Drôle de mois de février. Nous partons pour les Plélades (1345m). Pas une brique de neige et une température quasi printanière. Le soleil du matin a cependant disparu, un début de mer de brouillard se dessine sur le lac Léman. Agréable, mais très curieux.
Suisse
Roadtrip Forêt Noire (3-4 août 2023)
Pour la fin de mes vacances, j’ai planifié une virée de 2 jours à motos en Forêt Noire en partant de Vevey-Montreux.
Le parcours a été planifié avec MyDrive de TomTom et aussi à l’aide du site Portail de la Forêt Noire (https://www.schwarzwaldportal.com/fr/tours-à-moto).
L’idée était de prendre des petites routes et d’éviter les autoroutes. J’ai utilisé le mode « parcours à sensation » et son mode intermédiaire (moyenne montagne et courbes moyennes) pour le planifier.
Jeudi 3 août 2023 : zigzags en Forêt Noire
L’équipement chargé sur la moto, je démarre à 9h20. Le temps sera nuageux à nuageux avec soleil, voire ensoleillé, mais il ventera beaucoup.
La température est de 20 degrés. Durant la journée, elle s’élèvera à maximum 22,5 degrés et descendra en tout cas à 14 degrés. Pas très chaud pour début août.
Comme je pars relativement tard, je prends l’option de l’autoroute jusqu’à Kirchberg et de rejoindre Langenthal le plus rapidement possible.
Par la suite, ce sera pour le reste du parcours en Suisse la version prédéfinie par MyDrive de TomTom. En plus j’arrive dans une partie de la Suisse que je connais peu à moto.
En raison de travaux à Olten, je zigzague tant bien que mal suppléant un GPS désorienté. Je longe un moment entre entre Olten et Aarau, la centrale nucléaire de Gosgen, seul l’Aar m’en sépare. Pas à dire, en cas de problème, c’est chic d’implanter une telle centrale en pleine zone urbaine de près de 190’000 habitant•es (chiffre de 2020)!
Je fais de jolies découvertes comme le Fricktal dans le canton d’Argovie.
Ma pause de midi se déroule à Kaisten (AG).
Pause de midi à Kaisten
Je passe ensuite le Rhin vers Laufenburg que nous avions découvert en 2021 lors de notre descente du Rhin à moto jusqu’à Rotterdam.
Dès le Rhin franchi des gouttes de pluie font leur apparition. Elles me font craindre le pire, mais le pire ne se produira finalement pas. Je fais cependant attention, car je suis immédiatement dans la forêt et la route est plutôt dégradée pour commencer.
Le temps et l’état de la route m’incite à ne pas suivre aveuglément le GPS et à me rendre directement à Sankt Blasien (Saint-Blaise). Ici, une visite de la cathédrale de St Blasien est recommandée. J’y fais donc halte. La cathédrale est gigantesque relativement à la taille de la localité (4169 habitant·es en 2022). Le cœur de la cité est entièrement occupé par la cathédrale et les anciens bâtiments de l’évêché. Tout est propre et agrémenté de bacs à fleurs. Le pourtour extérieur à la cathédrale est composé de boutiques. Tout est charmant.
Avant d’être une cathédrale, ce fut d’abord une abbaye bénédictine dont la première mention remonte à 858. L’histoire de la ville est étroitement liée à celle de l’abbaye. Cette dernière connut son apogée avec le prince-abbé Martin Gerbert, qui la dirigea de 1764 à 1793. À partir de 1771, Martin Gerbert fit construire l’impressionnante cathédrale à coupole dans le style baroque, selon les plans des architectes Pierre Michel d’Ixnard et Nicolas de Pigage et du maître d’œuvre Franz Josef Salzmann. En 1806, le monastère fut sécularisé (Source : https://de.wikipedia.org/wiki/St._Blasien).
Depuis la fin du 19 siècle, St. Blasien est devenue également une station thermale pulmonaire réputée. Parmi les célébrités qui y firent des séjours de convalescence, notons l’écrivain Heinrich Mann (1892), le révolutionnaire russe Maxime Gorki (1921), qui vint à St. Blasien sur recommandation de Lénine, qui séjournait à Zurich avant la Première Guerre mondiale ou encore le futur président des Etats-Unis Franklin Delano Roosevelt, qui a séjourné plusieurs fois à St. Blasien, en faisant des randonnées à pied et à vélo, et a passé une partie de sa lune de miel sur place en 1905. L’une des dernières célébrités à avoir séjourné à St. Blasien est le chanteur d’opéra mondialement connu Heinrich Schlusnus et sa femme à la fin de la guerre en 1945. Depuis, la fin de la Deuxième Guerre mondiale, la splendeur de la ville a progressivement diminué (Source : https://de.wikipedia.org/wiki/St._Blasien). Il n’en reste pas moins que le décor est charmant.
Après une petite promenade, quelques photos du décor extérieur et de l’intérieur de la cathédrale, je remonte sur ma moto pour rejoindre les gorges de Wutach (Wutachschlucht). La Gorge de Wutach — après la source d’Aach (située à Aach entre la Forêt-Noire et le lac de Constance — est la plus grande source d’Allemagne et a beaucoup à offrir en termes de tourisme et de géologie), disent les infos touristiques de la Forêt Noire.
Je suis d’abord la trace du GPS et j’alterne les bonnes et mauvaises surprises. M’envoyant finalement dans un cul de sac, je reprends les choses en mains avec le tracé rapide. La route serpentera déjà suffisamment pour mon bonheur motocycliste.
A pied ensuite, je m’embourbe proprement dans le sentier forestier suivant le cours de la Wuta. C’est fait !
Le dernier objectif du jour avant l’hôtel à Fribourg-en-Brisgau est le Feldberg qui est le sommet le plus élevé de la Forêt Noire (1493m d’altitude) pour rejoindre ensuite Fribourg-en-Brisgau en passant par Todtnau.
Les paysages sont sublimes et la route tournicote à souhaits. Je kiffe.
Le Feldberg offre l’un des panoramas les plus complets d’Allemagne. A l’ouest, au-delà du Rift du Rhin Supérieur, on aperçoit l’ensemble des Vosges du Ballon d’Alsace au Donon et à l’Odilienberg. Derrière elle, vous pouvez parfois voir la forêt du sud du Palatinat ou «Vosges du Nord». Dans le nord est le Hornisgrinde, au nord-est toute la chaîne du Jura souabe, à sa droite les volcans Hegau. On devrait aussi voir le Jura et les Alpes suisses. C’est un peu le Moléson de « chez nous », je me suis dit en lisant les infos touristiques.
Mais pour cela il faudrait rejoindre le sommet du Feldberg avec les remontées mécaniques. Or, il est déjà 17h00. Ce sera pour une prochaine fois.
Il sera 18h15 lorsque j’arrive à l’hôtel. La météo finalement a été meilleure qu’annoncée et la Forêt Noire mériterait plus de temps pour être explorée et visitée. Qu’on se le dise.
Total kilométrique journalier : 355,5 km
Départ 9h20
Arrivée : 18h15
Températures : entre 14 et 22,5 degrés.
Météo : nuageux, nuageux ensoleillé, ensoleillé, légères pluies.
Hawara : repas du soir
C’est une jolie découverte qui m’attend jeudi soir en atterrissant au restaurant Hawara (Hawara-restaurant.de) à Fribourg-en-Brisgau. Il est ouvert du mercredi au samedi.
Une cuisine raffinée et originale pas trop chères en même temps tel ce tartare à 22€.
La crème brûlée (14€) est elle exceptionnelle dans sa présentation et à la dégustation.
J’aurai même droit à un supplément tout simplement divin.
L’accueil a été impeccable. Je ne peux que vous le recommander.
Vendredi 4 août 2023 : retour maison et variations
En ce vendredi, je démarre la moto à 8h40. Il fait 19 degré. La météo est nuageuse avec une légère bruine. Je reprends la direction de Todtnau par le Schauinsland.
Dans la montée, la température redescend. 11 degrés au sommet avec du brouillard malheureusement pour les photos et le magnifique paysage vu hier. Un légère pluie s’invite à la descente en direction de Todtmoos. A Todmoos, je m’arrête pour un Arrêt café/croissants. Il est 10h00.
Je repars à 10h30. La route et le paysage sont superbes. Je rencontre ma première déviation de la journée en raison de travaux. Ces déviations m’apporteront quelques surprises. Des plutôt bonnes et des moins bonnes aussi.
Finalement, je repasse le Rhin à Laufenburg, mais je ne reprends pas en direction du Fricktal. Je force le GPS à me trouver une variante. J’y gagnerais une surprise avec un passage en forêt sur une route non goudronnée entre Zerkingen et Maisprach. Oups. Mais bon, il faut ce qu’il faut.
Vers Sissibach, la pluie se met à tomber de plus en plus fort. Je finis par m’arrêter pour faire le plein et enfiler mon équipement de pluie (pantalon, veste et gants).
A Eptingen, il me faudra finalement prendre l’autoroute en raison d’une fermeture de route. Dommage depuis le temps que je cherchais justement comment l’éviter en revenant de Bâle.
Je me retrouve ensuite en plaine où le ciel se dégage. Je rejoins Soleure, puis Lyss. Il est 13h30 quand je m’y arrête pour une pause d’une heure. Désormais il fait beau. Je peux enlever mon équipement de pluie.
14h38, je remonte sur la moto. Direction Aarberg, puis Morat. Les températures s’élèvent brièvement jusqu’à 24,5 degrés.
A Payerne, un dernier détour en raison de travaux m’attend. Je finis par rejoindre Romont où la pluie reprend. Les températures chutent jusqu’à 13,5 degrés. C’est vraiment pas terrible pour un début août, cela ressemble à une météo du mois de juillet (et encore).
Une dernière pause à Blonay à 16h30 chez Yann pour un café, rédiger le résumé de la journée et lire mon livre.
Finalement, c’est le retour depuis Blonay (3km) qui sera le plus compliqué en raison de l’orage qui s’est ensuite abattu sur la Riviera vaudoise.
Total kilométrique journalier : 287,1 km
Départ : 8h40
Arrivée : 18h00 (16h30 à Blonay)
Températures : minimum 11 degrés, maximum 24,5 degrés. Moyenne autour de 17–19 degrés.
Météo : nuageux, nuageux ensoleillé, légères à fortes pluies, orage.
#Roadtrip père et fils : Destination #Stelvio – Jour 3 Le retour
Avant que mon fils parte s’établir à Québec, l’heure est à un dernier roadtrip père et fils à moto de trois jours. A la question : où aimerais-tu aller? La réponse est venue : faire les 48 virages en épingle à cheveux du col du Stelvio (Italie). Bien alors moteur !
En ce dimanche matin, il s’agit maintenant de rentrer à la maison. Quelques beaux cols et paysages nous attendent. Tôt le matin et rapidement après le départ, le #Julier nous tend les bras. Il est 8h40 et la route est quasiment à nous.
Pour remonter ensuite vers l’Oberalpass, nous grimpons sur les hauteurs de #Bonaduz. Nous surplombons le Rhin et ses airs de Colorado.
La pause de midi passée au sommet de l’Oberalp, nous rejoignons le Susten, puis redescendons sur Meiringen, Interlaken et Thoune.
Le #Gurnigel sera le dernier col du jour et de notre périple.
Au final, nous aurons couvert 977 kilomètres des images plein les yeux. Sans compter les courbes et virages.
Merci pour votre suivi. A bientôt.
#Roadtrip père et fils : Destination #Stelvio – Jour 2 Stelvio… mais pas que
Avant que mon fils parte s’établir à Québec, l’heure est à un dernier roadtrip père et fils à moto de trois jours. A la question : où aimerais-tu aller? La réponse est venue : faire les 48 virages en épingle à cheveux du col du Stelvio (Italie). Bien alors moteur !
Sur la route du Rhin : Laufenburg (jour 3)
Pour cet été 2021, le programme retenu consiste à suivre à moto le cours du Rhin de sa source antérieur de l’Oberalpass à Rotterdam, puis de s’arrêter à Amsterdam avant de rentrer par la Belgique et la France. Pour cette troisième étape, nous zigzaguons entre la Suisse et l’Allemagne jusqu’à Bâle avant de quitter définitivement le Suisse et poursuivre en direction de Strasbourg
La découverte du jour côté suisse et allemand nous attend à Laufenburg. A l’image de Saint-Gingolph, cette cité est coupée en deux avec une partie suisse sur la rive gauche du Rhin et la partie allemande sur la rive droite. Un pont les relie.
Comme beaucoup de cités fondées au Moyen Âge et dans le canton d’Argovie, Laufenburg est une création des Habsbourg qui en 1173 deviennent les avoués du monastère. Rodolphe II de Habsbourg est considéré comme le fondateur de la ville. Rodolphe II donc l’empereur du Saint-Empire qui a sa mort en 1232 amènera trois communautés alpestres à rédiger un pacte…
La séparation politique en deux du village n’intervient elle qu’en 1802. La faute à Napoléon et au traité de Luneville qui établit désormais que la rive gauche de Zurzach à Bâle revient à la Suisse et la rive droite a l’Allemagne.
Article II
La cession des ci-devant provinces belgiques à la République française, stipulée par l’article III du traité de Campo-Formio, est renouvelée ici de la manière la plus formelle, en sorte que Sadite Majesté Impériale et Royale, pour elle et ses successeurs, tant en son nom qu’au nom de l’Empire germanique, renonce à tous les droits et titres aux susdites provinces, lesquelles seront possédées à perpétuité, en toute souveraineté et propriété, par la République française, avec tous les biens territoriaux qui en dépendent.Sont pareillement cédés à la République française, par Sadite Majesté Impériale et Royale et du consentement formel de l’Empire :
1 – Le Comté de Falkenstein, avec ses dépendances ;
2 – Le Fricktal et tout ce qui appartient à la Maison d’Autriche sur la rive gauche du Rhin, entre Zurzach et Bâle ; la République française se réservant de céder ce dernier pays à la République helvétique.
Source : https://fr.m.wikisource.org/wiki/Traité_de_Lunéville
Au niveau religieux, Le deux Laufenburg ont toujours été séparés puisque la frontière entre les diocèses de Bâle et de Constance passait par le Rhin. Donc Réformés sur la rive gauche et catholiques sur la rive droite.
Le pont de bois, connu dès le haut Moyen Age, fut détruit à d’innombrables reprises par le feu, l’eau ou la guerre. En 1910, lors de la construction de la centrale électrique, il fut remplacé par un ouvrage en béton de Robert Maillart. Un autre pont, situé à environ mille mètres en amont, fut inauguré en 2004.
Économiquement, la ville se développa grâce à des ressources diversifiées: commerce de transit, marché, traitement du fer extrait des mines du Fricktal entre le XIIIe et le XVIIIe s. (fonderies et forges). Mais la principale source de revenus provenait du transport de marchandises sur le Rhin. Laufenburg était aussi considérée comme le plus important lieu de pêche au saumon sur le Rhin.
L’amélioration des routes et l’arrivée du chemin de fer modifie la donne et conduit au déclin économique de la cité. La construction de la centrale électrique en 1910, la plus grande de Suisse alors, a pour conséquence la fin de la remontée des saumons.
Voilà donc pour notre principal arrêt du jour. Finalement la pluie n’est survenue qu’en fin de notre périple et relativement à notre arrivée à Strasbourg à 17h30, ville étape de notre descente du Rhin.
Source : article Laufenburg du DHS.
Sur la route du Rhin : Dissentis – Schaffhouse (jour 2)
Pour cet été 2021, le programme retenu consiste à suivre à moto le cours du Rhin de sa source antérieur de l’Oberalpass à Rotterdam, puis de s’arrêter à Amsterdam avant de rentrer par la Belgique et la France. Pour cette deuxième étape, nous rejoignons le lac de Constance où le Rhin se déverse, puis reprend son cours.
Au lever du jour, le temps est entre le gris et la pluie. Les prévisions n’ont cessé de changer. Il est impossible de savoir le temps que nous allons rencontrer sur la route ou de viser une fenêtre météo.
Après un excellent déjeuner, nous chargeons la moto. Il est 9h08 quand nous démarrons. Les quelques rares gouttes de pluie disparaissent rapidement. Nous serons finalement au sec jusqu’à Bad Ragaz.
En descendant sur Coire, nous pouvons tout en roulant observer le Rhin. Il est fort agité et brun. Il charrie les eaux du ciel qui se sont déversées durant la nuit.
Après Coire, brièvement sur les coteaux, nous admirons encore le Rhin. Après, il nous sera grandement enlevé de la vue. Il faudrait systématiquement le traverser de la Suisse au Liechtenstein ou l’Autriche pour l’observer. Ou alors prendre l’autoroute.
Il est midi et quart lorsque nous nous arrêtons à Alstätten. Juste au moment où le ciel se déchaînent. Bien vu. Nous en profitons pour manger au Landgasthof Badhof. L’accueil est sympathique et la nourriture excellente. Le décor de la salle vaut le détour, surtout le plafond.
Quand nous repartons, la pluie revient rapidement nous accompagner jusqu’au premier pont de chute du jour : Fussach. Fussach nous amène à une incursion en Autriche. C’est là que le Rhin se jette dans le lac de Constance soit l’Obersee (« lac supérieur »).
Nous reprenons ensuite la route direction Rheinheck pour longer le lac de Constance sur la rive suisse jusqu’à Stein am Rhein où le Rhin reprend son allure fluviale.
Désormais c’est le Haut Rhin.
En reprenant la route, la pluie cesse rapidement et c’est au sec que nous atteignons juste avant 17h00 la charmante ville de Schaffhouse pour notre étape du soir. Le Kronehof nous attend.
Nous avons ainsi parcouru près de 290 km. La météo pour le troisième jour s’annonce également compliquée.
A suivre…
Sur la route du Rhin : Oberalpass – Dissentis (jour 1)
Pour cet été 2021, le programme retenu consiste à suivre à moto le cours du Rhin de sa source antérieur de l’Oberalpass à Rotterdam, puis de s’arrêter à Amsterdam avant de rentrer par la Belgique et la France. Moteur.
Pour cette première étape, il s’agit d’abord de rejoindre l’Oberalpass, puis de passer la nuit à Dissentis.
En ce lundi 12 juillet, le temps est agréable. La température au départ à 9h30 est de 22 degrés. Elle sera également de 22 degrés à notre arrivée. Au plus base, elle sera autour de 16 degrés. Le temps est nuageux à ensoleillé. Le vent sera bien présent au passage des cols.
Pour rejoindre l’Oberalpass, nous commençons par le col du Jaun avant de rejoindre Interlaken, puis Meiringen et entreprendre la montée des cols alpins du Grimsel et de la Furka. Nous redescendons ensuite sur Andermatt avant de rejoindre enfin l’Oberalpass.
Les principales difficultés du jour seront les multiples chantiers routiers. Arrivé à Hospenthal, c’est compliqué, car le tunnel du Gothard a été fermé dans les deux sens en raison d’un incendie.
Arrivé à l’Oberalpass, la source du Rhin est signifiée par le phare le plus haut en altitude. Il s’agit d’un phare provenant de Rotterdam et qui a été acheminé en camion au sommet de l’Oberalpass !!! Bon, la source réelle se situe à une heure cinquante de marche du sommet du col, mais l’idée y est.
Très concrètement, le Rhin antérieur jaillit du lac Tomasee (à 2345 m d’altitude), à 3 km au sud du col de l’Oberalppass. A quelques kilomètres à l’ouest de Coire, près de Reichenau/Tamins, il se jette dans le Rhin antérieur, prenant le nom de «Rhin alpin» jusqu’au lac de Constance.
La descente du col de 2044 m, qui relie les cantons d’Uri et des Grisons, mène jusqu’au val Tujetsch. Nous rejoignons ensuite Sedrun via de charmants villages, tels que Selva et Rueras.
Nous arrivons vers 16 heures à Disentis/Mustér. Disentis, ou Mustér, est le chef-lieu de la Surselva, rendue cultivable par les bénédictins. L’église baroque surplombe le village. Après que des troupes françaises aient incendié Disentis et son monastère en 1799, le bâtiment fut entièrement rénové à la fin du 19ème siècle et se présente aujourd’hui dans toute sa splendeur. Il domine le village et la vallée. Impressionnant.
Pour en savoir plus sur l’abbaye : My Switzerland
L’étape du soir nous amène à découvrir les Capuns, spécialité succulente grisons.
Demain le temps s’annonce humide à très humide. A suivre donc…
Destination : Langenthal – Sankt Urban – Kappel am Albis – 09.04.2021
Dans le contexte actuel limitant nos déplacements, ma deuxième série de périples en Suisse et à moto relativement à des lieux emblématiques d’histoire en Suisse a débuté le vendredi 9 avril 2021. Cette série est plus particulièrement en lien avec la question des conflits religieux en Suisse. La première destination de cette série a été pour Kappel am Albis, connue pour avoir été le lieu d’affrontements à deux reprises (1529 et 1531) entre catholiques et protestants au 16ème siècle. Dans ce premier billet, je vais me concentrer sur le roadbook du jour. Moteur !
En ce début avril, la température n’engage pas à partir au lever du jour. Je vais attendre prudemment les 10 heures et même les 19h30 avant d’entreprendre ma journée à moto.
Mon premier objectif consiste à rejoindre le plus rapidement possible la charmante cité de Langenthal qui présente de l’intérêt pour elle-même et également pour être à proximité de l’ensemble baroque et hors-norme de l’abbaye de Sankt-Urban (Saint-Urbain).
Je m’engage donc à Châtel-St-Denis sur l’autoroute que je ne quitterai qu’à Kircherberg pour rejoindre Langenthal à l’heure de midi et de sa pause. Je m’arrange quand même pour faire une pause au Grauholz.
La dernière fois que je m’étais arrêté dans cette cité, il y a plus de cinq ans, celle-ci était en plein travaux de réhabilitation et de « piétonnisation » de son centre-ville. Son centre-ville était totalement éventré. Aujourd’hui, la place est largement faite aux piétons. Très agréable.
Je découvre la Langete, rivière affluente de l’Aar, qui traverse la cité et en la suivant l’Ancien Moulin. Ce dernier sert actuellement de centre de vaccination covid-19 et le restaurant attenant offre des repas à l’emporter.
J’en profite pour prendre avec moi un repas chaud que je peux manger sur une ancienne pierre du moulin.
Après cette pause agréable, je parcours quelques kilomètres pour rejoindre Sankt-Urban et son imposante abbaye. J’ai déjà eu l’occasion de vous présenter cette abbaye, un des chef d’oeuvres de l’art baroque en Suisse et avant-poste catholique faisant face à l’imposant voisin bernois, terre protestante.
Pour cette nouvelle visite, je cherche un point de situation me permettant de replacer le mieux possible cette abbaye par rapport à son environnement proche. Pour cette fois-ci, ce sera depuis l’arrière de l’abbaye. Elle la présente avec en face le territoire bernois. On peut déjà constater sa taille démesurée par rapport au reste du bâti environnant. Sa démesure reste palpable en ce début de 21ème siècle.
D’ailleurs en cherchant un point de vue, j’ai eu l’occasion d’en faire le tour et de me rendre encore plus compte de l’importance du site (dimensions, taille, activités, etc.). Je reviendrai à une autre occasion pour l’immortaliser depuis le canton de Berne, de face avec son côté rempart au protestantisme (à moins que cela ne puisse être considéré comme l’avant-poste de la menace catholique…).
Je poursuis ensuite mon périple en serpentant dans la charmante campagne lucernoise. Je rejoins progressivement Reiden, ma commune d’origine, puis je poursuis en direction du lac de Sempach. A partir de Sursee, je longe pour la première fois la rive nord du lac, longeant l’autoroute et je découvre passablement de sites charmant de baignade. Je passe à côté du site de la bataille de Sempach (1386) et poursuis ensuite en direction de Hochdorf.
A Sins, il est temps de faire une pause-café (quelle bonne idée que de prendre un Thermos) avant de rejoindre Kappel am Albis, objectif du jour.
Là, également je vais découvrir un imposant site religieux qui écrase les alentours de son importance. En effet, le village est connu par la fondation en 1185 de l’abbaye de Kappel par les cisterciens venus de l’abbaye d’Hauterive (Neuchâtel). Je vais passer deux heures en ces lieux. En premier lieu pour découvrir l’abbaye, puis le bosquet immortalisé par la soupe au lait de la première guerre de Kappel (1529) pour terminer par le mémorial consacré à Zwingli, le Calvin zurichois, mort en ces lieux lors de la deuxième guerre de Kappel (1531). Ce seront les sujets de mes prochains billets.
Il est près de 18h30 lorsque j’aurai fait le tour de ces lieux, pas toujours facile à trouver). Compte-tenu de l’heure, je n’ai pas trop le choix. Ce sera l’autoroute pour rejoindre Lucerne, puis Berne, Fribourg et la maison.
Le parcours de La Tour-de-Peilz à Kappel am Albis : https://calimoto.com/calimotour/ltp-langenthal-kappel-r-3EhLCseTUL
Destination : Bevaix (site clunisien) – 08.04.2021
Dans le contexte actuel limitant nos déplacements, je vais entreprendre plusieurs séries de périples en Suisse et à moto relativement à des lieux emblématiques d’histoire en Suisse. Ces périples donneront lieu à des reportages photos. Une de ces séries sera consacrée à des sites clunisiens reconnus en Suisse1. Ma première destination dans cette série a été, le jeudi 8 avril, pour le site du Prieuré Saint-Pierre de Bevaix (NE). Moteur !
Avant de présenter le site du Prieuré Saint-Pierre de Bevaix (NE), quelques indications « techniques » relativement à ces reportages et à cette série sur les sites clunisiens reconnus en Suisse.
Pour ces reportages, j’allie le principe de mes roadbooks à moto. Les photos seront réalisées avec mon Pentax K-1 et principalement sur trépied.
Pour l’identification des sites clunisiens reconnus et les informations les concernant, je me base principalement sur deux sites forts utiles :
- Les chemins de Cluny en Suisse : https://viacluny.ch/les-chemins-de-cluny-en-suisse/
- L’encyclopedie numerique de Cluny et des sites clunisiens : http://www.clunypedia.com/
Sur la carte ci-dessus, vous pouvez identifié la localisation du Prieuré et des vignes afférentes en bas à droite en rouge. Au centre du village (11), vous disposez également de la localisation du Temple, réutilisant des éléments de l’ancien prieuré.
Concernant le Prieuré Saint-Pierre de Bevaix (NE), celui-ci trouve son origine en 998, lorsque Rodolphe – peut-être avoué à la cour de Bourgogne – donne à Cluny une petite église avec un ensemble de terres, près de Neuchâtel, le long de la rive nord du lac du même nom.
Le prieuré est solidement doté : dix domaines agricoles et quarante serfs avec leurs familles. Vers 1120, il est placé sous la dépendance du prieuré de Romainmôtier, à 42 km de là. Il mène aux XIIe et XIIIe s. une existence modeste tournée vers l’administration de ses domaines. L’église prieurale, reconstruite à la fin du XIIe s., est séparée par un mur intérieur : aux moines le chœur et aux paroissiens la nef. Mais à partir du siècle suivant, le prieuré n’abrite plus qu’un seul moine, voire aucun. Le 22 avril 1531, avec la Réforme, le prieur perd son pouvoir d’administration ; le 30 avril, il est remplacé par un laïc. Le prieuré est sécularisé. Ses revenus forment désormais la seigneurie de Bevaix.
L’ensemble prieural de Bevaix fut démantelé au cours du XVIIe s. et son église remplacée par une grange. Ne comportant plus que quelques pans de mur des bâtiments originels, il est aujourd’hui propriété du Conseil d’Etat neuchâtelois (gouvernement cantonal), lieu de réceptions occasionnel.
Le prieuré lui-même est démantelé à la demande des paroissiens au profit d’un temple dans le village lui-même. Ce temple réutilise de nombreux éléments de l’ancien prieuré. Le temple est situé au centre du village et au bord (vraiment) de la route cantonale.
La fiche complète (clunypedia) sur le site du Prieuré Saint-Pierre de Bevaix : http://www.clunypedia.com/sites/suisse/bevaix
Retrouver l’album des photos Flicrk des sites clunisiens suisses : https://flic.kr/s/aHsmVefzBN
Le roadbook : La Tour-de-Peilz – Forel – Mézières – Peney-le-Jorat – Ependes – Mathod – Vuiteboeuf – Sainte-Croix – Fleurier – Couvet – Bevaix – Neuchâtel – Cudrefin – Avenches – Grolley – Romont – Semsales – La Tour-de-Peilz
- Les chemins de Cluny en Suisse : https://viacluny.ch/les-chemins-de-cluny-en-suisse/ ↩
Cette plaque de vélo a mon âge… et est difficilement biodégradable.
Cette plaque de vélo a mon âge… et est difficilement biodégradable.
Ce dimanche, nous avons découvert le sentier de la truite à Tolochenaz. C’est une superbe promenade que je ne peux que vous conseiller. Nous avons notamment pu observer des hérons dans leur nid dans les arbres ou des martins-pécheurs.
Mais pas que… En traversant la grève, notre regard a été attiré par cette plaque de vélo datant de 1962, échouée sur le sable.
Si nous ne savons pas depuis combien de temps et comment cette plaque s’est retrouvée dans le lac, puis sur la grève, il est clair que vu son état elle a longtemps séjourné dans l’eau. Une preuve en quelque sorte que les décharges sauvages dans la nature ne datent pas d’aujourd’hui, ni d’hier… Malheureusement.
Bien entendu, nous l’avons ramassée. Datant de mon année de naissance, je vais la conserver.
Il faut savoir que les plaques de vélo ont été une particularité suisse. Sur la voie publique, les bicyclettes ne pouvaient circuler que si elles portaient cette plaque officielle. Les premières plaques ont été embouties en 1892 et les dernières, en 1988. Même en ce qui concerne les millésimes les plus récents, il est probable qu’il n’en subsiste pas plus de 300 exemplaires dans aucun canton.
Vous pouvez les retrouver sur le Musée Suisse de Plaques de Vélo (https://www.yearinitials.com/fr), le plus grand musée virtuel en Europe en la matière. En consultant le site, vous pourrez faire l’acquisition d’une plaque de vélo VD datant de 1962, avec certificat d’authenticité, pour la « modique » somme de chf 287.50 ! Peut-être que, si la personne s’en étant débarrassée, avait pu imaginer la valeur qu’elle prendrait, aurait-elle réfléchi à deux fois avant de le faire.
Comme un air d’été indien en février…
En ce vendredi après-midi de mi-février, un fourmillement imperceptible gagne mes poignets devant le soleil et la douceur de cette journée. Gaz… J’enfourche résolument CaptainAdventure. Moteur…
Pendant que les Fribourgeois partent en direction des stations de ski et que l’autoroute se congestionne depuis l’échangeur de Vevey, je remonte en direction de Bulle et du Lac de Gruyère pour une escapade de fin d’après-midi.
De 12 degrés à Vevey, les températures redescendent quelque peu en arrivant en Veveyse, puis en Gruyère. Cela reste néanmoins incroyablement doux pour la saison. Il n’est même pas nécessaire d’utiliser les poignées chauffantes.
Je sors à Rossens pour me diriger vers le lac de Gruyère et le barrage de Rossens. Ce sera mon premier arrêt photo.
Décidément mon Sony Alpha 7, récemment acheté d’occasion à un prix très raisonnable, répond à mes attentes.
Je remonte sur mon destrier et en direction de Pont-la-Ville, puis de La Roche. Avant d’arriver à La Roche, je mets la flèche à droite pour rejoindre le port de la Serbache.
Arrivé à destination, j’ai une impression de me retrouver dans les espaces canadiens. Une question de luminosité probablement.
Toujours est-il que la lumière est superbe à cette heure du jour.
Muni de mon Alpha 7, j’en profite goulument.
Le jour descendant, je ne m’attarde cependant pas trop longtemps. Je sens le froid commencé à piquer. Je remonte donc sur CaptainAdventure pour prendre le chemin du retour. De belles images plein les yeux et mon boîtier.
Photos : Sony Alpha 7, objectif Sony Carl Zeiss Vario-Tessar T* FE 24-70mm f/4 ZA
Berthoud. Dimanche 3 mars 2019 #Roadbook
Fondée par la famille de Zaehringen, la ville et le château servent de porte d’entrée à l’Emmenthal. Passée aux mains des Kybourg, la ville entre en possession de la ville de Berne en 1384 à l’issue de la guerre de Berthoud.
https://spark.adobe.com/post/RiZrrkvkFGfYI/?w=5733432220048
#Berthoud #roadbook #roadtrip #BMW #gs1200adventure #CaptainAdventure #commeundimanche