
Disparition Déporté depuis la Pologne, Elie Buzyn, père de l’ancienne ministre de la Santé, Agnès Buzyn, s’est employé à transmettre la mémoire de la Shoah. Il appelait les jeunes à être «des témoins des témoins». Il est mort lundi matin, à 93 ans.
Un demi-siècle après le génocide, son fils âgé d’une vingtaine d’années lui dit : «Je veux aller à Auschwitz voir où mes grands-parents paternels ont disparu. Je comprends que ce soit trop dur pour toi. J’irai seul, avec un groupe». «Dans la minute je lui ai dit : si quelqu’un doit t’accompagner, c’est moi», confiait le Dr Buzyn.
Dès lors, il a considéré comme «un devoir» que de témoigner dans les écoles et à Auschwitz, avec les groupes conduits chaque année par le grand rabbin de France Haïm Korsia. Elie Buzyn y a emmené ses enfants, et plusieurs de ses huit petits-enfants, quand ils avaient passé l’âge de quinze ans. Il demeurait convaincu que tous ceux qu’il avait aidés à approcher l’horreur des camps allaient «devenir à leur tour des témoins. Des témoins des témoins».
Source : Elie Buzyn, l’un des derniers grands témoins français d’Auschwitz, est mort