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Lyonel Kaufmann blogue…

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Sur la route à moto avec un café

Sur la route | Auf der Strasse – épisode 2/2024

21 mai 2024 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Direction La Réserve des Grangettes, via Villeneuve – dimanche 19 mai 2024, environ 35 km. Départ 11h409, retour à la maison 16h15.

Changement de monture en ce dimanche 19 mai, nous enfourchons nos vélos électriques pour nous rendre dans la réserve des Grangettes entre Villeneuve et Le Bouveret.

Contrairement au lundi de Pentecôte, la météo du jour prévoit du soleil et des nuages, mais pas de pluie. Nous optons donc pour la sortie à vélo.

Pour rejoindre Villeneuve et le début du parc des Grangettes, nous débutons par des chemins de traverse, via le chemin du Crotton, pour éviter le plus possible la circulation automobile.

Entre la Maladaire et le port de Clarens, nous empruntons cependant la route cantonale. Ensuite nous empruntons les quais de Montreux jusqu’à l’hôtel Moma (ex-Eurotel). La fréquentation sur les quais augmente alors et nous retournons sur la Grand-Rue. Une bonne partie est équipée de bandes jaunes pour les vélos.

Il fait beau, mais le temps restera relativement frais durant cette première partie du trajet.

Arrivé à Villeneuve, juste au niveau de la station service, nous mettons la flèche à droite pour rejoindre la réserve des Grangettes.

Réserve naturelle des Grangettes - Villeneuve - 19.05.2024
Réserve naturelle des Grangettes – Villeneuve – 19.05.2024

Nous suivons alors le balisage pour le vélo tourisme, sans nous poser de questions. La vue sur les champs et les montagne est magnifique. Les sommets sont encore enneigés pour certaines.

Réserve naturelle des Grangettes - 19.05.2024
Réserve naturelle des Grangettes – 19.05.2024

Les chemins sont encore peu fréquentés et nous apprécions l’absence de circulation automobile.

Réserve naturelle des Grangettes - 19.05.2024
Réserve naturelle des Grangettes – 19.05.2024

Avant d’arriver au Bouveret, nous apercevons l’ancienne usine de Chavallon et nous découvrons un grand troupeau de moutons qui eux ne se préoccupent guère du paysage.

Réserve naturelle des Grangettes - 19.05.2024
Réserve naturelle des Grangettes – 19.05.2024

Nous nous dirigeons ensuite vers la plage du Bouveret. Nous y faisons halte. Il est temps de pique-niquer et de profiter du paysage lacustre.

Le Bouveret - 19.05.2024
Le Bouveret – 19.05.2024

L’eau du lac est splendide et les couleurs sont magnifiques.

Le Bouveret - 19.05.2024
Le Bouveret – 19.05.2024

Après une bonne et agréable pause-repas et repos, nous reprenons ensuite la route pour le retour à la maison.

Réserve naturelle des Grangettes - 19.05.2024
Réserve naturelle des Grangettes – 19.05.2024

Nous retraverserons par deux fois les passerelle enjambant le Rhône et nous admirerons le canal, une fois côté montagne, une fois côté lac.

Réserve naturelle des Grangettes - 19.05.2024
Réserve naturelle des Grangettes – 19.05.2024

Nous adoptons également pour une pause café au café-restaurant du camping des Grangettes.

Le restaurant bruisse des voix des convives arrivant à la fin de leur repas. La serveuse et le serveur, aidés de leur patron, s’activent ardemment et efficacement à satisfaire les clients. Qui pour le dessert, qui pour le café, qui pour l’addition. Nous buvons tranquillement et, au moment de partir, nous souhaitons une bonne fin de journée et un bon repos à la serveuse. Lundi, s’annonce, nous dit-elle, du même tonneau.

En repartant du camping, rapidement de premières gouttes font leur apparition. MAIS ce n’est pas ce qu’annonçait la météo ?! Bon on se dit qu’arrivé à Villeneuve se sera terminé. Que nenni ! Au niveau du Château de Chillon, puis dans la montée vers Territet, la pluie ne cesse d’augmenter. C’est une averse bien serrée qui s’accroche à nous. Elle cesse en ville de Montreux et nous finirons au sec.

À partir de Montreux, la circulation automobile se fait dense. Cependant, nous allons plus vite qu’elle. Le bienfait des bandes cyclables et de l’agilité du vélo.

Après avoir emprunté à nouveau les quais de l’Auditorium Stravinsky au port de Clarens, nous quitterons à nouveau la route cantonale à la Maladaire pour rejoindre nos pénates. Heureux !

Les photos ont été prises avec le Canon PowerShot G10, simulation de film Kodachrome 64 (directement sur l’appareil) et le Sony ZV-1, simulation de film Kodak Ektachrome (simulation sur l’appareil).

Tags : #roadtrip #roadbook #suisse🇨🇭 #vaud #valais #villeneuve #LesGrangettes #LeBouveret #Montreux #vélocypède

Sur la route | Auf der Strasse – épisode 1/2024

18 mai 2024 by Lyonel Kaufmann 2 commentaires

Direction Gurnigel, retour par JaunPass – vendredi 17 mai 2024, un peu plus de 200 km. Départ après 15h00, retour à la maison à 21h30.

En cette veille du week-end de l’Ascension, le temps est annoncé ensoleillé avec nuages. Le weed-end prolongé qui s’annonce est plus mitigé relativement aux prévisions du temps.

Après un dernier zoom terminé après 14h30, il est temps de débrancher et d’envisager une sortie. Encore faut-il envisager une destination contournant les départs en week-end.

L’idée est de rejoindre le col du Gurnigel, situé dans le canton de Berne entre le Lac Noir (Schwarzee) et Thoune (pour faire simple), puis de revenir par le col du Jaun, situé lui entre Zweisimmen et Charmey/Broc.

Pour cette escapade, je monte léger et je file au guidon de CapitaineTempête, ma BMW F900R couleur BlackStorm d’où son surnom.

CapitaineTempête.

CapitaineTempête – le destrier du jour – au sommet du Gurnigel

Si le temps reste sec et partiellement ensoleillé, le vent souffle et l’air sera frais au somment du Gurnigel.

L’arrivée au Gurnigel

L’arrivée au Gurnigel par le Lac Noir (Schwarzee)

A l’arrivée au Gurnigel, je rejoins le premier parking public en contrebas pour admirer la vue sur la route que je viens d’emprunter.

Lac de Thoune et les Alpes

Vue sur le lac de Thoune et les Alpes

Le sommet du col du Gurnigel s’étire sur une crête, un peu comme le col du Grimsel. Il est possible d’admirer le lac de Thoune et les Alpes qui l’entourent. En ce vendredi, c’est bien dégagé. Un banc permet d’admirer le spectacle.

Admire le panorama

Le banc permet une vue élargie sur le massif montagneux du Gurnigel également.

Pour le retour, il n’y a pas de raison de faire court. Je redescends donc du côté de Thoune pour prendre la direction de Zweisimmen. A Boltigen, flèche à droite, j’emprunte le col du Jaun par son versant bernois pour rejoindre Charmey, Bulle et la maison.

Col du Jaun, côté bernois

Vue près du sommet du Jaunpass, côté bernois. Il fait encore jour. La lumière change.

A 19h15, il fait encore jour lorsque j’arrive au sommet du Jaunpass avant de basculer ensuite sur Charmey où je ferai halte pour manger avant de rentrer à la maison, toujours accompagné par la lumière du jour finissant.

Tags : #roadtrip #roadbook #suisse🇨🇭 #berne #fribourg #gurnigel #jaunpass #bmw #f900r #bmwf900r #captainstorm #capitainetempête

Catégories : #Roadbook #motocyclette

Le murmure dans les arbres (Reinhard Mey)

11 mai 2024 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Cette semaine est arrivé le dernier 33T de Reinhard Mey “Nach Haus” (A la maison).

Certainement que ce chanteur allemand, né en 1942, ne vous dit pas grand chose. Ce n’est pas tout à fait la même chose en Allemagne. Ainsi, en ce 10 mai et quelques jours après la sortie de ce dernier album, celui-ci occupe la première place dans les charts sans une seule grande apparition médiatique dans une grande émission de télévision ou au moins un talk-show télévisé (Source : REINHARD MEY: Mit 81 Jahren zum 4. Mal auf Platz 1 der Albumcharts mit “Nach Haus”).

J’ai attendu ce matin pour déposer le premier disque respectueusement sur ma platine, m’installer confortablement dans mon fauteuil et le savourer dans la quiétude de la fin de semaine.

C’est un moment précieux d’un chanteur, découvert il y a plus de 40 ans à l’école avec sa chanson du Hanneton, puis aussi avec sa chanson romancée sur l’histoire de Gaspar Hauser. Il chantait alors aussi en français.

Avec Reinhard Mey, ses chansons sont souvent empreintes d’une forme de nostalgie et de mélancolie qui saisit l’âme tout en la berçant. C’est aussi des chroniques sur nos vies (et la sienne) et le monde. Elles peuvent être politiquement engagées en faveur de la liberté et de la non-violence. Son album de 2004, Nanga Parbat, par exemple, comprend “Alles OK in Guantanamo Bay”, une chanson critique du centre de détention américain à Cuba.

En plus avec lui, l’allemand est toujours une belle langue mélodieuse et doucement chantante.

Mon écoute débute donc avec Das Raune in den Bäumen (Le murmure dans les arbres).

Tout de suite, j’ai l’impression que Reinhard Mey m’accueille dans son salon. Je m’installe dans un fauteuil en cuir près de la cheminée et je me laisse emporter.

Le murmure dans les arbres (paroles traduites, extrait)

Le murmure dans les arbres me garde éveillé, Et j’entends la pluie sur le toit, Et je sens l’odeur du feuillage humide sur le sable Märkische Et je me vois marcher sur la main de mon père.

Je me demande ce que c’est qui me bouge cette nuit-là Et me touche si étrangement avec nostalgie, Comme si un sentiment enseveli depuis longtemps s’enrvait en moi, qui allume un feu qui s’éteint.

C’est la certitude douloureuse que nous ne comprenons jamais le moment où nous sommes heureux, quand il nous arrive, et c’est probablement notre habileté de ne comprendre le bonheur que lorsque nous le voyons de l’extérieur.

Le murmure dans les arbres me garde éveillé, Et j’entends la pluie sur le toit, Et je sens l’odeur du feuillage humide sur le sable Märkische Et je me vois marcher sur la main de mon père.

Voilà. Je me laisse autant emporter que bercer. Je vous serai reconnaissant de vous retirer sur la pointe des pieds pour que je puisse encore savourer le murmure dans les arbres.

Christian Günther propose une critique très interessante de ce dernier album : Reinhard Mey “Nach Haus”.

Catégories : #AuCafé #musique

Boucle Pont de Corbières – Echarlens – Pont de Corbières

9 mai 2024 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

En ce jeudi de l’Ascension (9 mai 2024), nous avons profité de la météo printanière et de ce jour de congé pour effectuer un parcours au lac de Gruyères. Nous avons suivi un parcours proposé sur le site Komoot.

Au départ du Pont de Corbières, nous longeons le lac en direction de Morlon. Nous sommes dans un cordon boisé. Les températures sont agréables à fraîches suivant notamment la force du vent.

Sa majesté des arbres. Sa majesté des arbres. Canon Powershot G10. Simulation de film Kodacolor 64.

Le lac se laisse parfois voir le long du parcours.

Vue sur le pont de Corbières Vue sur le pont de Corbières. Canon Powershot G10. Simulation de film Kodacolor 64.

Nous zigzaguons le long du lac. Parfois proche de la rive, parfois en mode éloignement. L’été, ce bord de lac doit regorger de pique-niqueurs et de baigneurs. Là, la température reste fraîche, mais nous ne manquerons pas de faire un halte et manger fromage/jambon.

Vue sur les champs de lintérieur.

Vue sur les champs de l’intérieur. Canon Powershot G10. Simulation de film Kodacolor 64.

Puis nous remonterons en direction d’Echarlens. Le lac laisse la place à la campagne.

Côté campagne et lac

Côté campagne et lac. Canon Powershot G10. Simulation de film Kodacolor 64.

C’est par la route du Donjon, mais sans donjon, que nous rejoignons Echarlens, par des chemins de traverses nous préservant de la circulation.

Ferme.

Ferme. Canon Powershot G10. Simulation de film Kodacolor 64.

A Echarlens, nous longeons parallèlement la route de Corbières, puis nous bifurquerons à droite pour rejoindre la fôrêt surplombant le pont de Corbières. Nous découvrons le Sentier thématique : Au pays des Légendes de La Gruyère et en premier lieu Chalamala.

Chalamala

Chalamala. Canon Powershot G10. Simulation de film Kodacolor 64.

Un chemin nous amène aux Ruines du château d’Everdes. Le tracé est escarpé et la descente depuis le lieu des ruines devient périlleuse, car des éboulements ont eu lieu et le sentier devient un fil de plus en plus mince le long de la crête. Il aurait mieux valu rester sur le chemin de la Carrière.

Nous retrouvons néanmoins le Pont de Corbières et nous pouvons admirer le lac ainsi que le Château de Corbières. Avec les pauses, nous aurons mis trois heures.

Vue sur le lac de Gruyère depuis le Pont de Corbières.

Vue sur le lac de Gruyère depuis le Pont de Corbières. On y voit aussi dominant la rive, le château de Corbières. Canon Powershot G10. Simulation de film Kodacolor 64.

Après ce parcours, nous remontons en voiture et nous nous rendons à Bulle pour conclure cette randonnée.

Lien : Boucle Pont de Corbières – Ruine du château d’Everdes au départ de Corbières

Catégories : #Roadbook #photographie

Sarah Guillou : la souveraineté numérique, une souveraineté sous stéroïdes ? – USI Events – Blog

29 avril 2024 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

La souveraineté numérique est-elle un moyen de rappeler que la technologie joue un jeu dans l’exercice de la souveraineté ? Après avoir éclairé les enjeux de la souveraineté économique, observons avec Sarah Guillou les particularités de la souveraineté numérique.

— À lire sur blog.usievents.com/sarah-guillou–la-souverainete-numerique-une-souverainete-sous-steroides

#vendredilecture Giuliano da Empoli

19 avril 2024 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

#vendredilecture Giuliano da Empoli. Le mage du Kremlin

Ce matin, j’ouvre le livre de Giuliano da Empoli au chapitre 18, p.177-178 (édition Folio) et je lis un café à portée de main :

« À partir de l’arrestation de Khodorkovski et de la triomphale réélection de Poutine, quelque chose a changé dans la nature du gouvernement russe. La lutte pour le pouvoir ne s’est pas interrompue, bien au contraire. Mais elle s’est déplacée de l’arène publique à l’antichambre du Tsar. À partir de ce moment-là, la Cour s’est remise à déterminer le sort de l’État. Et le front du souverain a, comme au temps de Nicolas Ier, recommencé à être l’unique source de toutes les joies et de toutes les douleurs des courtisans.

Si vous en avez une fois l’occasion, essayez d’observer les lions et les singes au zoo. Quand ils jouent, cela veut dire que les hiérarchies sont claires et que le chef contrôle le tout. Sinon, ils sont chacun dans leur coin, inquiets et apeurés.

En rétablissant la verticale du pouvoir, Poutine a donné le la au bal des courtisans : un exercice de dextérité dont les règles remontent à la nuit des temps et dont le rythme est déterminé par les mouvements ascendants et descendants des participants. Il y a ceux qui occupent un bureau proche de celui du Tsar et ceux qui sont sur sa ligne de téléphone directe. Il y a eux qui l’accompagnent en mission à l’étranger et ceux qui vont en vacances à Sotchi. Il y a ceux qui obtiennent un strapontin au gouvernement et ceux qui ne sont pas renouvelés à la tête d’une entreprise publique. Aucun indice, aussi petit soit-il, ne peut être négligé: le plan de table à un dîner de gala, le temps d’attente dans l’antichambre du président, le nombre d’agents de sécurité. Le pouvoir est fait de minuties. Rien n’échappe à l’intérêt obsessif du courtisan parce qu’il sait que l’essence de la hiérarchie réside dans le détail. Et que même une minuscule perte de contrôle peut ouvrir une fissure dans l’édifice. Seul le dilettante néglige ces aspects, les considérant indignes de son attention; le professionnel sait qu’aucun détail n’est trop petit pour mériter son attention.»

En lisant ce passage, évidemment, je pense à Versailles et à la cour de Louis XIV, le roi soleil. Ici c’est plutôt le côté glaçant de la situation actuelle que ce passage évoque pour moi. Je me rappelle aussi la catégorie des Kremlinologues du temps du pouvoir soviétique, analysant les moindres soubressauts de la nomenklatura.

Et vous que lisez-vous actuellement ?

Bonne lecture et fin de semaine.



Découverte : Château et asile des pauvres de #Riggisberg (mardi 2 avril 2024)

8 avril 2024 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Il est parfois des hasards qui sont comme des signes prémonitoires. Il y a quelque temps, je publiais un billet à propos des mesures d’internements administratifs en Suisse jusqu’à une époque récente. Désormais le Dictionnaire historique de la Suisse (DHS) leurs consacre un intéressant dossier que je signalais. Et voilà que ce mardi 2 avril, par un pur hasard, je m’y trouvais confronté à Riggisberg où roadtrip, moto et histoire font bon ménage.

Profitant de la pause pascale, j’ai organisé ce mardi-là une petite virée à moto en suivant mon inspiration. J’ai fixé une destination sur mon GPS et mon choix s’est porté sur la localité de Riggisberg dans le canton de Berne (Schwarzenburgerland).

Le temps était printanier, mais le vent soufflait et les températures conservaient une certaine fraîcheur à moins que ce soit une fraîcheur certaine.

Me laissant guider par mon GPS, histoire de découvrir de nouvelles variantes de parcours, j’ai été attiré en arrivant à Riggisberg par des constructions en hauteur à l’entrée de la localité. Des corps de bâtiments entouraient ce qui ressemblait à une maison forte ou un château. Je décidais de m’y rendre pour voir cet ensemble de plus près.

A gauche, le château tel que reconstruit en 1939. A droite un des bâtiments de la Coopérative du Château de Riggisberg. La choix de la photo en noir/blanc avec la touche couleur verte est là pour symboliser à la fois l’arrivée du printemps et le rapport passé/présent des lieux.

Effectivement, il s’agissait bien d’un château faisant face à une chapelle ou une église trônant sur une autres colline. En contrebas, le village de Riggisberg.

Les bâtiment autour du château (reconstruit) font parties de la Coopérative du Château de Riggisberg. Cette coopérative prend en charge des personnes souffrant de handicaps physiques ou mentaux. Anciennement, c’était l’asile des pauvres fondés en 1880. Comme le dit un panneau, dressé devant le château, la bienveillance n’a pas été toujours de mise.

Vue sur le jardin et les alentours depuis l’esplanade du château de Riggisberg

C’est ainsi que sans le savoir, j’ai rejoins l’histoire des politiques coercitives mises en place en Suisse à l’égard des pauvres et des marginaux jusque dans les années 1980.

A part ce panneau et quelques informations lacunaires y figurant, rien ne témoigne ce passé. Au contraire, les lieux actuels baignent dans une toute autre atmosphère. Ces lieux sont devenus, me semble-t-il, ouverts et bienveillants. Il fait bon y faire une halte malgré le vent qui soufflait alors et de la fraîcheur de l’après-midi.

Vue sur le village de Riggisberg depuis le château.

De retour à la maison en fin de journée, j’ai entrepris alors de faire quelques recherches plus approfondies sur l’histoire de l’asile des pauvres et de la commune de Riggisberg.

Je vous en partage mes résultats en commençant par la politique suisse à l’égard des pauvres du XVe au XXe siècles, puis en présentant l’histoire de l’asile des pauvres du Riggisberg (1880) jusqu’à sa situation actuelle.

Le tri des pauvres et leur criminalisation du XVe au XXe siècles en Suisse

La politique à l’égard des pauvres consiste dès le XVe siècle à trier les pauvres entre les « bons » (dignes) et les « mauvais » (indignes) pauvres. Concernant la deuxième catégorie, ils sont criminalisés.

Les « mauvais » pauvres sont alors placés dans des établissements fermés. Certains adultes tombés dans la pauvreté sont ainsi placés par décision administrative dans des établissements fermés et souvent astreints au travail. Cette pratique s’est maintenue jusque tard dans le XXe siècle.

Dès le début du XIXe siècle, qu’on appela «le siècle de l’asile», un processus de différenciation débuta qui se traduisit par la création d’une multitude d’établissements indépendants. Néanmoins, malgré ces tentatives de spécialisation en fonction notamment de l’âge, du sexe et des motifs d’hospitalisation, des individus très divers cohabitèrent au sein d’une même institution. Des personnes en situation de handicap furent parfois placées dans des établissements psychiatriques, des personnes internées administrativement emprisonnées avec des délinquantes et délinquants, des adolescentes et adolescents transférés dans des établissements pour adultes.

Cette diversité s’accrut encore dans les pénitenciers combinant exécution des peines et travail. Tel est le cas de Belchasse, établissement pénitentiaire multifonctionnel situé dans les communes de Mont-Vully (Sugiez) et Morat (Galmiz), créé en 1898 par le canton de Fribourg sous le nom de Colonie agricole du Grand-Marais. De 1920 à 1980, l’institution fut en outre destinée à l’internement administratif de centaines d’hommes et de femmes de différents cantons.

Dans un mouvement inverse, l’établissement d’Hindelbank, inauguré en 1866 par le canton de Berne dans un château construit en 1721–1725 par Jérôme d’Erlach, au sud de la commune de Hindelbank dans l’Emmental, servit d’abord d’hospice pour les pauvres (assistance) avant d’être transformé en 1896 en établissement de travail forcé (internement administratif), n’accueillant dès le début que des femmes. L’établissement intégrera en 1911 un pénitencier (prison). Hindelbank devint le plus grand établissement d’exécution des peines et mesures pour femmes en Suisse (Etablissement pénitentiaire de Hindelbank dès 2016).

Après 1945

Avec le développement des assurances sociales après-guerre et trois décennies de croissance économique, l’assistance commence à être représentée comme le « dernier filet » de la sécurité sociale, produisant l’image d’un État social si bien ficelé que personne ne serait laissé de côté.

La crise économique du milieu des années 1970 et les années de contestation sociale qui l’ont précédée conduisent à rediscuter les causes de la pauvreté. L’ancienne rhétorique des abus est actualisée afin de promouvoir la limitation des aides, l’augmentation des contrôles et la pression à l’intégration dans le monde du travail.

Bibliographie :

Alix Heiniger: “Bellechasse”, in: Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), version du 20.02.2024. Online: https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/024751/2024–02–20/, consulté le 05.04.2024.

Kevin Heiniger: “Hindelbank (établissement)”, in: Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), version du 19.02.2024, traduit de l’allemand. Online: https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/061127/2024–02–19/, consulté le 05.04.2024.

Histoire de la sécurité sociale – Pauvreté. Lien : https://www.histoiredelasecuritesociale.ch/risques/pauvrete/

Rolf Wolfensberger; Urs Germann: “Institutions de confinement”, in: Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), version du 20.02.2024, traduit de l’allemand. Online: https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/016582/2024–02–20/, consulté le 05.04.2024.

L’asiles des pauvres de Riggisberg

La Coopérative du Château dispose d’un site web comprenant une partie retraçant en allemand son histoire (Webmuseum).

Au moment de l’installation de l’asile des pauvres (1880), la population de Riggisberg et des environs vivaient surtout de l’agriculture, de l’élevage et de l’industrie laitière. Le village abritait de petites industries (tanneries, forges), une auberge et trois foires annuelles (depuis 1872). Source : Riggisberg dans le DHS

La création de l’asile des pauvres (1880–1881)

Concernant la création de l’asile des pauvres, le site la présente de la manière suivante:

Les mauvaises récoltes, les guerres, la croissance démographique et l’industrialisation entraînent la pauvreté. Les cantons et les communes tentent de maîtriser la situation en créant des établissements pour les pauvres, les délinquants ou les fous.

À l’initiative du pasteur de Thurn, Otto Güder, décide le 3. Juin 1879, les bureaux de l’époque Berne-Land, Seftigen, Schwarzenburg et Konolfingen pour fonder un institut pour les pauvres pour le Mittelland bernois.

En 1880, les communes fondatrices de Robert Pigott peuvent acheter le château de Riggisberg avec 41 hectares de terres et 35 hectares de forêt. C’est ici que se trouvera le Mittelländische Armen-Verpflegungsanstalt Riggisberg.

Les hommes et les femmes dorment séparément dans de grands dortoirs. Qui peut travail pendant la journée dans les champs, dans la forêt, dans l’atelier de couture, la blanchisserie, dans la cuisine ou comme forgeron.

On y trouve aussi des personnes aveugles, muettes, boiteuses, souffrant d’épilepsie ou de dépendance à l’alcool ou mentalement handicapées. Celles-ci n’ont pas d’obligation de travail.

Le site propose également des témoignages vidéos de personnes ayant vécu notamment le travail avec les chevaux :

En 1890, moins de 10 ans après son ouverture, l’institution est surpeuplée et 457 personnes y sont internées.

Après la deuxième guerre mondiale,

Asile pour les malades physiques et mentaux la Mittelländische Verpflegungsanstalt Riggisberg devient de plus en plus un asile pour les malades physiques et mentaux. La raison d’entrée la plus fréquente est l’âge et la fragilité. On se rapproche ainsi de l’activité actuelle de la Coopérative. Mais le travail agricole subsiste.

Les grands changements suivant l’introduction de l’assurance invalidité (1960-….)

En 1960, l’assurance invalidité (IV) entre en vigueur en Suisse. Elle a pour but de protéger les personnes à mobilité réduite les personnes et les personnes handicapées de l’appauvrissement.

En 1962, le projet de transformation et de réaménagement complet de l’établissement commence.

En 1970, l’inauguration des nouveaux bâtiments a lieu. Les départements généraux précédents créent sept unités d’habitation pour 30 personnes chacune. Des chambres de 1 à 4 personnes disposent de l’eau courante.Chaque unité d’habitation comprend une salle à manger, un salon, une salle de bains et des pièces annexes.

L’établissement devient un foyer et reçoit le nom en 1968 de Mittelländisches Pflegeheim Riggisberg. Elle devient aussi une maison de retraite.

La politique relativement aux activités agricoles et horticoles changeront pour prendre un aspect thérapeutique (et non plus de travail).

Réorientation depuis les années 2000

Le principe d’autodétermination est adopté relativement aux résident·es.

Tous les êtres humains, y compris les habitants, sont égaux, ils ont droit à l’autodétermination. La maison est réorientée : c’est une résidence et une communauté de vie pour les adultes souffrant d’un handicap mental et/ou psychologique. Ici, ils reçoivent “l’aide à l’auto-assistance”.

En 2002, plus de 360 événements de loisirs ont lieu pour les résidents : lecture de la Bible, club de fitness, groupes de danse, chant, aquagym, Fyrabe-Träff ainsi que des vacances d’échange à domicile.

La nouvelle orientation se reflète en 2002 dans le nouveau nom Wohnheim Riggisberg.

En 2014–2016, les résidents bénéficient désormais d’un droit de vote et de participation au conseil des résidents.

À partir de 2017, l’institution s’appelle « Schlossgarten Riggisberg » et sa nouvelle devise est : «Begegnen. Bewegen. Leben» (Rencontrer. Bouger. Vivre).

La Centovallina célèbre son centenaire – Musée national – Blog sur l’histoire suisse

7 avril 2024 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

La ligne ferroviaire Centovallina relie la Suisse à l’Italie en traversant 83 ponts et 31 tunnels: il s’agit du trajet le plus direct entre les lignes du Gothard et du Simplon. Ce légendaire chemin de fer à voie étroite du sud de la Suisse célèbre son centenaire en 2023/24.

Jusqu’au début du XXe siècle, aucune route partant de Locarno ou de Domodossola ne permettait de rejoindre la vallée des Centovalli depuis le val Vigezzo, ni inversement. Seul un sentier muletier reliait les deux vallées jusqu’à l’ouverture d’une route en 1907. Une voie de chemin de fer fut alors également envisagée.

Les Ferrovie Regionali Ticinesi (FRT) furent fondées en Suisse en 1909, suivies en 1912 par la Società Subalpina di Imprese Ferroviarie (SSIF) en Italie.

Les travaux prirent du retard en raison de problèmes financiers. Au-delà des problèmes financiers, la Première Guerre mondiale freina également le projet, avec l’appel au font des travailleurs après l’éclatement du conflit en 1915 en Italie.

L’inauguration solennelle du chemin de fer à voie étroite eut finalement lieu le 25 novembre 1923.

La Centoval­li­na fête son centenaire

Musée Suisse des Transports

Le Musée Suisse des Transports propose plusieurs activités et expositions dans le cadre du centenaire de la Centovallina, notamment un îlot thématique avec un wagon datant de 1923.

L’histoire complète : https://blog.nationalmuseum.ch/fr/2024/04/la-centovallina-celebre-son-centenaire/

Les jeunes Autochtones se mobilisent pour sauver des vies | Radio-Canada

29 mars 2024 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Selon les dernières statistiques, les jeunes Autochtones sont six fois plus susceptibles de mourir d’un suicide. Pour contrer ce phénomène qui touche de plein fouet les communautés de l’Ontario, plusieurs refusent une quelconque fatalité en se mobilisant pour aider les plus vulnérables.

Hanna Sewell est une ojibwée de 21ans, membre de la Première Nation de Batchewana. Photo : Radio-Canada / Ismaël Houdassine

Hanna Sewell porte une attention particulière à la préservation de la culture et du lien au territoire. La Première Nation de Batchewana ne fait pas exception : elle est confrontée aux mêmes défis sociaux que les autres communautés de l’Ontario, souligne-t-elle. «Les traumatismes intergénérationnels affectent les jeunes d’une manière durable. En se réappropriant ses racines traditionnelles, on est plus fort et plus armé pour affronter les tempêtes», suggère-t-elle.

La Conférence sur le bien-être des Premières Nations a réuni des centaines de participants autochtones afin de trouver des solutions communes aux crises sociales que traversent les communautés de l’Ontario. Des filles et des garçons en provenance des quatre coins de la province ont fait le voyage en grand nombre.

L’article : https://ici.radio-canada.ca/info/long-format/2059250/jeunes-autochtones-sante-bien-etre

Beth Hart – Little Heartbreak Girl

29 mars 2024 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Le 22 mars, Beth Hart a dévoilé une nouvelle chanson profondément personnelle, « Little Heartbreak Girl », disponible dès maintenant sur toutes les plateformes de diffusion en continu, accompagnée d’une lyric-video comprenant des images exclusives de Beth Hart en studio.

« Je suis très reconnaissante du soutien indéfectible que vous m’avez apporté au cours des périodes difficiles que j’ai traversées ces derniers mois, déclare Beth. C’est pourquoi j’ai décidé de partager  »Little Heartbreak Girl », une chanson que j’ai enregistrée à Nashville l’année dernière. Elle est dédiée à tous ceux qui sont restés à mes côtés pendant tout ce temps, y compris vous tous ! Votre amour et votre compréhension comptent énormément pour moi. »

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