• Passer au contenu principal
  • Passer à la barre latérale principale
Lyonel Kaufmann blogue…

Lyonel Kaufmann blogue…

Sur la route à moto avec un café

Lustre chrominéral – Lausanne Lumières 2018

30 décembre 2018 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Notre promenade urbaine 2018 réalisée dans le cadre de Lausanne Lumières.


Rue Saint-François. Des concrétions minérales se sont cristallisées sur un enchevêtrement chaotique. Les cristaux iridescents éclairent la structure blanche d’une lumière polychromatique.

Données personnelles : sur les téléphones Android, des applications très bavardes avec Facebook

30 décembre 2018 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Une ONG a découvert que des données étaient envoyées à Facebook, même lorsque leur utilisateur ne disposait pas de compte sur le réseau social.

De nombreuses applications pour Android partagent avec Facebook des informations sur leurs utilisateurs, y compris sans le consentement de ces derniers et même lorsqu’ils ne disposent pas de compte sur le réseau social.

Deux chercheurs de l’ONG Privacy International, Frederike Kaltheuner et Christopher Weatherhead, ont ainsi analysé 34 applications pour smartphones Android de toutes sortes et très populaires – installées entre 10 et 500 millions de fois chacune.

Ils ont découvert que plus de la moitié d’entre elles transmettaient des informations au réseau social dès l’ouverture du programme, sans aucune intervention de l’usager. « Il est crucial de se rappeler que cela arrive que vous soyez ou non un utilisateur de Facebook » a martelé M. Weatherhead sur la scène du Chaos Communication Congress, la grand-messe des hackers qui se tient jusqu’au 30 décembre à Leipzig (Allemagne), où les deux experts présentaient leurs travaux.

— À lire sur www.lemonde.fr/pixels/article/2018/12/30/donnees-personnelles-sur-les-telephones-android-des-applications-tres-bavardes-avec-facebook_5403566_4408996.html

«Le low cost est un leurre: il ne vend ni liberté, ni exotisme, ni voyage»

29 décembre 2018 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Tourisme. L’aviation à bas prix a bouleversé notre rapport au voyage. Conversation avec un écrivain et un historien.

Chacun à leur manière, avec leurs méthodes et leurs mots, ils portent un regard particulier sur le développement de l’aviation à bas coût. Le premier, un écrivain, a embarqué 17 fois en vingt jours à bord d’Easyjet pour les besoins de son livre du nom (et de la couleur) de la compagnie orange. Le second, professeur émérite d’histoire économique à l’Université de Neuchâtel, travaille depuis des décennies sur l’évolution de nos modes de déplacement et nos loisirs. Malgré des approches différentes, Alexandre Friederich et Laurent Tissot l’affirment sans hésitation: l’aviation low cost a totalement bouleversé notre façon de voyager. Ou plutôt de s’adonner au tourisme.

Pour saisir la portée de ce bouleversement, il faut se remémorer l’aviation avant 1995 et la naissance d’Easyjet. «Quand on prenait l’avion, c’était exceptionnel. On mettait la cravate, on mangeait le repas des compagnies avec de l’argenterie», sourit Laurent Tissot. Puis l’entrepreneur britannique d’origine chypriote Stelios Haji-Ioannou fonde sa compagnie à prix cassés. Rapidement, «l’avion est devenu un moyen de transport banal et l’idée ne viendrait à personne de raconter un vol», écrit Alexandre Friederich.

Comme pour contredire cette assertion, l’écrivain né à Pully (VD) va enchaîner les vols, collecter des notes, décrire ses expériences dans un petit ouvrage dynamique paru en 2014. Au travers de ses escales à Thessalonique, Dortmund ou Luton (centre névralgique de la compagnie), il décrit «l’homme nouveau» qui prend place à bord. Car le phénomène ne se limite pas à une nouvelle offre de transport apparue au tournant du siècle.

-À lire : «Le low cost est un leurre: il ne vend ni liberté, ni exotisme, ni voyage» | 24Heures

Crédit image : Avant 1995, prendre l’avion était exceptionnel pour la majorité des gens. «On mettait la cravate, on mangeait le repas des compagnies avec de l’argenterie», rappelle l’historien Laurent Tissot.

Image: GETTY IMAGES

Chronique nocturne #2

27 décembre 2018 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Les Fêtes de Noël sont derrière nous. Nous nous trouvons dans un entre-deux. Nouvel-An en attente.

Installé au bureau, je termine ma lecture du Lambeau de Philippe Lançon. Je viens de parcourir en sa compagnie l’expo Velasquez, je passe de la Salpêtrière aux Invalides, d’une chambre d’hôpital à l’autre, d’opération en opération. Je suis balloté.

Philippe Lançon. Le Lambeau

Dans le calme de la maison, Rod Stewart m’accompagne ce soir. Je me laisse emporter par Time of my Life ou My Heart Can Tell You No. Le crooneur y déploie ses ailes qui, elles, ne l’empêchent pas de voler.

J’ai ouvert le cadeau reçu pour Noël de ma fille. Il convient parfaitement à cette ambiance nocturne.

Sur mes genoux, la liseuse remplace le livre et sur le bureau le livre sert de lampe.

Drôle d’époque. Avec trop peu d’allumeurs de réverbères.

La Tour-de-Peilz – Un parcours pour Gustave Courbet le Boéland

26 décembre 2018 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

À l’occasion des 200 ans de sa naissance, la municipalité de La Tour-de-Peilz propose sept panneaux et un site internet pour rappeler la période locale de l’artiste français. Un préavis pour un montant de 100’000.- francs est déposé au Conseil communal. 

Sept lieux ayant compté lors du séjour du maître français accueilleraient un panneau informatif d’un mètre sur deux. Trois au centre-ville: la place des Anciens-Fossés (où une stèle rappelle qu’il a été enterré à La Tour-de-Peilz avant que sa dépouille ne parte pour Ornans), le Café du Centre et la place du Temple (Buste La Liberté). Et quatre au bord du lac: la villa Bon-Port, plus trois lieux d’inspiration: La Becque (où il peignit «La vue du lac Léman»), le port et à la rue du Château («Coucher de soleil sur le lac»).

Le parcours tel que présenté dans le préavis municipal

Il est prévu de confier les contenus des panneaux à Dominique Radrizzani, historien de l’art, spécialiste de Courbet, ancien directeur du Musée Jenisch de Vevey et actuel directeur du Festival BD Fil. Un volet numérique proposera des contenus digitaux, notamment une bande-son de 2 minutes sur chacun des sept sites et une expérience ludique en réalité augmentée.

La démarche est encouragée par Montreux-Vevey Tourisme (MVT) ainsi que par le Pôle Courbet du département du Doubs. Afin que ce nouveau parcours bénéficie d’une reconnaissance culturelle et touristique ainsi que d’une visibilité maximale, un accord de principe concernant la labellisation Pôle Courbet et Pure Inspiration (Montreux-Vevey Tourisme) a été conclu avec les instances concernées. Celui-ci permettra une présence sur les plateformes numériques de ces deux institutions.

L’installation des panneaux est prévue en août prochain, de même que le lancement de la plateforme numérique. Un vernissage du parcours est agendé au 21 septembre dans le cadre des festivités du Bicentenaire. (24 heures)

Le préavis municipal : http://www.la-tour-de-peilz.ch/Documents/Documents/2018/OJ_12_2018/emb/1003-ADM-1811-PAD-rc-Preavis_17-Parcours_Courbet.pdf

-À lire : Un parcours pour Gustave Courbet le Boéland | 24Heures

Joyeux Noël et Bonnes Fêtes

25 décembre 2018 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

734C8A04-F7B7-4960-999E-3D19E139ACAF

Il y a 50 ans, la veille de Noël 1968, l’astronaute Bill Anders a pris une photo de la Terre par le hublot d’Apollo 8. On la voit dans l’ombre, avec au premier plan la surface lunaire, à la manière d’un lever de soleil: Earthrise (lever de Terre).

J’en profite pour vous souhaiter un Joyeux Noël et de très Belles Fêtes en compagnie de vos proches.

Pour Trump,  » une guerre tous les jours « , il est de plus en plus seul – The New York Times

23 décembre 2018 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Le président Trump se méfie de plus en plus des gens qui l'entourent, convaincu qu'ils sont fous. Ubu roi ? Crédit : Doug Mills/The New York Times
Le président Trump se méfie de plus en plus des gens qui l’entourent, convaincu qu’ils sont fous. Ubu roi ? Crédit : Doug Mills/The New York Times

Lorsque le président Trump devient frustré par les conseillers pendant les réunions, ce qui n’est pas rare, il s’assoit sur sa chaise, croise les bras et se fâche. Il fait souvent des éruptions. « Bande d’idiots ! », il appelle ses assistants. Sauf qu’il utilise un mot plus piquant que « bande ».

Pendant deux ans, M. Trump a fait la guerre à son propre gouvernement, convaincu que les gens autour de lui sont des imbéciles. Furieux qu’ils résistent à ses souhaits, indifférent aux détails de leurs briefings, il s’agite particulièrement quand ils lui disent qu’il n’a pas le pouvoir de faire ce qu’il veut, ce qui les rendent suspects qu’ils le trahissent secrètement.

Aujourd’hui, le président qui a déclaré un jour que  » je suis le seul à pouvoir réparer  » le système se retrouve de plus en plus seul dans un système qui semble plus que jamais brisé. Le tourbillon de ces derniers jours – fermeture du gouvernement, scandales en spirale, effondrement des marchés boursiers, retrait brutal des troupes et démission de son secrétaire à la Défense aliéné – a donné l’impression d’une présidence qui risque de perdre / a perdu le contrôle.

-À lire : For Trump, ‘a War Every Day,’ Waged Increasingly Alone – The New York Times

Cette attitude de Trump les bras croisés permet de légender la photo prise au mois de juin lors du G7 lorsque Trump faisait face aux autres dirigeants du sommet :

Photo prise le deuxième jour du sommet des G-7 meeting à Charlevoix, Canada.(Steffen Seibert/Ministère allemand de l’information). Juin 2018

Libérons le design et soutenons le libre

22 décembre 2018 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Le design n’est pas la solution éthique à des produits ou des services qui ne le sont pas.

Alors voilà, cette réflexion actuelle autour d’un design éthique, à mon sens, n’en a aucun. Le design n’est pas la solution éthique à des produits ou des services qui ne le sont pas. Le design, dans la pratique (méthode, réflexion, solution) ne peut avoir d’éthique que celle héritée des produits et services pour lesquels nous mettons notre savoir-faire à contribution.

Ce dont il est important d’avoir conscience, c’est que notre métier de designer nous redeviendra désirable lorsqu’il sera mis au profit de projets dont nous partageons les valeurs. C’est-à-dire des projets dont l’économie ne repose pas sur la capitalisation de notre attention afin de collecter davantage de données, dans le but d’améliorer une technologie pour encore mieux revendre notre attention préalablement capitalisée. Même constat pour les projets s’inscrivant dans l’économie dite « de partage » mais qui s’appuie en réalité sur la précarité d’une communauté sans rien partager à ses membres des profits générés. Et cela vaut aussi pour les projets dont l’objectif de surconsommation des clients n’a d’égal que la surexploitation des employés de l’entreprise.

— À lire sur m.usbeketrica.com/article/ce-que-le-design-peut-avoir-d-ethique-est-d-etre-libre

Gilets jaunes : avènement d’une classe moyenne occidentale au singulier ou retour des classes sociales ?

22 décembre 2018 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Dans le 24Heures de ce jour, le journal donne la parole à Christophe Guilluy et titre «Si on ne va pas vers le peuple, le peuple ira vers le populisme». Les travaux de Guilluy suscitent néanmoins, et depuis plusieurs années, de fortes réserves de la part des chercheurs en sciences humaines et sociales, plus particulièrement ses généralisations abusives et sur sa vision d’une la classe moyenne occidentale au singulier. Contextualisation.

A Christophe Guilluy a d’abord publié «Fractures françaises» (Bourrin, 2010), puis «La France périphérique» (Flammarion, 2014): une expression qui s’est popularisée avec le mouvement des «gilets jaunes». Il vient de publier un nouvel essai, «No society».

On vous présente désormais comme le prophète du mouvement des «gilets jaunes». Il était prévisible?
Je dis depuis quinze ans que nous avons sous les yeux une fragilisation du socle de la classe moyenne sur des territoires bien précis que j’ai appelé «France périphérique». Et cela fait des décennies qu’on observe sur ces territoires une contestation sociale et politique. Le mouvement des «gilets jaunes» rappelle celui des «bonnets rouges», qui a concerné la Bretagne en 2013: il a eu lieu dans les mêmes territoires de petites villes, de villes moyennes, de zones rurales.

Les mouvements sociaux du passé permettent-ils de comprendre celui-ci?
Non, nous sommes en face d’un mouvement du XXIe siècle et inédit, qui se caractérise par une forte rupture entre le monde d’en haut et le monde d’en bas. Dans les mouvements sociaux classiques, ce lien existait. En revanche, les «gilets jaunes» surviennent dans ce moment où la rupture entre le haut et le bas marque l’épuisement d’un modèle qui n’est pas inopérant puisqu’il produit de la richesse, mais qui ne fait plus société: nous basculons dans l’«a-société». Le propre de ce mouvement, c’est l’idée qu’il n’a pas de représentants, ni politiques, ni syndicaux, ni même intellectuels. On est dans le choc entre deux mondes qui ne se comprennent plus, qui se tournent le dos.

Source : «Si on ne va pas vers le peuple, le peuple ira vers le populisme»

Pour mettre en perspective les travaux de Christophe Guilluy, et plus particulièrement « La France périphérique » (2014) qui a suscité de fortes réactions à gauche et sur lequel le monde de la recherche s’est déchaîné en accusant Guilluy de donner une représentation faussée et politique du territoire et, surtout, de ceux qui le peuplent, je vous invite à lire une très intéressante analyse parue sur Slate.fr au moment de sa parution : «La France périphérique» de Christophe Guilluy: la géographie est un sport de combat.

Le mouvement des « gilets jaunes » lui donnerait, quatre ans après, plutôt raison… au minimum conjoncturellement, plus particulièrement sur le fait que les radicalités sociales allaient venir de la périphérie. Mais cela marque-t-il pour autant la disparition des classes sociales avec la fusion des classes populaires et des classes moyennes qui formeraient le peuple laissé seul fasse aux élites ?

Ainsi, dans son nouveau livre, No Society, il décrirait ce phénomène de “disparition de la classe moyenne occidentale”. Anaïs Collet, sociologue à l’université de Strasbourg, rejette vigoureusement ce postulat

Il est impossible de parler sérieusement et de manière empiriquement fondée de “la classe moyenne occidentale”, au singulier. De fait, le livre de Guilluy ne comporte aucune définition claire et stable de ce que recouvre cette expression, qui sert avant tout à attirer lecteurs et commentateurs. La thèse formulée par l’auteur – de manière très impressionniste – est que les anciennes classes moyennes auraient subi un vaste décrochage et formeraient aujourd’hui le gros du bataillon des classes populaires. Cette thèse n’est pas vérifiée, du moins en France. Les professions intermédiaires – infirmiers, travailleurs sociaux, professeurs des écoles, personnels administratifs de catégorie B des collectivités locales, techniciens de l’industrie, des services commerciaux ou comptables des entreprises, etc. – sont loin d’avoir disparu : elles forment le cœur indiscutable des classes moyennes et représentent un quart de l’emploi, un chiffre en croissance. En outre, si la mobilité sociale n’a pas augmenté depuis les années 1980, elle n’a pas non plus diminué et ce sont précisément les enfants issus de ce groupe qui ont vu le plus progresser leurs chances d’ascension sociale. C’est pour les classes populaires que l’horizon s’est un peu assombri depuis le milieu des années 2000.

Par ailleurs, Christophe Guilluy est plus un pamphlétaire, qui plus est faisant partie de cette catégorie des élites (médiatiques) qu’il fustige, qu’un réel scientifique appliquant les règles du débat scientifique ainsi que le soulignait Aurélien Delpirou, géographe à l’Ecole d’urbanisme de Paris à occasion de la sortie de « No Society » :

« La réalité est que Christophe Guilluy a une connaissance très superficielle du champ académique et de ses productions. Les chercheurs et enseignants-chercheurs ne constituent en aucun cas un bloc homogène aux plans scientifique et politique, dont les théories et intérêts seraient convergents. Bien au contraire, le monde académique est traversé de nombreuses controverses, parfois très vives, mais dans le respect des règles du débat scientifique (qui s’appliquent partout dans le monde) : honnêteté et rigueur intellectuelles, validité empirique, confrontation des résultats. Par ailleurs, la question des effets de la mondialisation sur les sociétés et les territoires est au cœur des sciences sociales depuis presque trente ans, bien avant la publication des premiers ouvrages de Guilluy. Ainsi, en économie et en sociologie, la thèse de la « moyennisation » de la société (Henri Mendras) a été battue en brèche par de très nombreux travaux sur « le retour des classes sociales » (selon le titre d’un article fameux de Louis Chauvel paru en 2001), le creusement des inégalités à toutes les échelles (d’Edmond Préteceille à Thomas Piketty), les nouveaux « ouvriers après la classe ouvrière » (Stéphane Beaud et Michel Pialoux). En géographie, Guilluy s’attribue des notions forgées et diffusées dès le début des années 1990 par des universitaires, comme le « périurbain subi » (Martine Berger, Lionel Rougé) ; par ailleurs, de très nombreux travaux, thèses, mémoires ont documenté les effets de la désindustrialisation sur les petites villes et les territoires ruraux, la fragilisation des villes moyennes, le « décrochage » de certaines campagnes. »

Source : “Insécurité culturelle”, “France périphérique” : de quoi le succès des thèses de Christophe Guilluy est-il le nom ? | LesInrocks

Pour ces chercheurs, derrière le peuple, nous assisterions d’abord et avant tout au retour des classes sociales.

Haine sociale et mépris de classe : Pourquoi le quotidien d’un couple de « gilets jaunes » dérange des lecteurs

21 décembre 2018 by Lyonel Kaufmann 2 commentaires

Le portrait, dans « Le Monde », de jeunes parents mobilisés dans le mouvement a suscité un déluge de commentaires désobligeants à leur égard.

Dès la parution de l’article du Monde, ce fut un déferlement. Le portrait d’Arnaud et Jessica, un couple de jeunes parents mobilisés dans le mouvement des « gilets jaunes » et témoignant de leurs fins de mois difficiles, a suscité plus de 1 000 commentaires sur le site du Monde, et des centaines d’autres sur Twitter et Facebook.

Une écrasante majorité d’entre eux expriment une grande hostilité à l’égard du mode de vie de cette famille, installée dans l’Yonne. Tout leur est reproché : le fait qu’ils aient quatre enfants à 26 ans, qu’ils touchent 914 euros d’allocations familiales, que la mère ne travaille pas – même si c’est pour éviter des frais de garde trop élevés –, le montant de leurs forfaits téléphoniques, le fait qu’ils aillent au McDo, qu’ils achètent des vêtements de marque à leurs enfants, et même qu’ils aient un chien.

« Ceux qui sont choqués sont issus des classes supérieures. Cela relève d’une haine sociale et d’un mépris de classe », Louis Maurin

La virulence des commentaires sur Internet n’est ni une nouveauté ni représentative de l’ensemble de la population. Pour autant, le déluge d’attaques dont le couple fait l’objet interroge. Pourquoi tant d’hostilité ? « Si l’article était paru dans la presse locale, cela n’aurait pas suscité de réaction, car c’est ce que les gens vivent. Il décrit simplement le quotidien d’une famille populaire, observe Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités. Ceux qui sont choqués sont issus des classes supérieures surreprésentées parmi les lecteurs du Monde. Cela relève d’une haine sociale et d’un mépris de classe », estime-t-il.

—A lire : Pourquoi le quotidien d’un couple de « gilets jaunes » dérange des lecteurs| Le Monde

« Page précédente
Page suivante »

Barre latérale principale

Lyonel Kaufmann

Lyonel Kaufmann

Historien & Blogueur

Afficher le Profil Complet →

Derniers articles

  • Destination Ecosse : Les Philosophes amateurs (Vettriano) 14 juillet 2025
  • Destination Ecosse : Paul Graham (photographie) 8 juillet 2025
  • Nous sommes tombés 7 juillet 2025
  • Moment de répit | Cully (08.06.2025) 8 juin 2025
  • Ah la vache | Bulle (06.06.2025) 7 juin 2025
  • IA : intelligence austéritaire | Dans les algorithmes 6 juin 2025
  • Champex-Lac (29-05-2025) 1 juin 2025
  • Montréal : Début des séries (22.04.2025) 23 avril 2025
  • Montréal : Petit Portugal Boutiques (22.04.2025) 23 avril 2025
  • Montréal : Maison de Leonard Cohen (22.04.2025) 23 avril 2025

Catégories & Pages

  • Blogcafé
  • Photo du mois
  • Photo du jour
  • Roadbook
  • TubesCafé
  • Politique de confidentialité

Recherche

Pages et Articles Phares

  • Destination Ecosse : Les Philosophes amateurs (Vettriano)
    Destination Ecosse : Les Philosophes amateurs (Vettriano)
  • Lundi 4 juillet - Etape 4 : de Kristiansand à Stavanger #Roadtrip #Norvège 2016
    Lundi 4 juillet - Etape 4 : de Kristiansand à Stavanger #Roadtrip #Norvège 2016
  • Photo Normandie : Viaduc de Clécy
    Photo Normandie : Viaduc de Clécy
  • Vendredi 8 juillet - Etape 8 : Trollstigen (la route des Trolls) #Roadtrip #Norvège 2016
    Vendredi 8 juillet - Etape 8 : Trollstigen (la route des Trolls) #Roadtrip #Norvège 2016
  • Mardi 5 juillet - Etape 5 : de Stavanger à Bergen #Roadtrip #Norvège 2016
    Mardi 5 juillet - Etape 5 : de Stavanger à Bergen #Roadtrip #Norvège 2016
  • BMW : la famille Quandt rattrapée par son passé nazi (Libération)
    BMW : la famille Quandt rattrapée par son passé nazi (Libération)
  • Du haricot à l'infusion : la chaîne d'approvisionnement du café
    Du haricot à l'infusion : la chaîne d'approvisionnement du café
  • Premiers pas avec Nextcloud 3.0
    Premiers pas avec Nextcloud 3.0
  • Écrire avec son iPad :  écrire à la main ou dessiner
    Écrire avec son iPad :  écrire à la main ou dessiner
  • Destination Ecosse : Paul Graham (photographie)
    Destination Ecosse : Paul Graham (photographie)

Abonnez-vous à ce blog par e-mail.

Saisissez votre adresse e-mail pour vous abonner à ce blog et recevoir une notification de chaque nouvel article par e-mail.

Creative Commons License
Ce contenu est mis à disposition sous un contrat Creative Commons. Lyonel Kaufmann 2004-2025
Magazine Pro de Genesis Framework · WordPress · Se connecter

 

Chargement des commentaires…