
Retour à fin juin, le 20 plus précisément. En ces jours-là, le soleil et le beau temps sont enfin de retour. Mes obligations professionnelles de fin de semaine semblent renvoyer au calendes grecques les perspectives de tour avec Highlander. Mauvaise humeur assurée… L’occasion est trop belle et je m’octroie un jour de congé.
Il reste à faire le choix de la destination. C’est pas les Alpes qui manquent !!!!
Progressivement, le choix se fait. J’innove partiellement et trois cols que je n’ai jamais entrepris à moto sont au programme: les cols du Grand-Saint-Bernard, du Petit-Saint-Bernard et le Cormet de Roselande. Trois pays alpins: Suisse, Italie, France. 490 kilomètres, 7 cols et 12 heures de voyage plus tard, je franchirai la ligne d’arrivée.
Je prépare le matériel photographique de l’expédition. Venant d’acheter d’occasion une focale fixe de 35mm pour mes Pentax, je décide de lui faire subir l’épreuve du feu. Un de ses avantages réside dans son encombrement minimum.
Après cette longue introduction, je suppose que vous êtes impatients de partir à l’aventure. Moi aussi. Le compte-rendu de cette journée se fera en deux parties: avant et après la pause de midi.
7h50 Montreux
Je laisse sur notre droite le Château de Chillon, dépasse Villeneuve et je m’engage sur l’autoroute en direction de Martigny.
A la sortie de Martigny, le giratoire me propose à droite de rejoindre le col des Montets et le Mont-Blanc, mais je poursuis tout droit et je m’engage sur la route du Grand-Saint-Bernard. C’est une route à fort transit en direction de la vallée d’Aoste et du nord de l’Italie en raison du tunnel du même nom qui permet d’éviter le passage du col (altitude du col 2473m) et de traverser à toute saison. La route est donc large et c’est plus une voie rapide qu’un col sur l’essentiel du parcours.
Après Bourg-Saint-Pierre, une galerie d’accès au tunnel et au col nous attend. Enfin, la séparation tant attendue arrive entre le tunnel et la route du col. Il me reste alors environ 6km de montée avant d’arriver au sommet. A cette heure de la journée, les températures sont encore fraîches. Vivement que le soleil s’installe!
9h00 Arrivée au sommet du Grand-Saint-Bernard
Il est donc 9h00 lorsque j’arrive au sommet du Grand-Saint-Bernard. Presque personne encore à cette heure du jour. C’est l’heure où les café et les échoppes ouvrent. Ca tombe bien, je vais pouvoir me sustenter. Et faire mes premières photos de la journée.
9h36 Descente sur Aoste et l’Italie
Il est temps de remonter sur Highlander et d’entreprendre la descente. Ces quarante minutes ont permis à la température ambiante de trouver quelques couleurs supplémentaires. Au niveau du lac, c’est la frontière et je passe donc en Italie.
Une relative mauvaise surprise m’attend très rapidement. La route est largement défoncée et en travaux. Le goudron alterne avec les cailloux, les gravillon et la terre. C’est proche de Paris-Dakar! J’enclenche donc le mode super lopette. Heureusement, le paysage est magnifique:
10h30 Arrivée à Aoste et liaison vers le Petit-Saint-Bernard
Dans la plaine, ça chauffe déjà! J’aime bien Aoste, mais cette fois-ci, je n’ai pas le temps de m’attarder et je prends la direction de Courmayeur, Mont-Blanc, Petit-Saint-Bernard. La route déroule tranquille. J’évite de prendre l’autoroute qui mène au tunnel.
A 11h00, je m’arrête juste avant la séparation entre la route menant à Courmayeur et au tunnel du Mont-Blanc et la route du Petit-Saint-Bernard. Le temps de boire un café et de prendre une photo du Mont-Blanc vu depuis le côté italien.
Dans les premiers lacets du Petit-Saint-Bernard, je peux encore apercevoir le Mont-Blanc. Puis après quelques virages en épingle, je me retrouve seul dans le col du Petit-Saint-Bernard. Le paysage est splendide. Désormais il fait chaud et je laisse tomber le pull. La route est belle et les virolos sont comme je les aime. Highlander enroule, mais quelques cailloux sur la route me rappellent que l’ouverture des cols est récente et m’incitent à la prudence
12h00 Arrivée au sommet du Petit-Saint-Bernard
Les cyclistes et les motos pullulent au sommet du Saint-Bernard. Chacun à tour de rôle se fait prendre en photo devant le panneau du col.
D’un côté, l’Italie:
De l’autre la France:
Il est temps de descendre sur Bourg-Saint-Maurice. Ville étape. Ville déjeuner pour votre serviteur.
La route est aussi belle que du côté italien. Je rencontre plus de cyclistes, vers lesquels va toute mon admiration, que de motards.
13h00 Bourg-Saint-Maurice
A l’entrée de Bourg-Saint-Maurice, la route des Grandes Alpes invite à partir sur la gauche et le col de l’Iseran et de Val-d’Isère me font de l’oeil. Ce sera pour une prochaine fois, promis, mais j’aurai besoin de 2 jours pour une telle virée avant de rentrer à la maison.
Je bifurquerai plus loin, flèche à droite pour prendre le Cormet de Roselande, mais avant il est l’heure de la pause repas. Il sera excellent.
Lors de cette première partie de journée, 210 km ont été parcourus soit près de la moitié du périple.
A suivre…
Nouveau billet: Le Tour des Saint Bernard (20 juin 2008) http://tinyurl.com/5gr79z