side
- It’s About Blood
- If I Could See Your Face Again
- Black Lung
- Fastest Man Alive
- The Mine
A l’écoute: Oh Girl par Jonathan Wilson
Bob Dylan revient (déjà) avec une nouvelle chanson et annonce un prochain album – Les Inrocks
Après l’exhaustive balade de 17 minutes Murder Most Foul dévoilée à la fin du mois de mars, Bob Dylan est de retour avec False Prophet. Résolument plus blues/rock que son dernier morceau, le titre annonce également le nouvel album du musicien, intitulé Rough and Rowdy Ways.
Fetch The Bolt Cutters : Fiona Apple de retour avec un 5e album
Pour son cinquième album en vingt-cinq ans, « Fetch The Bolt Cutters », la chanteuse américaine Fiona Apple a choisi d’embrasser plusieurs registres et de se montrer tour à tour théâtrale, introspective, sauvage ou féministe.
Pour ce disque, Fiona Apple a tout enregistré dans sa maison. On pourrait alors penser « home studio », technologies à domicile, mais, ici, cette maison est présente au sens propre, puisque Fiona Apple la fait vibrer comme un instrument. Elle frappe les cloisons, le parquet, tout peut devenir percussion : un couvercle, un bidon. C’est un disque dans et avec une maison et le rythme est l’une de ses fondations.
Toujours très libres dans leurs formes, les treize chansons de Fiona Apple embrassent plusieurs styles. Ses chansons évoquent la maltraitance faite aux femmes, ses relations sentimentales ou sa précoce renommée trop lourde à porter. A 42 ans, l’Américaine a retrouvé un vrai mordant.
A l’écoute: I Don’t Wanna Lie par Yola
A l’écoute: All We Ever Knew – Recorded at Spotify Studios NYC par The Head and the Heart
All We Ever Knew – Recorded at Spotify Studios NYC
Par The Head and the Heart
De l’album Spotify Singles
Pulse (1994), concert libre et gratuit de Pink Floyd sur Youtube
Suivant l’exemple de Radiohead et Metallica, Pink Floyd lance une série de concerts sur YouTube », inédits, rares ou archivés et les diffusera gratuitement » au cours des prochaines semaines.
Pink Floyd – PULSE (Restored & Re-Edited 90 Minute Version)
Il n’est peut-être pas inutile de préciser que Pink Floyd est aujourd’hui composé de deux personnes seulement, David Gilmour et le batteur Nick Mason. Le claviériste Richard Wright est décédé en 2008 et le bassiste/imprimétateur d’opéra rock Roger Waters a quitté le groupe, en 1985, pour faire ses propres disques. Ce n’est peut-être qu’une coïncidence si le premier film que le groupe a sorti est Pulse de 1994, un ensemble de 22 chansons de la tournée Division Bell, le deuxième album studio réalisé sans Waters…
Ce spectacle se distingue notamment par « l’inclusion du tout premier enregistrement cinématographique de Pink Floyd jouant The Dark Side of the Moon en intégralité ».
Visitez la chaîne Youtube Pink Floyd pour découvrir d’autres lives streams à l’avenir.
Set liste du concert : Filmé en direct le 20 octobre 1994 à Earls Court, London, UK. Restoré & ré-édité en 2019 depuis les bandes du master original.
- 0:00 Speak To Me
- 1:17 Breathe (In The Air)
- 4:00 On The Run
- 7:43 Time
- 14:23 The Great Gig In The Sky
- 19:34 Money
- 28:30 Us And Them
- 35:31 Any Colour You Like
- 38:48 Brain Damage
- 42:34 Eclipse
- 44:27 Sorrow
- 55:37 Keep Talking
- 1:03:13 High Hopes
- 1:11:20 Wish You Were Here
- 1:17:30 Comfortably Numb
Kansas publie la vidéo de son nouveau single « Throwing Mountains”
KANSAS, légendaire groupe de rock progressif américain, a publié une nouvelle chanson et un vidéoclip pour sa chanson « Throwing Mountains » tirée de son nouvel album studio « The Absence of Presence » qui sortira le 26 juin 2020 sur Inside Out Music.
L’album fait suite à « The Prelude Implicit » de 2016. KANSAS a vendu plus de 30 millions d’albums dans le monde entier, et est célèbre pour des succès classiques tels que « Carry On Wayward Son » et surtout « Dust in the Wind », ainsi que pour des succès progressifs comme « Song for America ».
« The Absence of Presence », publié par Inside Out Music, comprend neuf nouveaux titres écrits par le groupe, produits par Zak Rizvi et coproduits par Phil Ehart et Richard Williams. Le son caractéristique de KANSAS est sans équivoque.
Cet automne, KANSAS fera sa tournée anniversaire « Point of Know Return » en Europe pour 13 dates en octobre et novembre. La tournée européenne anniversaire de Point of Know Return comprendra des chansons de « The Absence of Presence », des classiques et des morceaux profonds, et culminera avec l’album iconique « Point of Know Return » interprété dans son intégralité.
« The Absence of Presence » sortira le 26 juin 2020 sur Inside Out Music et est distribué par The Orchard. L’album sera disponible sur CD, double LP 180 Grammes Vinyl, édition limitée de luxe CD + 5.1 Blu-Ray Artbook, et en numérique sur iTunes, Google Play, Spotify, Apple Music, Amazon Music, et tous les autres services de streaming. Pour pré-commander »The Absence of Presence », visitez : https://kansas.lnk.to/TheAbsenceofPresence
La set liste de l’album :
- The Absence of Presence
- Throwing Mountains
- Jets Overhead
- Propulsion 1
- Memories Down the Line
- Circus of Illusion
- Animals on the Roof
- Never
- The Song the River Sang
1978, « Sultans of Swing » à la conquête du monde
Sultans of Swing (1978) est la plus célèbre des chansons du groupe britannique Dire Straits. Aujourd’hui véritable standard, cette chanson comprenant l’un des plus beaux solos de guitare électrique de l’histoire du rock rencontre d’abord son public en Europe continentale, puis aux Etats-Unis, avant de toucher finalement son pays d’origine, l’Angleterre.
L’immense succès que rencontre la chanson Sultans of Swing est aussi le premier que rencontre Dire Straits. En 1978, le groupe, composé par le guitariste et chanteur Mark Knopfler, son frère David Knopfler à la guitare, John Illsley à la basse et Pick Withers à la batterie, en est à ses tout débuts (il se forme à l’été 1977).
Je vous souhaite un très bon dimanche de Pâques. Restez à la maison. Keep Safe !




