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Lyonel Kaufmann blogue…

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Sur la route à moto avec un café

Diary

Chronique vénitienne – cinquième jour

20 octobre 2017 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Le brouillard règne sur la lagune en ce cinquième jour. Inutile de songer à se rendre sur les îles de la lagune. Départ pour la Giudecca.

C’est un Venise un peu différent qui nous attend. Probablement plus populaire, mais pour combien de temps encore. A son extrémité, les anciens moulins Stucky accueillent désormais un Hilton et de appartements de vacances. Un peu avant d’autres vestiges industriels débutent leur transformation. On peut se douter que ce ne sera pas pour ses logement populaires.

Quelques restaurants ont déjà évolué vers un style plus bobo. Ils côtoient néanmoins d’anciens commerces tels une salumeria.

Témoin de cette évolution, nous nous arrêtons à l’établissement Majer aux produits biologiques : pains, douceurs, pizza, café en grains. Le style est tendance. On peut observer la préparation des mets en cuisine. Le décor est classe. Le fond musical est tendance lounge du matin. L’endroit est très agréable, mais on pourrait être à New York comme Berlin, Dublin ou Zurich.

En bref, il est encore juste temps pour découvrir la Giudecca.

Nous reprenons le Vaporetto pour Zattere et prenons la direction du quartier de la Fenice. Nous essayons, sans succès, de nous perdre.

Finalement, vers 14 heures, nous atterrissons à la Trattoria da Arturo. Le cadre est à l’opposé de celui rencontré sur la Giudecca.

L’ambiance est familiale. Des habitués sont déjà là. Le patron est là depuis plus de quarante ans. L’établissement compte une vingtaine de place. Trois personnes s’occupent de l’établissement : le patron, le cuisinier et le chef de salle. Le plus jeunes employé, le chef de salle, d’origine égyptienne est là depuis vingt ans. J’y découvre les spaghettis aux artichauts. Une jolie découverte.

Vers 16 heures, nous rentrons à l’hôtel. Un apéritif est prévu vers 18h30 avec un de mes collègues et son fils qui viennent d’arriver à Venise. L’apéritif est fort sympathique. Nous nous quittons vers 20h00.

Nous tentons une adresse recommandés fort gentiment par Guillaume. La Trattoria Da Remigio, 3416, Salizada dei Greci, dans le Castello. Il s’agit là aussi d’un établissement traditionnel. Il a été ouvert en 1954. Les spécialités : langoustines crues et autres plats typiques vénitiens. Les serveurs sont impeccables dans leur livrée. En plus, il sont sympathiques. Nous ne sommes pas déçus.

De retour à l’hôtel, j’y reste brièvement avant d’entreprendre une ballade photographique nocturne. Elle se termine autour d’une bière à l’établissement la Mascaretta où m’attend le Che.

Ainsi se termine ma chronique de ce cinquième et avant-dernier jour de ce séjour vénitien.

Chronique vénitienne – quatrième jour

19 octobre 2017 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Comme mardi matin, le ciel est brumeux au lever du jour. Par contre, il n’y aura pas de grande amélioration et le soleil ne fera qu’une timide apparition en fin de journée. Petite déception.

C’est en direction de Cannaregio et de Fondamente Nove que nous mènent nos pas en début de matinée. L’occasion d’observer quelques scènes de rue et les activités humaines sur les canaux ou les places.

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L’occasion aussi de visiter deux églises parmi les plus anciens sanctuaires de La Sérénissime : Santa Maria Formosa, puis Santa Maria dei Miracoli. Splendides. Deux bijoux de la Renaissance.

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Nous remontons ensuite sur Fondamente Nove. Lieu de départ des Vaporetto pour Murano et Burano. La grisaille du jour nous fait rester à quai. Demain peut-être.

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Nous poursuivons sur Cananaregio et Fondamente della Misericordia en direction du Ghetto. Franchir les portes de ce dernier est toujours une expérience particulière et prenante. Nous visitons pour la première fois le Musée juif qui retrace l’histoire du premier ghetto d’Occident.

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A la sortie, la pause de midi nous plonge dans une cours fort prisée. Nous rejoignons ensuite le canal et le ponte Guglie. Arrivé ensuite à la gare ferroviaire, puis décidons d’embarquer pour la lagune en empruntant le Vaporetto 4.2. Nous nous laissons bercer par le balancement du Vaporetto sur lagune.

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Nous longeons la Giudecca, puis le canal S. Marco avant de rejoindre le Castello par le canal delle Navi et de descendre à Fondamente Nove. La boucle est bouclée !

Notre journée entre rues, ponts, places et lagune prend provisoirement fin avant l’apéritif du soir.

Chronique vénitienne du troisième jour

18 octobre 2017 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Changement de décor ce matin, c’est un temps très automnal et brumeux qui nous accueille au lever.

L’ambiance change instantanément. Venise se fait soudain fort mystérieuse. La foule se transforme en spectre, les Vaporetti en bateaux fantômes. La lagune a disparu.

Le flot des touristes ne s’interrompt pas pour autant. Au contraire presque et c’est une masse compacte qui descend du Vaporetto de la ligne 2 alors que nous attendons pour embarquer en direction de San Toma.

Notre première étape du jour est pour la maison de Carlo Goldoni, fameux auteur de pièces de théâtre du 18ème siècle. La maison est charmante. C’est un palais à taille humaine. La bâtisse est située dans un quartier légèrement moins touristique et d’autant plus agréable. C’est l’occasion de flâner en compagnie de Vénitiens qui, eux, s’agitent avec vivacité.

A la sortie, nous traçons dans le quartier de San Polo et nous dirigeons en direction de la basilique Santa Maria Gloriosa dei Frari. A l’entrée, les indications nous vantent la simplicité de l’église. Les tombeaux pharaoniques, dont celui où repose le cœur du sculpteur Antonio Canova (1757–1822), racontent une autre histoire. Probablement une question de point de vue ou de non prolifération de stucs baroques.

Il est midi quand nous ressortons de la basilique. Nous restons dans les environs et prenons le temps d’un cappuccino au bord du canal, puis nous rejoignons le Musée Palazzio Mocenigo. C’est une autre bâtisse du 18ème siècle. Les différentes pièces évoquent différents aspects de la vie et des activités d’une noble famille vénitienne des 17ème et 18ème siècle. On admire le travail des artisans sur les tissus ou les verres vénitiens. Une section est consacrée aux parfums. La fin du parcours permet au visiteur d’en humer de toutes sortes par l’entremise de bouchons de carafe. Très original.

A la sortie, le soleil décide de pointer le bout de son nez. Le décor change alors radicalement.

Nous rejoignons ensuite le grand canal et prolongeons vers Ca Pesaro, splendide musée d’art moderne, complété par un musée d’arts orientaux (Japon et Chine). A retenir : la terrasse du café du musée donne sur le Grand Canal.

A la sortie du musée, nous croisons un couple de personnes d’une septantaine d’années. L’homme me fixe étrangement. Je le regarde à mon tour. Surprise, c’est « Schoen », mon ancien prof de dessin du collège. Il fut ensuite, plus tard, mon collègue au collège de Béthusy à Lausanne. Il visite Venise pour trois jours dans un périple de deux mois en Italie. Nous restons à échanger fort agréablement une vingtaine de minutes, puis nous reprenons notre route1.

Après une tranche de pizza bien méritée, nous zigzaguons dans les ruelles pour rejoindre Academia, puis reprenons le Vaporetto en direction de la place San Marco. A mesure que nous nous rapprochons, le temps change à nouveau et le brouillard, quitté en début d’après-midi amorce son retour. A la descente du Vaporetto, il nous entoure à nouveau alors que nous regagnons notre hôtel.


  1. Chose assez incroyable, en soirée, alors que nous sommes attablés au restaurant, je l’aperçois au dehors à regarder une vitrine. Je sors alors et l’aborde. Deux fois le même hasard d’une rencontre avec la même personne, c’est vraiment la magie vénitienne. Un vrai mystère à la Corto Maltese. ↩︎

Carlo Goldoni en sa maison

17 octobre 2017 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

« Venise est une ville si extraordinaire qu’il n’est pas possible de s’en former une juste idée sans l’avoir vue. Les cartes, les plans, les modèles, les descriptions ne suffisent pas, il faut la voir. Toutes les villes du monde se ressemblent plus ou moins : celle-ci ne ressemble à aucune. »

Carlo Goldoni (1707-1793). In Mémoires de M. Goldoni pour servir à l’histoire de sa vie et à celle de son théâtre. Éditions Mercure de France, 1988.

Chronique vénitienne – deuxième jour

17 octobre 2017 by Lyonel Kaufmann 2 commentaires

Ce deuxième jour à Venise démarre avec la visite du Palais des Doges. Grâce au Venise Pass, nous n’avons pas besoin d’entreprendre de faire la queue pour prendre des billets.

A l’intérieur, par contre, il nous faudra slalomer entre les groupes et surtout certains guides qui estiment avoir tous les droits.

Une particulièrement qui doit avoir probablement trente minutes chrono en mains pour réaliser la tâche avec son groupe.

Après le Palais des Doges, il est temps de profiter du soleil et nous embraquons sur un Vaporetto(https://fr.wikipedia.org/wiki/Vaporetto) en direction du Lido, puis nous rembarquons pour rejoindre Zaterre.

Sur la terre ferme, si l’on ose dire, nous flânons dans les rues. Après une pause sur une place près du Lycée artistique de Venise, nous rejoignons Ca Rezzonico pour la visite d’une demeure baroque. Nous y croisons Canaletto et Tiepolo pour des scènes de la vie vénitienne. La demeure est splendide notamment pour sa vue sur le canal.

Il est temps ensuite de rejoindre le Rialto pour une glace et de nouvelles flâneries dans des rues vénitiennes un peu moins touristiques.

Une belle journée s’achève et nous rejoignons notre hôtel en Vaporetto.

18 avril : du nocturne silence bruisse la fureur humaine

18 avril 2017 by Lyonel Kaufmann 1 commentaire

Si je parlais de la nuit. De ce moment unique parmi les autres. De cette douceur infinie qui nappe l’espace d’une qualité de silence inégalée.

Cette dernière est possible, car seul le sommeil des justes raisonne dans les maisonnées endormies.

Tu écoutes alors sur ta platine de mêmes égarés à la poursuite des étoiles.

Tu t’enfonces dans ton canapé. Tu lis un roman ou les Inrocks. T’es alors invincible… il reste encore quelques heures avant le retour de la lumière. Rien ne presse pourtant.

Guitare-voix/piano-voix : rien ne vaut une guitare-voix ou un piano-voix pour accompagner les débordements nocturnes moelleux. Ces moments où tu écoutes les bruissements imperceptibles du monde.

Tu reviens sur ta journée. Pas mal. Tu te souviens de cette île, qui n’en fut pas toujours une, née de la volonté de l’homme de faire barrage, au sens électrique du terme : l’île d’Ogoz.

La fureur pourrait, elle, bien revenir alors que l’on commémorait ce week-end le centenaire de l’offensive au Chemin des Dames.

Seuls les artistes paraissent se rappeler l’horreur, la folie humaine et la boucherie qui en résulta. Amnésiques en chef, D. Trump et son vice-président jouent les gros bras face à la Corée du Nord qui procède, elle, de même.

Ils jouent cyniquement avec nos vies. Plastronnent comme des starlettes à la montée des marches du Festival de Cannes. Les abrutis!

Il reste, pour ceux qui le peuvent, à se réfugier dans un précieux et infini amour. Ne bouge pas mon amour, dors, profite de cette accalmie du monde. Je veille encore un peu sur les bruissements du monde avant de venir me réchauffer tout contre toi.

23.02.2017 La Sarine du côté de Kleinbösingen

28 février 2017 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Sans suivre l’ordre chronologique de ce jour-là, je m’en reviens vers vous du côté de Kleinbösingen.

La Sarine du côté de Kleinbösingen, direction Fribourg.
La Sarine du côté de Kleinbösingen, direction Fribourg et le lac artificiel de Schiffenen.

Après avoir longé la Sarine du côté de la réserve naturelle, j’enfourche une passerelle pour rejoindre le cordon boisé longeant la Sarine sur la rive droite.

Et hop, vous avez un petit aperçu de cette Sarine quelque peu canalisée.

23.02.2017 Pont et Chapelle Sainte-Apolline

27 février 2017 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Juste avant la pause de midi, il était l’heure en ce 23 février de découvrir un nouvel aspect de la Sarine, ou plutôt de son affluent la Glâne, avec le Pont et La Chapelle Sainte-Apolline.

Après avoir franchi le pont à pied, vous atteindrez la Chapelle Saint-Apolline.
Après avoir franchi le pont à pied, vous atteindrez la Chapelle Saint-Apolline.

En arrivant à Villars-sur-Glâne depuis Bulle, vous traversez la Sarine. Après le pont et avant le giratoire reliant les routes de Fribourg et de Romont, vous pouvez descendre sur la gauche et rejoindre le bord de la Sarine. Vous y découvrirez alors en bas à gauche le pont et la chapelle Sainte-Apolline.

Extrait carte topographique : © http://map.geo.admin.ch
Extrait carte topographique : © http://map.geo.admin.ch

De l’autre côté du pont, un panneau des «Sentiers de l’eau», réalisé par la Commission du lac de Pérolles, vous fournira d’utiles informations sur l’histoire du pont, de la route et de la Chapelle ainsi que sur Sainte-Apolline.

Vous y apprendrez que le pont est situé à un point de passage pratiqué depuis l’Antiquité, voire même depuis la Préhistoire.

Le pont est attesté antérieurement à 1243. Il faisait partie de l’ancienne route de rive gauche de la Sarine, entre la Basse-Gruyère et Fribourg-ville. Le pont actuel date du 16ème ou 17ème siècle. Il était appelé «Pont de la Glâne» avant la construction du grand pont sur la route cantonale Fribourg-Bulle. Le site de la commune de Villars-sur-Glâne nous apprend que le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle emprunte ce pont.

© Bibliothèque cantonale et universitaire Fribourg. Fonds Léon de Weck - Georges de Gottrau. (Photo: 1889)
© Bibliothèque cantonale et universitaire Fribourg. Fonds Léon de Weck – Georges de Gottrau. (Photo: 1889)

La première mention de la Chapelle Sainte-Apolline remonte elle à 1147. Elle figure à l’intérieur de l’édifice. Elle sera reconstruite en 1566. Un retable en bois date de 1690 environ. Des réparations du retable ont lieu en 1898 et la restauration complète de la Chapelle est réalisée en 1943.

Concernant Sainte-Apolline, ou Apollonie, l’encyclopédie Wikipedia nous apprend que celle-ci est morte à Alexandrie (Egypte) en 249. Elle est fêtée le 9 février. Martyrisée notamment en lui fracassant la mâchoire et brisé toutes les dents, elle est la patronne des dentistes et est invoquée contre les maux de dents.

Ancienne carte de 1781, “vieux Grand Chemin de Fribourg à Bulle”. On lit également “A la Rusteriaz“, cela signifie qu’il y avait une auberge pour les voyageurs. Source : https://alaredecouvertedefribourg.wordpress.com/
Ancienne carte de 1781, “vieux Grand Chemin de Fribourg à Bulle”. On lit également “A la Rusteriaz“, cela signifie qu’il y avait une auberge pour les voyageurs. Source : https://alaredecouvertedefribourg.wordpress.com/

A partir du pont, il est possible de rejoindre Fribourg le long de l’eau. Le site des «Sentiers de l’eau» vous fournira les indications nécessaires ainsi que d’autres parcours et informations sur des lieux et curiosités. Vous pouvez aussi vous référez à l’excellent blog «A la Redécouverte de Fribourg – Des Ponts de la Glâne à l’Abbaye d’Hauterive» pour découvrir les différents sentiers reliant la ville de Fribourg et l’abbaye d’Hauterive.

Bonne promenade !

Références :

  • Sentiers de l’eau : http://sentiersdeleau.ch/fr/sentiers/tour-des-trois-rivieres/pont-de-sainte-apolline/
  • Le site de la commune de Villars-sur-Glâne : https://www.villars-sur-glane.ch/prive-par-theme/la-commune/historique/le-pont-et-la-chapelle-de-sainte-apolline.html
  • Blog «A la Redécouverte de Fribourg – Des Ponts de la Glâne à l’Abbaye d’Hauterive» : https://alaredecouvertedefribourg.wordpress.com/2-le-pont-de-sainte-apolline-et-sa-chapelle/
  • Article «Apolline d’Alexandrie» (Wikipedia) : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Apolline_d%27Alexandrie

23.02.2017 Sarine Street Art

26 février 2017 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Au détour de la découverte de la réserve de l’Auried, de la Sarine et de la forêt sise de l’autre côté, le promeneur se retrouve en présence d’une oeuvre de Street Art à la mode campagnarde.

Kleinbösingen, réserve de l'Auried
Kleinbösingen, réserve de l’Auried

L’œuvre questionne sur sa présence en ce milieu « naturelle ». Diffusion de l’art du street art en zone campagnarde? phénomène de rurbarisation? sortie en campagne de graffeurs de la ville toute proche de Fribourg? En l’absence d’autres œuvres du graffeur Silko, j’en resterai à l’élaboration de ces conjectures.

C’est peut-être le début d’une nouvelle série de photographies sur le Street Art hors la ville.

Par ailleurs, ce jeudi après-midi, j’ai fait la jolie découverte en ce temps printanier avancé de la réserve de l’Auried, juste après Fribourg, située dans la commune de Kleinbösingen.

Cette réserve se trouve sur la rive ouest de la Sarine, dans la commune de Kleinbösingen, à la frontière du canton de Berne. Elle se situe sur l’ancienne plaine alluviale, dont la dynamique naturelle a été profondément modifiée en 1963 par la construction du barrage de Schiffenen et par la canalisation du cours d’eau en aval.

Vous trouverez des informations complémentaires sur la réserve sur le site de Pro Natura Fribourg.

12 février – RIP Al Jarreau

13 février 2017 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Ce soir, la nouvelle tombe. Al Jarreau est mort à 76 ans. D'épuisement.

Il y a quelques jours à peine, il a dû renoncer à son concert. La tournée était interrompue. Elle l'est maintenant définitivement.

Je me rappelle ma découverte de cet artiste au début des années 80. C'était par l'intermédiaire de Denis Roch, grand fan de l'artiste et alors chanteur romand.

Lorsque, durant mon école de recrue, je cherchais un dérivatif durant le week-end, je m'arrêtais souvent aux Monts de Cheseaux chez Denis. Il logeait alors sous les toits de la maison secondaire paternelle. Tentant de percer dans la chanson, il gagnait alors sa vie en effectuant des livraisons pour les pharmacies.

Pas besoin d'avertir, il était possible d'arriver à l'improviste. Sa 2CV était parquée devant la maison. Je montais. Il y avait toujours la possibilité de se restaurer d'un plat de spaghettis, accompagné d'une sauce tomate à la manière de Denis. Le souper s'accompagnait d'un verre de vin et de bonne musique. Principalement Al Jarreau. Je découvrais ainsi l'artiste et le jazz.

Le morceau qui m'impressionnait le plus et que j'écoute maintenant était son interprétation de la chanson "Your Song" d'Elton John. "My gift is my song and this one's for you…". J'en ai, à chaque fois, des frissons de bonheur.

Al Jarreau à Hamburg, Germany, 1976, AL JARREAU – voc, TOM CANNING – keyb, JEROME RIMSON- bg, NIGEL WILKINSON – dr

C'était toujours des bonnes soirées. Je repartais ensuite sur ma Honda XLS 125. Requinqué.

Après, nous nous sommes perdus de vue. Ainsi va la vie.

En me replongeant dans la musique d'Al Jarreau et dans cette joyeuse époque, je m'en suis allé à la recherche de Denis. Un nouveau deuil m'attendait.

Aucune vie ne ressemble à une autre, chacune à sa propre musique… "Abraham", Michel Jonasz.

Je souris à la citation de Jonasz. Je retrouve Denis. La citation lui sied bien. Tu es là dans un recoin de mon âme. Encore présent.

Puis je repense aussi aux soirées où nous jouions la dernière scène de Cyrano au centre de loisirs de Grand-Vennes. Lui, à la mise en scène, moi dans le rôle de Cyrano. Un autre bon moment qui remonte à la surface.

La nostalgie est bien ce qu'elle est.

Salut les artistes : "My gift is my song and this one's for you…"

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