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Lyonel Kaufmann blogue…

Sur la route à moto avec un café

8 février 2007 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

ExtrêmeCafé

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À FEU ET À SANG. De la guerre civile européenne (1914-1945) d’Enzo Traverso, Stock, « Un ordre d’idées », 370 p.Composé à partir du compte-rendu fait par Le Monde des Livres.Relecture d’une époque qui plongea l’Europe dans le chaos, A Feu et à sang fait partie de ces livres sur le XXe siècle dont on devrait encore débattre dans les années à venir, à l’instar du Passé d’une illusion, de François Furet (1995), ou de L’Age des extrêmes, d’Eric Hobsbawm (1999).

Enzo Traverso, né en Italie en 1957, entend montrer que, derrière l’imaginaire de l’horreur aujourd’hui associé au siècle écoulé – des tranchées à Auschwitz -, se dissimule un univers fait d’expériences sociales, de visions du monde, d’idées, de combats et d’émotions – ainsi du sentiment d’apocalypse qui s’empare de la culture européenne après 1918. Le livre explore donc cet univers à travers le concept de « guerre civile », ici employé pour rendre compte des déchirures engendrées, à l’échelle du continent, par un enchevêtrement inédit de révolutions, de contre-révolutions et de génocides. Pour l’auteur, on ne comprend précisément rien à la « brutalisation » des sociétés européennes de l’entre-deux-guerres, abstraction faite de cette « symbiose entre culture, politique et violence » qui en façonne en profondeur les mentalités ; rien non plus à projeter les catégories de notre démocratie libérale sur un siècle qui aura produit Ernst Jünger et Antonio Gramsci, Carl Schmitt et Léon Trostki.

Par ailleurs, l’auteur en vient à récuser une autre lecture a posteriori qui tend à faire de l’antifascisme un « mythe ». A lire François Furet ou Annie Kriegel, l’antifascisme des années 1920 et 1930 se réduirait ainsi à une pure entreprise de propagande visant à élargir l’influence du régime soviétique et à cacher sa nature totalitaire. Si ce tableau contient une part de vérité, il n’en reste pas moins simpliste. D’abord parce que, « en se débarrassant de l’antifascisme, on risque d’effacer le seul visage décent que l’Italie a su donner d’elle-même de 1922 à 1945, l’Allemagne de 1933 à 1945, la France de 1940 à 1944 ». Par les temps qui courent, il n’est pas superflu de le rappeler.

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  1. arslan dit

    12 février 2007 à 9 09 09 02092

    M’a toujours énervé ce Furet qui court, dont on devine trop facilement pour qui il court justement.
    Historien ou idéologue, faut choisir.
    Voilà qui n’est pas superflu de rappeler aussi.

    Répondre
  2. lyonel.kaufmann dit

    13 février 2007 à 0 12 03 02032

    Furet ou Kriegel n’ont jamais fait dans la demi-mesure comme communiste ou comme anti-communiste…

    Répondre
  3. arslan dit

    15 février 2007 à 10 10 26 02262

    Kriegel, Annie mais Blandine aussi. Et donc Adler, etc.
    Sont toute une bande de tristes et dangereux rigolos.

    Répondre
  4. Panné Jean-Louis dit

    2 mars 2007 à 17 05 35 03353

    Puisque vous composez vos articles à partir de la prose de Mmme Laignel-Lavastine, permettez-moi de vous envoyer la lettre que j’ai adressée au Monde au sujet de son papier. Quant à ceux qui s’énervent sans avoir lu et médité, rapportant des lieux communs sur des personnes qui ont laissé des œuvres, je crois qu’ils auront encore là l’occasion de prendre un cpoup^de sang :
    Dans Le Monde des livres du 26 janvier, Mme Laignel-Lavastine considère que François Furet a donné une analyse « simpliste » de l’antifascisme, étant étendu qu’il traitait de l’antifascisme communiste. On peut se demander si la connaissance de cette histoire qu’en a Mme Laignel-Lavastine – en dehors du discours post-trotskiste ou néo-communiste d’aujourd’hui –, l’autorise à une telle conclusion. Si, en effet l’antifascisme reste quasiment la seulement référence honorable, mais quelque peu imaginaire, mise en avant par le PC de Marie-Georges Buffet, pour autant faut-il escamoter l’histoire bien réelle. On ne saurait trop conseiller de lire les souvenirs de Manès Sperber qui retracent les variations de la politique communiste en Allemagne. En 1931, lorsque les nazis, encore relativement faibles, appellent à un référendum contre le gouvernement de l’État prussien, à dominante social-démocrate, le KPD donne la consigne de voter avec les nazis ! L’année suivante, le gouvernement von Papen tente de destituer le gouvernement prussien, le KPD lance alors le mot d’ordre de grève générale…
    La même année 1932, à la Diète de Prusse, Goering réclame le vote d’une loi pour l’expulsion des Juifs immigrés dans le Reich après le 2 août 1914, annonçant par la même occasion « une désinfection rigoureuse et fondamentale ». Le 24 juin, les nazis présentent une motion réclamant la confiscation de « la fortune des Juifs de l’Est établis en Allemagne depuis le 1er août 1914 », conformément au programme nazi. Cette motion recueille outre les 162 voix nazies, 57 voix communistes. On conviendra qu’on peut s’interroger sur la nature de l’antifascisme communiste tant les faits sont têtus comme disait Lénine, empruntant la formule au Gil Blas de Lesage. La politique « antifasciste » de l’État soviétique dont dépendait le mouvement communiste trouve son aboutissement avec le Pacte soviéto-nazi du 23 août 1939. En fait, l’antifascisme communiste était vicié dans ses principes comme l’exilé italien Gaetano Salvemini l’a exprimé lors du congrès pour la défense de la culture en 1935 à Paris : « Je ne me sentirais pas le droit de protester contre la Gestapo et contre l’Ovra fasciste si je m’efforçais d’oublier qu’il existe une police politique soviétique. En Allemagne, il y a des camps de concentration, en Italie il y a les îles pénitentiaires et en Russie soviétique il y a la Sibérie (cf. ce texte in Le Totalitarisme d’E. Traverso, 2001).
    Salvemini pose le dilemme moral et politique de l’époque : sera-t-il lui aussi taxé de « simplisme » ?

    Jean-Louis Panné
    Ancien collaborateur de François Furet

    Répondre
  5. lyonel.kaufmann dit

    2 mars 2007 à 20 08 03 03033

    Limiter l’antifascisme aux communistes dans l’Europe de l’Entre-deux-Guerres voilà des propos fort réducteurs, pour ne pas dire simplistes, me semble-t-il. Et une erreur bien commune.
    C’est aussi être aveuglé également par la tentative de l’URSS de confisquer l’antifascisme à son propre et unique profit après 1945.

    Vos propos confirment en fait cette volonté de minimiser ou de limiter aux seuls communistes les pans des sociétés occidentales ayant cherché à s’opposer à la montée du fascisme en Allemagne, en Italie ou ailleurs.
    Concernant les communistes, si certains suivirent les ordres de Moscou y compris jusqu’au Pacte germano-soviétique, d’autres prirent le chemin de la résistance. En compagnie de bien d’autres d’ailleurs.
    Ainsi, en Allemagne, la résistance au fascisme englobait :
    – une résistance social-démocrate durement frappée par la chasse aux sorcières qui en fit les premiers locataires de camps de concentration (1933-1934)
    – une résistance communiste dont les membres furent aussi parmi les premiers locataires des camps dès 1933-1934
    – une résistance protestante
    – une résistance catholique
    – des résistances individuelles.
    Dans tous les cas, après leur arrivée au pouvoir, les nazis s’en prirent bien en premier lieu aux socio-démocrates et aux communistes. Des faits également têtus. Ce qui n’excuse en rien les comportements que vous rapportez.

    L’antifascisme en France aboutira lui à la création du Front populaire et regroupera l’ensemble des forces de la gauche (socialistes, radicaux, communistes, les syndicats).
    Il ne s’agit pas non plus de négliger les mouvements de la démocratie chrétienne, notamment autour de la revue Esprit d’Emmanuel Mounier.
    Pendant l’Occupation en France, toutes les couches sociales, toutes les sensibilités politiques, toutes les sensibilités philosophiques et religieuses sont représentées au sein de la Résistance. Les Juifs, les démocrates-chrétiens les socialistes et les communistes sont toutefois les plus représentés.

    En ce sens-là, la volonté tant de François Furet -quelque soit l’importance de son oeuvre- ou d’Annie Kriegel visant à occulter, minimiser ou nier l’engagement antifasciste en le réduisant à une pure manoeuvre de propagande soviétique et à un mythe est, à mon avis, fort réducteur et simpliste. Ne serait-ce que parce que de nombreuses personnes ont payé cet engagement de leur vie…

    Répondre
  6. Panné Jean-Louis dit

    12 mars 2007 à 11 11 41 03413

    Cher Lyonel Kauffmann,

    Puisque vous avez pris la peine de me lire et de me répondre, vous m’obligez à donner une réponse à la vôtre.
    Je commence par votre dernière remarque : N’utilisez pas, s’il vous plaît l’argument du respect que l’on doit à ceux qui sont morts en luttant contre le nazisme. C’est un peu facile et très usé : Galtier-Boissière disait à propos du PCF qui se vantait d’avoir eu 75 000 fusillés (ce qui au passage, si c’était vrai – et cela ne l’est pas – démontrerait une grande incapacité à contrer la répression) qu’il faisait du « tam-tam sur les cercueils ». je suis autant que vous respectueux de ces personnes, pour un certain nombre de raisons. La première est que ces antifascistes-là n’ont pas fantasmé l’antifascisme et qu’ils ont agi bien réellement en ces « sombres temps » ; la seconde est simplement familiale et ne doit pas entrer en considération dans un débat sur l ‘analyse d’un phénomène politique. Ce qui m’amène à un second point. Ni Annie Kriegel (entrée dans la résistance communiste – FTP-MOI – à l’âge de 15 ans à Grenoble), ni François Furet (combattant FFI à 16 ans) ne minimisent l’antifascisme comme courant idéologique, politique et historique. Au contraire, ils s’interrogent à son sujet en pleine conscience de son importance dans l’histoire politique française et tentent d’en comprendre la complexité. Mais ils ont le droit de considérer qu’il est légitime de dissocier l’antifascisme communiste du mouvement antifasciste général dans la mesure où il présente des caractéristiques particulières et qu’il en est une composante essentielle, sinon centrale. La moindre de ses spécificités ne sont pas 1) la relation à l’Union soviétique (avec cet antifascisme, il s’agit de défendre la « patrie du socialisme ») d’où le rôle dominant de l’antifascisme communiste adossée à cette puissance ; 2) les liens organiques avec les réseaux du Komintern (ici le nom de Willy Münzenberg s’impose) et donc l’État soviétique qui, comme tout État, développe une politique propre (du moins le croit-il) à défendre ses intérêts. Relire Victor Serge (pas ses souvenirs, mais ses articles et ses Carnets) ou même Léon Trotski, celui des années 1939-1940 qui fait parfois preuve d’une grande lucidité (voir son article du 17 août 1940 : « Le Cominterrn et le GPU »).
    Une question de méthode ensuite : Il ne faut pas confondre l’antifascisme d’avant 1939 et celui de la résistance – la guerre en a modifié les conditions et le sens. Vous ne pouvez prendre l’antifascisme en « bloc » (comme Clemenceau disant la « Révolution française est un bloc dont il ne faut rien extraire ») dont d’ailleurs ni Furet ni Kriegel (tous deux décédés et donc dans l’incapacité de courir pour qui que ce soit comme le croit Arslan) n’ont cherché à faire l’histoire de cette nébuleuse, se consacrant à sa composante communiste. Il y a, en effet, différents courants qui se sont opposés au fascisme mais à partir d’autres références que l’antifascisme communiste : groupe chrétien de la Rose blanche de Munich, groupe du Témoignage chrétien (le Père Fessard qui dénoncera en 1945 le totalitarisme communiste), socialistes de différentes occurrences, anarchistes organisant la Solidarité antifasciste internationale (SIA), quantité de syndicalistes, etc. mais untel catalogue ne vaut pas analyse.
    Si pour vous, le vote communiste de juin 1932 de la proposition nazie est une simple question de « comportement », si pour vous, le pacte nazi-soviétique du 23 août 1939 n’a aucune signification révélatrice sur la vraie nature convergente des systèmes totalitaires (Jorge Semprun), je crois qu’il faut renoncer à l’histoire, à la politique pour en rester aux seuls sentiments, aux affects idéologiques, et abandonner l’ambition de comprendre.
    En 1932, Simone Weil, de retour d’un séjour en Allemagne, a placé en exergue de son article « Allons-nous vers la révolution prolétarienne ? » une épigraphe de l’Ajax de Sophocle : « je n’ai que mépris pour le mortel qui se réchauffe avec des espérances creuses. » En l’occurrence, l’espérance creuse c’était le mythe d’une prochaine révolution en Allemagne. Aujourd’hui, il faut la prendre comme une injonction à abandonner les mythes pour affronter l’histoire réelle… C’est ce que désirait aussi, je crois, François Furet.

    Jean-Louis Panné

    Répondre
  7. lyonel.kaufmann dit

    12 mars 2007 à 17 05 08 03083

    Je vous remercie des compléments relatifs au divers mouvements anti-fascistes de l’entre-deux-guerres qui complètent le tableau. Ils vont d’ailleurs dans le sens de ce que je cherchais à exprimer.
    Par ailleurs, pour moi, on ne peut pas lutter contre le totalitarisme en faisant soi-même une forme de jugement global (totalitaire): c’est-à-dire mettre tous les communistes dans le même panier ! Il y a là une forme d’amalgame. Il s’agit ni de nier les actes de celles et ceux qui ont pactisé avec les nazis (particulièrement les instances dirigeantes des différents PC), ni d’occulter les autres comportements de militants communistes. Autrement, on entre dans l’idéologie et non dans l’histoire.
    J’ajouterai que ce qui m’întéresse ici c’est l’anti-fascisme sous ces différentes composantes et non pas plus particulièrement l’anti-fascisme communiste. Ce qui m’intéresse aussi, c’est en outre plus les destins individuels au-delà des attaches partisanes.

    Répondre

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  1. | Le BlogCafé | ma vie en numérique » Archive » Enzo Traverso : « Renvoyer dos à dos le nazisme et le stalinisme est un anachronisme » dit :
    28 mars 2007 à 19 07 55 03553

    […] complément à un précédent billet ExtrêmeCafé, un extrait de l’interview accordé par Enzo Traverso à la revue Politis du 22 mars 2007. Dans cet […]

    Répondre

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