
Vacances italiennes

Comment les habitants de Paris, New York et Londres ont-ils peu à peu eu accès à l’eau courante ? Si les compagnies privées se partagent le marché de l’eau aux XVIIe et XVIIIe siècles, les métropoles prennent peu à peu conscience de la nécessité d’un réseau public.
Compte-rendu de Christophe Defeuilley, L’Entrepreneur et le Prince. La création du service public de l’eau, Presses de Science Po.
Lire le compte-rendu : Robinet à tous les étages
En ce mardi 18 juillet, il est annoncé des températures dépassant les 30° degrés en plaine. L’occasion est rêvée d’aller titiller les sommets alpins.
Dans un premier temps, il faut traverser tout le Valais central pour rejoindre Brig. Heureusement qu’un tronçon d’autoroute s’est ajouté pour accélérer le mouvement. Ma vieille habitude m’amène à faire un arrêt à Viège, à côté de la gare, pour boire un café. Cela fait un peu plus d’une heure que je suis parti.
A partir de Brig, il s’agit d’entreprendre la montée en direction du col de la Furka. La montée s’effectue de plateau en plateau. L’arrivée vers le départ du col se mérite. Le paysage est néanmoins splendide.
Je repenserai à Philippe qui m’indiquait l’année dernière que les Trollstigen (Norvège) sont la Furka suisse. Cela n’est pas entièrement faux. L’approche est néanmoins plus longue. Je médite sur qui de la Furka ou la Maloja (montée depuis le versant italien) se rapproche le plus des Trollstigen. Quoiqu’il en soit les deux cols valent le détour.
A Ulrichen, je laisse sur ma droite le départ pour le col du Nufenen. A Geltsch, c’est le col du Grimsel que je laisse sur ma gauche. De chaque côté, s’élèvent les routes soit du Grimsel (à gauche donc), de la Furka à droite. Les deux routes se dressent majestueuses.
Je m’arrête à quelques centaines de mètres du sommet, juste en-dessus du belvédère du glacier du Rhône. Effectivement en observant le paysage s’étalant sous mes yeux, je retrouve un air de Trollstigen.
Du côté de la circulation, il est clair qu’en cette période de l’année, le col de la Furka a de furieuses ressemblances avec les Trollstigen. Je me dis également que les touristes découvrant le décor à couper le souffle depuis Brig, puis en redescendant vers Andermatt (ou l’inverse) ressentent des émotions comparables à celles ressenties en Norvège l’année dernière.
Depuis mon belvédère, j’aperçois le Furkabahn, ligne touristique de train à vapeur. De loin, j’ai l’impression de me retrouver dans un épisode d’Harry Potter !
Je finis l’ascension pour basculer versant uranais (canton d’Uri) pour rejoindre Hospenthal, puis Andermatt. En cette période estivale, il faut être particulièrement prudent en s’engageant dans les virages. Le manque de maîtrise ou l’inconscience sont à l’oeuvre.
A Andermatt, j’entreprends la descente vers Wassen. D’importants travaux sont réalisés dans l’impressionnante descente. La circulation est dense, moins cependant que celle qui s’agite au-dessus sur l’autoroute du Gothard. En-dessus, la circulation est à l’arrêt et nous sommes mardi !
A Wassen, je bifurque à gauche pour m’engager sur le col du Susten. C’est un très beau col. Contrairement au col de la Furka depuis le Valais, il n’y a pas de longue approche avant d’être happé par les virages. C’est un col relativement roulant. Il s’élève dans un décor majestueux. Cependant la circulation est nettement moins dense qu’à la Furka. A tel point que je me demande s’il n’y aurait pas des travaux qui empêcheraient son accès jusqu’au sommet ! Fausse alerte. Ouf.
Arrivé au sommet, vous traversez un tunnel pour accéder au versant qui vous permettra d’accéder à l’Oberland bernois. La descente côté bernois est splendide également. A plusieurs endroits, la route s’engouffre dans la roche. Impressionnant et majestueux.
A peine engagé dans la descente, vous avez l’occasion d’observer le glacier d’Aletsch. Le glacier d’Aletsch est le plus grand glacier des Alpes. Il est entouré au nord par le massif de la Jungfrau, au sud par la vallée du Rhône avec laquelle le glacier communique via les gorges de la Massa, à l’est par le lac Märjelen et à l’ouest par l’Aletschhorn.
Depuis le Centre alpin d’Aletsch, où je m’arrête pour me sustenter, vous pouvez pour 5 francs emprunter la route pierreuse pour rejoindre le glacier.
Après la pause de midi, je reprends le fil de ma descente. Je rejoins Innertkirchen, point de départ, côté bernois, du col du Grimsel, puis je rejoins Meiringen. Là, je change mes habitudes et me dirige en direction du col du Brunnig, puis à Giswil, j’oblique pour rejoindre Sörenberg. Au passage de ces deux cols, j’essuie la pluie, puis un violent orage d’été alpin. Pas le temps de m’arrêter… Ce sera au passage du col de Schallenberg, avant de rejoindre Thoune, que je prendrais le temps d’un café juste de quoi permettre à l’orage de me rejoindre pour la descente… À Thoune, il me reste à rejoindre le col du Jaun pour rentrer à la maison, via Bulle.
Au final, six cols ont été franchis et 470 kilomètres parcourus. Parti à 8h30, je suis de retour à la maison à 19h45. Les orages m’ont bien permis de me rafraîchir. Objectif atteint ! Les paysages et les virages ont égayé ma journée, prélude aux vacances.
Certains héros ne meurent jamais. Corto Maltese, pourtant, avait presque disparu de la circulation après la mort de son créateur, Hugo Pratt, en 1995. Presque, mais voilà que 20 ans plus tard paraissait un nouvel album de ses aventures, Sous le soleil de minuit. L’héritage a été repris par le scénariste Juan Díaz Canales et le dessinateur Ruben Pellejero, qui récidivent cette année encore avec Equatoria, pour les 50 ans du personnage.
Après un voyage dans le grand froid, les auteurs espagnols emmènent cette fois-ci l’aventurier en Afrique centrale, en 1911, avec des escales à Venise, Alexandrie ou encore Zanzibar.
Le personnage
Né en 1967, c’est d’abord en France que Corto Maltese a percé, grâce à la revue Pif Gadget. Mais depuis le dernier album réalisé par Pratt en 1992, les ventes se sont amenuisées, jusqu’à tourner autour de 100 000 exemplaires par an… jusqu’à 2015, année de la « résurrection » de la série, qui a vu les ventes tripler. « Sous le soleil de minuit a beaucoup plu aux fans de toujours de Corto Maltese et nous a aussi permis de gagner de nouveaux lecteurs », selon Luis Martinez, éditeur espagnol de la série.
Avis perso : j’ai découvert Corto Maltese à la bibliothèque municipale. Il a marqué mon entrée dans la BD pour adulte après avoir été nourri d’Asterix, de Tintin principalement. Il a été l’occasion plus tard d’un mon premier travail universitaire réalisé en linguistique française avec Fable de Venise. Les dernièrs albums sous Hugo Praz n’ont guère été des réussites. Sous le soleil de minuit ne m’a pas véritablement transporté. A voir donc…
A l’ère du mix permanent et de Spotify, il est rare qu’un artiste réalise un concept album. Comment donc écouter un album de 16 titres du début à la fin ? Se laisser glisser, emporter dans un univers ? C’est le pari réussi de Kathryn Williams avec Songs From The Novel Greatest Hits.
Cet album est le fruit d’une collaboration avec Laura Barnett et la traduction musicale de son ouvrage Greatest Hits. Cette nouvelle narre l’histoire de Cass Wheeler, une chanteuse de fiction ayant rencontré le succès dans les années soixante-dix, mystérieusement partie au sommet de sa gloire. Elles aurait été proche de Joni Mitchell. 20 ans après, elle réapparaît pour enregistrer en studio et en un jour un très personnel album de ses ”Greatest Hits”. Chacun des chapitres du livre s’ouvre avec une des chansons et emmène le lecteur dans un épisode de la vie de Cass Wheeler de son enfance jusqu’à la terrible crise qui amena à son retrait de la vie publique.
Ces seize titres ont été composé par Kathryn Williams pour donner vie à Cass Wheeler. Pour Laura Barnett :
«At the heart of the novel is my fascination with the pleasures and sacrifices demanded by living a truly creative life – particularly for women – and with the process of writing and performing music».1
Quatorzième album et troisième disque conceptuel de Kathryn Williams, cet album de chansons s’écoute comme des chapitres d’une vie et le livre de Barnett comme des refrains. L’album embrase plusieurs genres musicaux (électro, blues, pop de la Motown, …) et s’écoute délicieusement.
Le premier morceau de l’album :
https://soundcloud.com/kathrynwilliams/Kathryn Williams commenterons
Pour écouter des extraits de l’album ou l’écouter sur votre plate-forme musicales : https://kathrynwilliams.lnk.to/greatest-hits
Pour les Inrocks:
« Le résultat, crépusculaire toujours, s’avère parfois délicieusement chaotique, mais Williams nimbe les chansons d’une grâce, d’une fragilité, et d’une pertinence d’analyse des sentiments humains tout à fait époustouflante.»2
Inspirée à ses débuts par un artiste comme John Martyn, Kathryn Williams en a la grâce classieuse détachée, sans sa voix rauque. Pour mieux tutoyer les étoiles et nous charmer simples mortels. A écouter !
Le site de Kathryn Williams : http://kathrynwilliams.co.uk
Elle est l’une des auteures les plus populaires d’Islande, et certainement sa plume la plus espiègle. Auður Ava Ólafsdóttir n’a en effet pas son pareil pour enchanter les petits riens du quotidien. Prenez la narratrice de L’Embellie: cette trentenaire voit son mari la quitter sans préavis, tandis que sa meilleure amie lui confie son fils de 4 ans, un tout petit gamin presque sourd, et malvoyant par-dessus le marché. Qu’à cela ne tienne: la jeune femme décide d’emmener l’enfant faire un tour de l’île de plusieurs semaines en voiture.
L’auteure de Rosa Candida: l’Islandaise affectionne la mise en récit de liens de parenté arbitraires, qui se renforcent à mesure que s’accroît l’urgence des émotions. C’est ainsi que la narratrice réalise que la présence de l’enfant prêté décuple curieusement son sentiment d’indépendance: la vie à deux, apparaît-il, est une invitation à se réinventer chaque jour.
Auður Ava Ólafsdóttir, «L’Embellie», roman traduit de l’islandais par Catherine Eyjólfsson, Zulma poche, 328 pages.
Source : Road-trip en Islande | Le Temps (http://ift.tt/2uuousY)
Le thème de la photo du mois Provocation a été choisi par Morgane Byloos Photography (http://morganebyloosphoto.wordpress.com). Note de l’auteur-e : dans tous les sens du terme
Mon interprétation du thème :
Est-ce le choix de la photo qui est en soi une provocation par rapport au thème choisi ? Est-ce à l’égard du café liégeois que la tasse nous provoque ? Est-ce le fait que je n’ai pas été dans les temps pour publier à 12h00 ? Est-ce le fait que j’ai séché comme jamais… Je vous laisse juge avant d’aller consulter l’interprétation du thème par les autres participant.e.s.
L‘interprétation du thème par les autres participant.e.s :
Lavandine83, El Padawan, Kellya, Ventsetvoyages, écri’turbulente, Josiane, Xoliv’, Lavandine, Krn, François le Niçois, Gine, Jess_TravelPicsAndTips, Christophe, Philae, Chat bleu, Céline in Paris, Escribouillages, Carole en Australie, Renepaulhenry, Evasion Conseil, Blogoth67, Mamysoren, Gilsoub, La Fille de l’Air, Mirovinben, Philisine Cave, magda627, Nicky, Eurydice, Lilousoleil, Alexinparis, Sous mon arbre, DelphineF, Akaieric, Aude, Cara, Morgane Byloos Photography, Alban, Chiffons and Co, Magouille, Brindille, Natpiment, Autour de Cia, Tambour Major, J’habite à Waterford, Shandara, Frédéric, Amartia, Lyonelk, CécileP, Giselle 43, Laurent Nicolas, BiGBuGS, La Tribu de Chacha, Danièle.B.