Invictus s’attache surtout à poursuivre la réflexion sur la fabrique du héros contemporain qui semble obséder Eastwood film après film. Poursuivant un projet entrepris dans les années 1990, le film retranscrit ainsi dans une perspective presque hagiographique, la geste de N. Mandela. […]. Par les fictions bien-pensantes de la deuxième partie de sa carrière, Clint Eastwood chercherait-il à effacer les rôles qui dans sa jeunesse l’ont fait connaître du public et détester d’une bonne partie de la gauche ? Dans cette hypothèse, le Mandela d’Invictus pourrait répondre à l’inspecteur Harry, icône républicaine des années 1970, qui n’hésitait pas à flinguer les truands afro-américains après les avoir traités de « sales négros ». De la même manière qu’au mythique Blondin du western spaghetti, s’est opposé le chasseur de prime sur le retour d’Impitoyable ; qu’au jeune et patriote pilote de chasse de Firefox, l’arme absolue, se sont substitués les vieux cosmonautes de Spacecowboys ; qu’à la ganache du Maître de guerre, ont répondu les jeunes Marines de Mémoires de nos pères…
Site consacré au cinéma et à son utilisation pédagogique, Zéro de conduite, nous offre un très intéressant compte-rendu d’Invictus de Clint Eastwood. En outre, sa conclusion -reproduite ci-dessus- nous propose une clé de lecture très stimulante de l’oeuvre du cinéaste américain.
lyonelkaufmann dit
Je publie: Invictus : la fabrique du héros | Zéro de conduite http://ow.ly/16m9h9
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