
Dimanche, cette troisième et dernière journée de notre virée à moto et en duo dans les Alpes suisses nous mènera de Disentis/Mustér à La Tour-de-Peilz en passant par trois cols (l’Oberalp, le Susten et le Jaun) et des Grisons au canton de Vaud en passant par les cantons d’Uri et de Berne.
A notre réveil, c’est une nouvelle journée ensoleillée qui s’annonce à nous. Après un copieux déjeuner, nous reprenons la route. Disentis/Mustér est un carrefour entre le Tessin et le canton d’Uri. En effet, au coeur du village, il vous faut choisir soit d’emprunter la route du col du Lukmanier pour rejoindre Biasca, soit d’emprunter la route du col de l’Oberalp pour rejoindre Andermatt (1316m). Choix cornélien… La raison nous entraîne sur les pentes d’accès du col de l’Oberalp (2044m). De la vallée du Rhin, nous passerons à la vallée de la Reuss.
Nous sommes séparés du sommet par 21km alors qu’Andermatt n’est qu’à 10 km du col. La route est particulièrement impressionnante depuis Disentis/Mustér alors qu’elle déroule ensuite en descendant vers Andermatt, même si la déclivité moyenne est plus importante. Il est 9h50 et la circulation encore peu importante. La route du col suit grandement la ligne du Glacier Express. Le paysage est splendide.
Arrivé à Andermatt, il nous faut maintenant rejoindre Wassen (796m) pour retrouver la route du col du Susten (2224m). Depuis Andermatt, c’est une longue procession de véhicules en tout genre qui serpente tant à la montée qu’à la descente. A Wassen, le début du col est des plus étroits. Autant ne pas se retrouver derrière un motorhome, coincé lui-même derrière un cycliste. En cette fin de matinée, la circulation est déjà plus dense et hétéroclite. Cependant, le paysage est magnifique.
Arrivés au sommet, nous en profitons pour faire une halte et admirer le paysage qui s’offre à nous.
Un décor de rochers bruts avec une pointe d’eau s’offre à nous avant la descente sur Innertkirchen (625m) et la vallée de l’Aar
Après Innertkirchen, c’est les lieux du tourisme alpestre bernois qui nous attendent avec Meiringen ou Interlaken et leurs excursions vers les chutes du Reichenbach ou la Jungrfrau. Les propos de Marc Dufour faits en 1865 résonnent à mes oreilles:
«Nous évitons Meiringen en passant au plus court sur la rive gauche de l’Aar. Des tourbillons de poussière aqueuse annoncent à quelque distance la dernière chute du Reichenbach; nous l’apercevons depuis le chemin, un peu cachée par une scie et un moulin. Pour la visiter mieux il faudrait payer 25 centimes. Gustave nous montre d’en bas les chutes supérieures auprès desquelles il y a un pavillon très peu rustique. Une paroi de planches fait son possible pour cacher la cascade à ceux qui ne veulent pas payer les finances d’entrée… C’est indigne!…»
Marc Dufour. Une course à quatre. Cinq jours au travers de la Suisse centrale en 1865. Lausanne : Edition d’en bas, p. 75
Peu de choses ont changé depuis. Bien au contraire. Nous en profitons néanmoins pour faire une halte sur les bords du lac de Brienz à Ringgenberg (602m). Nous en profitons pour admirer le paysage et le lac.
Le lac de Brienz depuis l’hôtel Seeburg à Ringgenberg
La journée est magnifique et nous reprenons la route pour rentrer tranquillement à la maison, via le col du Jaun (1509m). Plus nous approchons de la maison, plus le flot de circulation se calme. Les paysages restent magnifiques comme tous ceux que nous avons rencontrés durant nos trois jours.
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