
Entrecoupée par les bruits des supporters fêtant le succès de l’Allemagne, ma nuit s’interrompt à 7h30 avec Bruce Springsteen (« I got a sixty-nine Chevy with a 396… »). Il ne faut pas trop tarder, car j’ai un bateau à prendre à 16h00 et 511 km à faire.
Après un déjeuner relativement copieux, j’embraie à 9h00 direction l’autoroute pour Hirsthals (Danemark).
Une fois sur l’autoroute, je fais connaissance avec les travaux. Sur près de 60 kilomètres, j’ai traversé plus de 30 km dans des travaux limités à 80 km/h. Ça met d’humeur joyeuse ! D’autant que les 430 kilomètres suivants sont longs et monotones.
Au niveau de la météo, à part la neige, je vais tout rencontrer. Parfois les conditions changent sur moins d’un kilomètre. Soleil, nuages gris, nuages blancs, nuages gris ou gris très noirs extrêmement bas. Toute la panoplie y passe. Il en est de même avec la pluie, tous les modèles sont en magasin ce matin. Le pompon se produit à moins de 60 kilomètres d’Hirsthals alors que je fais le plein sur une mini-station self-service, la mousson tombe sur moi. S’en est un peu trop pour mes bottes. Elles crient « pouce », mais bon on continue. Heureusement après cette dernière bourrasque, 20 kilomètres avant Hirsthals, le ciel désormais est bleu entrecoupé de nuages blancs inoffensif et d’un fort vent. Heureusement, dis-je, car les terminal est posé au milieu de nulle part et j’ai 1h30 à attendre avant d’embarquer. Je vais pouvoir souffler et sécher…

Juste avant d’arriver au terminal, une plage de sable fin dont profitent des motorhomes. Autrement, vous arrivez dans un giratoire qui indique les noms des différentes compagnies de ferry. Point barre. Riant.

La colonne 12 est réservée aux motos. Un Norvégien et deux Allemands m’ont précédé. Suivront d’autres Norvégiens, un couple de Britanniques, un couple d’Italiens, deux Français, deux Belges et deux Norvégiennes dont une sur une Spider Can-Am trois roues, magnifiques. Et quelques autres encore.

A 16h15, il est temps d’embarquer. Ce sont les motos qui pénètrent dans la soute juste après des cyclistes. A l’intérieur, il s’agit d’arrimer nos brêles, car, même si la mer est calme, ça tangue ! Ni Christine, ni Nathan n’étant là, je bénéficie de l’aide de mon voisin allemand. Cool.

Dès que le bateau démarre vers 17h15, un gros coup de barre m’étreint. Deux heures trente plus tard, il est temps d’accoster. Il est un peu plus de 20 heures quand je mets pied à terre devant mon hôtel juste à côté du port de débarquement.

Mort de faim, je défait vite mes affaires et me précipite dans le premier restaurant venu. Il est 20h45. Mais bonne surprise alors qu’il est indiqué 21h00 comme heure de fermeture, il est encore possible de manger. N’ayant mangé qu’une pomme depuis le déjeuner, un bon morceau de viande me tend les bras.

A 22h00, je sors du restaurant. Il fait encore jour. C’est cela la vie du Nord l’été. Mais il fait frais et les gens ne s’attardent guère dans les rues.

Je découvre néanmoins la cathédrale et surtout le Kilden, la nouvelle salle de concert et nouvelle fierté de la ville sur Odderøya. Des cafés et restaurants complètent le tableau. Je ne m’attarde pas et rentre à l’hôtel.
Résumé du jour : 515 km parcourus. Températures entre 12,5 et 17,5 degrés. Pour arriver en Norvège, j’ai parcouru 1517 kilomètres
Prochaine étape : Stavanger par la côte.
Passionnant !