Grâce à sa politique du « logement d’abord », le petit pays du Nord est parvenu à faire baisser durablement le nombre de sans-abri. Un succès qui intrigue ses voisins européens. Un reportage fort intéressant et éclairant du journal Le Monde. Extrait.
Pendant des décennies, le petit pays du nord de l’Europe a fait comme ses voisins, optant pour le « modèle en escalier » : un système où le logement est conçu comme une récompense, au bout d’un long parcours, qui exige de franchir de multiples étapes avant d’y accéder.
Se débarrasser de ses addictions, suivre un traitement contre d’éventuels troubles psychiques et, surtout, montrer qu’on est capable de garder un domicile. « Pour certains, ça fonctionne. D’autres trébuchent et se retrouvent à la case départ, sans domicile et sans que le problème ne soit réglé », remarque le président de la Fondation Y.
Dans le modèle du « Housing First », adopté par la Finlande à partir de 2008, le logement est remis à sa place, considéré tel qu’il est défini dans l’article 25 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, rappelle Juha Kaakinen : « Comme un droit fondamental. » Ce n’est donc plus l’objectif, mais le point de départ. « On supprime toutes les conditions pour l’obtenir, sachant que, sans logement pérenne, il est quasiment impossible de résoudre ses autres problèmes », explique Paavo Voutilainen, ancien directeur des affaires sociales de la Ville d’Helsinki.
Quand le principe est énoncé en 2007 par un petit comité d’experts qu’il dirige, sa « radicalité » détonne, affirme-t-il. Certains ne supportent pas qu’« on récompense des personnes qui ont fait de mauvais choix dans leur vie ».
Lire l’article du Monde : En Finlande, les SDF disent adieu à la rue
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