Roadbook
Un air de Venise | Copenhague
Flying…
Chapelle de Thusy | Photo du jour
Malgré la bise qui soufflait, la journée se prêtait à profiter du soleil et de parcourir monts et vaux au guidon de Captain Jack.
Après Pont-la-Ville, je découvrais la chapelle de Thusy au bord du Lace de Gruyère.
Sur la porte, j’apprenais notamment concernant la chapelle :
«on m’appelle << chapelle de Thusy >>
Je fût citée pour la première fois en 1148. Etant l’unique église qui desservait les fidèles de Pont-la Ville et La Roche. Suite à la scisson de la paroisse en 1656, une nouvelle église fut construite à Pont-la-Ville en 1882.En 1913 on m’amputa de la nef pour ne garder que le coeur. En juin 1948, le glas sembla sonner pour moi qui aurait du être engloutie en même temps que le pont de Thusy par le Lac de la Gruyère , suite à la construction du barrage de Rossens.Dane le hammeau qu’on appelait aussi Thusy, presque sacrifié entièrement (sauf deux maison), on assista à la montée des eaux. Je me trouvais juste à la cote fatale des677 mètres. L’eau montait d’heure en heure et franchit le portail de l’enceinte où était l’ancienne nef, puis la porte du sanctuaire, jusqu’au pied de la pierre de l’autel.Je fus donc sauvée.
On m’a restaurée en 2004.»
Dragon des Monts | Photo du jour
Col du Susten & Lac de Brienz
Dimanche, cette troisième et dernière journée de notre virée à moto et en duo dans les Alpes suisses nous mènera de Disentis/Mustér à La Tour-de-Peilz en passant par trois cols (l’Oberalp, le Susten et le Jaun) et des Grisons au canton de Vaud en passant par les cantons d’Uri et de Berne.
A notre réveil, c’est une nouvelle journée ensoleillée qui s’annonce à nous. Après un copieux déjeuner, nous reprenons la route. Disentis/Mustér est un carrefour entre le Tessin et le canton d’Uri. En effet, au coeur du village, il vous faut choisir soit d’emprunter la route du col du Lukmanier pour rejoindre Biasca, soit d’emprunter la route du col de l’Oberalp pour rejoindre Andermatt (1316m). Choix cornélien… La raison nous entraîne sur les pentes d’accès du col de l’Oberalp (2044m). De la vallée du Rhin, nous passerons à la vallée de la Reuss.
Nous sommes séparés du sommet par 21km alors qu’Andermatt n’est qu’à 10 km du col. La route est particulièrement impressionnante depuis Disentis/Mustér alors qu’elle déroule ensuite en descendant vers Andermatt, même si la déclivité moyenne est plus importante. Il est 9h50 et la circulation encore peu importante. La route du col suit grandement la ligne du Glacier Express. Le paysage est splendide.
Arrivé à Andermatt, il nous faut maintenant rejoindre Wassen (796m) pour retrouver la route du col du Susten (2224m). Depuis Andermatt, c’est une longue procession de véhicules en tout genre qui serpente tant à la montée qu’à la descente. A Wassen, le début du col est des plus étroits. Autant ne pas se retrouver derrière un motorhome, coincé lui-même derrière un cycliste. En cette fin de matinée, la circulation est déjà plus dense et hétéroclite. Cependant, le paysage est magnifique.
Arrivés au sommet, nous en profitons pour faire une halte et admirer le paysage qui s’offre à nous.
Un décor de rochers bruts avec une pointe d’eau s’offre à nous avant la descente sur Innertkirchen (625m) et la vallée de l’Aar
Après Innertkirchen, c’est les lieux du tourisme alpestre bernois qui nous attendent avec Meiringen ou Interlaken et leurs excursions vers les chutes du Reichenbach ou la Jungrfrau. Les propos de Marc Dufour faits en 1865 résonnent à mes oreilles:
«Nous évitons Meiringen en passant au plus court sur la rive gauche de l’Aar. Des tourbillons de poussière aqueuse annoncent à quelque distance la dernière chute du Reichenbach; nous l’apercevons depuis le chemin, un peu cachée par une scie et un moulin. Pour la visiter mieux il faudrait payer 25 centimes. Gustave nous montre d’en bas les chutes supérieures auprès desquelles il y a un pavillon très peu rustique. Une paroi de planches fait son possible pour cacher la cascade à ceux qui ne veulent pas payer les finances d’entrée… C’est indigne!…»
Marc Dufour. Une course à quatre. Cinq jours au travers de la Suisse centrale en 1865. Lausanne : Edition d’en bas, p. 75
Peu de choses ont changé depuis. Bien au contraire. Nous en profitons néanmoins pour faire une halte sur les bords du lac de Brienz à Ringgenberg (602m). Nous en profitons pour admirer le paysage et le lac.
Le lac de Brienz depuis l’hôtel Seeburg à Ringgenberg
La journée est magnifique et nous reprenons la route pour rentrer tranquillement à la maison, via le col du Jaun (1509m). Plus nous approchons de la maison, plus le flot de circulation se calme. Les paysages restent magnifiques comme tous ceux que nous avons rencontrés durant nos trois jours.
Col de l’Albula & Alpes grisonnes
Samedi, deuxième journée de notre petite virée à moto et en duo dans les Alpes suisses, cette étape partant d’Altdorf nous a mené d’abord au col du Klausen, puis à Davos, au col de la Fluela, à Zernez, au col de l’Albula pour rejoindre enfin Disentis/Mustér.
Si la nuit porte conseil, elle a surtout permis de chasser la pluie et les nuages à notre réveil. Les températures restent relativement basses, mais agréables.
Après un petit déjeuner copieux, nous embarquons. Petite frayeur cependant lorsque je cherche la clé de la moto dans ma veste. Rien. Fouille dans les sacs. Rien. Puis illumination, la clé se trouve dans la veste de pluie ! Départ.
A la sortie d’Altdorf (458m), c’est tout de suite la route du col du Klausen (1948m) qui s’offre à nous. Large au début, elle se rétrécit ensuite pour, vers le sommet, se réduire à un mano a mano entre les rochers et le précipice. Toujours aussi impressionnant depuis mon premier passage en 2011. Cependant, la circulation est moins dense et je ne rencontre pas de problème lors de croisements. Au sommet, les randonneurs ont remplacé les skieurs d’hors piste. A la descente, la route n’est pas plus large qu’en montant. Passablement de motards sont déjà à l’assaut du sommet. La chaleur s’installe quelque peu.
Arrivé à Mollis (417m), nous prenons la route en direction de Lanquart. Contrairement à l’autoroute, la route serpente sur les hauts du lac de Walensee. Superbe. Petit aperçu:
A Landquart, nous prenons la route qui mène à Davos. La circulation est intense dans les deux sens. Croisement de vacanciers? Toujours est-il que nous passons d’une altitude de 563m à 1560m. A Davos, nous empruntons alors la route du col de la Fluela (2383m). Paysage rocailleux et désertique à souhait. Les Alpes grisonnes nous voilà.
Nous redescendons ensuite rapidement sur Zernez (1474m) où nous faisons une très agréable pause au l’hôtel Bär and Post.
Bien restaurés, nous allons entreprendre le troisième col du jour. L’Albula (2312m) est le seul que je n’ai pas encore eu le temps de franchir. La route du col est des plus étroites, encore plus qu’au sommet du col du Klausen. Il convient d’être prudent. Cependant, le spectacle est grandiose, particulièrement lors de la descente sur Tiefencastel en raison notamment des ouvrages d’art de la ligne de chemin de fer.
Praticable depuis 1695, l’Albula comporte un hospice à son sommet, autrefois destiné à héberger les voyageurs.
Il ne nous restera plus qu’à rejoindre Disentis/Mustér (1130m) où nous passerons la nuit.
Disentis et son Abbaye qui a connu une histoire fort tumultueuse.
A suivre…
Revue de presse : Traverser la planète en moto, mode d’emploi | L’interconnexion n’est plus assurée
Tout plaquer un beau matin, enfourcher sa bécane et partir au bout du monde. Beaucoup en ont rêvé, peu l’ont réalisé. Des moyens de transport adaptés à ce type d’aventure, la moto semble particulièrement enivrante. Fabienne Dupuis, 42 ans, journaliste, s’est lancée. Mardi 9 juillet, seule, elle a quitté Paris pour Londres, retour le lendemain, une traversée en forme de rodage. Le 30 juillet, c’était le grand saut, cap vers le sud et l’est ; elle espère joindre Delhi en deux mois, les jambes lovées autour d’une Royal Enfield Classic Chrome 500cc. Au total, il faudra traverser dix pays (Royaume-Uni, France, Italie, Slovénie, Croatie, Serbie, Bulgarie, Turquie, Iran et Inde), tout en faisant l’impasse sur le Pakistan, trop risqué.
Traverser la planète en moto, mode d’emploi | L’interconnexion n’est plus assurée