Résumé: Quatrième de couverture
En cette fin de millénaire, écrit Tzvetan Todorov, les Européens, et tout particulièrement les Français, semblent littéralement obsédés par un culte: celui de la mémoire. Cette ferveur compulsive participe d'abord de la nostalgie. Mais elle se présente aussi comme un devoir, une injonction. Certes, nous devons faire en sorte que soit maintenu vivant le souvenir. Mail il est contestable que la mémoire se trouve sacralisée, ce qui est une autre manière de la rendre stérile. Poussé à ces extrémités, le culte de la mémoire est abusif. Il nous détourne du présent et de l'avenir. Or c'est au présent et à l'avenir qu'il s'agit de penser. Le racisme, la xénophobie, l'exclusion qui frappent les autres aujourd'hui ne sont pas identiques à ceux d'hier. Pas plus que ne le seront les barbaries de demain. Sans effets polémiques mais avec netteté, Tzvetan Todorov lance ici un débat brûlant. --Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre.
SDM Remarquable petit essai sur les effets pernicieux du culte de la mémoire. Selon l'auteur, le passé doit servir d'exemple pour agir sur le présent, dans des situations analogues. Autrement dit, les crimes du passé (nazisme, stalinisme) ne doivent pas occulter ceux qui sont commis aujourd'hui. Le racisme, la xénophobie qui frappent les autres ne sont pas identiques à ceux d'hier, pas plus que ne le seront les barbaries de demain. -- Services Documentaires Multimédia |
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