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Lyonel Kaufmann blogue…

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Sur la route à moto avec un café

Non, «La Guerre des mondes» d’Orson Welles n’a pas paniqué les Etats-Unis | Slate

1 novembre 2013 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

A l’occasion du 75e anniversaire de l’émission radiophonique d’Orson Welles, Slate revient sur la panique qu’aurait provoqué par sa diffusion.

Orson Welles

Selon Slate, le nombre d’auditeurs affolés aurait été ridicule. Comment dès lors cette histoire d’auditeurs affolés a-t-elle débuté?
« La faute est à rechercher du côté des journaux américains. En siphonnant les revenus publicitaires de la presse papier durant la crise de 1929, la radio leur avait gravement nui. Aussi, ces derniers sautèrent sur la chance fournie par le programme de Welles pour discréditer la radio comme source d’informations. »
L’article : Non, «La Guerre des mondes» dOrson Welles na pas paniqué les Etats-Unis | Slate.

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Revue de presse : Une méga-sécheresse aurait entrainé la chute de la Grèce Antique

1 novembre 2013 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Une forte baisse de la pluviométrie aurait conduit à l’effondrement de plusieurs civilisations de la Méditerranée, dont la Grèce Antique, il y a environ 3200 ans.

La famine et les conflits qui en ont résulté, permettraient ainsi d’expliquer pourquoi l’ensemble de la culture Hittite, les conducteurs de chars qui ont régné sur la plupart de la région d’Anatolie, a disparu de la planète, selon une étude publiée en Août dans la revue PLoS ONE.

Une méga-sécheresse aurait entrainé la chute de la Grèce Antique

Classé sous :histoire Balisé avec :Antiquité, archéologie, Grèce, Histoire, RevuePresse

L’histoire est-elle soluble dans les MOOCs? | Chronique no 146

1 novembre 2013 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Associez deux éléments de l’actualité avec d’un côté les commémorations à venir de 14-18 et, de l’autre, les MOOC et vous avez un duo qui devrait faire parler de lui. C’est ainsi que France Université Numérique (FUN, faut oser!), vous propose son MOOC dédié à l’enseignement de l’histoire — La première guerre mondiale expliquée à travers ses archives [1] — et nous donne l’occasion de faire le point sur la question des MOOCs rapportée à l’enseignement de l’histoire.

Image : Day of the Mooc par Michael Branson.

La présentation du cours (12 séances annoncées) nous indique que ce cours «est conçu comme un laboratoire. Le public est invité à se confronter à la Grande Guerre à travers les archives et les sources conservées à la B.D.I.C. Il s’agit de montrer comment travaille l’historien et comment l’analyse des sources a renouvelé le regard sur 14-18». Il est indiqué que les séances s’appuieront sur des outils multimédias innovants. Mais la vidéo de présentation ressemble avant tout à un cours magistral filmé à la va-vite avec un professeur, Annette Becker dans le cas présent, lisant plutôt laborieusement ses notes. Concernant l’évaluation, celle-ci se fera sur la base d’un Q.C.M., autour de documents historiques à analyser selon les méthodes évoquées dans le cours. Rien de très révolutionnaire, ni de haut niveau taxonomique…

Cette présentation succincte de ce cours à venir donne quelques indications sur les caractéristiques d’un MOOC, c’est-à-dire un Massive Open Online Courses. Premièrement, il s’agit de cours académiques diffusés en ligne. La plupart du temps, il s’agit de cours magistraux adaptés pour un usage numérique. Dans le cas présent, des documents audio-visuels s’ajoutent à la voix-off du professeur pour une sorte de webdocumentaire. A d’autres moments, on voit directement le professeur filmé à son bureau lisant ses notes. Deuxièmement, au terme du cours, une évaluation est prévue pour valider les acquis. Troisièmement, ce type de cours est massif, car un grand nombre de personne peut s’inscrire.

La mode des MOOCs nous vient du continent nord-américain. Affordance [2] nous apprend que

«Le premier MOOC officiel a été lancé par Stephen Downes et Georges Siemens en 2008 en prenant appui sur la théorie du connectivisme. Ce MOOC « historique » s’étalait sur 12 semaines et comprenait 1900 étudiants, il était hybride dans son financement, certains étudiants payant pour obtenir une certification, d’autres se contentant de suivre gratuitement le cours (sans certification à la sortie). Il portait sur le sujet du connectivisme et était « bricolé » à partir de différentes briques logicielles gratuites (un wiki, un blog, un forum Moodle, un aggrégateur type Netvibes – Pageflakes – un compte Twitter et une platefome de diffusion vidéo en streaming – UStream).»

Pédagogiquement, Affordance nous précise que beaucoup de MOOCs s’appuient sur la pédagogie de la classe inversée (Flipped Classrooms) soit une autre remise au goût du jour numérique de démarches anciennes renvoyant l’étude de la théorie à la maison pour utiliser le temps de travail en classe à des travaux pratiques. Pour beaucoup, les MOOCs signeraient à terme la fin des salles de classes tout en signant le renouveau des universités, mais pas celui de la pédagogie. Fondamentalement, le projet des MOOCs consiste à standardiser l’apprentissage et tend à accentuer la concurrence entre universités et entre les étudiants eux-mêmes… [3].

En mai 2013, le réseau américain History News Network [4] rappelait qu’en 2011, Randall Stross, professeur d’économie à l’université d’État San Jose annonçait les effets de cette standardisation

«Quand les collèges et les universités décideront finalement de faire pleinement usage de l’Internet la plupart des professeurs perdront leur emploi.»

Or ce temps semble être venu aux États-Unis avec la prolifération des cours en ligne massif (MOOC). En effet, le 30 mai 2013, Coursera, le fournisseur de MOOC fondé par l’Université de Stanford, a annoncé qu’il venait de signer des accords avec dix universités d’État afin de produire et de partager des cours en ligne octroyant des crédits universitaires à leurs étudiants. Ces dix universités publiques regroupent un total de près de 1,5 million d’étudiants. La rapidité de ce déploiement en a surpris plus d’un et annonce des jours sombrent pour les enseignants d’histoire de ces universités, car le modèle de Coursera est imparable. Dans un premier temps, des professeurs dits «superstars» développent des cours en ligne attirant un grand nombre d’étudiants. Dans un deuxième temps, pour un coût dérisoire, ces cours sont ensuite mis à la disposition d’Universités aux moyens financiers limités et cherchant à limiter leurs coûts salariaux.

Cependant, le ratio entre les étudiants inscrits et ceux qui vont réellement au bout du cours est encore très faible. Dans certains cas, jusqu’à 90% des étudiants inscrits ne vont pas jusqu’au terme du cours en ligne [5]. Les résultats ne sont donc pas fondamentalement meilleurs que dans un cours magistral traditionnel. Seuls les étudiants disposant d’un tutorat assuré en présentiel par des professeurs parallèlement au cours en ligne trouveront un bénéfice dans de tels dispositifs.

Au final, les enjeux de l’enseignement au 21e siècle restent fondamentalement les mêmes que pour l’enseignement démocratique et de masse des 19e et 20e siècles. L’analyse des outils numériques doit se faire à l’aide du questionnement suivant :

1° Dans quelle mesure cet outil engage-t-il plus mes élèves dans leur formation et leurs apprentissages que d’autres outils numériques ou non ?

2° Dans quelle mesure concoure-t-il à un enseignement démocratique et à l’émancipation du savoir?

A la suite d’InternetActu, nous affirmons aussi que l’enjeu de l’éducation de demain ne consiste pas à développer un enseignement massif et formaté, mais à développer un enseignement distribué et collaboratif.

Notes :

[1] http://www.france-universite-numerique.fr/mooc-la-premiere-guerre-mondiale-expliquee-a-travers-ses-archives.html

2] http://affordance.typepad.com/mon_weblog/2013/05/de-qui-se-moocs-ton.html

[3] Mooc : la standardisation ou l’innovation ? | InternetActu.net : http://www.internetactu.net/2013/02/20/mooc-la-standardisation-ou-linnovation/

[4] Historians at MOOC Partner Schools Say Faculty Not Consulted | History News Network : http://hnn.us/article/152088#sthash.NxNpdIxU.dpuf

[5] http://qz.com/65408/the-dirty-little-secret-of-online-learning-students-are-bored-and-dropping-out/

Ce texte est ma chronique du mois d’octobre pour le mensuel du Café pédagogique : Kaufmann, L. (2013). L’histoire est-elle soluble dans les MOOCs ? Le Café pédagogique, No 146, octobre

Classé sous :histoire Balisé avec :14-18, Café pédagogique, classe inversée, MOOC

Bibliothèque : L’Entretemps de Patrick Boucheron

31 octobre 2013 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Dans un livre publié l’an dernier, L’Entretemps, Patrick Boucheron poursuivait sa réflexion sur l’histoire. L’Entretemps constitue un discours de la méthode historique mais aussi une mise au point politique à l’heure où certains prétendent encore que les « civilisations ne se valent pas » et où les différences « culturelles » sont mises en avant pour justifier des inégalités que l’on n’ose plus nommer autrement.

Pour Patrick Boucheron,

« lorsque l’historien est du côté des vainqueurs et que les choses se sont produites comme il les avait prévues ou espérées, sans doute n’est-il guère stimulé à échafauder un système complexe de causalité historique : la téléologie, même implicite – surtout implicite – lui suffit, qui le conforte dans l’aimable certitude que celui qui a gagné devait gagner ».

via Patrick Boucheron: pourquoi le Moyen Age nous parle politique – Page 1 | Mediapart.

Classé sous :histoire

Compte-rendu : Misère de l’humanité numérique | La Vie des idées

29 octobre 2013 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

La compréhension du monde et sa transformation peuvent-elles se réduire à de simples questions de programmation ? Alors que vient de paraître son deuxième ouvrage, Who Owns the Future ?, La Vie des idées discute des intuitions du geek humaniste Jaron Lanier qui dénonce la standardisation des consciences et la démonétisation croissante de l’économie. L’article est très fouillé et intéressant à lire.

Pour Lanier, internet est devenu le principal instrument de réduction de l’humain à des bits mesurables et organisables. Alors qu’il offrait il y a vingt ans le spectacle d’une grande anarchie extrovertie, le web est aujourd’hui constitué de troupeaux anonymes et standardisés conduits par de grands groupes commerciaux, tels que Facebook, Google, Yahoo et Amazon (Lanier oublie généralement de citer son employeur actuel, Microsoft), ainsi qu’une poignée d’associations comme Wikimedia et Mozilla.

Cette transformation du web en une série d’oligopoles produit, selon lui, quatre effets regrettables : la standardisation des contenus numériques et des comportements, laquelle s’accompagne d’un considérable appauvrissement culturel ; l’éloge des masses anonymes au détriment des individus singuliers ; le rabougrissement de l’économie et l’érosion des classes moyennes occidentales ; l’appauvrissement de notre conception même de l’humanité.

Quatre phénomènes que Lanier tend à entremêler forment cet avenir funeste : la napsterisation de l’économie soit la perte de la valeur d’un bien, comme la musique, une fois que celui-ci est devenu consommable gratuitement et reproductible à l’infini, l’automatisation, l’auto-entrepreneuriat, et le travail en ligne non rémunéré. Tout cela aboutirait au fait qu’Internet détruit plus d’emplois qu’il n’en crée.

Or, la technologie n’est qu’un outil au service de l’humain, rappelle Lanier à raison dans son premier ouvrage. Contrairement à une vue très répandue, la technologie n’est ni vertueuse ni corruptrice en elle-même. Elle tend simplement à rendre nos activités plus efficaces, que l’on gère un camp de réfugiés, que l’on cherche l’adresse d’une pizzeria ou que l’on prépare un attentat.

Comme solution (ou antidote), Lanier propose trois remèdes : rester critique, se méfier de l’hyperspécialisation et garder l’humain au centre du problème.

Cependant, pour Thibault Le Texier, auteur de cet article, « loin de représenter une grande rupture historique, Internet n’est en un sens qu’un outil de plus dans la panoplie que l’être humain se constitue depuis toujours pour contrôler son environnement. »

L’article : Misère de l’humanité numérique – La Vie des idées

Classé sous :Blogcafé

Revue Presse : MOOCs… toujours (2)

29 octobre 2013 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Les MOOCs n’arrêtent pas de faire parler d’eux sur la toîle. Voici deux nouveaux et intéressants articles à leur sujet. 

Quand le MOOC déçoit les étudiants | Thot Cursus

Un professeur américain demandé à ses étudiants de suivre le MOOC de leur choix et d’en faire un compte-rendu écrit. Il a compilé les productions dans un livre blanc disponible en ligne, aux formats EPUB et PDF. Il y a même un chapitre qui s’intitule « Tales of a MOOC dropout » (Récits d’une décrocheuse de MOOC) qui retrace l’histoire d’une étudiante qui a essayé de suivre deux cours différents et a abandonné le premier. Pourquoi ? Tout simplement parce que le MOOC qu’elle a abandonné n’annonçait pas clairement les pré-requis indispensables à un bon parcours.

Les Mooc, la ruine de l’université ? | Économie du document/web

Alors qu’ils ont connu un fort succès auprès des grandes universités américaines (Harvard, MIT, Stanford, etc.), les Mooc (Massive Open Online Courses) arrivent doucement dans les universités françaises. Rappelons actuellement, deux plates-formes américaines dominent le marché en hébergeant la plupart des Mooc : Coursera et edX. Mais dernièrement, la France a décidé de se lancer sur le marché et de les rejoindre en mettant en place la première plate-forme française destinée à héberger les Mooc d’ici  janvier 2014.

Cet article se propose de faire un tour de la question au travers d’un certain nombre de questions : Les Mooc, concurrence déloyale ? Les Mooc vont-ils vider les campus ? Les Mooc absorbent-ils les ressources de l’université ?

Au final, les deux auteurs donnent leur avis relativement à leur question initiale : «Les Mooc annoncent-ils la ruine de l’université française ? Au vu des frémissements de ces derniers mois, nous pourrions plutôt dire que les Mooc annoncent la renaissance de l’enseignement universitaire français, en l’obligeant à se lancer dans un mouvement innovant et porteur d’une réflexion pédagogique, qui implique des investissements et des recrutements de nouveaux profils. Les Mooc ne sonnent pas le glas de l’université, ils la défient et la renouvellent.»

Pour ma part, je retrouve dans la conclusion du deuxième article, l’idée que l’introduction d’un outil technologique va permettre intrinsèquement l’innovation et le changement pédagogique. Par ailleurs, je note qu’une autre partie des promoteurs de ce même outil espère rationaliser l’éducation. Ces derniers sont eux en quête d’efficacité et de productivité scolaire. Les succès de telles approches sont mitigés ainsi que l’enseigne l’histoire des technologies à l’école (Cuban L. (1986) Teachers and Machines : The Classroom Use of Technology Since 1920. Teachers College). Le premier témoignage d’étudiants semble confirmer que la réflexion pédagogique ne va pas de soi avec les MOOCs.

Classé sous :L'Expresso Balisé avec :Larry Cuban, MOOC

Revue Presse : MOOCs… toujours (2)

29 octobre 2013 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Les MOOCs n’arrêtent pas de faire parler d’eux sur la toîle. Voici deux nouveaux et intéressants articles à leur sujet. 

Quand le MOOC déçoit les étudiants | Thot Cursus

Un professeur américain demandé à ses étudiants de suivre le MOOC de leur choix et d’en faire un compte-rendu écrit. Il a compilé les productions dans un livre blanc disponible en ligne, aux formats EPUB et PDF. Il y a même un chapitre qui s’intitule « Tales of a MOOC dropout » (Récits d’une décrocheuse de MOOC) qui retrace l’histoire d’une étudiante qui a essayé de suivre deux cours différents et a abandonné le premier. Pourquoi ? Tout simplement parce que le MOOC qu’elle a abandonné n’annonçait pas clairement les pré-requis indispensables à un bon parcours.

Les Mooc, la ruine de l’université ? | Économie du document/web

Alors qu’ils ont connu un fort succès auprès des grandes universités américaines (Harvard, MIT, Stanford, etc.), les Mooc (Massive Open Online Courses) arrivent doucement dans les universités françaises. Rappelons actuellement, deux plates-formes américaines dominent le marché en hébergeant la plupart des Mooc : Coursera et edX. Mais dernièrement, la France a décidé de se lancer sur le marché et de les rejoindre en mettant en place la première plate-forme française destinée à héberger les Mooc d’ici  janvier 2014.

Cet article se propose de faire un tour de la question au travers d’un certain nombre de questions : Les Mooc, concurrence déloyale ? Les Mooc vont-ils vider les campus ? Les Mooc absorbent-ils les ressources de l’université ?

Au final, les deux auteurs donnent leur avis relativement à leur question initiale : «Les Mooc annoncent-ils la ruine de l’université française ? Au vu des frémissements de ces derniers mois, nous pourrions plutôt dire que les Mooc annoncent la renaissance de l’enseignement universitaire français, en l’obligeant à se lancer dans un mouvement innovant et porteur d’une réflexion pédagogique, qui implique des investissements et des recrutements de nouveaux profils. Les Mooc ne sonnent pas le glas de l’université, ils la défient et la renouvellent.»

Pour ma part, je retrouve dans la conclusion du deuxième article, l’idée que l’introduction d’un outil technologique va permettre intrinsèquement l’innovation et le changement pédagogique. Par ailleurs, je note qu’une autre partie des promoteurs de ce même outil espère rationaliser l’éducation. Ces derniers sont eux en quête d’efficacité et de productivité scolaire. Les succès de telles approches sont mitigés ainsi que l’enseigne l’histoire des technologies à l’école (Cuban L. (1986) Teachers and Machines : The Classroom Use of Technology Since 1920. Teachers College). Le premier témoignage d’étudiants semble confirmer que la réflexion pédagogique ne va pas de soi avec les MOOCs.

Classé sous :histoire Balisé avec :Larry Cuban, MOOC

Compte-rendu : Wikipedia est-elle en déclin?

26 octobre 2013 by Lyonel Kaufmann 1 commentaire

Dans un article de MIT Technology Review (The Decline of Wikipedia) du 22 octobre 2013, Tom Simonite indique quel le nombre de contributeurs de l’édition anglaise est en baisse depuis 2007, année ou ce nombre a culminé à 51’000 contributeurs. Cet été, il était de 31’000. En grandissant, le projet a généré une forme de bureaucratie décourageante pour les nouveaux éditeurs. En effet, devant la progression du nombre de contributeurs, un système complexe de gouvernance du projet éditorial a été établi:

Pour améliorer la situation, Sue Gardner, Directrice exécutive de Wikimedia, a entrepris un projet visant à rendre l’interface, et par extension le site, moins intimidante. Ainsi, la saisie d’un article a été revue pour offrir aux contributeurs un éditeur visuel, proche d’un traitement de texte, pour leur rédaction. Cependant, en faisant cela, la fondation a heurté les anciens contributeurs qui ont fait remettre par défaut l’ancien éditeur de texte (wikitext).

Cependant, la cause de la baisse des contributeurs a peut-être des causes plus profondes que la simple question de l’éditeur de texte. En effet, les grandes tendances culturelles sont susceptibles de rendre problématique de faire appel à une plus grande partie du public pour rédiger des articles de Wikipédia. Comme les sites commerciaux ont pris de l’importance, la vie en ligne s’est éloignée des communautés ouvertes et autogérées du type Wikipedia. Aujourd’hui, le Web est dominé par des sites tels que Facebook et Twitter, basés sur la publication d’éléments personnels et l’égocentrisme. En dehors des jeux massivement multijoueurs, relativement peu de gens se mêlent dans un espace virtuel partagé. Pour Clay Shirky, professeur à l’Université de New Yord et conseiller auprès de la Wikimedia Foundation, les gens, nourris de Facebook et de Twitter, auront du mal à comprendre comment et pourquoi ils devraient contribuer à Wikipedia ou à tout autre projet semblable.  Aujourd’hui le modèle du web est l’agrégation plutôt que de la collaboration.

Néanmoins, Wikipedia ne va pas disparaître. Ainsi, les fonds récoltés par la Fondation Wikimedia pour soutenir le site ont augmenté de 4 millions de dollars à 45 millions de dollars par année. Le service n’est ainsi pas menacé.

Par contre, il lui sera plus difficile de réaliser son objectif ambitieux de rassembler toutes les connaissances humaines. La communauté de Wikipedia a construit un système de ressources unique dans l’histoire de la civilisation. Mais cette communauté a également construit des barrières qui découragent les nouveaux arrivants nécessaires pour terminer le travail. Peut-être que c’était trop s’attendre à ce qu’une foule d’étrangers à Internet permette de démocratiser vraiment la connaissance. Wikipedia n’est que la meilleure encyclopédie en ligne… comprenant une part d’articles de médiocre qualité et ne représentant pas toute la diversité du monde (peu de femmes contributrices ou de contributeurs hors Europe et Etats-Unis).

L’article en entier et en anglais: The Decline of Wikipedia: Even As More People Than Ever Rely on It, Fewer People Create It | MIT Technology Review.

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Automne aux champs | Photo du jour

25 octobre 2013 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Jeudi 23 octobre 2013. Photo prise dans la campagne près de Wohlen (BE). Cette fois-ci en couleur.

Pentax K5 – Sigma 10-20mm f/11 @ 1/125 iso 100

Classé sous :Photo du jour

Automne aux champs (n/b) | Photo du jour

25 octobre 2013 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Jeudi 23 octobre 2013. Photo prise dans la campagne près de Wohlen (BE).

Pentax K5 – Sigma 10-20mm f/5.6 1/800 iso 100

Classé sous :Photo du jour

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