La marque suédoise de mobilier a publié sa vitrine sur papier pour la première fois en 1951. Ce catalogue traduit en 32 langues s’est imposé comme une icône du design moderne. Sa version en ligne est également supprimée.
Parmi ses nombreuses victimes collatérales, le Covid-19 compte un monument que l’on imaginait indéboulonnable : le catalogue Ikea. L’essor du e-commerce, les préoccupations écologiques peu compatibles avec l’impression de plusieurs centaines de pages à des millions d’exemplaires, la baisse d’activité du géant suédois (– 7 % de chiffre d’affaires en France durant l’année 2020) : tout aura concouru à la fin brutale de cette vitrine de papier distribuée dans 50 pays et traduite en 32 langues. Même si l’attrait pour cette publication annuelle s’était quelque peu estompé ces derniers temps, sa disparition brutale a suscité une nostalgie immédiate, mettant en lumière le fait qu’on avait affaire là à bien plus qu’un simple viatique promotionnel.