• Passer au contenu principal
  • Passer à la barre latérale principale
Lyonel Kaufmann blogue…

Lyonel Kaufmann blogue…

Sur la route à moto avec un café

crise

Revue de presse : Europe : un Verdun économique et social

23 février 2013 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Au nom de l’orthodoxie budgétaire, un siècle après avoir mené, en version militaire, un carnage sans raison ni fondement, l’Europe institue le Verdun économique.

Europe : un Verdun économique et social

Revue de presse : Mondialisation et inflation | Slate

28 juillet 2012 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Compte tenu de leur niveau élevé de chômage, on pourrait trouver étrange de voir les Etats-Unis accuser encore un déficit commercial important. C’est pourtant l’un des principaux avantages de l’importation de biens (face à la production locale): lorsque la main d’œuvre se fait rare, l’importation permet de libérer une partie de cette main d’œuvre et de l’orienter vers d’autres secteurs. Mais en Amérique, cette main d’œuvre est aujourd’hui réorientée vers la case chômage. Ce qui est loin d’être une bonne nouvelle.

Mondialisation et inflation | Slate

Photographier une crise économique de 1929 à 2010

8 décembre 2010 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

La crise économique américaine actuelle a conduit un groupe de photographes américains (Facing Change) à documenter celle-ci. Ce groupe reprend le flambeau des photographes engagés par la Farm Security Administration sous Roosevelt. Une occasion de réfléchir et de s’interroger sur l’emploi de la photographie en temps de crise.

Dorothea Lange est devenue l’icône des photographes ayant documenté les effets de la Grande Dépression américaine des années 1930. Elle avait été alors engagée par la Farm Security Administration (FSA) sous Roosevelt. ((Sur la Grande Dépression et le New Deal, nous avions consacré une série de quatre articles à l’été 2007. Vous pouvez retrouver cette série d’articles en débutant par celui-ci : Grande Dépression et New Deal : 1. Comment ce sujet est-il traité par l’histoire scolaire?))

La photographie la plus emblématique du travail de Dorothea Lange

Pour le photographe et philosophe Jean-François Devillers ((Sa Biographie et son travail photographique sont consultables : http://www.jf-devillers.com)), Dorothea Lange produit des événements représentés sous forme de drames personnels et introduit

dans l’approche documentaire la narration, les hommes et la personnalisation des images et surtout la dramatisation. Elle va ainsi concourir à donner une nette inflexion au genre documentaire vers le reportage humaniste. Ses images donnent en effet une vision dramatique et émouvante de la condition des fermiers et des déplacés au détriment le plus souvent de la richesse informative. […], elle choisit de photographier des personnes en situation de détresse ou de tension que ce soit au travail, dans l’errance, l’abandon ou le désœuvrement. Et si dans la plupart des cas, les personnes photographiées ne peuvent pas ignorer qu’elles le sont, elles ne regardent généralement pas l’objectif de l’appareil photo et n’adoptent pas de pose photographique, ce qui n’exclut cependant aucune mise en scène implicite ou explicite. ((La question de la visibilité d’une crise))

En cela, Dorothea Lange rompt avec la photographie documentaire qui prévalait jusqu’alors et que défend à la même époque son collègue de la FSA Walker Evans qui «à partir des hommes qu’il photographie produit des types : la singularité des personnes et des lieux est effacée au profit de leur exemplarité, de leur valeur d’échantillon représentatif.» ((idem)) Pour celui-ci, nous dit Jean-François Devillers ((idem)),

le propre de la photographie documentaire est d’être une photographie impersonnelle, hostile à la narration, plus tournée vers les choses que vers les hommes et plutôt vers les choses insignifiantes et prosaïques. Ce qui donne lieu à des images nettes, statiques, au cadrage simple, avec des objets centrés et frontalement photographiés, sans marque expressive et sans contenu narratif. Ce style transpose la forme de la  photo d’identité – prototype du document – aux objets, aux lieux et aux monuments.

Photographie de Walker Evans

Revenant sur son projet documentaire, Dorothea Lange précisait que

« Si vous ne voyez que la misère humaine dans mes photographies, alors j’ai échoué dans ma tentative d’éclairer les tenants et les aboutissants de cette situation, car le gâchis que vous avez sous les yeux est le résultat d’un désastre naturel, mais aussi social. » ((Cité dans Dorothéa Lange, Galerie municipale du château d’eau, octobre 1989))

Pour Devillers ((La question de la visibilité d’une crise)), au contraire d’Evans, elle aurait en grande partie échoué, car

Son style photographique en tant qu’il produisait non des documents, mais des évènements, style soutenu par l’impatience de son engagement politique, est venu mettre en échec son intention documentaire affichée.

Aujourd’hui, c’est au tour d’un collectif de photographes américains (Anthony Suau, Danny Wilcox Frazier, Stanley Greene, Brenda Ann Kenneally, David Burnett…) de reprendre le flambeau et de documenter la crise américaine actuelle.

Une photographie de Facing Change consacrée aux expulsions en Floride

Pour le journal Le Monde, le nom du collectif, Facing Change semble dire que plus rien ne sera comme avant en Amérique, que même ceux qui se relèveront de cette crise ne seront plus les mêmes, car entretemps ils auront vendu leur maison ou seront passés par de longues périodes de chômage. ((Photo – Un collectif photo document les effets de la crise aux Etats-Unis))

Le travail d’analyse de ces photos documentaires reste à faire. A l’exemple de ce reportage de Anthony Suau sur les expulsions en Floride ((Florida Foreclosure Fraud Crisis 2010)). Ce travail paraît avoir intégré tant le regard d’Evans que de Lange comme peuvent l’illustrer les deux photographies suivantes.

1° Influence de la photo documentaire classique : «images nettes, statiques, au cadrage simple, avec des objets centrés et frontalement photographiés, sans marque expressive et sans contenu narratif.»

Poinciana, Floride, 8 novembre 2010 © Anthony Suau

2° Le reportage humaniste : «dans la plupart des cas, les personnes photographiées ne peuvent pas ignorer qu’elles le sont, elles ne regardent généralement pas l’objectif de l’appareil photo et n’adoptent pas de pose photographique»

St. Petersburg, Floride, 13 novembre 2010. Consultation juridique. © Anthony Suau

Cependant, le travail d’Anthony Suau présente aussi d’autres potentialités que l’auto-référentiation à ses deux illustres prédécesseurs notamment au moyen de ses cadrages où le décor et le vide prennent le dessus sur les personnes présentes:

Orlando, Floride, 12 novembre 2010. L'officier du shériff, Stan Spanich, délivre un avis d'expulsion. Les personnes ainsi avisées disposent alors d'une heure pour prendre leurs affaires et quitter la maison. Le locataire jette un regard sur le salon et ses affaires.

C’est alors que l’idée d’un gâchis et de solitude, me semble-t-il, s’impose au spectateur. Les gens comme les choses paraissent broyés par une machine impitoyable qui les dépasse.

Eric Hobsbawm à l’âge des incertitudes | Mediapart

4 mai 2009 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Mediapart nous propose un interview vidéo en cinq parties avec Eric Hobsbawm à l’occasion de la sortie en français de deux ouvrages de cet important historien britannique, spécialiste des 19e et 20e siècles. Le premier de ces ouvrages est consacré à L’Empire, la démocratie et le terrorisme et l’autre à Marx & l’histoire.
Dans cet entretien, Eric Hobsbawm analyse la crise du capitalisme, la compare à celle qu’il a connue dans les années 30, s’inquiète de l’état de la gauche et des atteintes répétées aux libertés publiques depuis le 11 Septembre.
Vous pouvez consulter les vidéos de cet entretien ainsi que d’autres de cet historien britannique sur DailyMotion, tag « Hobsbawm« .

Qui est Eric Hobsbawm, né en 1917 à Alexandrie, d’un père britannique et d’une mère autrichienne, deux citoyens juifs de pays en guerre lorsqu’ils se sont rencontrés?
C’est au tout début des années 30, alors lycéen à Berlin, qu’Eric Hobsbawm est entré en histoire. Témoin de la Grande Crise et de l’arrivée au pouvoir de Hitler, il découvrira, adolescent, avec ses deux événements mais aussi la lecture du Manifeste du Parti communiste, sa vocation d’historien.
Quatre-vingts ans plus tard, alors que nous vivons une deuxième Grande Crise, il est souvent présenté, dans le monde anglo-saxon, comme le plus grand historien vivant, sans qu’il soit toujours besoin de préciser «marxiste» – ce qu’il revendique encore fièrement.

Source: Eric Hobsbawm à l’âge des incertitudes | Mediapart

La France est de retour ! (dans l’Otan) – Causeur

19 mars 2009 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Intéressants propos relativement à la question de la mémoire collective, de l’accélération de l’histoire, des incertitudes de notre temps, de la géopolitique actuelle et de la perception alors que la crise économique se développe que celle-ci pourrait déboucher sur de nouvelles alliances, voire de nouveaux conflits. Quelle est également l’impact de la situation économique actuelle sur l’idée d’une guerre prochaine?

Je ne sais pas si vous avez remarqué mais, ces dernières décennies, plus l’Histoire s’accélère, plus notre mémoire collective semble se raccourcir.

La chute du Mur n’a pas encore fêté ses vingt ans qu’elle paraît déjà centenaire ! Or qui d’entre nous, à part ce ouf malade d’Emmanuel Todd, avait prévu l’implosion brusque de l’URSS, après 70 années qui semblaient suggérer l’éternité ? Et qui peut sérieusement prédire aujourd’hui le monde de demain ? Quelles alliances ? Allons-nous vers un couple sino-américain ? Ou germano-russe ? Lesquelles, parmi les « puissance émergentes », vont-elles vraiment émerger ? Et quid de la “poudrière proche-orientale” (comme on écrivait dans le temps) ? Nul n’en sait rien, ni à quelles menaces et à quelles agressions il faudra faire face demain.

Quelle mouche a donc piqué notre Président, pour qu’il choisisse aussi clairement son camp (le nôtre !) avant même de savoir dans quelle guerre ?

La France est de retour ! (dans l’Otan) – Causeur

Aller à la source

À vos Marx… Prêts? Critiquez! | Le Devoir

17 mars 2009 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Crise mondiale, capitalistes financiers ultra-véreux, paupérisation généralisée: la conjoncture favorise le regain des études d’inspiration marxiste. Petit tour d’horizon avec Stéphane Baillargeon, journaliste au journal Le Devoir.

Morceaux choisis:

“Les signes s’accumulent, petits et grands, majeurs ou insignifiants, notamment du côté de l’édition. Le Capital de Karl Marx vient de paraître en manga de poche au prix d’une tasse de café chez l’éditeur nippon East Press, spécialisé dans l’adaptation en bédé des grands classiques littéraires. Le dossier central du tout dernier numéro de Philosophie Magazine demande: «Comment peut-on être anti-capitaliste?».”

[…]

«Pour comprendre Marx aujourd’hui, il est fondamental de se détacher des charges idéologiques qui pèsent sur son oeuvre, dit François L’Italien, doctorant en sociologie de l’Université Laval. Pour le comprendre, il faut aussi se dire que, pour lui, le capitalisme n’est pas seulement un système économique abstrait: c’est une façon d’organiser, de rationaliser et de valoriser les rapports sociaux.»

«C’est bien simple, tous les rapports sociaux passent au cash, note M. L’Italien, qui allonge et enrichit la liste des exemples, du capital humain des entreprises au capital santé des individus.»

[…]

«Le capitalisme transforme tous les rapports sociaux, y compris ceux où il n’y a pas d’argent à faire, dit le sociologue. C’est une matrice socioculturelle dont parle Marx dans Le Capital. En lisant entre les lignes, en faisant mûrir le tout, on arrive à comprendre l’atome, la structure élémentaire d’un système qui vient insérer des rapports capitalistes entre les individus et le monde.»

[…]

“Cela dit, la critique (renouvelée) du capitalisme ne débouche pas nécessairement sur les (vieux) rêves de grands soirs. Il ne faut pas confondre la démocratie libérale («le moins pire des régimes», disait justement Churchill) et le capitalisme prédateur. D’ailleurs, il s’agit moins de se demander comment on peut être anticapitaliste aujourd’hui que comment on peut encore oser défendre ce que ce système est devenu: une sorte de socialisme pour les riches, et tintin pour les damnés de l’abondance… ”

À vos Marx… Prêts? Critiquez!

Aller à la source

Barre latérale principale

Lyonel Kaufmann

Lyonel Kaufmann

Historien & Blogueur

Afficher le Profil Complet →

Derniers articles

  • Montréal : Début des séries (22.04.2025) 23 avril 2025
  • Montréal : Petit Portugal Boutiques (22.04.2025) 23 avril 2025
  • Montréal : Maison de Leonard Cohen (22.04.2025) 23 avril 2025
  • Montréal : Petit Portugal (22.04.2025) 23 avril 2025
  • Pionnière inspirante, figure syndicale, « trop » féministe: hommages à gauche après la mort de Christiane Brunner – rts.ch – Suisse 19 avril 2025
  • Pergolas @Place des Anciens-Fossés (La Tour-de-Peilz) 19 avril 2025
  • Love Hotel, le livre de François Prost 18 mars 2025
  • Brève de comptoir 18 mars 2025
  • Nature morte – Cep d’Or Vevey (12.02.2025) 13 février 2025
  • Google, Wikipédia et ChatGPT. Les trois cavaliers de l’apocalypse (qui ne vient pas). – affordance.info 13 février 2025

Catégories & Pages

  • Blogcafé
  • Photo du mois
  • Photo du jour
  • Roadbook
  • TubesCafé
  • Politique de confidentialité

Recherche

Pages et Articles Phares

  • Lundi 4 juillet - Etape 4 : de Kristiansand à Stavanger #Roadtrip #Norvège 2016
    Lundi 4 juillet - Etape 4 : de Kristiansand à Stavanger #Roadtrip #Norvège 2016
  • Cartes heuristiques et histoire (Histoire de bloguer)
    Cartes heuristiques et histoire (Histoire de bloguer)
  • Roadbook : Furka - Susten
    Roadbook : Furka - Susten
  • Grand Corps Malade - Midi 20
    Grand Corps Malade - Midi 20
  • # Captain Sramble’R : l’histoire d’une transformation d’une BMW R1150R (3-4)
    # Captain Sramble’R : l’histoire d’une transformation d’une BMW R1150R (3-4)
  • Shepard Fairey, alias Obey Giant, l’artiste à qui...
    Shepard Fairey, alias Obey Giant, l’artiste à qui...
  • Chasseur de cols : un carré d’as des Alpes suisses (20 juillet 2020)
    Chasseur de cols : un carré d’as des Alpes suisses (20 juillet 2020)
  • Wordpress: Mettre de l'ordre dans ses pages
    Wordpress: Mettre de l'ordre dans ses pages
  • Du haricot à l'infusion : la chaîne d'approvisionnement du café
    Du haricot à l'infusion : la chaîne d'approvisionnement du café
  • Laviaux - Lac de Gruyère | Photo du jour
    Laviaux - Lac de Gruyère | Photo du jour

Abonnez-vous à ce blog par e-mail.

Saisissez votre adresse e-mail pour vous abonner à ce blog et recevoir une notification de chaque nouvel article par e-mail.

Creative Commons License
Ce contenu est mis à disposition sous un contrat Creative Commons. Lyonel Kaufmann 2004-2025
Magazine Pro de Genesis Framework · WordPress · Se connecter

 

Chargement des commentaires…